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Lot 15
HÖCHST
Paire de sangliers en porcelaine courant sur une terrasse ovale, décor polychrome au naturel.
XVIIIe siècle, vers 1755.
Largeur : 19 cm - Hauteur : 9 cm
Les deux queues et un groin restaurés.
Provenance :
SOTHEBY’S, Londres, 5 mai 1970, lot 75.
CHRISTIE’S, Londres, 16 décembre 2021, lot 179.
Ce modèle est probablement créé par Laurentius RUSSINGER ou par Johann Gottfried BECKER.
Un exemplaire à la décoration très similaire, portant la marque de la roue dorée, a été présenté en vente par LEMPERTZ, Cologne, 29 mai 2020, lot 904.
4 000 € - 6 000 €
Adjugé : 9 000 €

Lot 16
HÖCHST
Figure en porcelaine représentant l’Amour endormi sous les traits d’un enfant sommeillant allongé sur son manteau à fond pourpre et jaune, sur une terrasse herbeuse à décor polychrome au naturel, son carquois et son arc à ses côtés.
Marqué : roue en bleu.
Modèle de Johann Peter MELCHIOR (1742-1825).
XVIIIe siècle, vers 1770.
Longueur : 33,5 cm
Quelques manques.
Le musée des Arts décoratifs de Paris conserve un exemplaire d’Enfant endormi similaire (inv. 31905). Ce modèle peut être rapproché d’une statuette en marbre de l’artiste italien Filippo PARODI, exécutée vers 1675 et conservée au Cleveland Museum of Art, représentant un Enfant Jésus endormi (inv. 2018.257).
1 500 € - 2 000 €

Lot 17
SAINT-CLOUD
Théière couverte en porcelaine tendre émaillée blanche à décor en relief de branches de prunus fleuries.
Monture en argent avec poinçon de décharge, Paris, 1744-1750, du fermier-général Antoine LESCHAUDEL.
XVIIIe siècle, vers 1740.
Hauteur : 13 cm - Largeur : 17,5 cm
1 500 € - 2 000 €
Adjugé : 2 000 €

Lot 18
CHANTILLY
Paire de seaux à bouteille en porcelaine tendre à émail stannifère, munis de prises latérales en forme de tête de chien la gueule ouverte à décor polychrome dans le style Kakiemon de haies fleuries, écureuil et bambous, le bord supérieur décoré de branches fleuries sur un galon à fond sablé.
Marqués : trompe de chasse en rouge.
XVIIIe siècle, vers 1735-1740.
Hauteur : 16 cm - Largeur : 26 cm
Une égrenure sur le bord supérieur d’un seau.
Provenance :
Ancienne collection Jean de CAYEUX, vente MILLON & CORNETTE de SAINT-CYR, Hôtel Drouot, 8 décembre 2009, lot 443.
Bibliographie :
Une paire de seaux de même modèle, les mascarons à fond brun, est conservée au musée Condé à Chantilly et illustrée par Geneviève Le DUC, Porcelaine de Chantilly au XVIIIe siècle, 1996, p. 111.
15 000 € - 20 000 €

Lot 19
CHANTILLY
Paire de vases pots-pourris couverts en porcelaine tendre à émail stannifère de forme ovoïde reposant sur une terrasse, près d’un tronc d’arbre et entouré de branches feuillagées, à décor polychrome dans la palette Kakiemon.
Marqués : trompe de chasse en rouge.
XVIIIe siècle, vers 1735-1745.
Hauteur : 11,5 cm - Largeurs: 15 et 13 cm
Quelques manques.
Provenance :
Ancienne collection Frédéric HALINBOURG, vente Paris, HôtelDrouot, LAIR-DUBREUIL, 22-23 mai 1913, n° 138 et 139.
Étiquette de l’ancienne collection Luis d’AGUIAR.
3 000 € - 5 000 €
Adjugé : 3 500 €

Lot 20
CHANTILLY
Paire de groupes en porcelaine tendre émaillée blanche, l’émail stannifère, formés d’un vase couvert de forme ovoïde à côtes en relief entouré de Chinois, animaux et tronc d’arbre, les vases agrémentés de fleurs et feuillage en relief.
XVIIIe siècle, vers 1735-1745.
Largeur : 17 cm - Hauteur : 11 cm
Un petit éclat sous un couvercle, léger manque à une branche.
2 000 € - 3 000 €
Adjugé : 3 200 €

Lot 21
CHANTILLY
Paire de seaux à verre en porcelaine tendre à émail stannifère munis d’anses en forme de branche et feuillage, à décor polychrome dans le style Kakiemon de rochers fleuris sur une face et de feuillage et fleurettes au revers, le bord supérieur décoré de branches fleuries dans un galon à fond sablé.
XVIIIe siècle, vers 1735-1745.
Hauteur : 10 cm - Largeur : 16 cm
L’un avec un éclat prolongé par une fêlure.
1 200 € - 1 800 €
Adjugé : 1 100 €

Lot 22
CHANTILLY
Paire de tasses et leur soucoupe en porcelaine tendre à émail stannifère, en forme de pêche, à décor polychrome dans le style Kakiemon de grenades et feuilles de paulownia, les anses en forme de branche à fond vert.
Marquées : trompe de chasse en rouge.
XVIIIe siècle, vers 1735-1745.
Hauteur : 6 cm - Largeur : 13,5 cm
Bibliographie :
Une tasse de même forme et même décor faisait partie de l’ancienne collection Frédéric HALINBOURG (vente Paris, Hôtel-Drouot, LAIRDUBREUIL, 22-23 mai 1913, n° 73). Elle est aujourd’hui conservée au musée Condé à Chantilly et reproduite par Geneviève Le DUC,
Porcelaine de Chantilly au XVIIIe siècle, 1996, p. 111
3 000 € - 5 000 €
Adjugé : 3 000 €

Lot 23
VINCENNES
Paire de seaux à verre en porcelaine tendre, munis de deux anses en forme de branche soulignée de peignés pourpres, à décor polychrome de chaumières, moulin et ruisseaux dans des paysages contenus dans des réserves cernées d’un filet or.
Marqués LL entrelacés encadrant une fleur de lis.
XVIIIe siècle, vers 1749-1750.
Hauteur : 11 cm - Largeur : 14 cm
Provenance :
SOTHEBY’S, Londres, 26 avril 1960, lot 105.
Errol MANNERS, Londres.
Quelques rares seaux en porcelaine de VINCENNES partagent avec cette paire la forme
chantournée des cartouches et les paysages encore empreints du style de MEISSEN des
années 1740, dont la manufacture de VINCENNES s’inspire à ses débuts.
Citons par exemple un seau conservé au musée de l’Ariana à Genève, reproduit par Svend ERIKSEN et Geoffroy de BELLAIGUE, Sèvres porcelain. Vincennes and Sèvres 1740-1800, 1987, p. 230, n°49, un autre au Metropolitan Museum of Art, inv. 24.214.7 ou encore une paire au musée de Sèvres (inv. MNC26464-1 et MNC26464-2).
Le catalogue de la vente SOTHEBY’S de 1960, dans laquelle cette paire est passée en vente, indiquait que chacun des seaux à verre était muni d’un couvercle en porcelaine de Worcester de la première période imitant le style de Vincennes, avec des boutons en forme de fleurs. L’un de ces couvercles se trouvait dans la collection ZORENSKY passée en vente chez BONHAMS à Londres le 16 mars 2004 (lot 33). Réalisé vers 1758, il présente un décor dans l’esprit de VINCENNES reprenant deux des vues représentées sur les seaux à verre. Ces seaux seraient ainsi les plus anciennes pièces de porcelaine de VINCENNES dont on peut être certain qu’elles se trouvaient en Angleterre au XVIIIe siècle.
12 000 € - 15 000 €
Lot 24
VINCENNES
Vase couvert nommé urne Pompadour en porcelaine tendre de la quatrième grandeur de forme ovoïde sur piédouche à décor en or d’oiseaux en vol et au sol dans des réserves cernées de motifs de treillage, palmiers et guirlandes de fleurs, la prise du couvercle en
forme de fleur.
Marqué LL entrelacés.
XVIIIe siècle, vers 1752-1753.
Hauteur : 19 cm
Restauration au couvercle.
Ce vase porte le nom d’urne Pompadour en hommage à la favorite du roi Louis XV, Jeanne-Antoinette POISSON, marquise de POMPADOUR (1721-1764). Il a été réalisé en quatre grandeurs et ceux-ci sont de la quatrième grandeur, très certainement d’après un dessin de DUPLESSIS. La première mention apparaît dans les registres des ventes de la
manufacture de VINCENNES le 8 mars 1753 lorsque le marchandmercier Lazare DUVAUX fait l’acquisition d’une urne Pompadour seule, de la quatrième grandeur, décrite lapis et or à 120 livres. Le 5 mai 1753, le marchand-mercier MACHART achète 2 Urnes Pompadour 4g Lapis et or pour le prix unitaire de 180 livres. La décoration de celles-ci devait être particulièrement riche car les douze autres urnes Pompadour de cette grandeur à décor lapis et or figurant dans les registres de vente entre 1753 et 1755 sont toutes vendues au prix de 120 livres. Ce même marchand achète deux autres paires en décembre 1753, un acheteur anonyme une paire le 21 août 1753, deux autres vases sont livrés au marchand-mercier BAILLY en décembre 1753. Lazare DUVAUX fait l’acquisition d’une urne Pompadour 4e g. Lapis et or le 30 décembre 1753 et une autre le 30 juin 1754. Enfin le marchand GAUDIN achète un autre vase seul le 27 novembre 1754 (Arch. Sèvres Vy1, f° 4-8-11-
21-24-25-29-45-54).
Si les urnes Pompadour achetées par Lazare DUVAUX en 1753 et 1754 n’apparaissent pas dans son livre-journal de crédit, ce marchand avait dû acheter une paire en 1752 que l’on retrouve mentionnée dans son livrejournal le 30 décembre 1752 n° 1318, Deux vases de Vincennes, forme d’urne, en lapis & or, à oiseaux, 288 l. vendus à Monsieur BOUCHER de
SAINT-MARTIN (Louis COURAJOD, Livre-journal de Lazare DUVAUX, marchand-bijoutier ordinaire du roy, 1748-1758, 1873 p. 148).
Cinq autres urnes Pompadour de même dimension et décor comparable sont aujourd’hui répertoriées. Une paire figurait dans l’ancienne collection de Yolande Lyne STEPHENS, vendue par CHRISTIE’S, Londres, 9-17 mai 1895, lot 478. Un vase est entré avec la collection FRANCK au British Museum en 1897 (Aileen DAWSON, French Porcelain, a Catalogue of the British Museum Collection, 1994, n° 71, pp. 75-76). Une urne sans couvercle est dans la collection BELVEDERE (Joanna GWILT, Vincennes and Early Sèvres Porcelain from the Belvedere collection, 2014, n° 113, p. 177). Enfin, un vase formant paire avec le lot n° 25 du présent catalogue est conservé dans une collection privée et récemment publié (Selma SCHWARTZ, Brittle BEAUTY, Reflections on 18th-century European Porcelain, ouvrage collectif, 2023, n° 51, p. 320-322). L’auteur rapproche les encadrements des réserves des ornements gravés d’Alexis PEYROTTE.
10 000 € - 15 000 €
Adjugé : 10 000 €

Lot 25
VINCENNES
Vase couvert nommé urne Pompadour en porcelaine tendre de la quatrième grandeur de forme ovoïde sur piédouche à décor en or d’oiseaux en vol dans des réserves cernées de motifs de treillage, palmiers et guirlandes de fleurs, la prise du couvercle en forme de fleur.
Marqué LL entrelacés.
XVIIIe siècle, vers 1752-1753.
Hauteur : 19 cm
Le couvercle est un remplacement postérieu.
8 000 € - 12 000 €

Lot 26
VINCENNES
Saladier décagonal nommé saladier à mortier ou jatte forme d’ancien provenant du service de Louis XV en porcelaine tendre à décor polychrome de bouquets de fleurs et fruits dans cinq réserves ovales cernées de guirlandes d’épis en or sur fond bleu céleste, l’intérieur à décor polychrome d’un groupe de fleurs et fruits, de guirlandes de fleurs et d’un fond bleu céleste partiel souligné de guirlandes d’épis en or.
Marqué en bleu LL entrelacés, sans lettre-date, marque du peintre Jean-Louis THÉVENET.
XVIIIe siècle, 1753.
Hauteur : 11 cm - Largeur : 27,5 cm
Restauration et usures d’or.
Provenance :
Louis XV (1710-1774), château de Versailles, livraison du 24 décembre 1753.
Par filiation à son petit-fils, Louis XVI (1754-1793).
Baron Carl de HOCHSCHILD (1785-1857), CHRISTIE’S, Londres, 1-5 mars 1858, lot 1387 ou 1388 (chacun vendu pour £35).
Collection Robert von HIRSCH, SOTHEBY’S, Londres, 23 juin 1978, Vol. 3, lot 525.
Vente anonyme, SOTHEBY’S, Londres, 7 décembre 2010, lot 19, vendu avec une dorure postérieure appliquée sur le bord et monté sur des bases en bronze doré avec des cygnes de MEISSEN.
40 000 € - 60 000 €

Lot 27
VINCENNES
Saladier décagonal nommé saladier à mortier ou jatte forme d’ancien provenant du service de Louis XV en porcelaine tendre à décor polychrome de bouquets de fleurs et fruits dans cinq réserves ovales cernées de guirlandes d’épis en or sur fond bleu céleste, l’intérieur à décor polychrome d’un groupe de fleurs et fruits, de guirlandes de fleurs et d’un fond bleu céleste partiel souligné de guirlandes d’épis en or.
Marqué en bleu LL entrelacés, lettre date A pour 1754, marque du peintre Jean-Louis THÉVENET.
XVIIIe siècle, 1754.
Hauteur : 11 cm - Largeur : 27,5 cm
Restauration sur le bord et usures d’or.
Provenance :
Louis XV (1710-1774), château de Versailles, livraison du 31 décembre 1754.
Par filiation à son petit-fils, Louis XVI (1754-1793).
Baron Carl de HOCHSCHILD (1785-1857), CHRISTIE’S, Londres, 1-5 mars 1858, lot 1387 ou 1388 (chacun vendu pour £35).
Collection Robert von HIRSCH, SOTHEBY’S, Londres, 23 juin 1978, Vol. 3, lot 525.
Vente anonyme, SOTHEBY’S, Londres, 7 décembre 2010, lot 19, vendu avec une dorure postérieure appliquée sur le bord et monté sur des bases en bronze doré avec des cygnes de MEISSEN.
40 000 € - 60 000 €

Lot 28
SÈVRES
Plateau de saucière provenant du service offert par Louis XV à Frédéric V, roi du Danemark, de forme losange à bord contourné, à décor polychrome au centre d’un médaillon ovale à fond vert cerné de guirlandes de fleurs, le bord à décor de bouquets de fleurs dans quatre
réserves ovales cernées de rinceaux et fleurs en or sur fond vert.
Marqué en bleu LL entrelacés, lettre-date D pour 1757, marque du peintre Jean-Baptiste TANDART.
XVIIIe siècle, 1757.
30 x 25 cm
Une fêlure restaurée.
Provenance :
Offert par Louis XV au roi Frédéric V du Danemark en 1757.En 1757, le Roi Louis XV décide de remercier le roi Fréderic V qui venait de lui offrir un étalon de la race de Frederiksborg, en lui faisant envoyer un grand service de porcelaine. Une lettre conservée au ministère des Affaires étrangères adressée par le marquis de ROUILLÉ, ministre des Affaires étrangères au Président OGIER, ambassadeur de France à Copenhague en avril 1757 détaille cette intention C’est avec grand plaisir que je vous annonce que le Roy s’est porte de la meilleure grace du monde a ordonner un service de Porcelaines de VINCENNES pour le Roy de DanK ; il ne sera point couleur de Lapis parce qu’on vient d’inventer un nouveau verd qui est beaucoup plus beau et que Sa Mte en veut donner les premices a Sa Mte Danoise... mais il faudra au moins 4 mois pour que le service destine au Roy de Dannemarck soit
pret a etre envoye.
Le marchand-mercier Lazare DUVAUX sert d’intermédiaire ; le service lui est livré par la manufacture de SÈVRES dans le second semestre de l’année 1757 puis il apparaît dans son livre-journal le 7 mars 1758 livré à l’abbé, comte de BERNIS, nouveau ministre des Affaires
étrangères pour S.M. Danoise, pour la somme totale de 34.542 livres (COURAJOD, Livre-Journal de Lazare DUVAUX, n°1873). Le service arrive à Copenhague le 25 avril 1758. A une date inconnue, le roi du Danemark fait très probablement cadeau de ce service à Catherine II de Russie et un important ensemble provenant du service est aujourd’hui encore conservé à l’Ermitage à Saint-Pétersbourg (Nina BIRIOUKOVA, La porcelaine de Sèvres du XVIIIe siècle, catalogue de la collection du musée de l’Ermitage, 2005, n° 41-128).
Le service du roi Frédéric V comportait quatre saucières et leur plateau à 300 livres chaque. Les quatre saucières accompagnées de seulement deux plateaux sont aujourd’hui au musée de l’Ermitage (une saucière et un plateau sont illustrés par Nina BIRIOUKOVA, op. cit., n° 109-110 p. 126 et n° 124-127, p. 128).
Voir David PETERS, Sèvres Plates and Services of the 18th century,2015, vol II, Little Berkhamsted, n° 57-2, pp. 301-305.
3 000 € - 5 000 €
Adjugé : 3 000 €

Lot 29
SÈVRES
Cuvette à fleurs nommée cuvette Courteille en porcelaine tendre de la deuxième grandeur à décor polychrome de groupe de fruits et fleurs encadré de palmes en bleu et or sur fond de motifs de mosaïque bleu et or, le revers décoré d’un groupe de fleurs et fruits, le bord supérieur intérieur souligné de motifs rocaille en or.
Marquée LL entrelacés, lettre-date I pour 1762.
La peinture des fleurs et fruits attribuée au peintre Jacques-François MICAUD.
XVIIIe siècle, 1762.
Hauteur : 15,5 cm - Largeur : 26 cm
Une égrenure sur la base et un coup de feu dissimulé sous la dorure à
l’arrière.
Provenance :
FRENCH & Company, New York (FRENCH & Company records, 1911-1998, n° 13765).
Vente SOTHEBY’S, New York, 22 octobre 1974, lot 341.
Ancienne collection CHRISTNER, CHRISTIE’S, New York, 9 juin 1979, lot 212.
Cette cuvette Courteille formait initialement très certainement une garniture avec la paire de vases Hollandois de la troisième grandeur, de même décor, également datés 1762 et portant la marque du peintre Jacques-François MICAUD conservée au British Museum.
Malheureusement, les registres de ventes de la manufacture de SÈVRES, imprécis à cette date, ne permettent pas d’identifier cette garniture. Les vases Hollandois sont étudiés par Aileen DAWSON, French Porcelain, A catalogue of the British Museum Collection, 1994, n° 105, pp. 118-119.
Le dessin de cette cuvette à fleurs a été attribué à Jean-Claude DUPLESSIS, sur la base de similitudes dans le contour avec son dessin d’un seau à liqueur. Elle était nommée au XVIIIe
siècle cuvette Courteille, hommage à Jacques-Dominique de COURTEILLE, représentant du roi à partir de 1751, nommé commissaire du roi à la manufacture en 1752, poste qu’il occupe jusqu’à sa mort en 1767. La forme a été réalisée en trois grandeurs, la première créée en 1753, les deuxième et troisième grandeurs à partir de 1759.
Pour une étude détaillée de cette forme de cuvette à fleurs et le détail de plusieurs autres exemples, voir Rosalind SAVILL, The Wallace Collection, Catalogue of Sèvres Porcelain, Londres, 1988, vol. I, pp. 42-55.
Voir également Sir Geoffrey de BELLAIGUE, French Porcelain in the Collection of her Majesty the Queen, Londres, 2009, vol. I, pp. 96-99, n° 2, illustrant le modèle en plâtre conservé à SÈVRES.
Jacques-François MICAUD est actif à la manufacture de SÈVRES à partir de 1757 jusqu’en 1801. Si les archives de la manufacture mentionnent son nom dans les années 1760 pour des peintures de frises colorées, d’étoffes riches ou encore de roses détachées, c’est avant tout l’un des meilleurs peintres de fleurs de la manufacture royale. Ces compositions des années 1760 associent régulièrement aux fleurs des fruits dont des grenades ouvertes, à titre comparatif par exemple la cuvette Verdun à fond rose marbré conservée au musée du Petit Palais à Paris ou la cuvette Verdun à fond petit verd vendu par CHRISTIE’S, New York, 11 janvier 2006, lot 360. MICAUD réalise également des plaques et tableaux sur porcelaine d’après DESPORTES et MONNOYER. Citons par exemple les deux plaques datées 1774 et 1775 conservées au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg et reproduites par Nina BIRIOUKOVA, La Porcelaine de Sèvres au XVIIIe siècle, 2005, pp. 113-114, n° 39 et 40, les deux plaques de l’ancienne collection PIERPONT-MORGAN, datées 1774, reproduites par Xavier de CHAVAGNAC, Catalogue des Porcelaines Françaises de M. J. PIERPONT MORGAN, Paris, 1910, n° 150, pl. XLV et CHRISTIE’S, New York, 18 mai 2005, lot 80 ou le guéridon à plateau circulaire de porcelaine daté 1793 récemment passé en vente publique (Étude BOISGIRARD-ANTONINI, Hôtel Drouot, 20 décembre 2020, lot 456).
15 000 € - 20 000 €
Adjugé : 14 500 €

Lot 30
SÈVRES
Deux assiettes à palmes en porcelaine tendre du service de Parme à décor polychrome au centre d’un groupe de fleurs et fruits et sur l’aile d’oiseaux sur terrasse dans trois réserves cernées de palmes et fleurs en or sur fond bleu lapis.
Les deux assiettes marquées LL entrelacés, lettre-date M pour 1765, marque du peintre Jacques-François MICAUD.
XVIIIe siècle, 1765.
Diamètre : 24,5 cm
Petites usures d’or.
Provenance :
Philippe, duc de PARME, Plaisance et Guastalla (1720-1765).
Son fils, Ferdinand 1er, duc de PARME, Plaisance et Guastalla (1751-1802)
6 000 € - 8 000 €
Adjugé : 15 000 €

Lot 31
Lot non présenté pour cause d'avarie matérielle.
SÈVRES
Deux assiettes à palmes en porcelaine tendre du service de Parme à décor polychrome au centre d’un groupe de fleurs et fruits et sur l’aile d’oiseaux sur terrasse dans trois réserves cernées de palmes et fleurs en or sur fond bleu lapis.
Les deux assiettes marquées LL entrelacés, lettre-date M pour 1765, marque du peintre Jacques-François MICAUD.
XVIIIe siècle, 1765.
Diamètre : 24,5 cm
Petites usures d’or.
Provenance :
Philippe, duc de PARME, Plaisance et Guastalla (1720-1765).
Son fils, Ferdinand 1er, duc de PARME, Plaisance et Guastalla (1751-1802).
6 000 € - 8 000 €

Lot 32
Lot non présenté pour cause d'avarie matérielle.
SÈVRES
Deux assiettes à palmes en porcelaine tendre du service de Parme à décor polychrome au centre d’un groupe de fleurs et fruits et sur l’aile d’oiseaux sur terrasse dans trois réserves cernées de palmes et fleurs en or sur fond bleu lapis.
L’une marquée LL entrelacés, lettre-date M pour 1765, marque du peintre François-Joseph ALONCLE, l’autre sans marque mais vers 1765 et peinte par Jacques-François MICAUD.
XVIIIe siècle, 1765.
Diamètre : 24,6 cm
Petites usures d’or.
Provenance :
Philippe, duc de PARME, Plaisance et Guastalla (1720-1765).
Son fils, Ferdinand 1er, duc de PARME, Plaisance et Guastalla (1751-1802)
6 000 € - 8 000 €

Lot 33
Lot non présenté pour cause d'avarie matérielle.
SÈVRES
Corps de pot à sucre Hébert en porcelaine tendre à rare décor en camaïeu noir d’oiseaux sur terrasse et arbustes.
Marqué LL entrelacés, lettre-date N pour 1766, marque du peintre Etienne EVANS.
XVIIIe siècle, 1766.
Hauteur : 5,5 cm
Le décor en camaïeu noir est très exceptionnel à SÈVRES dans les années 1760. A notre connaissance, seul un déjeuner décoré de figures dans le style de TENIERS, datant de cette décennie, conservé dans une collection privée, est aujourd’hui répertorié. Ce pot à sucre est ainsi un témoignage précoce de l’emploi de cette couleur. La couleur noire était obtenue à partir d’un mélange de bleu, de brun et de vert, et en principe l’une de ces teintes dominaient à la cuisson et dans la tonalité finale. On peut supposer que la dorure qui ornait les bords ait disparu au cours de la cuisson délicate de cette couleur.
Ce camaïeu se retrouve partiellement sur le gobelet palette de Pierre-Antoine-Henri TAUNAY (1728-1781) (conservé à la manufacture de Sèvres, inv. MNC 24574). Les décors en camaïeu noir, restant toutefois rares, seront davantage employés dans les années 1780 et 1790.
1 000 € - 1 500 €

Lot 34
Lot non présenté pour cause d'avarie matérielle.
SÈVRES
Paire de cassolettes couvertes ou vase allemand uni en porcelaine tendre de forme ovoïde sur piédouche, munies d’anses en forme de rinceaux cannelés, la gorge à cannelures rehaussées d’or, la base à godrons en relief, à décor polychrome sur une face d’un paysage et au revers d’un bouquet de fleurs dans des réserves ovales sur fond bleu
céleste.
Marquées LL entrelacés, lettre-date U pour 1773, marque du doreur BOULANGER.
La peinture des paysages attribuée au peintre Jean BOUCHET.
XVIIIe siècle, 1773.
Une anse restaurée, un coup de feu dans le fond d’un vase, une petite
fêlure de cuisson dans le pied de l’autre vase.
Hauteur : 17 cm - Largeur : 22 cm
Provenance :
Ancienne collection John N. IRWIN, ancien ambassadeur des ÉtatsUnis en France.
Ancienne collection Oscar DÜSENDSCHÖN à Genève, vente
SOTHEBY & Co, Londres, le 6 décembre 1960, lot 66.
The ANTIQUE PORCELAIN Company.
La forme de ces vases a été modelée par Jean-Claude DUPLESSIS Père (1699-1774). Les archives de la manufacture de SÈVRES conservent le modèle en plâtre reproduit par Albert TROUDE et intitulé Vase allemand uni. Ce nom n’apparaît pas dans les registres de ventes ni
dans les inventaires de la manufacture au XVIIIe siècle et il est probable que l’appellation cassolette ait été originellement employée pour désigner cette forme. L’inventaire du stock de la manufacture dressé le 1er janvier 1774 fait mention d’une cassolette verte enfants prisée 432 livres. Il s’agit peut-être de l’un des deux vases cassolettes formant paire à fond vert décorés d’amours aujourd’hui conservée à la WALLACE Collection et datée 1765. (Rosalind SAVILL, The Wallace Collection, catalogue of Sèvres Porcelain, 1988, vol. I, n° C276-7, pp. 263-266). Quelques autres rares exemplaires de cette forme sont connus : une
paire décorée de marines sur fond bleu céleste figurait dans la collection Henri FORD II (SOTHEBY’S New York, le 25 février 1978, lot 42), une paire à fond bleu nouveau décorée de couples galants par Charles-EloiASSELIN faisait partie de l’ancienne collection d’EDWARD, vicomte deLASCELLES (1740-1820) à Harewood House, vendue par CHRISTIE’S en 1965 et plus récemment OSENAT, Versailles, 19 juin 2021, lot 9, l’un des vases illustré par Marcelle BRUNET et Tamara PRÉAUD, Sèvres des origines à nos jours, 1978, p. 167, n° 130. Enfin, une paire à fond bleu nouveau décorée d’amours sur des nuages et couronnes de fleurs sur fond bleu nouveau est également répertoriée.
20 000 € - 30 000 €