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TORSE DU «DIADOUMENOS» (d’après un original en bronze de Polyclète vers 430 avant J.C.) Marbre «cipolin» gris, provenant probablement d’Asie Mineure. Hauteur: 119 cm (sans le socle) Provenance: Wright S. Ludington, Villa Val Verde, Santa Barbara (Californie), entre 1924 et les années 50. Bibliographie: Jean Lipman and the Editors of « Art in America », The Collector in America, 1961 (1971 pour la première publication anglaise) Très longtemps considérée comme une copie romaine d’après le célèbre bronze grec du Diadoumenos de Polyclète, cette sculpture monumentale provient de la fameuse collection de Wright Ludington (1901-1992). Ce grand esthète, amateur d’antiques, avait offert à cette statue une place privilégiée dans le parc de la somptueuse propriété de «Val Verde» à Santa Barbara acquise par son père en 1925. C’est aussi dans ce lieu mythique qu’il rassembla une impressionnante collection d’oeuvres d’art antiques (comme le fameux Hermès Lansdowne trouvé près de la Villa Hadriana, et modernes (Picasso, Braque, Derain etc.), dont une certaine partie est aujourd’hui conservée au musée de Santa Barbara grâce à d’importants dons successifs. Bien que présentant à première vue de nombreuses caractéristiques d’une statue antique, cette oeuvre se rattache en réalité à une production de très haute qualité destinée à une élite aussi lettrée que fortunée qui, à partir du XVIIIe siècle, accomplissait le «Grand Tour». La fortune du modèle de Polyclète était alors bien attestée par des copies romaines présentes dans plusieurs collections européennes (Aujourd’hui au Musée National d’Athènes (trouvée à Délos), Musée de Bâle, British Museum (ex collection Farnese) et Metropolitan Museum (ex collection Giustiniani, Musée du Prado de Madrid (trouvée au XVIIe s.) etc…). Les riches touristes appréciant ces chefs-d’oeuvre pouvaient alors en acquérir de magnifiques répliques, réalisées par les sculpteurs les plus doués du moment, parfois vendues comme antiques. Il n’est pas rare que ces sculptures, ayant subi à leur tour un certain vieillissement, passent encore aujourd’hui pour être d’époque romaine. Il faut imaginer que lors de son acquisition par Ludington au début du XXe siècle, l’oeuvre devait déjà probablement présenter une patine ancienne assez convaincante pour que le collectionneur la considère antique. Ce puissant torse grandeur nature représente un athlète ceignant sa propre tête du bandeau de la victoire, geste à l’origine de l’appellation «diadoumenos». Le sujet est debout en «contraposto», c’est-à-dire légèrement déhanché, en appui sur sa jambe droite. Les deux bras sont donc levés au niveau de la tête afin de nouer le bandeau autour de celle-ci. La musculature est rendue avec un soin extrême, les pectoraux, les abdominaux, les muscles fessiers traduisent une idée de perfection idéalisée du corps ainsi qu’une grande connaissance de l’anatomie. Le pubis est également traité avec un grand réalisme notamment dans les boucles creusées au trépan. Des traces de trépan sont visibles au niveau des aisselles, dans la raie des fesses, autour des parties génitales dont une partie a disparu laissant une cavité circulaire. La sculpture dont ne subsiste que le torse, est censée avoir subi quelques restaurations dont les traces subsistent encore. En effet la cassure affranchie du bras gauche présente une mortaise carrée permettant la fixation du membre. La cassure du bras droit a été, elle aussi, affranchie pour la rendre plus nette, comme c’est le cas pour de nombreux antiques restaurés. Si cette oeuvre se distingue par une qualité plastique hors du commun, elle s’impose surtout par le choix même du matériau, un marbre «cipolin» probablement d’origine orientale (Asie mineure), très rarement employé en sculpture, et trouvant ici une utilisation exploitant à merveille les différentes couches colorées de la pierre afin de souligner l’anatomie. Excepté quelques exemples dont une tête de divinité conservée à la Galerie Borghèse de Rome, on connait très peu de sculptures antiques exécutées dans ce marbre, soupçonné de fragilité à cause de sa structure particulière. Par ailleurs, le Musée Archéologique d’Istambul conserve un bel ensemble de sculptures réalisées dans ce même marbre
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Avis Le Cabinet Déchaut – Stetten applique les appellations selon les normes et réglementations techniques conformes au décret n° 2002-65 du 14 janvier 2002. a). Le Cabinet Déchaut – Stetten désigne les pierres modifiées par «les pratiques lapidaires traditionnelles» de la même manière que celles qui n’auraient pas été modifiées. (Art. 3) b). Le Cabinet Déchaut – Stetten désigne les pierres modifiées par d’autres procédés, par le nom de la pierre, suivi de la mention «traitée» ou par l’indication du traitement subi. (Art. 2) Les pierres non accompagnées de certificats ou attestations de Laboratoires ont été estimées par le Cabinet Déchaut – Stetten en tenant compte des modifications éventuelles du paragraphe a). Le Cabinet Déchaut – Stetten se tient à la disposition des acheteurs pour tous renseignements complémentaires concernant le décret 2002-65 ou les différentes sortes de traitements existants. Les techniques d’identification et les conclusions d’analyse concernant l’origine et la classification des pierres et perles peuvent varier d’un laboratoire à un autre. En conséquence, il est possible d’obtenir, dans certains cas, un résultat différent en fonction des laboratoires consultés. * Les lots précédés d’une astérisque ont fait partie de l’ancienne collection Jean PETIN ** Les lots précédés de deux astérisques ont fait partie de l’ancienne collection du Vicomte et de la Vicomtesse de X Les lots 103 et 105 sont vendus par Deux-Sèvres Enchères et Expertises, Gaël BIARD commissaire-priseur