Lot 144

SÈVRES COUPE À BOUILLON LIVRÉE AUX TUILERIES EN 1809 PUIS OFFERTE PAR NAPOLÉON I^er POUR LES ÉTRENNES. Coupe à bouillon munie de deux anses relevées en porcelaine ornée d’un rang de perles en relief, à fond pourpre décoré de six têtes à l’antique en camées dans des guirlandes de feuillages et de fruits, la bordure supérieure décorée de motifs néo-classiques coloriés sur fond doré mat, le piédouche et l’intérieur en or bruni à l’effet.  Manufacture impériale de Sèvres, 1809.  Marque au tampon rouge M. Imp.Ie de Sèvres 1809, marques en creux III B, L et DC pour le tourneur Charles DESCOINS (1780-1821).  Bon état, infimes manques de peinture.  Hauteur : 12,3 cm - Longueur : 20,2 cm Provenance : Le 21 décembre 1809 entraient en magasin de vente une écuelle et plateau fond pourpre décor en or camée doublée d’or accompagnée d’une coupe à bouillon à perles même fond en décor d’un montant identique (S.C.C., Arch., registre Vu.). Elles furent livrées au Palais des Tuileries le 30 décembre 1809, pour Présents, décrites dans les registres de vente comme 1 Ecuelle fond pourpre et 1 coupe à bouillon ditto, pour la somme considérable de 240 livres chacune (S.C.C., Arch., registre Vy 19). (ill. A). Cette écuelle, à anses en forme de cygne, et son plateau, datés également de 1809, est conservée au musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg (inv. ZF-14972 ; ill. B). Ils furent offerts pour les Étrennes de 1809 par l’empereur Napoléon I^er, sans toutefois que soit précisé son destinataire. Collection Armin Wittek, Cologne.  Collection du Dr. Gisela Zick, depuis 2008.  Collection privée française.  Historique : La forme, assez rare, a été dessinée par Alexandre-Théodore BRONGNIART (1739-1813), directeur de la manufacture de Sèvres de 1800 et 1847 (ill. C). Les motifs décoratifs ont été dessinés par le peintre Claude-Charles GERARD (actif entre 1771 et 1824) (ill. D). Les camées figurent notamment un portrait de Zeus de Otricoli, dont la copie romaine en marbre d’après l’original grec du IV^e siècle est exposée au musée Pio-Clémentin au Vatican. Une gravure d’Ennio VISCONTI (1751-1818), publiée dans le sixième tome de son recueil Il Museo Pio-Clementino en 1807, a probablement servi de modèle.