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Vente 24 novembre 2016

24 novembre 2016
24 novembre2016
Heure11:00
LieuPARIS - HÔTEL D'EVREUX - PLACE VENDÔME
24 novembre 2016
TOTAL frais inclus : 3 780 000 € ANCIENNE COLLECTION PIERRE ET PAUL LEBAUDY SUCCESSION DE MADAME J. ET PROVENANT D’UNE GRANDE COLLECTION EUROPÉENNE 11h00 BIJOUX DES XIXE ET XXE SIÈCLES PROVENANT PRINCIPALEMENT DE 3 ÉCRINS COLLECTION DE 25 BOÎTES EN OR XVIIIE ET XIXE SIÈCLES COLLECTION D’ORFÈVRERIE BORDELAISE ORFÈVRERIE DU XVIIE AU XIXE SIÈCLE 14h30 TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES TRÈS BEL AMEUBLEMENT TAPISSERIE MANUFACTURE ROYALE DE BEAUVAIS TAPIS D’ORIENT
Lot 240
Paire de lampes en métal argenté, le fût formé d’une colonne surmontée d’un chapiteau corinthien, la base carrée (électrifiée). L’une signée HINKS. Epoque du XIXe siècle. Hauteur : 55 cm environ Hinks était un fabricant réputé de lampes à pétrole installé à Birmingham vers 1880.
400 € - 500 €
Lot 241
Lot 241
Très petit bureau de pente en placage de bois de rose marqueté de losanges et réserves de bois de rose et de satiné, galbé dans les deux sens et sur les quatre faces, les ceintures mouvementées, pieds cambrés à angles abattus. L’abattant découvre un intérieur à décor de marqueterie florale de bois de bout sur fond de bois de rose composé de trois tiroirs sinueux dont un à casier avec un système de combinaison dissimulant des casiers à secret. Ornementation de bronze ciselé et doré. Trace d’estampille et de marque de Jurande. Epoque Louis XV (accidents). Hauteur : 84 cm - Largeur : 57 cm - Profondeur : 36 cm Provenance :  Vente Marquise de GANAY N° 262, 8, 9 et 10 mai 1922. 
5 000 € - 7 000 €
Lot 242
Paire d’appliques en bronze doré et ciselé à trois bras de lumière. Décor de volutes et guirlandes, le fût orné d’une tête de bélier en son centre, la partie supérieure d’un vase à l’antique. Epoque Louis XVI.  Hauteur : 46 cm - Largeur : 43 cm
2 000 € - 3 000 €
Lot 243
Lustre en bronze doré et en tôle à six bras de lumière portés par des rinceaux retenus par des cariatides aux corps partiellement feuillagés ciselé de rosaces, tors, les binets perlés appliqués de guirlandes. Le centre à cannelures torses foncé d’asperges de bronze, à la base une rosace de feuillage et pomme de pin simulée. Style Louis XVI d’après un modèle de Pierre GOUTHIERE.  Hauteur : 60 cm - Diamètre : 46 cm
2 000 € - 3 000 €
Lot 244
Paire de grands vases pots-pourris en porcelaine à fond gros bleu et leurs couvercles, le couvercle repose sur une galerie finement ajourée de feuilles de laurier et tors, les anses formées de serpents enlacés. Ils reposent sur des bases quadripodes à tête de satyres ou chèvre, pieds se terminant par des sabots. La base ronde et à ressaut à fond de grattoirs, pieds en pastille. D’après des œuvres du bronzier François. REMOND.  Style Louis XVI.  Hauteur : 34 cm - Largeur : 19 cm
1 200 € - 1 500 €
Lot 245
Lot 245
Grand bureau à tiroir coulissant en chêne et résineux, acajou, cuivre, bronze doré, maroquin rouge rapporté. Attribué à David Roentgen (1743-1807), Maître à Paris le 19 mai 1780. Paris ou Neuwied, vers 1785. Hauteur : 84 cm - Longueur : 182,5 cm -  Profondeur : 85 cm On joint un cartonnier en basane rouge d’époque postérieure s’adaptant pour servir d’écritoire. Provenance : Ancienne collection Paul Lebaudy, dans son hôtel de Paris, 15, avenue du Bois de Boulogne, actuellement avenue Foch, (aujourd’hui détruit). Bibliographie : Hans Huth, Roentgen Furniture : Abraham and David Roentgen, European Cabinet Makers, Londres, 1974. Rosemarie Stratmann-Döhler, Mechaniche Wunder Edles Holz. Roentgen-Möbel des 18. Jahrhunderts in Baden und Württemberg, Karlsruhe, 1998. Christian Baulez, David Roentgen et François Rémond. Une collaboration majeure dans l’histoire du mobilier européen, in L’Estampille/L’Objet d’Art n°305, septembre 1996. Achim Stiegel, Präzision und Hingabe.Möbrlkunst von Abraham und David Roentgen, Berlin, 2007 Jean-Jacques Gautier, Bertrand Rondot et alii, Le château de Versailles raconte le Mobilier national. Quatre siècles de création, Paris, 2011. Wolfram Koeppe et alii, Extravagant inventions, the princely furniture of the Roentgens, New York, 2012. Evoquant par son aspect imposant et architecturé une grande table à écrire avec une ceinture surhaussée, ornée sur tous les côtés de panneaux en légère saillie dont les angles sont ponctués de rosaces en bronze doré, ce meuble en acajou présente en façade un tiroir muni de deux poignées à tores de lauriers enrubannés, maintenus par deux rosaces d’acanthe aussi de bronze, ainsi qu’une entrée de serrure médiane. Le tiroir, monté à coulisse et à charnières, se rabat pour former bureau, découvrant à l’intérieur deux caissons latéraux délimités par de doubles cannelures verticales. Aux angles de la ceinture sont disposées des pièces de raccordement en saillie, rythmées sur chaque face de doubles cannelures recouvertes en cuivre. En sa partie inférieure, la ceinture est soulignée d’une moulure composée de godrons légèrement torsadés rangés en épi, alors que le plateau est ceint par un encadrement mouluré formant ressauts aux angles, le tout en bronze doré. Le bureau repose sur quatre pieds en gaine à faces évidées finissant avec des chapiteaux carrés à palmettes d’acanthe et avec des sabots rectangulaires moulurés, ornés d’une frise de godrons et montés sur un coussinet carré aplati. Le plateau, ainsi que la partie intérieure du tiroir formant écritoire sont recouverts de maroquin rouge rapporté. Notre bureau appartient à un modèle de meubles élaboré par Roentgen vers 1780 dont le tiroir en ceinture surdimensionné peut abriter soit le mécanisme d’un piano, d’une toilette, d’une table de jeu, ou bien, comme dans notre cas, un pupitre rabattable avec des casiers formant secrétaire. Il faut chercher vraisemblablement l’origine de ces pièces dans la collaboration entre Roentgen et l’horloger et facteur d’instruments Peter Kinzing (1745-1816), qui mirent au point un nouveau type de piano dit à tiroir, dont le clavier était dissimulé par un abattant, donnant ainsi au meuble l’apparence d’un grand bureau plat. Ce genre d’instrument, que Roentgen fabriqua dans ses ateliers de Neuwied, connut un relatif succès : deux exemplaires furent livrés en 1786 à l’impératrice Catherine II de Russie, dont un est toujours conservé au palais de Gatchina et le second fut vendu par les Soviets en 1930, un autre se trouve dans les collections de Saxe-Cobourg-Gotha à Vienne, un quatrième est passé en vente, et enfin un dernier appartenant au Mobilier national, réputé provenir de Louis-Hercule-Timoléon, duc de Brissac (1734-1782) suite aux saisies révolutionnaires, puis privé de sa partie instrumentale, fut transformé en bureau et employé au XIXe siècle par les directeurs du Conservatoire de musique de Paris. A quelques exceptions près, l’aspect de cette dernière pièce est très similaire à ce bureau, avec le panneau en léger relief aux angles pastillés du tiroir, dont les poignées de bronze doré sont identiques aux nôtres (ills). Par ailleurs, la présence de parties évidées formant réserves sur les pieds en gaine du bureau, laisse supposer que ceux-ci étaient aussi ornés à l’origine de motifs brettés en bronze comme sur l’ancien piano du Mobilier national. L’assemblage des pieds sans écoinçons, ainsi que la présence du tiroir surhaussé sont communs à notre bureau, au piano vendu par Sotheby’s, mais aussi à deux tables de toilette conservées au château de Ludwigsburg, ou à une table d’architecte du Metropolitan Museum of Art de New York et à deux autres tables d’architecte, passées en vente à Londres et à Paris, cette dernière présentant elle aussi des poignées identiques de bronze doré. La présence de chapiteaux et de sabots en bronze d’un type différent de ceux employés habituellement par Roentgen, plus proches, en fait, de modèles français, renforce l’hypothèse que ce bureau, plutôt que fabriqué dans ses ateliers de Neuwied, aurait pu être monté plus vraisemblablement à Paris, où la collaboration de l’ébéniste avec le bronzier François Rémond est désormais établie. Fils d’Abraham Roentgen, ébéniste célèbre à Neuwied, près de Coblence, David naquit en 1743 ; éduqué et formé au sein de la communauté des Frères Moraves, auxquels sa famille appartenait, il apprit l’ébénisterie et devint le successeur de son père en 1772. Avec un sens tout particulier de l’entreprise, il développa l’atelier familial de Neuwied, qui employait à la fin du XVIIIe siècle plus d’une centaine d’ouvriers. Il voyagea une première fois à Paris en 1774 en proposant ses services à Marie-Antoinette, puis, il y retourna en 1779 et tenta d’obtenir la protection de la reine et le privilège de vendre ses meubles dans la capitale sans devenir membre de la communauté des menuisiers ébénistes. Cependant, cette dernière l’obligea à en devenir membre et il obtint la maîtrise en avril 1780. En mars 1779, Louis XVI lui acheta un imposant secrétaire à mécanique, pourvu d’un jeu de flûte, que le roi fit placer dans la salle à manger des retours de chasse, à Versailles, et qui fut dépecé au XIXe siècle. Il présenta à la reine, en 1784, un automate représentant une Joueuse de tympanon réalisé en collaboration avec Peter Kinzing, que Marie-Antoinette acheta début 1785 et fit aussitôt don à l’Académie des Sciences. Parmi ses clients se comptaient également le comte et la comtesse de Provence, le comte et la comtesse d’Artois, le roi de Prusse et le prince Charles de Lorraine. Mais, incontestablement, sa meilleure cliente fut l’impératrice Catherine II de Russie, qui lui acheta dès 1783 une grande quantité de meubles, comme elle le témoignait dans une lettre adressée à Grimm : David Roentgen et ses deux cent caisses sont arrivés sains et saufs, à point pour apaiser ma fringale… Le succès de Roentgen lui permit d’ouvrir aussi des magasins à Berlin et à Vienne. Pendant la Révolution les biens de l’ébéniste furent confisqués à Paris et il dut rentrer à Neuwied, mais ici aussi en 1794, son atelier fut mis à sac par les armées révolutionnaires. Roentgen se réfugia à Gotha, puis à Berlin, pour ne revenir dans sa ville qu’en 1802. Il décéda en 1807 Pendant un voyage à Wiesbaden. Pendant les premières années du XXe siècle, notre bureau faisait partie des collections de Paul Lebaudy et se trouvait dans l’ancien salon de musique de son hôtel parisien, situé alors au 15, avenue du Bois de Boulogne (actuelle avenue Foch), comme en témoignent deux photos de Gustave William Lemaire (ills.).Grand collectionneur comme plusieurs membres de sa famille, Paul Lebaudy conservait ses meubles et objets précieux à Rosny et dans son hôtel parisien situé au numéro 15 de l’actuelle avenue Foch, aujourd’hui détruit, où, entre autres pièces remarquables, figurait le bureau de Roentgen.   1 Vente, Berlin, Rudolph Lepke, 2 juin 1930, n°155, cité par Wolfram Koeppe et alii, Extravagant inventions, the princely furniture of the Roentgens, cat. exp. Metropolitan Museum, New York, 2012, cat. n°52, p. 176-177.
2  Sotheby’s, Paris, 19 avril 2016, n°250.
3 Inv. GME 17092, aujourd’hui en dépôt au musée national des châteaux de Versailles et des Trianon, voir Jean-Jacques Gautier, Bertrand Rondot et alii, Le château de Versailles raconte le Mobilier national. Quatre siècles de création, Paris, 2011, p. 162-164.
4 Staatlichen Schlösser und Gärten Baden-Württemberg, inv. Nr. SchL 1106 et 1090, voir Rosemarie Stratmann-Döhler, Mechaniche Wunder Edles Holz. Roentgen-Möbel des 18. Jahrhunderts in Baden und Württemberg, Karlsruhe, 1998, cat. 19, p. 110-111 et cat. 29, p. 136-137.
 5 Inv. L.2009.19.
6 Christie’s, 4 juillet 2013, n°11.
7 Espace Pierre Cardin, Me Rémy Le Fur et Associés, 17 juin 2008, n°99.
8 Christian Baulez, "David Roentgen et François Rémond. Une collaboration majeure dans l’histoire du mobilier européen" in L’Estampille/L’Objet d’Art n°305, septembre 1996, p. 96-118.
9 Christian Baulez, "David Roentgen et François Rémond. Une collaboration majeure dans l’histoire du mobilier européen" in L’Estampille/L’Objet d’Art n°305, septembre 1996, p. 96-118.
10 Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine, inv. 67L01366 et 67L103090.
20 000 € - 30 000 €
Lot 246
Paire de sellettes porte girandoles en bois partiellement doré et relaqué gris. Le plateau mouvementé comme le fût à décor d’agrafes et crossettes, le piétement rond sinueux avec des réserves. Italie, deuxième moitié du XVIIIe siècle.  Hauteur : 88 cm - Largeur : 29 cm - Profondeur : 29 cm
800 € - 1 200 €
Lot 247
Caisse à oranger de forme carrée en placage de bois de rose, bois de violette orné de marqueterie à la Reine sur les quatre faces. Sur l’une d’elle un tiroir, les angles abattus et à ressauts. Les pieds gaine tronconiques marquetés sur les quatre faces de guirlandes de laurier. Attribuée à LEGRIS.  Epoque Louis XVI. Hauteur : 50 cm - Largeur : 29 cm Profondeur : 26 cm Jean Louis François LEGRIS, reçu Maître en 1779. On connaît de lui des commodes possédant une marqueterie identique. 
1 500 € - 2 500 €
Lot 248
Paire de torchères monumentales en bronze ciselé et doré (adaptée à l’électricité). Attribuée à Pierre-Philippe Thomire (1751-1853) Paris, époque Restauration. Hauteur : 205 cm - Largeur : 56 cm En bronze ciselé et doré, ces torchères se composent d’une base en talon inversé, montée sur quatre pattes de lion feuillagées, posée sur une plinthe rectangulaire lisse et décorée de doubles volutes et de palmettes ajourées, d’un fût et de sept branches de lumière. Le fût cannelé, appuyé sur quatre feuilles de refend en acanthe réunies à un double ombilic perlé et orné de feuilles d’eau et de cannelures, est entouré à sa base par un collier composé de trois registres de feuilles lancéolées et de palmettes d’acanthe. Son chapiteau, également à feuilles lancéolées et à quatre volutes, supporte une vasque évoquant un vase Médicis, godronnée à sa base et dont le bord est souligné par une frise de palmettes et de dards. Son centre est marqué par deux calices superposés d’où jaillissent les branches de lumière. Six de ces dernières, dont la forme rappelle une corne d’abondance, sont posées en consoles en S autour d’une septième branche centrale dressée, le tout décoré de rinceaux avec des rosaces d’acanthe à jour. Stylistiquement, notre paire de torchères appartient à l’époque de la Restauration, qui garde en très grande mesure des éléments du langage décoratif du Premier Empire. On y retrouve encore le reflet des projets des architectes Charles Percier (1764-1838) et Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853), tels qu’on les découvre sur un cahier de croquis conservé par le Metropolitan Museum de New York, ou bien sur les planches de leur Recueil de décorations intérieures comprenant tout ce qui a rapport à l’ameublement…, publié à Paris par P. Didot l’aîné en 1812 (ills.). Par certains détails, nos torchères s’apparentent aux productions de Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), auteur, entre autres, de torchères et candélabres monumentaux. Avec quelques différences de décor, nous retrouvons le socle en talon renversé, l’ombilic posé sur quatre feuilles de refend, le collier d’acanthes entourant la base du fût et la vasque godronnée sur les quatre torchères exécutées pour le grand cabinet de Napoléon aux Tuileries, conservées aujourd’hui au salon des Glaces du Grand Trianon, sur des candélabres de moindre hauteur, datant également du Premier Empire, ou bien sur les chandeliers réalisés vers 1823, sous la direction de Thomire, Ravrio, Galle et Feuchère, pour l’autel de l’église Saint-Louis des Invalides (ills.),etc. Habile bronzier, Thomire devint Maître fondeur-ciseleur en 1772, et travailla pour la couronne jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Il poursuivit et développa son activité sous le Premier Empire, racheta le fonds de commerce de Martin-Eloi Lignereux, grand marchand parisien installé à Londres depuis la Révolution, puis rentré en France sous l’Empire. Thomire, devenu ciseleur de l’Empereur en 1811, s’était associé dès le 12 novembre 1804, avec Duterme et avec ses deux gendres, Beauvisage et Carbonnelle, sous la raison sociale Thomire, Duterme et Cie, et avait installé son commerce au numéro 41 de la rue Taitbout. Cette société, qui employait un nombre considérable d’ouvriers – de 6 à 7 cents selon les témoignages contemporains - continua à produire sous la Restauration, puis, changea se raison sociale en Thomire et Cie vers 1819 et persista après 1823, date à laquelle Thomire s’était retiré des affaires, se poursuivant sous la direction de ses deux gendres jusqu’en 1853.
1  Musée national des châteaux de Versailles et des Trianon, inv. V 4206.
2  Hans Ottomeyer, Peter Pröchel, Vergoldete Bronzen, Munich, Klinkhardt & Biermann, t. Ier, nos 5.17.11-13, p. 393.
3 Juliette Niclause, Thomire. Fondeur-Ciseleur (1731-1843). Sa vie – son ?uvre, Paris, Gründ, 1947, p. 44 et sqq.
18 000 € - 25 000 €
Lot 249
Secrétaire à abattant en bois de placage marqueté de scènes de chinois dans des jardins sur les trois faces. Il présente un tiroir, un abattant et deux vantaux. L’abattant découvre des étagères et six tiroirs simplement marquetés de bois de rose à encadrement. Les vantaux découvrent des étagères, les angles et montants à ressauts. Belle ornementation de bronze ciselé. Plateau de marbre brèche d’Alep. Estampille de E. LEVASSEUR. Epoque Louis XVI.  Hauteur : 133 cm – Largeur : 101 cm – Profondeur : 42 cm Bibliographie : Pour un modèle similaire : vente Christies Monaco, n°176 du catalogue, 5 décembre 1992. Etienne Levasseur (1721-1798) reçu maître en 1767, tenait enseigne au « cadran bleu ».  Si bien des meubles étaient livrés avec des panneaux de laque, certains ébénistes ont tenté de jouer avec la marqueterie afin d’imiter la peinture. Aussi, on retrouve les traces des couleurs employées pour teinter les bois marquetés et gravés du secrétaire que nous présentons. Les marqueteurs se sont directement inspirés de Boucher et des gravures de Huquier. Voir la commode estampillée de Wolf du Musée des arts décoratifs de Paris.  Il serait injuste de ne pas citer David Roetgen qui mit au point les marqueteries au chinois.
12 000 € - 15 000 €
Lot 250
Lustre en bronze ciselé et doré, verre rouge translucide et cristaux. De forme ronde à neuf bras de lumière retenus par des rinceaux feuillagés. Le fût comme le corps en verre teinté rouge. Le lustre en couronne et plusieurs étages. Travail russe ou scandinave vers 1830. Hauteur : 115 cm - Diamètre : 110 cm
4 500 € - 6 500 €
Lot 251
Paire de marquises à châssis en bois redoré mouluré, les dossiers carrés ou rectangulaires se terminant par des feuillages, la descente d’accotoir sinueuse comme les supports. Dés de raccordement sculptés de rosaces, pieds fuselés à bague et cannelures rudentés. La descente d’accotoir à la particularité de prendre attache avec le haut du dossier et non en partie médiane, ce qui donne un aspect élégant à notre mobilier et souligne l’aspect novateur de sa conception. Par claude sené le jeune reçu Maître le 31 juillet 1769. Non signée, châssis d’époque. Epoque Louis XVI. Hauteur : 97 cm - Largeur : 112 cm - Profondeur : 59 cm
10 000 € - 15 000 €
Lot 252
Quatre grands fauteuils à châssis en bois redoré mouluré, les dossiers carrés ou rectangulaires se terminant par des feuillages, la descente d’accotoir sinueuse comme les supports. Dés de raccordement sculptés de rosaces, pieds fuselés à bague et cannelures rudentés. Un fauteuil estampillé C. SENE LE JEUNE.  Les châssis munis de leur anciennes sangles et de numéros ainsi que de traces d’étiquette ? Fin de l’époque Louis XVI (garnis d’une soie de la maison TASSINARI et CHATEL). Hauteur : 95 cm - Largeur : 65 cm - Profondeur : 55 cm Possibilité de réunion.
10 000 € - 15 000 €
Lot 253
Tapis GHOUM en soie (chaîne et velours en soie, trame en coton). Centre de la Perse, première moitié du XXe siècle. Le tapis est orné d’un double médaillon central polylobé rouge et bleu marine à motifs floraux, prolongé de deux pendentifs sur fond ivoire à bouquets fleuris polychromes. L’ensemble est agrémenté à chaque coin d’un petit médaillon bleu marine orné de deux oiseaux et de fleurs, le tout sur un contre-fond vieux rose. La bordure principale bleu marine enrichie d’un élégant décor floral stylisé est encadrée de deux contre bordures bleu marine à guirlande de fleurs. Ces dernières sont également entourées de six contre bordures. Bon état. 6,05 x 4 m
3 000 € - 5 000 €
Lot 254
Table liseuse de forme rognon en placage de bois de satiné dans des encadrements de bois de rose, l’abattant central marqueté d’un bouquet de fleurs polychromes dans une corbeille. Le plateau présente deux vantaux ovales de part et d’autre du panneau de liseuse à crémaillère. En façade une tirette gravée de cuir surmonte un tiroir. Sur l’autre face, un petit tiroir découvre un écran amovible à structure d’acier. Pieds cambrés. Estampille de R.V.L.C et JME. Epoque Louis XV.  Hauteur : 71,5 cm - Largeur : 90 cm - Profondeur : 43 cm Roger Vandercruse, reçu Maître en 1755.  Le modèle de notre table est plus connu portant l’estampille de Migeon. En effet, Migeon était ébéniste et marchand, il faisait souvent appel à la sous traitance et il est arrivé que R.V.L.C. fasse partie des fournisseurs. Ce qui explique la présence de l’estampille de R.V.L.C sur des meubles dont souvent la typologie est donnée à Pierre MIGEON.
6 000 € - 8 000 €
Lot 255
Athénienne en bois sculpté, doré, tôle et bronze doré. Paris, vers 1775. (petits accidents, un élément détaché) Hauteur : 85 cm - Largeur : 45 cm Posés sur une plinthe triangulaire avec les faces concaves, soulignée d’une frise de rais-de-cœur et surmontée au centre par une pomme de pin montée sur une rosace d’acanthe, les trois pieds en consoles à volutes de l’athénienne sont soulignés à la base par une feuille également d’acanthe formant refend à jour, d’un tore en entrelacs suivant leurs chanfreins et sont ornés à la partie supérieure de guirlandes et de chutes de roses, accrochées à une rosace. La ceinture circulaire, moulurée, est décorée de palmettes et de rinceaux, alors que les pièces de raccordement situées au dessus des pieds renferment dans une réserve rectangulaire un motif de rosace d’acanthe allongée. A la partie supérieure, la ceinture, entourée par une frise de rais-de-cœur, abrite un récipient en métal, muni de deux anneaux à tore de lauriers et formant un cul-de-lampe à culot d’acanthes et à fleuron pendant en forme de pomme de pin, le tout en bronze doré. Notre pièce appartient à une catégorie de meubles caractéristiques pour le retour à l’antique manifesté dans l’art décoratif parisien pendant les années 1760, qu’on appelait alors style grec, et pour le néoclassicisme naissant. Directement inspiré par l’Antiquité classique, ce genre de cassolette fumante apparaît pour la première fois sur un tableau que Joseph-Marie Vien (1716-1809) présenta au Salon de 1763, intitulé Une prêtresse brûle de l’encens sur un trépied, appelé aussi La Vertueuse Athénienne (ill.), composition qui remporta un franc succès et fut diffusée par la gravure du même non de Jean-Jacques Flipart (1723-1782), éditée en 1765. On peut lire en bas à gauche, sur la légende de la gravure que Le Tableau est dans le Cabinet de M. Eberts. Or, en « 1773, Jean-Henri Eberts invente un trépied servant à la fois de guéridon, cassolette, réchaud et jardinière, qu’il baptise du nom pittoresque d’athénienne par allusion au tableau de Vien » (ill.). L’engouement pour ce nouveau meuble ne tarda pas à se manifester et il fut décliné en bois sculpté et doré, comme notre athénienne, mais aussi en meuble d’ébénisterie, ou bien en bronze pour des pièces de grandes dimensions ou pour des luminaires, cassolettes, etc., et même en porcelaine. Si une paire d’athéniennes en bois doré conservée dans la Wrightsman Collection, au Metropolitan Museum de New York constitue la transposition quasi-fidèle de la gravure d’Eberts, on remarque cependant plusieurs similitudes entre ce modèle et notre pièce : la même plinthe avec la pomme de pin montée sur une rosace d’acanthes, les mêmes moulures torsadées sur les chanfreins des pieds, aussi des guirlandes et des chutes identiques accrochées aux volutes en leur partie supérieure, surmontées par des pièces de raccordement rectangulaires ponctuées par des quatre-feuilles d’acanthe. Notons également les similitudes entre la vasque terminée par un culot d’acanthes et une pomme de pin, ainsi que ses poignées en forme d’anneaux à tore de lauriers. Tous ces détails tendent à prouver que l’artisan qui réalisa notre athénienne connaissait la gravure d’Eberts et placerait son exécution aussitôt après la publication de celle-ci, dans les années 1775. 1 Strasbourg, musée des Beaux-Arts, inv. MBA 2137.
2 Edmond Pognon, Yves Bruand, Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle. Bibliothèque nationale, Département des estampes, t. IX, Ferrand (François)-Gaucher (C.E.), 1962, Paris, Bibliothèque nationale, cat. n°137, p. 234.
 3 Anne Dion-Tenenbaum, « L’Athénienne », cat. exp., D’après l’antique, Paris, musée du Louvre, 2000-2001, p. 336-352.
4 Inv. 1993.355.1, 2, voir Francis J. B. Watson, The Wrightsman Collection, vol. I, Furniture, New York, 1966, cat. n°71 A, B, p. 103-105.
18 000 € - 25 000 €
Lot 256
Paire d’exceptionnelles consoles en bois sculpté et doré en deux tons, la façade en légère demi-lune à ressauts composé de grands enroulements sur lesquels s’attachent des guirlandes de fleurs ajourées, elles reposent sur un piétement en légère volute de vagues feuillagées, la base sculptée de feuilles de céleri sur fond quadrilobé. Repose sur un socle droit à degrés. Plateau de marbre brèche violette, Début de l’époque Louis XVI.  Hauteur : 85 cm - Largeur : 72 cm - Profondeur : 36 cm Le dessin de nos consoles correspond à l’assagissement des concepts dûs à l’ornemaniste Nicolas Pinault. C’est l’aboutissement du rocaille symétrique adoucis, présent à partir de 1760.
18 000 € - 25 000 €
Lot 257
Tapis HERIZ soie (chaîne, trame et velours en soie). Nord-ouest de la Perse, début du XXe siècle. Ce tapis est orné d’un grand médaillon central polylobé ivoire à décor de rinceaux de feuilles et de fleurs et renfermant un grand double médaillon central bleu et rouge, prolongé de deux pendentifs. L’ensemble de la composition est sur un contre-fond framboise. La bordure principale ivoire à guirlande de fleurs polychromes est encadrée de quatre contre bordures. Usures au centre. 1,8 x 1,3 m
1 500 € - 2 500 €
Lot 258
Paire d’encoignures, la façade galbée dans les deux sens ouvrant par une porte marquetée de bouquets de fleurs retenue par des rubans dans des réserves et des encadrements de filets simulant un cœur, la ceinture mouvementée, pieds cambrés. Plateau de marbre gris à bec de corbin (accidents et éclats). Attribuée à ROUSSEL. Epoque Louis XV.  Hauteur : 94 cm - Largeur : 79 cm - Profondeur : 52 cm Pierre ROUSSEL, reçu Maître le 21 août 1745. 
4 000 € - 6 000 €
Lot 259
Table à transformations en chêne, acajou, bois de rose, cuivre, bronze doré, maroquin rouge rapporté. Attribuée à David Roentgen (1743-1807), Maître à Paris le 19 mai 1780. Neuwied, vers 1785-1790. Hauteur : 75 cm - Largeur : 76 cm -  Profondeur : 63 cm Bibliographie : Hans Huth, Roentgen Furniture : Abraham and David Roentgen, European Cabinet Makers, Londres, 1974. Christian Baulez, David Roentgen et François Rémond. Une collaboration majeure dans l’histoire du mobilier européen, L’Estampille/L’Objet d’Art n°305, septembre 1996. Achim Stiegel, Präzision und Hingabe.Möbrlkunst von Abraham und David Roentgen, Berlin, 2007. Wolfram Koeppe et alii, Extravagant inventions, the princely furniture of the Roentgens, New York, 2012. De forme ovale, cette table présente une ceinture divisée en quatre compartiments soulignés de bandes brettées ponctuées de pastilles aux angles, en bronze doré, délimitées par les quatre pièces de raccordement des pieds, ornées de triglyphes en cuivre surmontées d’appliques circulaires de bronze perlées et ornées d’un motif rayonnant et d’une guirlande au centre. Les pieds en gaine coiffées de chapiteaux de bronze, finissent à la partie inférieure par des cubes soulignés de moulures aussi en bronze doré, montés sur des éléments sphériques tournés, légèrement évasés vers le haut. Le plateau est ceint à son tour d’un tore de bronze. Montée à coulisse et à bouton de pressage dissimulé, la partie antérieure de la ceinture s’ouvre sur une tablette gainée de maroquin formant écritoire, elle-même coulissante, qui laisse découvrir quatre petits tiroirs disposés en deux rangs superposés et munis de poignées à jours de bronze. Les côtés de la ceinture s’ouvrent à charnières formant deux autres nécessaires : de forme arrondie, avec un pan coupé, chacun de ceux-ci présente quatre petits tiroirs, eux-aussi munis de poignées en bronze ajouré, dont ceux à la partie supérieure sont feints et dissimulent à l’arrière un compartiment vide. Les parties intérieures du tiroir et des nécessaires de la table sont recouvertes en placage de bois de rose, alors que l’extérieur du meuble est recouvert en acajou blond. Après son premier séjour à Paris en 1774 et sous l’influence du néoclassicisme qui s’était déjà imposé dans les arts décoratifs de la capitale, Roentgen renouvela le répertoire formel de sa production de meubles, renonçant définitivement aux sinuosités encore rocaille caractérisant jusqu’alors ses créations. L’ébéniste allemand, qui revint à Paris en 1779, où il installa sa boutique d’abord rue Saint-Martin, puis rue de Grenelle-Saint-Honoré (partie de l’actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau, entre les rues du Louvre et Coquillière), et y vendait, selon la réclame qu’il inséra dans Les Affiches, Annonces et Avis divers du 8 janvier 1781, des bureaux de différentes formes, des fauteuils de cabinet, des tables à toilette, coffres-forts mécaniques, pianofortes, tables à quadrille, à trictrac et autres en bois d’acajou bien fini et poli comme le marbre. L’élaboration des tables ovales, avec leurs pièces de raccordement en ceinture ornées de triglyphes ou de simples cannelures et leurs pieds en gaine, correspondant parfaitement à cette nouvelle esthétique classicisante, doit être située dans la période 1774-1780. Il continua de les produire jusque vers 1790 et peut-être même au-delà de cette date. Roentgen les déclina en deux variantes. Les plus anciennes sont décorées sur le plateau et sur les compartiments de la ceinture de marqueterie de bois de rapport, parfois avec des scènes complexes où les personnages sont inspirés d’œuvres du peintre Januarius Zick, comme sur deux tables conservées au Rijksmuseum d’Amsterdam, ou bien avec de simples rubans disposés en losanges ou en guirlandes agrémentés de bouquets de roses, comme deux autres tables des collections du Metropolitan Museum of Art de New York ou du Victoria and Albert Museum de Londres, cette dernière ayant les pieds démontables pour permettre le transport. Les tables plus tardives, comme la nôtre et une seconde très similaire (ill.), à peine plus petite, dépourvues de tout motif marqueté dont la structure est soulignée par des éléments inspirés de l’architecture, annoncent l’esthétique du Directoire. On remarquera également sur toute cette série de tables ovales les poignées ajourées des tiroirs intérieurs d’un modèle très spécifique, réalisés vraisemblablement en Angleterre, où, l’on sait, Roentgen se fournissait en accessoires de bronze. Il semble aussi évident que ces tables étaient exécutées dans l’atelier de Neuwied de l’ébéniste et arrivaient démontées dans sa boutique parisienne où elles étaient commercialisées avant la fin de l’Ancien Régime et pendant les premières années de la Révolution. 1 B.n.F., V 28296, p. 62.
2 Inv. BK-16678 et BK-16677, voir Achim Stiegel, Präzision und Hingabe.Möbrlkunst von Abraham und David Roentgen, Berlin, 2007, cat. 8-9, p. 82-90.
3 Inv. 58.75.39.
4 Inv. 105 : 1 to 9-1882.
5 Vente, Cologne, Lempertz, 20 mai 2016, n°1070.
30 000 € - 40 000 €