Logo

Vente 15 novembre 2023

15 novembre 2023
15 novembre2023
Heure14:15
LieuPARIS - HÔTEL DROUOT - SALLES 14 & 15
15 novembre 2023
RÉSULTATS AVEC FRAIS : 1 492 746 € - 15 & 16 novembre VENTE DE PRESTIGE - 2 jours de vente SUCCESSION DE MADAME EDOUARD COCHET ET PROVENANT DUN GRAND AMATEUR EXCEPTIONNELLE COLLECTION DE PORCELAINES TENDRES PRINCIPALEMENT DE SAINT-CLOUD, VINCENNES ET MENNECY COLLECTION DE CÉRAMIQUES OBJETS DE VITRINE ORFÈVRERIE DU XVIIE AU XXE SIÈCLE
Lot 1
Lot 1
ROUEN (faïence) Rare boîte à épices couverte en faïence, de forme rectangulaire à quatre à pans coupés contenant exceptionnellement quatre compartiments, décorée en bleu et rouge de lambrequins et rinceaux fleuris dans une réserve sur le couvercle et de larges bandes décorées de palmettes et motifs fleuris alternés. Le revers est orné d’une frise à fond bleu autour du talon. XVIIIe siècle (quelques infimes égrenures). Circa 1700-1720. Longueur : 11 cm Provenance : Anciennes collections G. PAPILLON et M. PAPE (porte les étiquettes). Vente Versailles, Mes CHAPELLE, PERRIN, FROMANTIN, 15 novembre 1981, lot n° 80. Exposition : Paris, Musée des Arts décoratifs, Pavillon de Marsan, Exposition rétrospective de la faïence française (1525-1820), n° 317 (porte une étiquette de l’exposition). Bibliographie : Répertoire de la faïence française, 1932, tome IV, reproduite pl. 83.
4,000 - 5,000 €
Adjugé : 3,200
Lot 2
Lot 2
SAINT-CLOUD Paire de très rares vases rouleau en porcelaine tendre décorée en camaïeu bleu, dans le style des décors chinois, de larges volutes feuillagées et fleuries formant des palmettes stylisées sur la base et le col et d’une frise de rinceaux fleuris au centre. Fin du XVIIe siècle (un petit éclat sur le bord du col à l’un). Circa 1690. Hauteur : 19 cm Provenance : Maison VANDERMEERSCH, Paris. Bibliographie : LEPRINCE, La faïence baroque française et les jardins de Le Nôtre, 2014, l’un de ces vases reproduit p. 111, C. OEuvre en rapport : Un vase à double renflement, portant une marque à l’imitation de la Chine et présentant un décor très proche, est conservé au musée national de Sèvres (inv. MNC 13754 ; reproduit dans B. RONDOT, Discovering the Secrets of Soft-Paste Porcelain at the Saint-Cloud Manufactory. Ca 1690-1766, 1999, p. 52). Ces pièces font partie de la toute première production de la manufacture de Saint-Cloud à l’imitation des pièces chinoises, avant qu’apparaissent les décors aux lambrequins. La forme de ces vases peut être rapprochée de celle des vases bouteille conservés au musée des Arts décoratifs de Paris (inv. 27643.A et B). Un certificat d’exportation pour un bien culturel a été demandé pour ce lot.
50,000 - 60,000 €
Lot 3
Lot 3
SAINT-CLOUD Exceptionnel gobelet de pharmacie à décor polychrome et or figurant un mortier et son pilon aux armes de France, le serpent d’Esculape, un alambic et un plant de tabac posés sur des tertres fleuris alternés des attributs du barbier-apothicaire retenus par des rubans suspendus à une guirlande formée de feuilles d’acanthe, palmettes, rosaces et filets sur le col. La partie inférieure est ornée de rochers fleuris dans un bandeau en réserve et le talon d’une frise de monstres marins à fond rouge de fer. Début du XVIIIe siècle. Circa 1700-1710. Hauteur : 7,5 cm - Diamètre : 8 cm Provenance : Château du Blaisois. L’inventaire après décès de Monsieur, frère du Roi et protecteur de la manufacture de Saint-Cloud mentionne en 1701 deux gobelets de porcelaine de Saint-Cloud gravés et remplis d’or. Un seul autre exemplaire de ce modèle est connu et conservé au musée de Sèvres (inv. MNC 22846 ; reproduit dans Les porcelainiers du XVIIIe siècle français, Hachette, 1964, p. 62). Henri-Pierre FOUREST, ancien conservateur du musée de Sèvres, considérait ce modèle comme le plus ancien témoignage connu des essais de dorure par estampage réalisés à Saint-Cloud à la fin du XVIIe siècle, tels que Martin LISTER en signalait l’existence en 1698. Dans le catalogue publié à l’occasion de l’exposition organisée par The Bard Graduate Center for Studies in the Decorative Arts à New York en 1999, Discovering the Secrets of Soft-Paste Porcelain at The Saint-Cloud Manufactory ca. 1690- 1766, l’article intitulé Gold-Foil Decoration (p. 296) mentionne bien évidemment Martin LISTER et fait état du mystère concernant les premiers essais de dorure à Saint-Cloud. Ce lot est accompagné de son certificat d’exportation pour un bien culturel.
50,000 - 60,000 €
Adjugé : 90,000
Lot 4
Lot 4
SAINT-CLOUD Pot à sucre couvert à décor en camaïeu bleu dit à l’échantillon d’insectes et de motifs stylisés ornés de rubans. XVIIIe siècle (infimes égrenures à la prise du couvercle). Circa 1725-1730. Hauteur : 9,5 cm Provenance : Maison NICOLIER, Paris (porte une étiquette) Jean-Gabriel PEYRE, Paris. Le décor à l’échantillon, inspiré par les objets précieux chinois, fut sans doute le plus exotique des décors de chinoiserie réalisés à Saint-Cloud.
1,500 - 2,000 €
Adjugé : 1,400
Lot 5
Lot 5
SAINT-CLOUD Boîte à épices trilobée couverte reposant sur trois pieds griffe, décorée en camaïeu bleu sur le couvercle des allégories du Printemps, de l’Été et de l’Automne sous les traits d’amours avec des guirlandes et corne fleuries et d’amours récoltant le blé et la vigne, environnés de guirlandes, lambrequins et rinceaux feuillagés et fleuris. La prise du couvercle est en forme de fleuron en relief reposant sur un motif de godrons. Elle est munie d’une monture en métal maintenant le couvercle (pivotant). Début du XVIIIe siècle. Circa 1720. Largeur : 14 cm OEuvre en rapport : B. RONDOT, Discovering the Secrets of Soft-Paste Porcelain at the Saint-Cloud Manufactory. Ca 1690-1766, 1999, des modèles de forme similaire sont reproduits p. 160, n° 68 et 69. Par son décor d’allégories des Saisons, ce modèle est le seul connu à ce jour pour une pièce de cette forme.
8,000 - 12,000 €
Lot 6
Lot 6
SAINT-CLOUD Grande saupoudreuse à sucre couverte de forme tronconique à décor émaillée blanc de tiges de prunus fleuries en relief. La prise du couvercle est en forme de fleuron. Monture en argent d’origine au poinçon de la tête de chien sous la régie d’Hubert LOUVET, Paris, 1732-1738. XVIIIe siècle. Circa 1732-1738. Hauteur : 21,5 cm - Diamètre de la base : 8,4 cm Provenance : Ancienne collection G. PAPILLON, n° 219 (porte une étiquette). Sa vente, Paris, Hôtel DROUOT, Mes DUBOURG et LAIR-DUBREUIL, 3-5 juin 1919, lot n° 219. Maison DRAGESCO-CRAMOISAN, Paris. OEuvres en rapport : Deux modèles de forme comparable, de taille sensiblement identique, sont conservés au musée national Adrien DUBOUCHÉ de Limoges (inv. ADL 124.1) et au musée des Arts décoratifs de Paris (inv. 18328).
6,000 - 8,000 €
Adjugé : 17,000
Lot 7
Lot 7
SAINT-CLOUD Théière couverte en forme de courge à bord côtelé à décor émaillé blanc de branche et fleurs de prunus. La prise du couvercle est formée d’un branchage fleuri appliqué en relief. Monture en argent d’origine au poinçon de la tête de chien sous la régie d’Hubert LOUVET, Paris, 1732-1738, retenant le couvercle par une chaînette et cerclant l’extrémité du déversoir. XVIIIe siècle (deux petits éclats à la prise et défaut d’émaillage près du déversoir). Circa 1732-1738. Longueur : 15 cm Provenance : Ancienne collection D. ROSEKRANS, San Francisco. Ancienne collection Elizabeth PARKE FIRESTONE. Sa vente, CHRISTIE’S, New York, 21-22 mars 1991, lot n° 18). Maison DRAGESCO-CRAMOISAN, Paris. Exposition : Detroit Institute of Arts, 1956, n° 363. Bibliographie : R. BERGES, Mennecy Porcelains from the Elizabeth Parke Firestone Collection, The Connoisseur, avril 1969, pl. 1.
4,000 - 5,000 €
Adjugé : 4,500
Lot 8
Lot 8_b
SAINT-CLOUD Rare et grand brûle-parfum formé d’une tête d’homme Maure portant un turban, des boucles d’oreilles et un carquois avec ses flèches dans le dos, tourné sur son côté droit, à décor émaillé blanc. Monture en argent d’origine au poinçon de la tête de chien sous la régie d’Hubert LOUVET, Paris, 1732-1738. XVIIIe siècle. Circa 1732-1738. Hauteur : 18 cm Le pendant de ce brûle-parfum, formé d’une tête de Maure masculine, est conservé au musée des Arts décoratifs de Paris (inv. 8858).
15,000 - 20,000 €
Adjugé : 13,000
Lot 9
Lot 9
CHANTILLY Très rare statuette à émail stannifère représentant un loup aux aguets assis sur ses pattes arrière, la gueule entrouverte découvrant ses crocs, à décor émaillé blanc dans un style naturaliste. XVIIIe siècle. Circa 1740-1745. Hauteur : 21 cm Provenance : Maison DRAGESCO-CRAMOISAN, Paris. OEuvre en rapport : LE DUC, Porcelaine tendre de Chantilly au XVIIIe siècle, 1996, un modèle similaire est reproduit p. 150. Cette statuette témoigne de la diversité technique et iconographique de la production de Chantilly et plus particulièrement du goût pour la représentation animalière de la manufacture. Chantilly aimait, dès ses débuts, représenter des animaux exotiques souvent inspirés de prototypes moyens orientaux. Mais le domaine de Chantilly a toujours été également associé à la faune, puisque doté d’une ménagerie construite sous la direction de MANSART, qui comportait des espèces d’animaux exotiques et rares. On doit ainsi à Chantilly une statuaire d’animaux sauvages : loups, singes, lions, tigres, léopards, hyènes ou éléphants. Ceux-ci furent fabriqués en blanc émaillé ou peints en polychromie.
10,000 - 15,000 €
Adjugé : 26,000
Lot 10
Lot 10
VINCENNES Grande statuette représentant un chien jappant appuyé sur ses pattes avant, la gueule entrouverte sortant la langue, l’arrière-train et la queue relevés. Il repose sur un socle rectangulaire à l’imitation d’un tertre rocailleux. Le revers, non émaillé, laisse apparaître la pâte tendre. XVIIIe siècle. Circa 1750-1752. Longueur : 19 cm - Hauteur : 15 cm Provenance : Maison VANDERMEERSCH, Paris. Au XVIIIe siècle, le chien demeure un compagnon de chasse mais devient aussi un élément de la vie intime, symbole de fidélité et d’amitié. Représentés à maintes reprises dans les tableaux d’OUDRY, d’HUET et de BOUCHER, les chiens furent également l’un des sujets favoris des sculpteurs de Vincennes. Le goût pour la statuaire animalière à Vincennes se développa dès les années 1750, principalement influencé par la production de Meissen des années 1740. Selon les registres des fournées, les figures de chiens apparurent à Vincennes vers 1748. L’inventaire de magasin de vente de la manufacture de Vincennes du 1er octobre 1752 mentionne pas moins de deux cent cinquante-neuf figurines de chiens en stock. Deux races sont nommées des dogues, en trois tailles, peints et blancs, au nombre de quatre-vingt quatre, et des barbets, au nombre de quatre. Les autres statuettes canines sont seulement décrites comme des petits chiens peints (cent cinquante-et un) et blancs (dix-sept) et des chiens de Madame de BELFOND peints (quatre) et blancs (un), ce qui rend parfois les identifications difficiles. Ce modèle est inédit et son prototype en plâtre ne semble pas avoir survécu. Toutefois, la forte ressemblance avec les chiens représentés dans l’oeuvre de Jean-Baptiste OUDRY, les défauts de cuisson et la qualité de la pâte, autorisent à rapprocher cette statuette de l’un des quatre barbets mentionnés dans l’inventaire de 1752. Le musée de Sèvres conserve un exemplaire en plâtre d’un barbet différent (Sèvres, manufacture et musées nationaux, inv. Casier304), de moindre dimension, daté vers 1749-1750 et reproduit par Émile BOURGEOIS dans son ouvrage Le Biscuit de Sèvres au XVIIIe siècle de 1913 (planche 4, n° 98). D’autres modèles de chien ont été réalisés à Vincennes à la même époque. Le Fitzwilliam Museum de Cambridge conserve une statuette peinte de petit chien sur un tertre rectangulaire, qui pourrait être assimilée à l’un des chiens de Madame de BELFOND. Plusieurs versions émaillées blanc de ce modèle existent (National Gallery of Victoria, Melbourne, inv. D.16-1983 ; vente Christie’s, Londres, 28 mars 1983, lot n° 23). On connaît également des modèles d’épagneul. D’autres variantes de chiens sont connues grâce aux modèles en plâtre conservés à Sèvres et reproduits par Emile BOURGEOIS.
30,000 - 35,000 €
Adjugé : 34,000
Lot 11
Lot 11
VINCENNES Rarissime statuette représentant La Moissonneuse debout sur un tertre, tenant d’une main une gerbe de blé et relevant sa robe de l’autre main, un fagot derrière elle, à décor émaillé blanc et rehauts de chairs colorées rosées au naturel. Circa 1752 (quelques coups de feu de cuisson d’origine et infimes éclats). Hauteur : 20 cm - Largeur : 14,5 cm Provenance : Vente CHRISTIE’S, New York, 18 mai 1989, lot n° 213. Museum of French Art, French Institute, Etats-Unis. Ancienne collection du comte Xavier de CHAVAGNAC. Sa vente, Paris, Hôtel DROUOT, Me BAUDOIN (expert : Auguste VANDERMEERSCH), 19-21 juin 1911, lot n° 260 (repr.) Maison DRAGESCO-CRAMOISAN, Paris. Cette statuette est inspirée d’un modèle de BLONDEAU d’après BOUCHER. La manufacture de Sèvres a seulement conservé les moules anciens de cette figure (E. BOURGEOIS, Le biscuit de Sèvres au XVIIIe siècle, 1913, pl. 04, n° 437). Cette statuette fait pendant avec celle du Moissonneur présentant le même traitement pictural (le modèle est conservé au musée national de Sèvres, inv. MNC 26322). Nous joignons à ce lot un exemplaire original du catalogue de la vente Chavagnac de 1911. Ce lot est accompagné de son certificat d’exportation pour un bien culturel.
20,000 - 30,000 €
Lot 12
Lot 12
VINCENNES Pot à sucre couvert à décor polychrome tournant de paysages lacustres et d’architectures animées de personnages à cheval dans le style de Meissen et de filets à fond rouge de fer sur les bords. La prise du couvercle est en forme de fruit en relief. XVIIIe siècle. Circa 1745-1748. Hauteur : 9,5 cm - Diamètre : 11 cm Le motif d’architecture montrant un vase posé sur un important élément pyramidal est probablement inspiré d’une composition du peintre Jacques de LAJOÜE, La famille de l’artiste (1737, Paris, musée du Louvre). OEuvre en rapport : Un pot à pommade conservé dans les collections du Belvédère présente un décor tout à fait identique, J. GWILT, Vincennes and Early Sevres Porcelain: From the Belvedere Collection, 2014, reproduit pp. 86-87.
15,000 - 18,000 €
Adjugé : 16,000
Lot 13
Lot 13
VINCENNES Pot à sucre lizonné à reliefs couvert, à décor polychrome de fleurs botaniques sur un fond de branches de prunus japonisantes en relief et d’un filet or sur les bords. La prise du couvercle est en forme de gland à fond or posé sur un feuillage. Marque des LL entrelacés et trois points. XVIIIe siècle. Circa 1751-1752. Hauteur : 10,5 cm Le terme lizonné est employé dans les inventaires contemporains à la création des objets de cette forme et s’applique à diverses pièces légèrement côtelées, dont la surface apparaît de ce fait comme ondulée.
6,000 - 8,000 €
Adjugé : 11,000
Lot 14
Lot 14
VINCENNES Pot à sucre lizonné couvert à décor polychrome de paysages lacustres sur fond d’architectures animés de pêcheurs représentés dans des cartouches formés de filets or à extrémité végétale entrelacés. Les bords sont ornés de filets or enrichis de trois coccinelles peintes sur le bord du couvercle et sur la bordure supérieure du corps. La prise du couvercle est en forme de gland à fond posé sur un feuillage en relief. Les décors sont très probablement empruntés aux gravures de Sébastien LE CLERC. Marque des LL entrelacés au point. XVIIIe siècle. Circa 1750. Hauteur : 10 cm Provenance : LEFEBVRE et Fils, Paris. OEuvres en rapport : Un gobelet lizonné présentant un décor semblable est conservé au musée national de Sèvres, reproduit dans T. PRÉAUD, A. d’ALBIS, La porcelaine de Vincennes, 1991, p. 152, n° 119. Des modèles de forme similaire sont reproduits dans Porcelaine de Vincennes. Les origines des Sèvres, 1977-1978, p. 85. Le terme lizonné est employé dans les inventaires contemporains à la création des objets de cette forme et s’applique à diverses pièces légèrement côtelées, dont la surface apparaît de ce fait comme ondulée.
10,000 - 15,000 €
Adjugé : 11,000
Lot 15
Lot 15
VINCENNES Deux tasses à quatre pans ronds et leurs soucoupes à bord contourné, les soucoupes formées de quatre lobes, à décor polychrome de fleurs botaniques chatironnées et de filets or sur les bords. Marque des LL entrelacés au point. Circa 1748-1750 (légères usures d’or). Hauteur des tasses : 5 cm - Largeur des soucoupes : 14 cm Provenance : Maison DRAGESCO-CRAMOISAN, Paris. OEuvre en rapport : Un modèle similaire est conservé au musée des Arts décoratifs de Paris (inv. 19685 A et B) et un autre au Fitzwilliam Museum de Cambridge (inv. C.9 & A-1951). La forme est héritée des modèles de Meissen qu’elle reprend à l’identique. L’inventaire d’octobre 1752 en cite vingt-quatre moules avec ceux des soucoupes. Trente et un modèles, à décor de paysages ou de fleurs, furent vendus.
6,000 - 8,000 €
Adjugé : 8,500
Lot 16
Lot 16
VINCENNES Bourdaloue dit pot de chambre ovale en limaçon en forme de coquille, à décor polychrome de larges tiges fleuries, d’un insecte sur le devant et d’un filet or sur le bord. L’anse est formée d’un branchage en relief à fond mauve rehaussé d’or. Marque des LL entrelacés au point. XVIIIe siècle (deux éclats restaurés au bord supérieur et légères usures d’or). Circa 1750. Hauteur : 8,5 cm - Longueur : 21,5 cm Provenance : Maison DRAGESCO-CRAMOISAN, Paris. OEuvres en rapport : Un modèle très proche, de forme légèrement différente (à rebord polylobé), est conservé au musée national de Sèvres (inv. MNC 26472). Un autre figure dans l’ouvrage de A. DAWSON, Eighteenth-century French Porcelain in the Ashmolean Museum, pp. 58-59, n° 42. L’inventaire d’octobre 1752 mentionne la livraison au magasin de vente de la manufacture de seize pots de chambre à limaçon, fleurs filet d’or médiocres, 12 livres (chaque).
8,000 - 15,000 €
Adjugé : 45,000
Lot 17
Lot 17
VINCENNES Exceptionnel gobelet calabre et sa sous-tasse décorée en camaïeu vert d’architectures (tour, pont, …) dans des paysages champêtres, un arbre au premier plan, et d’un filet or sur les bords. Les sujets ont certainement été inspirés des compositions de l’artiste hollandais du XVIIe siècle Anthonie WATERLOO ou de gravures de Sébastien LE CLERC. Le vert à Vincennes devint connu sous le nom de vert de Saxe. Marque des LL entrelacés au point. XVIIIe siècle (infime éclat sur le bord de la tasse). Circa 1750-1752. Hauteur de la tasse : 8 cm - Diamètre de la sous-tasse : 14 cm Provenance : Maison DRAGESCO-CRAMOISAN, Paris. Une tasse et sa soucoupe similaires, à décor très certainement de la même main, sont conservées au musée des Arts décoratifs de Paris (inv. 22623 A-B), de même qu’un pot à sucre calabre couvert à décor tout à fait semblable au Victoria & Albert Museum de Londres (inv. C.47&A-1955). Avec le présent modèle, ces deux objets demeurent les seuls connus décorés en camaïeu vert et faisaient certainement partie d’un même déjeuner ou tête à tête.
15,000 - 20,000 €
Adjugé : 48,000
Lot 18
Lot 18
VINCENNES Pot à lait couvert décoré en camaïeu bleu sur une face d’un amour vendangeur et sur l’autre face d’un amour moissonneur assis sur des tertres d’après François BOUCHER dans des médaillons ovales en réserve se détachant sur un fond jaune jonquille et de filets et dents de loup or sur les bords. La prise du couvercle est formée d’une fleur en relief à fond bleu et or. Il est orné d’une monture en vermeil d’origine munie d’une chaînette. Marque en creux au revers. XVIIIe siècle. Circa 1753-1755. Hauteur : 12 cm Provenance : Ancienne collection Anthony du BOULAY. Ancienne collection J. PIERPONT-MORGAN, n° 75. Vente CHRISTIE’S, Londres, 3 décembre 1984, lot n° 23. Maison DRAGESCO-CRAMOISAN, Paris. Apparu à Vincennes en 1749 et mentionné en 1751, le fond jaune, qui est désigné comme jonquille ou citron, fut rarement utilisé. On trouve dans les registres de vente de la manufacture deux mentions de vente pouvant correspondre à ce pot à lait. En novembre 1754 fut livré au marchand mercier MACHARD un pot à lait fond jaune enf. [enfants] camayeux (Vy 1, f° 53). Le 5 décembre de la même année est livré à Lazare DUVAUX un pot à lait Bouillard jaune enfans camayeux avec un plateau, un gobelet, une soucoupe et un pot à sucre de même décor (Vy 1, f° 57). Ce lot est accompagné de son certificat d’exportation pour un bien culturel.
30,000 - 35,000 €
Adjugé : 55,000
Lot 19
Lot 19
VINCENNES Seau à topette muni d’anses de forme Duplessis à décor polychrome sur une face d’un oiseau branché aux côtés d’un faisan attaché les pattes liées et d’oiseaux au sol, et sur l’autre face d’une chouette sur une branche avec deux oiseaux, une volière à l’arrière-plan, représentés dans une large réserve rocaille cernée de palmes fleuries, rinceaux, treillages, pointillés et guirlandes de fleurs à fond or se détachant sur un fond bleu lapis. Les anses sont ornées de peignés et les bords de filets or. Marque des LL entrelacés, lettre-date C pour l’année 1756 et marque du peintre MUTEL (actif 1754-1759, 1765-1767, 1771-1774). Marque C incisée au revers. XVIIIe siècle (très légères usures d’or sur le talon). Circa 1756. Hauteur : 13 cm - Largeur avec anses : 18 cm Provenance : Vente CHRISTIE’S, LINCOLNSHIRE, 14 décembre 1934, lot n° 153. Lady Victoria FORESTER puis par descendance, Mrs. N. VILLIERS. Vente CHRISTIE’S, 29 octobre 1973, lot n° 168. Lady Cynthia POSTAN (porte une étiquette). E&H MANNERS, Londres. OEuvre en rapport : Un plateau de solitaire peint par EVANS de la collection René FRIBOURG, présentant le même décor que sur l’une des faces, a été vendu chez Sotheby’s, 25 juin 1963, lot n° 43.
10,000 - 15,000 €
Adjugé : 16,000
Lot 20
Lot 20
MENNECY (Villeroy) Pot à sucre couvert à godrons en relief décoré en camaïeu bleu de guirlandes de rinceaux feuillagés et de fleurons. Fabrique de MENNECY-VILLEROY. Marque DV en bleu au revers. XVIIIe siècle. Hauteur : 9 cm OEuvre en rapport : N. DUCHON, Tendre porcelaine de Mennecy Villeroy, 2016, une tasse et sa sous-tasse à godrons présentant le même décor sont illustrées in, p. 39, n° 33. De 1735 à 1777, la manufacture de Mennecy Villeroy a produit des pièces (sucriers, gobelets…) de forme et décor identiques à ceux de Saint-Cloud. Le décor bleu de lambrequins évoluera vers les fleurettes jusqu’à la fin de la fabrique.
2,000 - 3,000 €