Lot 19

Tabatière rectangulaire en or 18K (750‰) et émail,ciselée toutes faces d’encadrements de filets ondulés ou entrelacs, les écoinçons fleuronnés ; ornée de six panneaux polychromes, peints à la manière de BOUCHER, à décor de paysages et hameaux ; le couvercle, orné d’une scène, représentant des enfants assis et deux cygnes attaquant un chien ; le revers, d’une jeune femme assise près d’un pont ; les côtés, à décor d’enfant avec chien, puits ou fontaine (restaurations). Poinçon du Maître orfèvre Jean DUCROLLAY, reçu en 1734 et poinçon du Maître orfèvre Paul ROBERT, reçu en 1747. Paris, (1759-1760) et (1760-1761). Poinçons : Sur le fond : Maître orfèvre (Jean DUCROLLAY), charge, jurande (lettre V). Sur le couvercle : Maître orfèvre (Paul ROBERT) charge, jurande (lettre V). Sur la gorge : Maître orfèvre (Jean DUCROLLAY), jurande (lettre T) ; décharge, (une coquille) et Gar. XIX^e, une tête d’aigle. Hauteur : 3,7 cm - Longueur : 7,1 cm - Largeur: 5,2 cm Poids brut : 182,08 g   Provenance : Galerie J.KUGEL. Remarques : A l’instar de notre tabatière, une autre tabatière de DUCROLLAY, insculpée également du poinçon d’un second orfèvre, (TIRON), datée de 1760 -1761 et 1762-1763, fait partie des onze boîtes de DUCROLLAY de la collection du musée du Louvre ; Serge GRANDJEAN, indiquant dans son ouvrage, les Tabatières du musée du Louvre, p. 91 : Ducrollay se transféra place Dauphine pour le reste de sa carrière qui se termina semble-t-il en 1761 ; probablement, notre tabatière a été également commencée parDUCROLLAYet achevée par un second orfèvre, (PaulROBERT). Jean DUCROLLAY, (1734-1761… cité jusqu’en 1766), fut l’un des orfèvres, joailliers-bijoutiers des plus talentueux et renommés de son temps ; après son apprentissage chez JeanDRAIS, il est reçu Maître en 1734, et fait insculper son poinçon, (fleur de lys couronnée, deux grains, J Det un cœur) ; par sa grande production et la qualité remarquable de ses créations, ses œuvres sont représentées dans de nombreuses et importantes collections publiques et privées. Paul ROBERT(1747-1779), apprenti chez André BALMONT, reçu Maître en 1747, il fait insculper son poinçon, (fleur de lys couronnée, deux grains, P Ret une rose) il eut notamment comme collaborateurs, PARPETTE et les VanBLARENBERGHE, miniaturistes. Le Louvre possède deux tabatières de Paul ROBERT ; elles sont également représentées, au musée Cognacq-Jay, au Metropolitan Museum et au Victoria & Albert Museum, ainsi que dans de grandes collections privées.