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Lot 169

Vente : 05/11/2014 14:15, Drouot Richelieu - Salle 6

Lot 169

P.S. «Faguet secrétaire», 5-6 frimaire II (25-26 novembre 1793); 4 pages in-fol., cachet encre du Comité de surveillance, Section de Bondy. Procès-verbal de perquisition et confiscation des biens de Madame Dupin, cité et commenté par George Sand dans Histoire de ma vie (I, iii). Les commissaires Posset et Mary, du Comité révolutionnaire de la section de Bonconseil, relatent la perquisition qu'ils ont effectuée avec les membres du comité de la section de Bondy au domicile du citoyen Amonin, payeur de rentes, 12 rue Saint-Nicolas. Ils découvrent derrière un lambris une cachette, contenant de l'argenterie, des coffres, des objets de valeur et des papiers, dont ils dressent l'inventaire précis: une épée, de nombreux coffrets contenant de l'argenterie et des objets en vermeil, des bijoux précieux, des objets en or dont certains avec des armoiries, des pièces d'argent et d'or frappées de l'effigie royale, etc. Ils retrouvent également des copies de titres de noblesse et armoiries, qu'ils mettent sous scellés. Le citoyen de Villiers, «employé à l'assemblée nationale constituante», qui demeure chez Amonin et assiste à la perquisition, a reconnu que plusieurs de ces papiers lui appartenaient. On demande à Amonin «depuis quand ladite argenterie et bijoux étoient enfouis, a répondu qu'ils y étoient à l'époque de la fuite du cidevant Roy pour Varenne. À lui demandé si ladite argenterie et bijoux lui appartenoient, a répondu qu'une partie lui appartenoit, et l'autre partie à Mme Dupin demeurant au premier au dessous de lui». Les commissaires font immédiatement comparaître la citoyenne Dupin, qui reconnaît que ces objets sont à elle... «Nous Commissaires disons que d'après les interrogatoires et réponses [...] ledit Amonin est convaincu d'avoir enfoui dans un caveau sous un lambri muré au 2e étage où est son domicile, de concert avec la Cne Dupin, demeurant au premier dans laditte maison, de l'argenterie armoirée, et des bijoux, et que le dit de Villiers propriétaire d'un paquet de papiers, et copie de titres de noblesse enfouis avec l'argenterie, est suspecté d'avoir [...] caché les dits papiers dans le dit caveau». Les papiers sont envoyés pour examen au Comité de Sûreté générale; l'argenterie et bijoux sont conduits en partie à la Convention Nationale, une autre partie mise dans un coffre sous scellés; le citoyen de Villiers est mis en état d'arrestation... [Quelques jours plus tard, Mme Dupin est arrêtée et emprisonnée; mais Deschartres et le jeune Maurice Dupin réussiront à récupérer et détruire les papiers les plus compromettants.] Ce document a été par la suite annoté en marge par Mme Dupin et Deschartres. On joint une lettre adressée à Mme Dupin à Nohant par Gannat La Bruyère à en-tête du Ministère du Trésor Public, 4 prairial XI (24 mai 1803), à propos de la succession de M. de Bouillon, et la dette qu'il a envers Mme Dupin... Plus une correspondance de l'abbé d'Andrezel (ami de Mme Dupin) à Mlle Boileau (7 l.a.s., 1809-1817)
Estimation :300 € - 400 €