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Lot 137

Vente : 01/12/2010 14:00, PARIS - HÔTEL DROUOT - SALLES 1 et 7

Lot 137
Lot 137

Lot 137

Exceptionnel et grand Mémento - Mori en ivoire à belle patine translucide. D'une orbite sort un serpent aux fines écailles qui s'enroule autour du crâne. De la base s'échappe de fines fleurs à larges pétales. Signé sous la base. Travail Japonais du XIXe siècle. Hauteur : 14 cm - Profondeur : 11,5 cm. Il s'agit d'un des plus grands exemplaires connus à ce jour. Socle réalisé en feldspathfluor ou blue john, onyx et marbre, l'attache en argent. EXCEPTIONNEL ENSEMBLE DE MEMENTO MORI RÉUNI PAR UN AMATEUR Ces objets proviennent de la même collection que ceux dispersés le 5 mai dernier. L'ensemble estimé 80 000 / 120 000 (seront divisés). Les memento mori suscitent fascination et terreur. C'est dans l'Antiquité que le concept de memento mori trouve sa source « Souviens-toi que tu mourras ». Tertullien décrit dans l'Apologeticus les généraux romains victorieux suivis d'esclaves répétant « respice post te hominem te esse memento ! ». Ce thème perdure au Moyen Age et atteindra son apogée à la Renaissance. Cette traditionnelle représentation de la mort se poursuit au XVIIIe siècle notamment en Europe du Nord, on trouve soit des crânes, des sabliers, et des fleurs fanées voir même des squelettes en décomposition. La Réforme n'est pas étrangère à ces représentations rappelant à tout chrétien qu'il devrait réfléchir sur la vanité et le caractère éphémère des plaisirs terrestres, d'où la nécessité de se concentrer sur sa vie de l'au-delà. D'où la diffusion de ces statuettes et leur possession, les crânes en ivoire donnent à ceux qui les regardent la conscience de leur mortalité et les amènent à réfléchir à l'universalité de la mort. Ce thème fut illustré dés 1493 par M.WOLGEMUT dans « La danse macabre ».
Estimation :15 000 € - 20 000 €