
Vente 1er avril 2021


Horace VERNET (Paris 1789-1863)
Portrait d’un aristocrate
Huile sur toile.
32 x 24 cmLouis Léopold BOILLY (1761-1845) attribué à
Portrait du marquis de Saint Denis
Huile sur toile.
21,5 x 15 cm
Vendu comme L. BOILLY ..... M. Pillon
MORIN VASSELON
Plantation aux Antilles
Huile sur toile, signée et datée 1866en bas à gauche ( accidents).
76 x 118 cmCadre en bois doré sculpté à décor de coquilles stylisées et volutes sur fond de quadrillage.
Epoque Louis XV(importants manques).
Dimensions intérieures : 90 x 121,5 cm
Dimensions extérieures : 110 x 143 cmCadre en bois sculpté doré, la partie supérieure est ornée d’un fleuron central et d’enroulements feuillagés.
Époque Louis XV(petits accidents à la dorure).
88,5 x 75,5 cm environBenoît MASSOU, attribué à
Allégorie de la Terre
Buste en marbre blanc.
Hauteur : 42 cm - Largeur : 29 cm
Benoît MASSOU (1633-1684) reçu académicien en 1665 est le père du sculpteur François Benoît MASSOU(1669-1728). Il collabore avec Pierre LEGROS et travaille pour la famille de ROHAN.
De 1675 à 1684, il collabore au chantier de Versailles. Son atelier se trouvait à Paris, rue Notre Dame des Victoires.
Le buste que nous présentons est très proche de l’Allégorie de la Terre, l’un des quatre éléments sculptés vers 1675-1681 pour les jardins de Versailles, où l’œuvre est toujours conservée. Les deux visages présentent en effet des analogies frappantes.
Portrait du docteur Antoine LOUIS
Marbre blanc finement sculpté, de profil, la tête tournée vers la gauche.
Dans un cadre en bois sculpté et doré.
Signé et daté sur la tranche CALVAT 17?5.
Hauteur : 73 cm - Largeur : 58,5 cm
Ce portrait fut gravé à Paris en 1778 pour les marchands d’estampes RENAULTet RAPILLY. LOUIS était alors secrétaire perpétuel de l’académie royale de Chirurgie, professeur et censeur royal, chirurgien consultant des armées du roi, membre de la Société royale des sciences de Montpellier, inspecteur des hôpitaux militaires et de charité du royaume, docteur en droit de la Faculté de Paris, avocat au Parlement. Il fut portraituré par HOUDON. Son buste en marbre est conservé au musée d’histoire de la médecine à Paris. Il offrit également en 1772 pour le grand salon du nouvel hôtel de ville de Metz, sa cité natale, un profil en marbre inscrit dans un médaillon qui est toujours conservé in-situ.
Louis Philippe MOUCHY (1734-1801)
Portrait présumé du fils de Mr Sorbet, magistrat
Buste en marbre blanc représentant un gentilhomme.
Signé à gauche MOUCHYet daté 1782.
Hauteur : 67 cm - Largeur : 34 cm
Anciennement associé au fils de Mr Sorbet, il faut y reconnaître le fils de ClaudeLéger SORBET, chirurgien major de la 1recompagnie des mousquetaires, chevalier de l’ordre du roi. Claude LÉGERavait épousé le 4 avril 1741 à Wissous, à l’âge de 24 ans, Marie AnneLECOMTE, fille de RenéLECOMTE, avocat au Parlement de Paris. Bernard SORBET, le père de Claude Léger, était également avocat au Parlement. Les SORBET père et fils furent amateurs d’art. Bernard se fit portraiturer par Jean-Baptiste PIGALLE en 1750 (marbre en collection particulière). Son fils fut un ami du célèbre sculpteur, lui servant de témoin pour son mariage. Il fit appel en 1769 à Charles-Nicolas COCHIN pour obtenir son portrait (vente Aguttes, Neuilly, 19 nov. 2019, lot 147, repr.) qui fut gravé par Pierre Étienne MOITTE. Riche de beaux tableaux, de dessins et de gravures, la collection de Claude Léger, qui comprenait aussi la tête de jeune triton par PIGALLE aujourd’hui conservée au Bode museum à Berlin, fut vendue à l’hôtel d’Aligre, rue Saint-Honoré à Paris le 1eravril 1776 et les jours suivants. Également avocat au Parlement, le fils de Claude Léger fit lui appel à MOUCHY en 1782 pour obtenir son portrait en marbre. On sait combien MOUCHY fut aidé par PIGALLE. Il épousa sa nièce. Aussi n’y avait-t-il rien de surprenant dans la commande passée par SORBET.

Claude André DESEINE (Paris 1740-Petit-Gentilly 1823)
Groupe en marbre blanc représentant Vénus et un amour.
XVIIIesiècle (restaurations).
Socle en marbre rouge veiné.
Hauteur : 50 cm - Largeur : 33 cm
Un groupe dans le même esprit en plâtre fait partie des collections du Musée Cognac Jay, titré l’Amour et la Fidélité.


Suite de sept panneaux en cuirgaufré et plaqué sur panneau, à décor de putti affrontés dans des volutes.
Probablement Flandre XVIIIesiècle.
(accidents, réparations, trace d’humidité sur certain panneaux).
91 x 52 cm - 95 x 152 cm - 96 x 152 cm - 168 x 150 cm
*En importation temporaire, voir conditions de vente en fin de catalogue.
Cartel d’applique et son cul-de-lampemarqueté en contrepartie sur fond de laiton gravé et corne teintée rouge ou vert et nacre. Le cadran à douze pièces émaillées. Belle ornementation de bronzes dorés.
Signé sur la platine BETBEDER à Paris. Epoque Louis XV (modifications à l’échappement, accidents et manques).
Hauteur : 122 cm - Largeur : 43,5 cm - Profondeur : 22 cm
Vasquecirculaire en marbre rouge veiné et sculpté de godrons. Piétement de marbre blanc à cannelures et base circulaire (éclats et importants manques).
Travail du XVIIIesiècle ou antérieur.
Hauteur : 36 cm - Diamètre : 75 cmBénitierformé d’une façade de théâtre de cabinet probablement florentin en d’ébène incrusté de filets d’étain, à décor architecturé appliqué de pierre dure : lapis lazuli, jaspe, marbre coloré. Colonnes en placage d’écaille rouge à l’imitation du marbre griotte (accidents). Au centre, huile sur panneau représentant la Madeleine repentante.
Italie, fin du XVIesiècle, XVIIesiècle pour la peinture.
En partie inférieure est fixé un bénitier en bronze à couvercle à décor de putti du XVIIesiècle rapporté.
Hauteur : 47 cm - Largeur : 26 cm
Paire de canons miniaturesà patine sombre, légèrement gravés de décor feuillagés surmontés d’anses en forme de dauphin. Le premier renfort à décor d’un cartouche, monogrammé. Ils sont présentés sur leurs affûts en bois noirci, les montures ainsi que le cerclage en fer forgé.
France, début du XVIIIesiècle.
Longueur du canon : 41 cm - Longueur totale : 58 cm
Hauteur : 22 cm - Largeur : 36 cmVasque ovaleen albâtre miel à bord arrondi placée sur un socle sculpté de motifs dans le goût de la Renaissance à balustres encadrant des motifs de lys. Base rectangulaire à cannelures.
Probablement un assemblage du XIXesiècle ou antérieur.
Hauteur : 113,5 cm
Très rare écritoire de scribe ottoman
Empire ottoman, fin du XVIIesiècle.
Bois, écaille de tortue, nacre, ivoire et os.
Hauteur : 13,5 cm - Largeur : 33,5 cm - Profondeur : 14,7 cm
Petites restaurations.
Provenance :
Collection du marquis Louis François de MONTEYNARD (La Pierre, Isère, 1713-Paris, 1791), ministre de la guerre du Roi Louis XV, puis conservé par sa descendance. Château de TENCIN, Isère, collection de Diane deMONTEYNARD(1884-1970), puis à sa fille Armelle de LaMOUSSAYE (1907-2004)
Exposition :
Paris, galerie Alexis RENARD,Autour de l’art turc, 19 septembre-8 octobre 2011, n° 25.
Caractéristique du goût ottoman avec sa belle marqueterie de nacre et d’écaille de tortue utilisée à Istanbul à la fois pour les objets d’art et pour le décor intérieur, comme dans le pavillon de Bagdad construit dans le palais de Topkapi en 1639-1640, l’écritoire compte parmi les rares objets islamiques conservés en France depuis le XVIIIesiècle. Elle a en effet appartenu au marquis Louis François de MONTEYNARD(1713-1791). Militaire de carrière, il s’était illustré sur les champs de bataille en Italie, en Autriche, à Minorque, en Allemagne et en Hollande pendant les campagnes de Louis XV, et avait obtenu en 1759 le grade de lieutenant général. Le 6 janvier 1771, le roi l’avait nommé secrétaire d’état à la guerre en remplacement de CHOISEUL, poste qu’il conserva jusqu’au 27 janvier 1774. A partir de 1775, MONTEYNARDs’occupa de la construction du château de TENCIN, belle demeure classique du Grésivaudan où il aima à se retirer au milieu de ses collections. Sans enfant, il légua ses biens à son épouse Françoise Marie de MONTEYNARD(1734-1809), avant qu’ils n’entrent en possession de leur neveu Hector Joseph de MONTEYNARD(1770-1845) qui fut nommé pair de France en 1827.
Conservée au château de TENCIN, l’écritoire avait peut-être été offerte au ministre de la Guerre par la Sublime Porte. L’objet contient toujours deux lettres. La plus précieuse fut écrite le 28 août 1772 à MONTEYNARDen persan sur une feuille de papier à paillons d’or par Haidar Ali KHAN (1720-1782), nawab du royaume de MYSOREen Inde à partir de 1761. La deuxième lettre en donne une traduction en français. Après avoir été au service du nawab, Mr HÜGEL était rentré en France et avait recommandé le capitaine RUSSELpour lui succéder. Dans sa lettre, Haidar Ali KHANle confirme dans son rang tout en demandant au ministre de lui donner la croix militaire de Saint-Louis afin que son autorité soit affirmée face aux soldats qu’il devait former. Il indique également que les vaisseaux français seront protégés dans les ports de son royaume et qu’il espère en retour le même accueil pour ses navires aux îles de France et de Bourbon. Le souverain de MYSOREs’était opposé tout au long de son règne aux velléités d’annexion de la Compagnie britannique des Indes orientales et avait pour cela recherché l’alliance de la France.
Écritoire et lettres témoignent aujourd’hui de ce moment d’histoire.