
Vente 10 décembre 2021

10 décembre2021
Heure14:00
LieuPARIS - HÔTEL DROUOT - SALLE 16

RÉSULTATS AVEC FRAIS : 991 416 €
PROVENANT DE GRANDES COLLECTIONS EUROPÉENNES
HAUTE CURIOSITÉ ET OBJETS DE VITRINE
EXCEPTIONNEL ENSEMBLE DE GLYPTIQUE
TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES
COLLECTIONS D’INSTRUMENTS DE MUSIQUE ET SCIENTIFIQUES
OBJETS D’ART ET DE TRÈS BEL AMEUBLEMENT
TAPIS - TAPISSERIES



Lot 21
Camée ovale sur agate rubanée figurant une bacchante en buste de profil gauche. Bon état général.
XIXe siècle.
Hauteur : 3,7 cm - Largeur : 3 cm
300 - 500 €

Lot 22
Rare pendentif de style néo-grec en or (750‰), de forme rectangulaire à bordure émaillée noire à décor découpé de feuillages, présentant sous verre bombé un profil de déesse en cire polychrome sur plaque d’agate zonée, légendé à gauche en grec ancien G???? (GODON). Il est retenu par quatre chaînettes filigranées en or (585‰). Bon état général, la cire légèrement piquée.
Travail français vers 1790-1810.
Sans poinçon apparent.
Hauteur : 8,8 cm - Largeur : 4,4 cm
Poids brut : 26,4 g
1,000 - 2,000 €
Adjugé : 1,000 €

Lot 23
Épingle à cravate en or (750‰), sertie d’un camée ovale sur coquillage figurant Voltaire en buste de profil droit. Bon état général.
XIXe siècle.
Hauteur : 7,2 cm - Largeur : 2,2 cm - Poids brut : 5,7 g
300 - 500 €
Adjugé : 280 €
Lot 24
Épingle à cravate en métal doré, ornée d’un camée sur coquillage de style Renaissance figurant un personnage à l’Antique (une fente).
Fin du XIXe siècle.
Hauteur : 6,5 cm - Largeur : 1 cm
80 - 120 €
Adjugé : 20 €

Lot 25
Ravissante et rare broche de demoiselle d’honneur des impératrices Elisabeth Alexeïevna (1779-1826) et Maria Feodorovna (1759-1828) de Russie.
Broche en argent doublé d’or (750 ‰) sertie de diamants taille ancienne, formée des initiales « EM » sous couronne impériale pour Elisabeth Alexeïevna, épouse du tsar Alexandre Ier, et pour Maria Feodorovna,
l’impératrice douairière et mère d’Alexandre Ier, épouse du tsar Paul Ier. Avec partie de ruban bleu céleste. Bon état général.
Saint-Pétersbourg, règne d’Alexandre Ier (1801-1825).
Sans poinçon apparent.
Hauteur : 7,9 - Largeur : 4,4 cm - Poids brut : 23,3 g
Oeuvres en rapport :
- Une broche identique en or et diamants, sans ruban, est conservée au Musée du Kremlin à Moscou.
- Une broche identique mais en argent et pierres du Rhin, avec son ruban, a été vendue chez Christie’s New-York, 9 avril 2014, lot n° 26 (adjugé 32.500 $).
Historique :
Être demoiselle d’honneur à l’époque de la Russie tsariste était considéré comme très prestigieux. À partir du règne de l’impératrice Catherine II, les dames d’honneur des impératrices russes portaient des chiffres dits « de demoiselle d’honneur » reprenant le monogramme de la personne qu’elles servaient. Ces broches précieuses étaient ornées de diamants et attachées à un noeud de ruban bleu de la couleur de l’Ordre de Saint-André que les demoiselles portaient sur le côté gauche du corsage. Le revers était soit
ajouré, comme ici, soit plein. Lorsqu’une nouvelle impératrice montait sur le trône ou à la mort d’une impératrice douairière, le monogramme était modifié. Outre le titre de demoiselle d’honneur et la broche à chiffre, elles recevaient également d’autres privilèges notables comme une pension à vie.
Peu de chiffres en diamants sont parvenus jusqu’à nous, il est extrêmement rare d’en trouver en collections publiques et encore plus sur le marché de l’art, d’autant plus datant du début du XIXe siècle tel que le nôtre.
Littérature :
U. Tillander-Goldenhielm, The Russian Imperial Award System, 1894-1917, Helsinki, 2005, pp. 44-45.
15,000 - 20,000 €
Adjugé : 28,000 €

Lot 26
26 - 27 - 28 - Coffret de joaillier en maroquin bleu marine, vignettes au petit fer à décor de palmettes et emphores à l’Antique. L’intérieur gainé à galons de fils d’argent.
Attribué à GOUVERNEUR. Premier tiers du XIXe siècle.
Sans estimations
Adjugé : 1,800 €

Lot 29
Maison BAPST
Très rare écrin de mariage en bois destiné à de multiples parures de bijoux présentées sur six plateaux de tailles différentes malheureusement vides, gainés de velours de soie et de soie cramoisie.
Le couvercle s’ouvrant à charnières latérales comporte à l’intérieur l’étiquette de la Maison J x P. BAPST & FILS JOAILLIERS 25 rue du Faubg St Honoré PARIS, répétée sur une plaque de laiton gravée en
bordure interne. État d’usage, manque sa clé.
Au revers une étiquette de collection numérotée et une étiquette manuscrite indiquant son récipiendaire : Madame la Vicomtesse de La Rochefoucauld.
Vers 1880.
Hauteur : 22 cm - Largeur : 40 cm - Profondeur : 22 cm
Provenance :
Probablement Jeanne Virginie Victurnienne de ROCHECHOUART-MORTEMART (1864-1924), mariée le 17 janvier 1883 au vicomte Alexandre Jules Paul Philippe François de LA ROCHEFOUCAULD (1854-1930)
1,000 - 1,500 €
Adjugé : 2,300 €

Lot 30
Service du tsar Nicolas Ier de Russie, offert par la reine Victoria en 1851.
Rare assiette en porcelaine à bord godronné, doré et lobé, le marli bleu foncé orné de six réserves à fond jaune pâle peintes avec les insignes des différents ordres impériaux russes : Saint Georges, Saint Alexandre Nevsky, Saint Vladimir, l’Aigle Blanc, Saint Stanislas et Sainte Anne, au centre l’Ordre de Saint André.
Manufacture de porcelaine de Coalport (Shropshire), vers 1845-1850.
Revendeur : AB & RP Daniell, New Bond St. & Wigmore St., Londres (1825-1917).
Diamètre : 25 cm
Provenance : Assiette du service à dessert originel commandé par la reine Victoria en 1845 pour être présenté à l’empereur russe Nicolas Ier suite à sa visite en Angleterre en 1844. Exposé à l’Exposition Universelle de Londres en 1851, le service reprend celui de Guillaume IV en porcelaine de Worcester de 1833, les insignes anglais ayant été remplacés par ceux des ordres russes. Le service sera par la suite réassorti par la Manufacture impériale de porcelaine de Saint-Pétersbourg pendant la fin du règne de
Nicolas Ier.
Littérature :
Antoinette Fay-Hallé et Barbara Mundt, Nineteenth Century European Porcelain, London, 1983, ill. p. 206.
3,000 - 5,000 €
Adjugé : 2,400 €

Lot 31
Série de quatre dessous de bouteille en argent (800‰) à décor ciselé de style néo-classique, appliqués au centre des armes royales de Savoie, la bordure ajourée à décor de palmettes. Très bon état.
Orfèvre Giuseppe BRUSA (actif 1822-1876), l’un des principaux orfèvres de Milan au XIXe siècle.
Milan, 1814-1872.
Poids total : 675,63 g - Hauteur : 3 cm - Diamètre : 13,8 cm
Provenance :
Victor Emmanuel II, roi d’Italie (1861-1878).
Vente Sotheby’s Paris le 28 mars 2007, lot 199.
Sans estimations
Adjugé : 5,500 €

Lot 32
Icône de la Mère de Dieu Joie de Tous les Affligés.
Huile sur bois (écaillures).
Russie, XVIIIe siècle.
Dans son oklad en vermeil 84 zolotniks (875‰) à décor repoussé, ajouré et ciselé.
Toula, 1788.
Orfèvre N. Tch. en cyrillique (Maître inconnu mais repertorié).
Poids brut : 1 300 g - Hauteur : 33,3 cm - Largeur : 28,5 cm
Notre icône a été réalisée pour le Centenaire de la guérison miraculeuse d’Euphémie, soeur du patriarche Joachim de Moscou, qu’elle obtint le 24 octobre 1688, dans le contexte de la guerre russo-turque (1787-1792) pour la possession de la Crimée.
L’icône originale Joie de Tous les Affligés se trouvait à Moscou dans l’église paroissiale de la Transfiguration, elle fut glorifiée en 1688 à la suite de cette guérison miraculeuse. Vers 1720, l’empereur Pierre le Grand fit porter l’icône de Moscou à sa nouvelle capitale Saint-Pétersbourg, où elle fut vénérée dans la chapelle privée de la Famille impériale. Une copie de l’icône accompagna Pierre Ier dans la guerre contre les Turcs. Il existe plusieurs modèles de cette icône dont le canon iconographique est assez tardif, puisque la première mention de cette icône remonte à 1688. La Mère de Dieu se tient debout, surmontée du Christ dans la gloire. À ses pieds de part et d’autre, accourent ceux qui prient et ceux qui viennent à elle pour être aidés et guéris. La Mère de Dieu peut être revêtue d’habits royaux et être couronnée. Si elle porte l’Enfant dans les bras, celui-ci est également couronné. Elle peut tenir dans les mains un phylactère déployé qui porte le message suivant : O Fils très miséricordieux, tourne ton regard vers ta Mère et écoute la prière de tes serviteurs. Les groupes de nécessiteux qui accourent vers la Mère de Dieu portent
souvent des phylactères où figurent les suppliques suivantes : Visite-nous et secoure-nous dans la vieillesse et l’infirmité, ô Souveraine ! ; Aide ceux qui sont dans les tourments du froid et de la nudité ; Habille ceux qui sont nus ; Vierge, Mère de Dieu, espérance et consolation des malades ; Souveraine, guérison des malades et salut de tous ; Donne la nourriture aux affamés ; Voyage avec nous qui sommes en voyage ; Refuge sûr des navigateurs ; Souveraine consolation des pèlerins ; Regarde-nous avec Tes
yeux miséricordieux, ô Souveraine, joie des affligés, avocate des délaissés ; Change notre affliction en joie, parce que nous sommes malheureux.
800 - 1,000 €
Adjugé : 1,400 €

Lot 33
Rare coffret de style néo-gothique par Alphonse GIROUX (1776-1848)
Coffret à bijoux en bronze doré à décor gravé de rinceaux fleuris, appliqué de sangles en acier à décor percé d’orbevoies, de forme rectangulaire à couvercle bombé s’ouvrant à charnières, appliqué au centre d’un écu orné du monogramme AL en caractères gothiques en bronze doré ciselé. Les angles ornées de niches renfermant des figures de trois rois et une reine de France en ivoire sculpté sous baldaquin. Les deux faces latérales ornées d’arcatures trilobées. Fermoir à clé à décoré d’une souris. L’intérieur gainé
de velours rouge, signé sur la tranche Alp(honse). Giroux et C(ompag)nie à Paris. Très bon état, légères usures. Avec sa clé.
Par Alphonse GIROUX et Compagnie, Paris, 1838-1848.
Hauteur : 20 cm - Largeur : 23 cm - Profondeur : 15,5 cm (avec anse)
Historique :
Ce magnifique coffret témoigne du courant historiciste irriguant les arts décoratifs français au XIXe siècle et notamment du goût pour l’art du Moyen Âge. Il trouve son inspiration dans les châsses-reliquaires des XIIe et XIIIe siècles, mais la forme reprend celle des coffrets à bijoux du XVe siècle inspirés de l’architecture gothique flamboyante. Il est l’oeuvre du célèbre atelier d’Alphonse GIROUX, dont le magasin de tabletterie et de curiosités était situé à Paris, 7 rue du Coq-Saint-Honoré, et dont l’activité s’étend du Consulat à la fin du Second Empire, ayant fourni toutes les familles régnantes. Cette entreprise fut créée par François-Simon-Alphonse GIROUX (1775-1848), peintre, tabletier et ébéniste français, puis
dirigée à partir de 1838 par ses deux fils Alphonse-Gustave (1810-1886) et André (1801-1879), sous la raison sociale ALPHONSE GIROUX et Cie. Transférée en 1857 au 43 boulevard des Capucines, elle figure alors au premier rang des commerces de luxe. La maison GIROUX cessera toute activité en 1885.
D’autres coffrets de la même forme avec plusieurs variantes sont connus, témoignant de la variété de choix et de commanditaires que possédait la maison GIROUX, notre exemplaire étant de la seconde grandeur.
OEuvres en rapport :
Un coffret identique et de première grandeur, appliqué des armes de la reine Marie-Amélie, s’est vendu dans la même maison, 1er avril 2021, lot 69 (adjugé 22 500 € ).
Un coffret identique et de première grandeur, appliqué des armes ROTHSCHILD, est conservé au Rhode Island School of Design Museum, USA (inv. 2002.49).
Un coffret identique en ébène et acier et de mêmes dimensions, avec monarques en bronze doré, appliqué d’un blason vierge, est conservé au Musée des Arts Décoratifs, Paris (inv. 2017.78).
Un coffret identique de mêmes dimensions, appliqué des armes BACON, vendu chez Bonham’s SF, 18 mars 2013, lot 1130.
Un coffret identique en bronze entièrement doré et de mêmes dimensions, appliqué d’un monogramme AS, vendu chez Sotheby’s Paris, 9 novembre 2012, lot 193.
Un coffret identique de mêmes dimensions, appliqué d’armoiries non identifiées, vendu chez Christie’s NY, 22 octobre 2010, lot 310.
Un coffret identique de mêmes dimensions, appliqué d’un monogramme, vendu chez Mayfair Galleries (Londres).
Bibliographie :
D. KISLUK-GROSHEID, Maison Giroux and its ‘Oriental’ Marquetry Technique, Furniture History : The Journal of The Furniture History Society, 1998, vol. 34, p. 166.
3,000 - 5,000 €
Adjugé : 5,800 €

Lot 34
Rare plaque rectangulaire à angles supérieurs arrondis en pierre dure dont plusieurs jaspes, représentant une ville fortifiée sur une colline surplombant un cours d’eau animé. Un angle refait.
Prague, attribuée à Cosimo CASTRUCCI (actif 1576-1602), vers 1600.
16 x 11,5 cm
3,000 - 5,000 €
Adjugé : 10,000 €

Lot 35
Plaque rectangulaire en marbre noir incrusté d’une micro-mosaïque ovale de pierres dures figurant un cavalier King Charles couché dans un paysage italien. Bon état.
Dans son écrin d’origine gainé de percaline rouge.
Italie, probablement Rome, vers 1840.
Hauteur : 3,9 cm - Largeur : 4,8 cm
300 - 500 €
Adjugé : 3,000 €

Lot 36
Plaque rectangulaire en marqueterie de pierres dures, représentant un paysage de bord de mer avec des ruines, dans une vue ovale bordée de lapis-lazuli. Manques en bordure.
Italie, probablement Florence, XVIIIe siècle.
Présenté dans un cadre en bois doré.
Hauteur : 7 cm - Largeur : 10 cm
Cadre : 9,5 x 12,5 cm
1,000 - 1,500 €
Adjugé : 5,000 €

Lot 37
Rosalie RENAUDIN (active 1819-1824)
Bacchus et Ariane (1823).
Miniature rectangulaire peinte sur ivoire, d’après l’oeuvre d’Antoine-Jean GROS de 1821 exposée au Salon de 1822, conservée au Musée des Beaux-Arts du Canada.
Signée et datée en bas à gauche R. Renaudin /1823 (deux fêles).
Sur panneau de bois dans son cadre rectangulaire en bois doré à décor de couronnes de laurier et de lyres. Inscription manuscrite au dos Madame Renaudin / Peintre de Mgr. le Dauphin / rue F. Honoré N°24 / à Paris et étiquette manuscrite Ariane abandonnée par Thésée dans l’île de Naxos, sur un rocher, est consolée par Bacchus.
20 x 23 cm - Cadre : 31,5 x 34 cm
600 - 800 €

Lot 38
Coffret à bijoux ? de forme oblongue en croix potencée, bardé de cuivre découpé sur fond de velours rouge. L’intérieur gainé de satin bleu à galon de fils métalliques. Poignées latérales mobiles.
Epoque du XVIIe siècle.
Hauteur : 10,5 cm - Largeur : 18 cm
300 - 500 €
Adjugé : 1,400 €

Lot 39
Vincenzo GEMITO (1852 – 1929)
Tête en cire représentant la gorgone Medusa.
Signée sur la tranche en haut.
Très appréciée par GEMITO, la tête de la gorgone Medusa est inspirée de la coupe en camée dite Tazza Farnezia.
Hauteur : 7 cm - Largeur : 6 cm
Coffret. Hauteur : 16 cm - Largeur : 16 cm
Voir GETTY MUSEUM la Tazza à tête de gorgone
1,000 - 2,000 €
Adjugé : 5,000 €

Lot 40
Hermaphrodite endormi en marbre sculpté. Allongé sur le ventre sur un matelas capitonné, il pose sa tête, à la chevelure retenue en chignon tressé, sur ses bras repliés, sa jambe gauche au pied relevé entouré d’une draperie.
D’après l’Hermaphrodite Borghèse, fin du XVIIe siècle/début du XVIIIe
siècle.
Hauteur : 16 cm – Longueur : 55 cm – Profondeur : 31 cm (un pied cassé et recollé)
2,000 - 3,000 €
Adjugé : 7,500 €

Lot 41
Coupe de forme ronde en porphyre d’Égypte, le bord à doucine comme le corps repose sur un piédouche
XVIIe siècle ou antérieur.
Hauteur : 11 cm - Diamètre : 27,5 cm
2,000 - 4,000 €
Adjugé : 4,000 €
Lot 42
Bougeoir à colonne en dinanderie.
Flandres, fin du XVIIe siècle, début du XVIIIe siècle (restaurations).
Hauteur : 20,7 cm
Impayé du 6 octobre 2021.
200 - 300 €
Adjugé : 180 €