COLETTE (Sidonie Gabrielle Colette dite)
lundi 27 avril 2009
Réunion de lettres et documents : COLETTE Trait pour trait Paris, Le Fleuron, 1949, gr. in-8, broché. Édition originale. 1/450 ex. sur vélin bleuté d’Arches. Superbe envoi de Colette à Jean Marais sur la page de faux-titre : [Trait pour trait]…mais / tes traits, cher Jeannot, / sont les plus beaux. Et / cet azur, tes yeux l’humilient. / (Pour une déclaration, c’est / une déclaration. Une / déclaration de maternité, / – heureusement pour toi !) / Colette L’exemplaire est enrichi d’une lettre autographe sur papier bleuté signée Colette, adressée à Jean Marais, datée 28 octobre [1949]. Elle « mentionne » dans cette lettre son dernier mari, Maurice Goudeket : Mon Jeannot, je n’étais / pas sur un lit de roses, / pendant que j’attendais que / Maurice revînt, hier soir, des / couturières… / Il m’a dit, de son mieux, ce qu’il pensait de toi … / A ce soir. Merci, cher Jeannot. Je t’embrasse de / tout mon coeur. / Colette. On joint trois lettres de Colette : ? Lettre autographe sur papier bleuté, signée Colette, adressée à Henriette Bezon, la mère de Jean Marais, s.d. [1949], , 1 p in-8, enveloppe autographe jointe. Belle lettre dans laquelle Colette évoque le fils de Madame H. Marais ainsi que sa pièce Chéri : […]Si / peu de loisirs qu’il ait en ce moment, / votre beau et bon fils a dû vous le / faire savoir ! Il a le don de se / faire aimer, et nous sommes bien / attachés à lui. Il n’y a pas / encore de copie conforme à la / pièce « Chéri » telle qu’on la joue / mais il est hors de doutes qu’on / va la rééditer. Ai-je besoin de / vous dire que je m’empresserai / de vous l’envoyer ? / Si vous voulez monter / jusqu’au vieil écrivain qui ne / peut plus guère user de ses / jambes, soyez sûre, chère Madame, / que vous ferez un bien grand / plaisir à / Colette. ? Lettre autographe sur papier bleuté, signée Colette, adressée à Jean Marais, s.d., Le Mas, quartier Sainte Anne, Grasse, 1 p in-8. Colette souffre de son arthrose. « Cher Jeannot, comment n’ai-je / pas répondu plus tôt à ta lettre ? / C’est que je souffre beaucoup de / mes pattes, dans ce pays qui n’est / clément qu’aux jeunes et aux / vigoureux ! Je t’ai aperçu : une / petite photo, sur les degrés d’Eden / Roc. […] » Sur Chéri : « […] Après quoi on verra, éclos / de toi, le plus véridique Chéri » un / beau garçon malheureux, qui souffre / et s’étonne de souffrir.[…] » A propos de Cocteau : « […] Nous t’embrassons, cher Jeannot. Où / est Jean ? Dis-lui que nous l’aimons.[…] » ? Lettre autographe sur papier bleuté, signée Colette, adressée à Jean [Marais], s.d. , 1 p in-8. Cher Jean, / Je ne devrais peut être / pas me prêter à ces / manoeuvres qui contribuent / à charger ton courrier. / Mais cet inconnu me / donne l’occasion de / t’embrasser, et de te / dire combien nous t’aimons, / Maurice et moi. / Colette. Tapuscrit à propos de « Chéri » (double ex.), 3 p. in-4 chacun [« Chéri », comédie en 4 actes de COLETTE et Léopold MARCHAND avec Jean MARAIS (Chéri), Yvonne de BRAY (Léa), Josette DAY (Edmée), André TAINSY (La baronne), Georges SPANELLY (Desmond), Claire GERARD, Michèle MICHEL, Marcelle GENIAT. Réalisation assurée par Henri VERMEIL; pièce enregistrée le 9 décembre 1947, et diffusée sur la Chaîne Nationale de la RDF le 16 octobre 1947. (1h 55’50’)] « […] Jean Marais, jouer Chéri ? Pourquoi non ? Dans la pensée de son auteur, Chéri n’eut jamais de traits communs avec un pâle Lorenzaccio. Et c’est un jeu pour un acteur-né, un jeu tentant, que cette contractibilité qui accorde au malingre de se faire robuste, au costaud d’entrer dans la peau du gringalet. Le plus difficile pour Jean Marais, s’il joue « Chéri », ce sera d’abdiquer passagèrement sa foncière pureté […] Joints : une feuille de tapuscrit (double ex.) concernant un texte de Colette (sur Jean Marais), 1 p. in-4 chacun Lettre autographe signée de Jean Cocteau (écriture insolée)