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Lot 225

Vente : 28 septembre 2016

Lot 225

Sabre d’honneur d’officier de grosse cavalerie décerné à un lieutenant de gendarmerie. (Epoque Consulat) Monture en argent dite « à garde de bataille » à branche principale et deux autres en « S » aboutissant à une coquille St Jacques en partie évidée, ornée de demi-marguerites. Large plateau de garde (poinçon au coq 2ème titre, tête de vieillard et orfèvre « J.M. » ). Quillon recourbé en palmette. Calotte courte échancrée fixée à la poignée par deux petits clous d’argent, pommeau ovale, le dessus moulé en marguerite. Poignée en bois laqué à double filigrane d’argent torsadé en chevrons. Lame légèrement fléchée à pan creux. (93 cm) Marqué au dos : « Mfture de Klingenthal Coulaux frères entre rs » (poinçons de Mouton et de Levasseur au talon) Fourreau fer portant dans la partie supérieure externe l’attribution suivante : « Le 1er consul au Cen Boulet, lieutenant de gendarmerie » et du coté interne : « Mfture à Versailles entrse Boutet. » Larges bracelets en argent d’un modèle atypique décorés d’une palmette avec accolade sur le coté tranchant. Pas de poinçons. Longue bouterolle en argent reprenant dans sa partie supérieure le même motif que les bracelets (poinçon au crabe 1838) l’extrémité ciselée en feuilles de lotus, dard en fer en bouton. Observations : Les bracelets à palmettes et la longue bouterolle atypique sur ce modèle sont d’origine et présentent dans ce cas une variante notable. Le poinçon au crabe sur la bouterolle est celui qui a été repris pour le contrôle des objets achetés en vente publique dans les années 1980. Par la suite, le cygne remplacera le crabe. Dès sa réception, ce sabre ne restera pas accroché à un mur. Ce sabre a « vécu ». On notera l’usure que les anneaux de bélières en fer ont provoquée sur les tonneaux de bracelet en argent ainsi que les légers coups à l’extrémité du fourreau et les traces de molettes d’éperons et l’usure du bouton. Cette arme qui a fait les campagnes de l’Empire était probablement encore en service sous la Restauration et faisait honneur à son propriétaire. Enfin, les parties métalliques ont été protégées il fut un temps, par un vernis incolore qui a mal vieilli. Il conviendrait de nettoyer le fourreau. Boulet. (Louis, Julien, François). Né le 16 septembre 1773 à Fontevrault, Maine et Loire. Entre au service à 18 ans. Pilotin sur le bâtiment de commerce « Le Marseillais » du 7 août 1790 au 26 avril 1791, puis volontaire au 1er bon de Mayenne et Loire (7 mars 1792) passe sous-lieutenant au 19ème dragons (7 mars 1793), lieutenant du 18 prairial an V au 9 brumaire an VIII. Rentre dans la gendarmerie en novembre 1798, capitaine le 3 juillet1813. Mis en demi-solde le 1er février 1816 jusqu’au 1er juillet 1818. Rappelé à l’activité comme capitaine de gendarmerie de Maine et Loire le 10 janvier 1831, chef d’escadron en octobre. Admis à la retraite le 2 décembre 1834. La publication du journal officiel du 7 pluviôse an IX confirme la « bravoure éclatante » du lieutenant Boulet qu’il a montrée dans le combat qu’il livre à un fort parti de brigands (les Chouans) accompagné seulement de 4 gendarmes ! dans le département d’Indre et Loire. Dans le même journal officiel est publié le rapport du ministre de la police Fouché qui fait état de l’affaire qui lui valut son arme d’honneur car au commencement de l’action il reçut un coup de feu dans le flanc gauche, bien que blessé il continue de combattre.
Estimation :20 000 € - 25 000 €