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CLAIRAC (Louis-André de La Mamie, chevalier de). L’Ingénieur de
Campagne, ou Traité de la fortification passagère. Par M. le Chevalier de
Clairac, Brigadier des Armées du Roi, Ingénieur en chef à Bergues-Saint-
Vinock. Seconde édition. À Paris, chez Charles-Antoine Jombert, 1757, in-4,
planches dépliantes, veau blond marbré, dos à nerfs orné,
tranches rouges (reliure de l’époque). Manques aux coiffes, mors fendus,
coupes inférieures usées, coins inférieurs rognés.
Seconde édition de ce traité d’architecture militaire de référence orné de 36
planches dépliantes gravées par Ch. Riolet dont les plans de Naterberg, du
château d’O et de Pilsting, en Bavière, de Spire, du camp de Nordheim, de
la bataille de Fontenoy, etc.
Si l’art de fortifier les places de guerre est ce qu’il y a de plus essentiel et
de plus brillant pour un ingénieur, dit Clairac, une armée retranchée avec
intelligence peut aussi couvrir un pays, suppléer au nombre, arrêter un
ennemi supérieur ou l’obliger à combattre avec désavantage.
Aux maximes générales de la fortification, il en ajoute quelques-unes propres
aux ouvrages de campagne. Les redoutes et les fortins doivent renfermer
ou embrasser à développement égal, le plus de terrain qu’il est possible,
eu égard aux circonstances, pour que leurs occupants manoeuvrent plus
commodément. Les redoutes ont montré leur utilité à Fontenoy. Rejoignant
Folard et Maurice de Saxe, Clairac reconnaît que “quand l’ennemi est
proche, sur-tout en colonnes, le feu direct l’arrête rarement”. Il détaille
ensuite différents types de fortifications de campagne : les forts, les têtes de
pont, la manière de fortifier un cimetière, une église, un vieux château, un
bourg. Il évoque les camps retranchés, les ouvrages à faire un jour de bataille,
l’utilisation de l’inondation, etc.
Louis-André de La Mamie, chevalier de Clairac (1690-1752), a servi six ans
dans l’infanterie avant d’être reçu comme ingénieur en 1712. Il participe
à de nombreux sièges pendant les guerres de succession d’Espagne, de
Pologne et d’Autriche. Il termine comme brigadier du corps et commandant
du fort François à Bergues.
Colson, 68.

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