[MANUSCRIT] – [SOULT (Jean-de-Dieu)]. [Etat des services]. S.l.,
s.d., (1801), in-folio, couvertes d’une écriture fine et assez lisible
(environ 35 lignes par page, des biffures), [2] ff. in-4 volants de corrections
(apparemment d’une autre main), en feuilles, cousu, rubans, traces de
mouillures et d’humidité, spécialement à la fin du document.
Curriculum de Jean de Dieu Soult, qui se compose de deux parties très
inégales :
1) Un récapitulatif des prises de grades et de fonctions, arrêté au 24 pluviôse
an IX [13 février 1801], et occupant seulement la première page. La date
correspond à la nomination de Soult comme lieutenant du général en chef
de l’Armée du Midi [Murat].
2) Un très long détail de ses services dans les différentes guerres de la
Révolution et du Consulat, intitulé Campagnes et actions : elle occupe tout le
reste du document et court depuis le 29 mars 1793 jusqu’après le 2 floréal
an IX [22 avril 1801], date à laquelle il se trouvait encore dans le Royaume de
Naples pour en pacifier les régions méridionales, infestées d’un brigandage
en partie politique. La chute est auto-élogieuse : “Depuis le 2 floréal an IX, le
général Soult est dans ce pays, où, par la sévère discipline qu’il fait observer à
ses troupes, son amour pour l’ordre, son respect pour les opinions religieuses,
et la protection marquée qu’il accorde aux loix du gouvernement napolitain, il
ne cesse de faire chérir le nom français.”
Il n’y a aucune raison de penser que ce document ait été rédigé par un autre
que l’intéressé ou sous sa dictée. Le motif de cette rédaction à ce moment
précis plus difficile à déterminer : Soult devait rentrer en France peu avant la
paix d’Amiens, mais il était déjà en haute considération auprès des autorités
militaires et du Premier Consul lui-même.
Cf. Six II, 472.