
Vente 22 MARS 2017

22 mars2017
Heure14:00
LieuPARIS - HÔTEL DROUOT - SALLE 13

TOTAL FRAIS INCLUS : 2 716 668 €
PROVENANT PRINCIPALEMENT DE LA
COLLECTION DE MONSIEUR ET MADAME R.
D’UN AMATEUR D’ORFÈVRERIE
ET DE DEUX GRANDES COLLECTIONS FRANÇAISES
TABLEAUX
SCULPTURES
ORFÈVRERIE
OBJETS D’ART
ET DE TRÈS BEL AMEUBLEMENT
Lot 41
SEVRES
Deux sucriers ovales couverts à plateau adhérent, décor polychrome de fleurs et de filets sur les bords. Peignés sur les prises.
Marqués de la lettre-date F pour l’année 1759.
Marque de peintre.
Hauteur : 12,5 cm
500 € - 800 €
Lot 42
SEVRES
Soupière à quatre pieds à décor polychrome de fleurs et de peignés et un couvercle. La prise du couvercle est en forme d’artichaut.
XVIIIe siècle (une anse restaurée).
Hauteur : 25 cm
800 € - 1 500 €
Lot 43
SEVRES
Plateau à bord lobé, décor polychrome de fleurs, peignés et volutes or sur les bords.
Marqué de la lettre-date G pour l’année 1760.
Marque du peintre Denis Levé.
XVIIIe siècle.
Largeur : 28 cm
300 € - 500 €
Lot 44
SEVRES
Glacière couverte avec son intérieur, décor polychrome de fleurs et de peignés bleus et filets or sur les bords.
Marquée de la lettre-date q pour l’année 1769.
Marque de peintre.
XVIIIe siècle.
Hauteur : 23 cm
1 200 € - 1 800 €
Lot 45
SEVRES
Douze assiettes à décor polychrome de fleurs, modèle à la feuille de choux. Les ailes ornées de cartouches de fin peignés bleus, les bordures peignées or (usures à l’or, l’une d’elle restaurée).
2 000 € - 3 000 €
Lot 46
CHINE
Vase à col et épaulement en porcelaine à fond bleu et décor or de volatiles sur fond de végétation et motifs floraux.
Epoque Kien-long.
XVIIIe siècle (usures à l’or).
Monté en lampe.
Hauteur : 45 cm - Diamètre : 17 cm
1 000 € - 1 500 €
Lot 47
Paire de lampes en albâtre laquée rouge et faux marbre.
Hauteur : 43 cm - Diamètre : 19 cm
300 € - 400 €
Lot 48
Vase ovoïde en verre soufflé bleu, le col en bronze doré comme les prises formées d’anses torsadées surmontant un masque féminin. La base formée de feuilles de laurier, piédouche reposant sur une base de marbre blanc.
Travail probablement bordelais à la manièrede Gouthière.
XIXe siècle.
Hauteur : 31 cm - Largeur : 18 cm
400 € - 800 €
Lot 49
Lustre en bronze doré, en tôle et porcelaine à six bras de lumière portés par des rinceaux retenus par des cariatides aux corps partiellement feuillagés, ciselé de rosaces, tors, les binets perlés appliqués de guirlandes. Le centre à cannelures torses foncé d’asperges de bronze, à la base une rosace de feuillage et calupet simulant une torche.
Style Louis XVI d’après un modèle de Pierre GOUTHIERE (petits accidents).
Hauteur : 66 cm - Diamètre : 48 cm - Hauteur : 68 cm - Largeur : 52 cm
2 500 € - 4 500 €
Lot 50
Table de salle à manger en acajou et placage d’acajou reposant sur six pieds fuselés unis se terminant par des roulettes de bronze. Le plateau provient d’un seul et même morceau d’acajou ce qui en fait un meuble exceptionnel.
Attribuée à MOREAU.
Epoque Louis XVI.
Elle est munie d’une allonge en acajou et on joint quatre allonges en bois clair.
Hauteur : 72 cm - Largeur : 126 cm - Profondeur : 144 cm
8 000 / 10 000 e
Provenance :
Acquise auprès de la Maison Fabre.
8 000 € - 10 000 €
Lot 51
Suite de huit chaises en bois relaqué mouluré, le dossier ajouré d’une lyre stylisée. La traverse supérieure en chapeau de gendarme, l’assise en raquette. Pieds fuselés à cannelures, ceux antérieurs rudentés.
Pour six, trace d’estampille de H. JACOB et jurande sur l’une d’elles.
Fin de l’époque Louis XVI.
Deux de style.
Hauteur : 87 cm - Largeur : 46 cm - Profondeur : 41 cm
Henri JACOB reçu Maître le 29 septembre 1779.
4 000 € - 6 000 €
Lot 52
Groupe en terre cuite représentant un faune porté par des enfants. Contre-socle en bois laqué faux marbre gris Turquin.
Hauteur : 48 cm - Largeur : 37 cm - Profondeur : 20 cm
600 € - 800 €
Lot 53
Table à jeux en acajou et placage d’acajou. Elle repose sur des pieds tronconiques à cannelures.
Estampille de VASSOU et JME.
Fin du XVIIIe siècle.
Hauteur : 71 cm - Largeur : 114 cm - Profondeur : 61 cm
Jean-Baptiste VASSOU, reçu Maître en 1767.
2 000 € - 3 000 €
Lot 54
Lot de vingt-quatre jetons en ivoire dont dix teintés vert, deux godets et deux bougeoirs en métal argenté.
200 € - 300 €
Lot 55
Suite de quatre fauteuils en acajou et placage d’acajou, le dossier rectangulaire encadré de colonnes détachées, descente d’accotoirs supportée par une balustre godronnée, les ceintures moulurées à rosaces. Pieds fuselés sculptés de godrons et bague.
Estampille de G. JACOB, sur deux d’entre eux.
Fin de l’époque Louis XVI.
Hauteur : 93 cm - Largeur : 52 cm - Profondeur : 50 cm
Georges Jacob, reçu Maître en 1765.
Les sièges que nous présentons font partie d’un mobilier dont on connaît une paire identique aux nôtres conservée au Musée Jacquemart André et provenant du château de Saint Cloud. Une autre paire identique, (voir fiche 117C dans la revue l’Estampille de Janvier 1980) estampillée également de Georges Jacob et portant des numéros d’inventaire du château de Saint Cloud.
D’une grande pureté de ligne, nos sièges sont influencés par l’anglomanie de cette fin du XVIIIe siècle. Selon G. Janneau, c’est vers 1789 qu’apparaît dans le cabinet des modes « un fauteuil nouveau » caractérisé par des colonnettes cannelées. Mais dès 1784, Jacob livrait pour la Reine Marie-Antoinette douze chaises à colonnes isolées et cannelures.
Nos sièges renvoient à l’ordre Toscan et les colonnes comme les supports d’accotoirs sont ornés de chapiteaux doriques. Les bras d’accotoirs présentent une courbe et coiffent d’un cylindre les supports d’accotoirs, reposant sur des bulbes godronnées, répertoire repris à l’envers sur les hauts des pieds.
18 000 € - 25 000 €
Lot 56
Garniture de cheminée.
Cadran et mouvement de la pendule signés Vandersteen à Bruxelles.
Bronze ciselé à patine dorée et laque brune, enrichi de pierres facetées, de pierres rouges, d’émail.
Garniture de cheminée composée d’une pendule et de deux bougeoirs, chacun reposant sur un soubassement en doucine, dont les angles coupés sont accostés de palmettes de refend à enroulements forment les pieds, le tout enrichi d’un cabochon où sont accrochés des volutes et des guirlandes à chutes de fleurs, et des médaillons à jour renfermant trois miniatures représentant des portraits, des nœuds, des rubans croisés et des rosaces, sertis de strasses et de pierres rouges. Ces bases sont surmontées par un lion passant, respectivement à droite sur la pendule et l’un des bougeoirs et à gauche sur l’autre, en bronze à patine brune et dont les yeux sont ponctués par des pierres rouges. Les lions, caparaçonnés d’acanthes, supportent une pendule d’aspect circulaire, surmontée par une cassolette cannelée, sommée par un fruit d’acanthe, ainsi que les fûts des bougeoirs en balustre ornés sur les côtés de deux guirlandes de laurier et supportant les binets décorés d’un registre de feuilles lancéolées, de cannelures et à rebord perlé. Le cadran de la pendule, à chiffres romains pour les heures et arabes pour les minutes, est décoré de guirlandes de fleurettes et de roses peintes et accrochées à des fleurs de lis dorées. Au-dessus du cadran ainsi qu’à la base des fûts des bougeoirs est disposée une couronne royale fleurdelisée. Le portrait disposé sur le soubassement de la pendule représente un couple en buste, alors que les portraits présents sur les bases des bougeoirs sont ceux d’un jeune homme et d’une jeune fille, tous en costumes et à coiffures du XVIIIe siècle, rehaussés de cabochons en pierres rouges sertis de strass.
Bruxelles, dernier quart du XVIIIe siècle.
Pendule : Hauteur : 38 cm - Largeur : 23,5 cm - Profondeur : 12 cm
Bougeoirs :Hauteur : 20 cm - Largeur : 10 cm - Profondeur : 7 cm
Estimation sur demande
Relativement méconnu, l’auteur de cette pendule pourrait être soit Michel Vandersteen de Mons en Hainhaut, horloger de Son Altesse Royale, Monseigneur le prince Charles-Alexandre de Lorraine (1712-1780), gouverneur général des Pays-Bas autrichiens, soit son fils Antoine-Joseph-Michel Vandersteen, né le 27 février 1761 de l’union avec Reine Delcourt. Ce dernier suivit en 1778-1779 une formation d’une année à La Chaux-de-Fonds, en Suisse, chez « le très expert maître-horloger en petit volume Abraham-Louis Brandt pour se perfectionner dans le métier, non seulement à finir les montres simples et ordinaires, mais aussi les cadratures et les répétitions ». De retour en Belgique, « Vandersteen fils aîné, comme il s’appela par la suite, allait être pendant de longues années à Bruxelles le correspondant de Brandt père et fils, maison horlogère fort importante de La Chaux-de-Fond. En 1792, il épousa Catherine Vandenhove (17871-1815) et de cette union naquirent quatre enfants : deux filles, Anne-Catherine (1792-1866) et Reine-Alexandrine (1793-1831) et deux garçons, Ladislas Mauduit Larive (1798-1857) et Jean-Arsaine, né en 1803, qui mourut l’année suivante. Vers 1803, on retrouve Michel Vandersteen père installé à Bruxelles. Il semble peu probable que son fils, Antoine-Joseph-Michel, ait travaillé lui-aussi pour le gouverneur des Pays-Bas autrichiens, si on se fie à une Chronique de Bruxelles, qui mentionne que le 13 janvier 1793, « au cri de vive la République », les partisans de la Révolution française, avaient arraché de son piédestal la statue de Charles de Lorraine, pour poursuivre en précisant que « le plus acharné parmi ces forcenés fut un bossu nommé Vandersteen, fils d’un ancien horloger du prince Charles ». On retrouve ce fils de Michel le 24 messidor an V [12 juillet 1797], lorsque le directeur du jury du tribunal correctionnel d’Escaut annulait, entre autres, le mandat d’arrêt « contre Vandersteen, prévenu de violences ». Vraisemblablement suite à ces événements, il partit s’installer en France. Il habita entre 1798 et 1803 dans la commune de Montlignon, puis vint à Paris en 1815, où il décéda le 17 mai 1822 à son domicile, rue de l’Echiquier. Compte tenu de ces circonstances, il semble plus plausible d’attribuer notre pendule plutôt à Michel Vanderstenn qu’à son fils, peu enclin, vus ses penchants révolutionnaires, à réaliser un ensemble paré des attributs de la monarchie.
En effet, la présence en nombre de fleurs de lis sur le cadran de la pendule et des couronnes royales sur celle-ci et sur les bougeoirs, indiquent avec insistance un ensemble ayant un rapport direct avec la famille royale et avec les événements survenus en France à l’époque révolutionnaire. Hélas, les portraits du couple ne sont pas assez précis pour pouvoir déterminer avec précision l’identité des personnages, aussi ceux des jeunes gens, effacés par endroits. Cependant, on remarque une certaine ressemblance entre les portraits de l’homme et celui de la femme avec le portrait du comte de Provence, réalisé par Joseph Duplessis, vers 1778 (fig. a) et avec celui de son épouse, Marie-Joséphine-Louise de Savoie, peint par Joseph Boze en 1785 (fig. b).
Un modèle de dessin de pendule au lion attribué à François VION, voir Vergoldete Bronzen par Ottomeyer page 193 fig 3.11.6
Peut-être que notre garniture de cheminée avait été réalisée aussitôt après le 8 juin 1795, lorsque, suite à l’exécution de Louis XVI, de Marie-Antoinette et la mort du Dauphin, le comte de Provence en exil en Westphalie devint le dépositaire légitime de la couronne de France et prit le nom de Louis XVIII. Avait-elle été commandée par l’empereur François II du Saint-Empire, alors souverain des Pays-Bas autrichiens et neveu de Marie-Antoinette, comme un témoignage de la légitimité du comte de Provence ? Cependant, on ne peut retenir cette probabilité, non encore suffisamment étayée par des documents d’archives, autrement qu’une séduisante hypothèse de travail.
Sans estimations
Lot 57
Paire de colonnes de forme tronconique en marbre griotte mouluré sur une base carrée.
Fin du XIXe siècle.
Hauteur : 169 cm - Largeur : 27 cm - Profondeur : 27 cm
2 000 € - 3 000 €
Lot 58
Paire de vases en bronze ciselé doré et patiné, à mi-corps appliqués d’une frise de feuilles de vigne ajourée et imbriquée, les prises formées de masques de femme, la coiffure en sautoir. Ils sont surmontés de corbeilles de fruits supportées par des feuilles d’acanthe. La fausse coupe ciselée de feuilles de laurier alternées. Piédouche ciselé reposant sur une base carrée.
Fin du XVIIIe siècle (percés pour l’électricité).
D’après le modèle de GOUTHIERE.
Hauteur : 53 cm - Largeur : 23 cm
Bibliographie :
Vergoldete Bronzen, H. Ottomeyer p. 259.
Catalogue de la Wallace Collection, planche 16.
8 000 € - 12 000 €
Lot 59
Pendule à l’Amérique en bronze patiné et doré, l’Indienne coiffée d’une tiare de plumes, les yeux émaillés, les boucles d’oreilles en corail surplombe le cadran et le crocodile.
Le cadran signé Dubuc Ainé à Paris.
Fin du XVIIIe siècle, début du XIXe siècle.
Hauteur : 48 cm - Largeur : 35 cm
Bibliographie :
Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen, p. 381.
Voir un modèle proche, vente FRAYSSE, Hôtel d’Evreux, le 24 Novembre 2016.
Nicolas-Pierre-François Dubuc, dit l’aîné, était actif dans la capitale de la fin du règne de Louis XVI aux premières années de l’Empire. Le modèle de la pendule à l’Amérique a été dessiné par Jean Simon Deverberie, le 3 pluviose de l’an VII soit le 22 janvier 1799.
On retrouve le dessin à la BNF, cabinet des estampes le 30,50.
12 000 € - 18 000 €
Lot 60
Paire de flambeaux en bronze patiné et doré formée d’Indiens aux yeux émaillés et portant des pendants d’oreille, coiffés d’une tiare de plumes tenant des cornes sinueuses torsadées sur lesquelles reposent les binets. La base ronde dorée repose sur trois pieds griffe. Il s’agit du grand modèle.
Fin du XVIIIe siècle, début du XIXe siècle.
Hauteur : 55 cm - Largeur : 24 cm
A noter la grande dimension de nos flambeaux qui ont été livrés en deux tailles, nous présentons le grand modèle.
Voir un modèle approchant conservé au Musée François Duesberg à Mons.
6 000 € - 8 000 €
