
Vente 6 juin 2018

6 juin2018
Heure14:15
LieuPARIS - HÔTEL DROUOT - SALLE 13

TOTAL FRAIS INCLUS : 728 973 €
TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES
ARTS DECORATIFS DU XXE SIECLE
ART ASIATIQUE
5 ŒUVRES PAR LIN FENGMIAN
JADES - PORCELAINES
OBJETS D’ART ET DE BEL AMEUBLEMENT
TAPISSERIE - TAPIS
Lot 320
Commode en placage d’ébène incrusté de filets de cuivre à motifs géométriques, la façade en arbalète présente cinq tiroirs sur quatre rangs. Les angles à ressauts arrondis, les panneaux latéraux incrustés de losanges. Le plateau incrusté de motifs imbriqués. Les montants, les encadrements de tiroirs ornés comme le plateau d’une lingotière. Le piétement orné de motifs de bronze.
Epoque Louis XIV (restaurations, notamment dans le fond des tiroirs).
Hauteur : 80 cm - Largeur : 127 cm - Profondeur : 57,5 cm
6 000 € - 8 000 €
Lot 321
Suite de quatre fauteuils et deux chaises à très haut dossier en bois naturel ciré mouluré et sculpté de feuillages. Pieds cambrés.
Estampille de MEUNIER.
Epoque Louis XV (quelques restaurations, piqûres dans les pieds, autrefois doré). Hauteur : 102 cm - Largeur :68 cm - Profondeur : 53 cm
Etienne MEUNIER, installé rue de Cléry à Paris, on ne connaît pas sa date de réception à la maîtrise. Très admirable et forte personnalité de la rue de Cléry, cet artisan du règne de Louis XV produit des sièges d’un luxe et d’une architecture remarquables. MIGEON, ébéniste et marchand, ne tarde pas à le remarquer et lui achète nombre de sièges qu’il livre parfois à la Couronne.
4 000 € - 6 000 €
Lot 322
Armoire en bois naturel mouluré à quatre portes, deux centrales, deux latérales immobiles, corniche en chapeau de gendarme, décor de fleurs et nœuds de rubans, la base découpée alternée de rosaces, coquilles et feuillages, ornementation de crémones en acier poli.
Travail parisien de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Hauteur : 262 cm - Largeur : 242 cm - Profondeur : 74 cm
6 000 € - 12 000 €
Lot 323
Table de salon en merisier sculpté ciré, le plateau cabaret. Les ceintures sinueuses, les côtés à décor de quadrillage et au centre de coquilles. Pieds cambrés sculptés d’acanthe et quadrillage se terminant en enroulement.
XVIIIe siècle (petits accidents et restauration).
Hauteur : 73 cm - Largeur : 179 cm - Profondeur : 53 cm
200 € - 300 €
Lot 324
Paire de fauteuils à dossier plat en noyer naturel ciré, le dossier surmonté de traverses sinueuses sculptées de fleurs et feuillage. Les accotoirs sinueux en coup de fouet. Ceinture mouvementée. Fond de canne. Pieds cambrés.
Attribuée à CANOT.
Travail lyonnais d’époque Louis XV.
Hauteur : 97 cm - Largeur : 64 cm - Profondeur : 51 cm
François CANOT, sculpteur lyonnais, est le beau-frère de Pierre NOGARET.
400 € - 500 €
Lot 325
Paire d’appliques en bronze ciselé et doré à deux bras de lumière, décor floral d’après un modèle de Nicolas PINEAU (1684-1754).
Epoque Louis XV, poinçon C couronné (poinçon utilisé entre 1745 et 1749).
Hauteur : 45 cm - Largeur : 34 cm
5 000 € - 8 000 €
Lot 326
ANGLETERRE
Tapis au point à fond crème et décor de bouquets fleuris. Bordure alternée de cartouche à fond bleu ciel et motifs fleuris.
342 x 227 cm
500 € - 600 €
Lot 327
Paire de fauteuils à dossier plat en bois naturel mouluré et sculpté de coquilles et enroulements sur fond de quadrillage. Manchette de cuir. Ceintures découpées, entretoise en X. Pieds cambrés à enroulements.
Ancien travail de style Régence.
Hauteur : 93 cm - largeur : 65 cm - profondeur : 51 cm
300 € - 500 €
Lot 328
Bureau en placage de bois de rose et de satiné marqueté en feuille dans des encadrements. Il présente trois tiroirs en ceinture et trois tiroirs simulés en façade. Le tiroir central à décrochement. Pieds cambrés. Plateau foncé de basane.
Epoque Louis XV (bronzes rapportés pour certains d’entre eux).
Hauteur : 78 cm - Largeur : 163 cm - Profondeur : 82 cm
6 000 € - 8 000 €
Lot 329
Deux fauteuils à dossier plat cintré à accoudoirs à manchettes. L’un en chêne à piétement os de mouton feuillagé.
Ancien travail de style Louis XIII (accidents).
L’autre en hêtre sculpté de feuillages et coquilles, pieds cambrés à enroulements.
Epoque Louis XIV.
200 € - 400 €
Lot 330
Paire d’appliques à trois bras de lumière, en bronze ciselé et doré représentant une branche de chêne.
Style Louis XV, d’après un modèle de Jean-Louis Ernest MESSONNIER (1815-1891).
Travail de la maison DELISLE.
Hauteur : 50 cm - Largeur : 49 cm
2 000 € - 3 000 €
Lot 331
Secrétaire à abattant en marqueterie de bois de rose en feuille à grandes réserves ovales dans des encadrements de filets. La partie supérieure présente un tiroir en doucine inversée, un abattant découvrant six tiroirs galbés en placage de satiné. La partie inférieure à deux vantaux. Ceinture sinueuse, pieds cambrés. Plateau de marbre brèche d’Alep à bec de corbin (rapporté).
Estampille de MACRET.
Epoque Louis XV (accidents, restaurations).
Hauteur : 123 cm - Largeur : 87 cm - Profondeur : 34,5 cm
Pierre MACRET obtint en 1756 un brevet d’ébéniste suivant la cour et installa son atelier rue Saint-Nicolas à Paris. Il fournit entre autre l’administration des Menus-Plaisirs.
2 000 € - 3 000 €
Lot 332
Vielle à archet dit Monocorde de Poussot en noyer, hêtre et résineux. Clavier de trois octaves à touches d’ivoire et bois noirci. Avec un ouvrage relié en cuir Méthode monocorde.
Fin du XIXe siècle.
Hauteur : 68 cm - Longueur : 150 cm
Avec deux archets accidentés (accidents). 600 / 800 €
Joseph POUSSOT(1861-1891) dépose le brevet de ce violon simple d’emploi en 1886. Il rencontre un succès qui lui permet de fabriquer environ mille deux cents instruments avant de périr accidentellement noyé.
600 € - 800 €
Lot 333
Harpe à volute laquée noir et dorée ornée de personnages chinois. Table d’harmonie décorée d’un paysage, d’une nature morte et de fleurs. Colonne à pans, sculptée de rubans, terminée par des guirlandes et une corbeille de fleurs supportant la crosse sculptée de perles et feuillages dorés. Pied en arbalète à sept pédales (une manquante).
Attribuée à Jean Henri NADERMAN, fin du XVIIIe siècle.
(nombreux accidents et manques).
Hauteur : 169 cm
2 000 € - 4 000 €
Lot 334
Partie de mobilier de salon comprenant un canapé corbeille et quatre fauteuils à dossier plat médaillon dit à la reine en bois sculpté et mouluré relaqué crème. Les descentes d’accotoirs sinueuses. Pieds à cannelures rudentées.
Estampille de Claude SENE pour deux fauteuils et le canapé.
Epoque Louis XVI.
Canapé : Hauteur : 98 cm - Largeur : 183 cm - Profondeur : 49 cm
Fauteuils : Hauteur : 93 cm - Largeur : 63 cm - Profondeur : 49 cm
Jean-Baptiste-Claude SENE (1747-1803) est l’un des deux plus importants menuisiers parisiens de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Concurrent direct, par la qualité et l’originalité de ses créations, de Georges JACOB. Issu d’une famille d’artisans en sièges parisiens, il obtient ses lettres de maîtrise le 10 mai 1769 et installe son atelier rue de Cléry à l’enseigne du Gros chapelet. A partir de 1785, il devient, avec Jean-Baptiste BOULARD, fournisseur du Garde-Meuble de la Couronne et participa aux grands décors royaux.
3 000 € - 5 000 €
Lot 335
335
Régulateur borne à complications et à jeux de flûtes en cajou, acajou flammé, bois satiné, bronze doré, cuivre, émaux polychromes.
Attribué à David ROENTGEN (1743-1812), Maître à Paris le 19 mai 1780.
Mécanisme par Michel-François PIOLAINE († 15 juillet 1810), Maître le 11 août 1787. Le cadran signé et la partie «horloger du roi» grattée.
Paris, vers 1790.
Hauteur : 170 cm - Largeur : 60 cm - Profondeur : 43 cm.
Régulateur borne en forme d’obélisque tronqué, sommé par une plate-forme entourée par une galerie en bronze et évasée vers la base, formant ceinture à un tiroir, le tout posé sur un bas d’armoire ouvrant par un vantail orné d’un médaillon ovale en façade et par deux vantaux sur les côtés, ceints par des montants cannelés, reposant sur des pieds en tronc de pyramide, entièrement plaqué en acajou et en acajou flammé, à cadran émaillé en blanc, avec les chiffres indiquant les heures, les minutes et les jours de la semaine peints en noir et les quantièmes en rouge, qui laisse découvrir le mécanisme. Entrées de serrure, appliques carrées à palmettes d’acanthe, frise d’oves, moulures et aiguilles en bronze doré.
Sans conteste, la conception de la caisse de ce régulateur s’inscrit stylistiquement dans la lignée des créations de l’ébéniste David ROENTGEN par la grande rigueur des volumes, par ses formes architecturées et par l’utilisation de bronzes dorés qui viennent magnifier la sobriété du placage en acajou flammé de la borne et de l’acajou du caisson qui dissimule le mécanisme à musique. On sait que ROENTGEN fabriqua des horloges monumentales à musique, dont plusieurs exemplaires d’aspect rectangulaire sont conservés, telle celle fabriquée en collaboration avec l’horloger Peter KINZING (1745-1816) et avec Johan Wilhelm WEIL (1756-1813), créateur du mécanisme musical, conservée par le musée J. Paul GETTY, ou trois autres du même modèle, l’une qui se trouvait avant la Seconde Guerre mondiale au palais royal de Berlin, aujourd’hui appartenant au musée des Arts décoratifs de cette ville, et deux autres au château Bruchsal, enfin, une dernière avec une caisse différente et sans mécanisme musical, appartenant à la collection David de COPENHAGUE. A l’instar de notre pièce, tous ces régulateurs finissent en leur partie supérieure par une terrasse, qui pouvait rester telle quelle, ou bien recevoir une sculpture, comme on le constate sur deux dessins réalisés dans l’entourage de l’atelier de ROENTGEN (fig. 1-2).
On remarque sur le projet attribué à Johannes Klinckerfuß, que l’horloge à gauche du dessin présente un cadran qui repose sur une gaine en obélisque tronqué. Par ailleurs, d’autres horloges de parquet, sans mécanisme musical, réalisées par ROENTGEN présentent des caisses en forme d’obélisque tronqué ou de borne, à l’instar de celle conservée au musée de Stuttgart, d’une seconde dont le mécanisme fut inventé par Benjamin Franklin, des collections du Metropolitan Museum de New York, ou d’une autre, dans le commerce de l’art (fig. 3-4). Enfin, sur une pendule à musique attribuée à ROENTGEN, provenant de l’ancienne collection Robert de BALKANY, le corps de l’horloge est réuni au bas d’armoire qui le supporte par deux plaques concaves dont la découpe n’est pas sans évoquer la forme de notre régulateur (fig. 5).
Le mécanisme à complications de notre régulateur, qui porte sur le cadran la signature de Piolaine, indique l’heure et les minutes par deux aiguilles en bronze doré, dont la petite est décorée d’une couronne de laurier, alors que les quantièmes sont désignés par trois aiguilles en fer noirci. On retrouve un mouvement et un cadran à jour presque similaires sur une pendule lyre aussi de PIOLAINE, d’époque Louis XVI, exécutée vers 1787-1788 et dont les aiguilles sont fleurdelisées (fig. 6). Le fait que la fleur de lys ait été remplacée dans le cas de notre horloge par une couronne de laurier, tend à indiquer une réalisation plus tardive pour cette dernière, datant des premières années de la Révolution. Alors qu’une autre pendule d’applique, datant des années 1785-1790, dont la caisse est attribuée à David ROENTGEN, présente un mécanisme musical à jeu de flûte signé par Peter SCHMITT à Mainz d’une construction très proche de celui de notre régulateur (fig. 7-8).
La signature de PIOLAINE sur notre régulateur indique que celui-ci fût réalisé vraisemblablement dans l’atelier parisien de David ROENTGEN. On sait, grâce à l’étude de Christian BAULEZ que l’ébéniste allemand ouvrit des magasins à Paris, où il voyagea en 1774, puis en 1779, à Berlin et à Vienne, collabora avec le bronzier François REMOND, travailla pour Louis XVI, la famille royale et la cour de Versailles, et devint l’un de principaux pourvoyeurs de Catherine II de Russie pour laquelle il livra dès 1783 une importante quantité de meubles. Il coordonna l’activité de son atelier pendant ses absences, dont les ouvriers assuraient les commandes pour ses magasins en Allemagne, en Autriche, en France et en Russie. Ce commerce prospère connut des revers à la Révolution, lorsque ses biens furent saisis à Paris et David ROENTGEN se vit obligé de rentrer à Neuwied, où son atelier fut à nouveau pillé par les armées révolutionnaires, en 1794. Réfugié à Gotha, puis à Berlin, il ne revint à Neuwied qu’en 1802. Le grand succès de ses meubles lui attira des imitateurs, tels Johann Gottlob FIEDLER (v.1735-ap.1818) à Berlin, ou Gottlieb HOLZHAUER (1753-1794), qui travailla pour la duchesse Anne-Amélie de Brunswick, à Weimar. D’autres meubles furent réalisés d’une façon très ressemblante par des ébénistes formés dans les ateliers de ROENTGEN, tels Johann Gottlieb FROST (1851-1814), qui s’installa à Paris dès 1779, ou bien Johannes Kilnckerfuß, qui exerça à Stuttgart, à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, etc.
Michel-François PIOLAINE semble originaire de Dieppe, car son frère Joseph-Félix exerçait toujours en 1810 la profession de marchand horloger dans cette ville. On ignore aussi bien la date de naissance de Michel-François, que les noms de ses parents ou celui de son Maître de métier, auprès duquel il avait appris la profession d’horloger. Il épousa le 21 janvier 1785 Catherine-Colombe BAUCHE, ce qui laisse supposer qu’il s’était installé à Paris avant cette date, et obtint la maîtrise le 11 août 1787. De cette union naquirent cinq enfants, dont l’aîné, Pierre PIOLAINE était majeur et ouvrier horloger chez son père, au moment du décès de ce dernier, survenu le 15 juillet 1810. Un inventaire après le décès de Michel-François PIOLAINE fut commencé le 5 septembre 1810.
L’acte nous permet de tracer ses demeures dans Paris : après avoir logé rue du Grenier-Saint-Lazare, n°665, il s’installa dans une maison rue de Gravilliers, n°65, dont il devint propriétaire le 23 Fructidor an III (9 septembre 1795), et où il finit ses jours. On apprend également qu’il avait acheté une maison à Dieppe, le 16 décembre 1794, puis une autre à Neuilly, le 28 avril 1798 et une ferme à Ermenonville-la-Grande, le 28 octobre de la même année, enfin une maison à Versailles, sise au 42, rue de la Pompe, le 24 septembre 1803, etc. La prisée de ses marchandises effectuée par Dieudonné KINABLE (1764-1832), horloger d’origine liégeoise établi au Palais Royal, révèle un stock très important, qui fait penser plutôt à celui d’un marchand horloger que d’un fabricant, comportant cent pièces dont les modèles sont souvent décrits avec les noms de leurs créateurs. Parmi celles-ci on remarque une pendule pièce acajou évaluée à 80 francs et une autre pendule jeu de flûte représentant Hymen, certainement en bronze, estimée 380 francs, et surtout une pendule à secondes dans sa boëte d’acajou du nom de Piolaine à Paris, prisée 240 francs. Cinquante-sept modèles de boîtes non dorées et sans mouvement, des girandoles et des boîtes, ainsi que soixante-treize mouvements finis et soixante-sept mouvements en blanc, évalués plus de 3 900 francs, furent également décrits dans sa boutique et dans son atelier qui comportait quatre établis et pléthore d’ustensiles. Hélas, l’inventaire de PIOLAINE n’offre aucun renseignement concernant sa collaboration avec David ROENTGEN, qui avait quitté Paris pendant la tourmente révolutionnaire et était décédé en 1807, car vraisemblablement les créances entre les deux hommes étaient éteintes déjà depuis un long moment. Cependant, hormis des artisans français, tels KINABLE au Palais Royal, LABORIE, rue Saint-Honoré, ou PIOLAINE à Dieppe, notre artisan entretenait toujours des relations commerciales à l’étranger, comme par exemple avec un certain M. FLOREANO à Mayence, M. SENERMANN à Francfort, M. CLAASEN et la veuve KULLDRE à Amsterdam, etc.
20 000 € - 50 000 €
Lot 336
Quatre fauteuils en bois de hêtre sculpté redoré à dossier médaillon à décor de piastres, entrelacs, feuilles d’acanthe, rosaces, écailles de poisson. Les supports d’accotoirs à enroulements à cannelures et asperges feuillagées. Pieds cannelés.
Epoque Louis XVI, par Louis DELANOIS, non signés (très légères différences, éclats, reprise au bois des feuillures).
Hauteur : 91 cm - Largeur : 60 cm - Profondeur : 48,5 cm
Bibliographie :
Des fauteuils estampillés Louis DELANOIS pendant des nôtres mais à châssis sont conservés au Métropolitan Museum of Art (inv. 57.65.2 à 57.65.7).
Six autres fauteuils d’un modèle de même conception ont été vendus chez Christie’s Monaco, collection KARL Lagerfeld, les 28 et 29 avril 2000, lot 47 (597 369 €) et sont illustrés dans Bill Pallot, L’art du siège au XVIIIe siècle en France, Paris 1987 page 190.
Un fauteuil similaire est représenté dans Bill Pallot, op.cit page 288 - un autre fauteuil a été vendu chez Sothebys New-York, le 22 mai 2001, lot 327 (32 375 €).
La série de sièges de DELANOIS présentant des consoles renversées et des dossiers médaillons avec plusieurs variantes dans la sculpture semble avoir été exécutée d’après des dessins de Jean Louis PRIEUR, réalisés en 1766 pour la Cour de Varsovie. En 1768, DELANOIS livre une première série de sièges comparables aux nôtres au Palais Lazienski, ainsi qu’une deuxième série au Comte Grimod d’Orsay. Ce modèle de sièges dans le goût grec fut, vers 1767-1768, à l’avant-garde de la menuiserie néoclassique. Le livre journal de DELANOIS présente plusieurs séries de ce nouveau modèle à dossier médaillon qui furent livrés par DELANOIS entre 1768 et 1775, avec un pic de production entre 1767-1770. (S. Eriksen, Louis Delanois, menuisier en siège, F. de Nobel, 1968, pages 51 et 54).
12 000 € - 15 000 €
Lot 337
Pendule à l’Amérique en bronze patiné et doré, l’Indienne coiffée d’une tiare de plumes, les yeux émaillés, les boucles d’oreilles en corail surplombe le cadran et le crocodile. Le cadran signé ARMINGAUD (éclats - manque l’arc).
Fin du XVIIIe siècle, début du XIXe siècle.
Hauteur : 48 cm - Largeur : 36 cm - Profondeur : 16 cm
Bibliographie :
Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen, p. 381.
Voir un modèle proche, vente FRAYSSE, Hôtel d’Evreux, le 24 Novembre 2016 et vente FRAYSSE le 22 Mars 2017.
Le modèle de la pendule à l’Amérique a été dessiné par Jean Simon DEVERBERIE, le 3 pluviôse de l’an VII soit le 22 janvier 1799.
On retrouve le dessin à la BNF, cabinet des estampes le 30,50.
15 000 € - 20 000 €
Lot 338
Paire de flambeaux en bronze patiné et doré formés de négrillons aux yeux émaillés, tenant des cornes sinueuses torsadées sur lesquelles reposent les binets. La base ronde patinée repose sur trois pieds griffe. Il s’agit du grand modèle.
Fin du XVIIIe siècle, début du XIXe siècle.
Hauteur : 48,5 cm - Diamètre : 13 cm
A noter la grande dimension de nos flambeaux qui ont été livrés en deux tailles, nous présentons le grand modèle.
Voir un modèle approchant conservé au Musée François Duesberg à Mons.
10 000 € - 12 000 €
Lot 339
Paire de bustes en bronze patiné Voltaire et Jean de La Fontaine.
Reposent sur des colonnes de marbre bleu et bronze doré.
Hauteur : 22 cm
600 € - 800 €
