Gustav KLIMT (Vienne 1862 - 1918)
lundi 30 novembre 2009
« La Philosophie » Crayon noir sur papier. 44 x 28,5 cm Porte en bas à droite, la confirmation de l’authenticité d’Hermine Klimt, soeur de l’artiste : « Nachlab meines Bruders Gustav, Hermine Klimt ». Bibliographie : – A. Strobl, « Gustav Klimt : die Zeichnungen, 1912 – 1918 », Verlag Galerie Welz, Salzburg, 1984, vol III, n° 2651. – E. Pircham, « Gustav Klimt », ein Künstler aus Wien, Leipzig 1942, rep 139. Provenance : Collection privée. Exposition : Essen, Museum Folkwang, « Gustav Klimt, Zeichnungen aus Albertina und privatbesitz », 1976, n° 95. Second fils d’une famille de sept enfants, Gustav Klim naît à Baumgarten (près de Vienne) le 14 juillet 1862 dans une famille d’artistes : un père orfèvre, une mère chanteuse lyrique, un frère, Ersnt, qui travaillera avec lui jusqu’à sa mort prématurée, un autre frère, Georg, sculpteur et encadreur, qui réalisera entre autres de nombreux cadres pour ses toiles. Gustav, dont le talent est très vite remarqué est inscrit à 14 ans, à la Kunstgewerbeschule de Vienne (Ecole des Arts décoratifs) avec deux autres élèves, son frère Ernst et Franz Matsch, ils réalisent de nombreuses commandes qui connaîtront un succès immédiat , grâce à la finesse de leur décoration dans un goût très académique : plafonds, décors de théâtre et d’édifices publics, salles de réunion du Palais Sturany (Vienne), villa Hermés de Lainz ou encore les escaliers de Burgtheatrer… l’achèvement de la décoration de l’escalier du Kunsthistorisches Muséum de Vienne consolide sa réputation. L’année suivante, il parcourt l’Europe, tout particulièrement l’Allemagne et l’Italie. En mars 1897, il crée avec un groupe d’artistes Autrichiens, un mouvement appelé « Sécession » dont le but est : d’offrir aux jeunes peintres non -conformistes la possibilité d’exposer leurs oeuvres, montrer les artistes étrangers d’avant-garde, publier une revue (Ver Sacrum) et changer la société par l’Art. La première exposition fût un triomphe : 57 000 visiteurs dont l’Empereur et 218 oeuvres vendues sur les 534 exposées. Puis quelques réalisations majeures marquèrent les esprits : la décoration en 1898 de la salle de musique de l’industriel N. Dumba pour qui il peint « Music II » et « Schubert au piano » puis l’oeuvre « Nude Veritas », la grande fresque en l’honneur de Beethoven, dans le merveilleux pavillon dessiné par Josef Maria Olbrich pour la 14ème exposition de la Sécession. Enfin, la commande de trois toiles pour l’Université représentant « la Philosophie », « la Jurisprudence » et « la Médecine » qui provoquèrent un scandale et des débats jusqu’au Parlement. Klimt quitte la « Sécession » en 1905 et épure son style, évitant à partir de 1909 l’utilisation des aplats d’or. Considéré comme un artiste majeur, les commandes et les honneurs ne cessent d’affluer : en 1908, l’état Autrichien achète sa toile emblématique « le baiser » puis un paysage en 1912. En 1910, il a l’honneur d’une exposition individuelle, lors de la Biennale de Venise, avec Courbet et Renoir. Dès 1912, Klimt n’est plus considéré comme assez « moderne » et Schiele et Kokoschka sont désormais chargés de représenter l’Autriche lors des expositions internationales. Klimt décède à Vienne le 6 février 1918.