
Vente 7 décembre 2022

7 décembre2022
Heure14:15
LieuPARIS - HÔTEL DROUOT - SALLE 13

RÉSULTATS 6 ET 7 DECEMBRE 2022 AVEC FRAIS :
2 579 627 €
VENTE DE PRESTIGE
Lots 181 à 335
PROVENANT D’UNE PROPRIÉTÉ DU LOT-ET-GARONNE, DE GIRONDE
ET D’UN HÔTEL PARTICULIER PARISIEN
TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES
VERRERIE - CÉRAMIQUE
OBJETS DE VITRINE
OBJETS D’ART
ET DE TRÈS BEL AMEUBLEMENT

Lot 181
Yan Van HUYSUM d’après
Bouquets de fleurs sur des entablements
Deux gravures en noir.
XIXe siècle.
61 x 45,5 cm
50 - 80 €
Adjugé : 350 €

Lot 182
Stef della bella Florentina
Gravure en noir.
20 - 30 €
Adjugé : 120 €

Lot 183
Ecole flamande du XVIIe siècle
Saint Onofrius ermite
Panneau de chêne une planche, non parqueté.
28 x 23,2 cm
Longue inscription en bas.
300 - 600 €
Adjugé : 1,000 €

Lot 184
Ecole flamande du XVIIIe siècle
Scènes de taverne
Deux huiles sur toile en pendant
95 cm x 71 cm (accidents, restaurations)
Cadres en bois doré
300 - 400 €

Lot 185
Willem Van HERP (1611-1677), attribué à
Madeleine aux pieds du Christ
Toile.
46 x 59 cm
Au dos une ancienne étiquette à la plume
N° 20 /Van Moll
Sceau en cire à l’aigle bicéphale.
1,000 - 3,000 €
Adjugé : 1,500 €

Lot 186
Ecole ROMAINE vers 1680, entourage
de Girolamo TROPPA
Figure d’homme à mi-corps accoudé sur
un livre
Toile (fragment ?)
56,5 x 68 cm
2,000 - 3,000 €
Adjugé : 2,500 €
Lot 187
Ecole du XVIIIe siècle
Femmes et enfants entourés de satyres
Dessin au crayon (accidents, manques).
12 x 17,5 cm
100 - 300 €
Adjugé : 50 €

Lot 188
Ecole génoise vers 1700, entourage de TAVELLA
Paysage aux bergers
Toile.
34 x 68 cm (réentoilé)
2,000 - 3,000 €

Lot 189
Jean-Baptiste Marie PIERRE (1714-1789), attribué à
L’enlèvement de Ganymède
Toile (usures).
64,5 x 81 cm 3 000 / 4 000 €
Notre tableau peut être rapproché du tableau de PIERRE exposé au Salon de 1743 et connu uniquement par la gravure de Jean-
Martin PREISSLER [N. LESUR et O. AARON, Jean-Baptiste Marie PIERRE (1714-1789), Premier peintre du roi, Paris, 2009, n° P.
45, p. 228].
3,000 - 4,000 €
Adjugé : 2,800 €

Lot 190
Jean-Baptiste MONNOYER (Lille 1636-Londres 1699)
Fleurs coupées dans un vase de bronze
Toile ovale
76 x 63 cm
Une composition très proche de Jean-Baptiste MONNOYER, avec une légère variante (possédant une rose en plus sur l’entablement),
est passée en vente à Londres, chez Sotheby’s, le 4 décembre 2008, n°274 ( avec son pendant).
3,000 - 6,000 €
Adjugé : 7,000 €

Lot 191
Ecole Romaine vers 1630
Joueurs de cartes
Toile
103 x 148 cm
Au dos une étiquette reprenant le texte qui se trouvait au dos de la toile d’origine : «Al signor fancesco batij
(?) pittori / in casa del lttro signori principi * / in Caserta Franca de’ Porto / (scritta nella tela originale)
* Principi Gaetano
6,000 - 15,000 €
Adjugé : 22,000 €

Lot 192
Ecole italienne vers 1640, suiveur de
Ludovic CARRACHE
Le Christ à la colonne
Toile.
Porte une inscription en bas à droite
FA PHI F.
187 x 113 cm
Sans cadre.
5,000 - 8,000 €
Lot 193
Ecole du XVIIIe siècle
Portrait présumé de Jacob Courtin en
armure
Huile sur toile d’origine.
Inscription au revers de la toile
Jacobus Courtin et daté 1739 (usures,
écaillures).
82 x 65 cm
Cadre bois doré et sculpté.
Epoque Louis XV.
600 - 800 €
Adjugé : 4,000 €

Lot 194
Ecole française du XVIIIe siècle
La marchande de volailles
Toile (rentoilée).
78 x 96 cm
Cadre en bois mouluré redoré
d’époque Louis XVI (modifié).
1,000 - 2,000 €
Lot 195
Ecole italienne du XVIIe siècle
Madone allaitant
Huile sur cuivre (repeints).
22 x 29 cm
Cadre en bois doré.
200 - 300 €
Adjugé : 400 €

Lot 196
Ecole française du XVIIIe siècle
Scène galante
Huile sur toile (griffures, repeints).
74 x 63 cm
300 - 400 €
Adjugé : 300 €

Lot 197
Jean Michel MOREAU le jeune (Paris, 1741-1814)
Figure féminine assise de trois-quarts tenant un dévidoir, en train de parfiler
Trois crayons (légèrement insolé).
Signé et daté en bas à droite de 1775.
27 x 20,2 cm
Dans un cadre ancien en bois sculpté et doré.
Provenance :
CAILLEUX, avril 1951, Le dessin français de Watteau à Prud’hon, n°91.
Vente ancienne collection Lucien GUIRAUD, Paris, Hôtel Drouot, Me
ADER, 14 et 15 juin 1956, n°58, reproduit.
Exposition :
Eighteenth century, Londres, Royal Academy of Arts, winter exhibition,
1954-1955, n°393
OEuvre en rapport :
Etude utilisée par MOREAU pour la figure à droite dans la composition
N’ayez pas peur ma bonne amie, gravée par HELMAN en 1776, pour
la Seconde suite d’Estampes pour servir à l’histoire des Modes et du
Costume en France parue en 1777. Cette suite fut réutilisée par Rétif de
la BRETONNE pour son Monument du Costume Physique et Moral de la
fin du Dix-huitième siècle paru en 1789 (voir E. BOCHER, Catalogue de
l’oeuvre de Jean-Michel MOREAU le Jeune, Paris, ed. Damascène Morgand
et Charles Fatout, 1882, p,588, 498, 505).
4,000 - 8,000 €
Adjugé : 12,000 €

Lot 198
Jean Michel MOREAU le jeune (Paris, 1741-1814)
Figure féminine de profil tenant un éventail
Trois crayons, signé et daté indistinctement en bas à gauche (insolé, taches).
27 x 20,2 cm
Dans un cadre en bois sculpté et doré.
Provenance :
CAILLEUX, avril 1951, Le dessin français de Watteau à Prud’hon, n°90.
Vente ancienne collection Lucien GUIRAUD, Paris, Hôtel Drouot, Me
ADER, 14 et 15 juin 1956, n°59, reproduit.
Exposition :
Eighteenth century, Londres, Royal Academy of Arts, winter exhibition,
1954-1955, n°392
OEuvre en rapport :
Etude utilisée par MOREAU pour la figure à gauche dans la composition
N’ayez pas peur ma bonne amie, gravée par HELMAN en 1776, pour
la Seconde suite d’Estampes pour servir à l’histoire des Modes et du
Costume en France parue en 1777. Cette suite fut réutilisée par Rétif de
la BRETONNE pour son Monument du Costume Physique et Moral de la
fin du Dix-huitième siècle paru en 1789 (voir E. BOCHER, Catalogue de
l’oeuvre de Jean-Michel MOREAU le Jeune, Paris, ed. Damascène Morgand
et Charles Fatout, 1882, p,488, 498, 505).
1,500 - 3,500 €
Adjugé : 2,500 €

Lot 199
Jean-Marc NATTIER (1685-1766)
Portrait d’une jeune fille dite autrefois Madame Lenormant d’Etiolles
(Madame de Pompadour) Toile.
56 x 46 cm - Accident au cadre.
Provenance :
Collection de Gunzbourg.
Acheté à Monsieur Alban.
Galerie Paul Cailleux en 1967.
Collection particulière.
Bibliographie :
Pierre de NOLHAC, Xavier SALMON, Catalogue de l’exposition Jean-Marc
Nattier 1685-1766, Château de Versailles, éditions RMN, Paris, 1999, p.
28, fig. 28.
NATTIER est le plus grand portraitiste de l’époque Louis XV. Même s’il
s’était déjà fait remarquer dès le début du siècle par Louis XIV et le tsar
PIERRE le Grand, c’est dans le second tiers du XVIIIe siècle qu’il donne la
pleine mesure de son talent. Fils de peintre, il est agréé à l’Académie royale
en 1713 et élu membre cinq ans plus tard. Dans les années 1730, il peint de
nombreuses effigies à mi-corps ou en buste, comme cette toile, en variant
à chaque fois la pose ou le cadrage. Ses carnations d’une grande douceur
et le rendu des textures, des tissus lui assurent une importante clientèle.
Il est alors le portraitiste officiel de la famille d’ORLÉANS. C’est dans les
décennies suivantes, 1740 et 1750, qu’il réalise les célèbres portraits de la
famille royale à Versailles.
30,000 - 50,000 €
Adjugé : 115,000 €

Lot 200
Claude Joseph VERNET (Avignon, 1714-Paris, 1789)
Vue des Isles de l’Archipel
Toile, signée et datée en bas à gauche J. Vernet F. / 1758.
Au dos un n° 3365 au pochoir.
74 x 99,5 cm
Provenance :
Probablement commandé directement à l’artiste par Madame GEOFFRIN,
en 1758 (2400 Livres).
Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage, achat de Catherine II, vendu par
les soviets vers 1930.
Collection privée.
Bibliographie :
Florence INGERSOLL-SMOUSE, Joseph Vernet. Peintre de marine (1714-
1789), Paris, 1926, Vol. I, p,99, n° 702, reproduit fig. 161, Pl. LXXI, (74,5
x 102 cm) musée de l’Ermitage, Saint-Petersburg, N° 1547 ; catalogue
Somof. Acquis sous Catherine III -sic-).
OEuvre en rapport :
Gravé par Le CHARPENTIER (sous ce titre et mentionnant du cabinet de
Mme Geoffrin). Originaire d’Avignon, ville appartenant alors au pape,
VERNET séjourne en Italie près de vingt ans de 1734 à 1752. Depuis Rome,
il fait plusieurs voyages, notamment à Naples où il peint ses premières
marines. Tout en dessinant directement sur le motif, il étudia les oeuvres
de Salvator ROSA, Adrien MANGLARD, Giovanni-Paolo PANNINI
et Andrea LOCATELLI, les effets d’atmosphère de Claude LORRAIN,
unifiant ces influences en un style nouveau. D’où ce sentiment de nature
arcadienne qui se dégage de ce paysage, éclairé par un soleil couchant,
horaire précisée par l’activité des figures qui ramènent la pêche du jour.
A la date de notre tableau, VERNET est déjà très célèbre, appelé à Paris
par le roi Louis XV en 1753 pour peindre les Vues de ports de France.
Notre toile appartenait à Madame GEOFFRIN, célèbre mécène chez qui
se réunissaient les philosophes, intellectuels et nobles éclairés, comme le
Comte de CAYLUS. Elle a aussi financé la publication de l’Encyclopédie.
Si Madame GEOFFRIN partage et suit souvent les goûts de DIDEROT,
référence à l’époque en matière d’art et de littérature, elle soutient Joseph
VERNET avant même que le philosophe n’entreprenne la rédaction des
Salons. D’après ses carnets (1), notre femme d’affaire aurait possédé pas
moins de huit tableaux de VERNET, dont la Vue des Îles de l’Archipel.
Les collectionneurs russes ont eu une passion pour VERNET. Portée par
l’ambition d’élever la Russie au niveau de raffinement des autres capitales
européennes, l’impératrice Catherine II est abonnée à la correspondance
littéraire de DIDEROT. Rapidement, elle rassemble un important ensemble
de peintures de notre artiste, soit qu’elle les lui commande directement,
soit qu’elle achète ses oeuvres lors des ventes à Paris, DIDEROT étant
souvent le courtier de la transaction. A la fin de son règne, les tableaux de
VERNET sont accrochés dans les galeries du palais de l’Ermitage. Son fils
Paul Ier, son petit-fils Alexandre Ier en ont eux aussi acquis plusieurs, suivis
des aristocrates russes. Malgré les ventes du gouvernement soviétique de
l’Entre-deux-guerres, Saint-Petersbourg possède encore aujourd’hui vingtsept
toiles de VERNET. Dans ce caprice méditerranéen, où les souvenirs
italiens sont présents par l’évocation du Panthéon de Rome à droite,
de la colonne Trajane à gauche (deux antiques gravés par PIRANÈSE
respectivement en 1756 et 1758), l’agitation des figures crée une
atmosphère vivante et gaie. La lumière limpide au premier plan, plus rosée
pour la côte au second plan, caractérise plusieurs chefs-d’oeuvre de Joseph
VERNET de cette époque (Vue d’Avignon, depuis la rive droite du Rhône,
près de Villeneuve musée du Louvre, 1757 ; Marine, Soleil Levant, Avignon,
musée Calvet, 1757). Une version non signée de notre composition est
passée en vente chez Christie’s à New York le 1 mai 2019 (n° 34).
1. Voir le catalogue de l’exposition Madame Geoffrin Une femme d’affaire
et d’esprit, Châtenay-Malabry, Maison de Chateaubriand, 2011, p.158.
200,000 - 300,000 €
Adjugé : 300,000 €