Lot 26

BON BOULLOGNE l’aîné ( Paris 1649-1717) et atelier

Concert galant sous les arcades d’un palais

Toile.

68 x 82 cm

Restaurations anciennes.

Ce tableau nous semble un intéressant jalon de l’histoire des fêtes galantes françaises. Le sujet dérive des concerts et danseurs richement vêtus de Hieronimus JANSENSou du Jardin d’Amourde RUBENS, mais la touche est plus sage, la lumière égale. Nous le rapprochons de la Diseuse de bonne-aventurede BON BOULLOGNE(collection particulière), dans lequel on retrouve les costumes troubadours, à la mode espagnole, le chien, et la gamme colorée. Cette dernière, un peu atypique pour l’artiste, est publiée et documentée par Florent le COMTE dès 1700 (catalogue de l’exposition Bon Boullogne (1649-1717), un chef d’école au Grand Siècle, Dijon, musée Magnin, 5 décembre 2014 - 4 mars 2015, illustré p. 14). La femme à droite portant une corbeille s’insère bien dans le corpus de BOULLOGNE. Nous n’excluons pas que le portique et les colonnes reviennent à un autre peintre spécialisé en architecture, tels que Philippe MEUSNIERou Michel BOYER. Comme son contemporain WATTEAU, mais avec une matière plus lisse et plus nette et sans les

sous-entendus amoureux, l’auteur de cette toile s’inspire de motifs théâtraux tirés des gravures de Claude GILLOT et de Bernard PICART, mais il insère aussi des détails très particuliers comme cette sorte d’autoportrait au second plan ou encore le personnage habillé en rouge tiré de Van DYCK.