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Vente 05/11/2014 14:15, Drouot Richelieu - Salle 6

05/11/2014 14:15, Drouot Richelieu - Salle 6
5 novembre2014
Heure14:15
LieuDrouot Richelieu - Salle 6
05/11/2014 14:15, Drouot Richelieu - Salle 6
3 Collections
estampes - gravures - aquarelles
dessins par Gustave Dore
manuscrits de et autour de George Sand
Lot 180
Ensemble de volumes provenant de la bibliothèque de Michel de Bourges, vendue à Bourges le 19 octobre 1957 (ainsi que le rappelle une étiquette collée à l'intérieur des livres). La plupart des volumes sont en reliures de l'époque, principalement en basane ou demi-basane, souvent usagées, certaines avec de petits défauts ou accidents. A. Jurisprudence et histoire. * Ch. d'Agoult, Des impôts indirects et des droits de consommation, ou Essai sur l'origine et le système des impositions françaises, comparé avec celui de l'Angleterre... (Paris, H. Nicolle et A. Egron, janvier 1817), rel. avec d'autres pièces sur les finances par Bonald, Causans, H. Dard, Marcellus, etc. (fort in-8). * C. Beccaria, Des délits et des peines, trad. de l'italien par J.-A.-S. Collin de Plancy (Paris, Collin de Plancy et Dondey-Dupré, 1823, in-12). * Philippe Bornier, Conférences des ordonnances de Louis XIV [...] avec les anciennes ordonnances du Royaume, le droit écrit et les arrêts, nouv. éd. (Paris, chez les Associez choisis par ordre de Sa Majesté, 1737, 2 vol. in-4). * Jean-Baptiste Denisart, Collection de décisions nouvelles et de notions relatives à la jurisprudence, par Me J. B. Denisart, Procureur au Châtelet de Paris (7e éd., Paris, Veuve Desaint, 1771, 4 vol. in-4); et Collection de décisions nouvelles et de notions relatives à la jurisprudence,... mise dans un nouvel ordre, corrigée et augmentée par MM. Camus et Bayard, avocats au Parlement (Paris, Veuve Desaint, 1783-1790, 9 vol. in-4). * Scipion Du Périer, Oeuvres de Scipion Du Périer, écuyer et doyen de messieurs les Avocats au Parlement de Provence, nouv. éd. (Avignon, H.J. Joly, 1759, 3 vol. in-4). * André-Marie Dupin, Code du commerce de bois et de charbon pour l'approvisionnement de Paris... (Paris, Guillaume, 1817, 2 t. en un vol. in-8). * Guy Du Rousseaud de La Combe, Recueil de jurisprudence civile du pays de droit écrit et coutumier..., 4e éd. (Paris, Prault, 1769, in-4); et Traité des matières criminelles, suivant l'ordonnance du mois d'août 1670, et les édits, déclarations du Roi, arrêts et réglemens intervenus jusqu'à présent, 5e éd. (Paris, Th. Le Gras, 1757, in-4). * Jean-Baptiste Furgole, Ordonnance de Louis XV [...] pour fixer la jurisprudence sur la nature, la forme, les charges e les conditions des donations, 2e éd. (Toulouse, A. Birosse, 1761, 2 t. en un vol. in-4); et Traité des testamens, codiciles, donations à cause de mort et autres dispositions de dernière volonté (Paris, Jean de Nully, 1745-1748; 4 vol. in-4., basane, dos à nerfs. * Daniel Jousse, Traité de l'administration de la justice... (Paris, Debure père, 1771, 2 vol. in-4). * Guillaume de Lamoignon, Arrestez de Mr le P. P. de L. Arrestez ou loix projettées dans des conferences [...] pour le pays coûtumier de France, et pour les provinces qui s'y régissent par le droit écrit (s.l., 1702, 2 parties en un vol. in-4). * Antoine Le Maistre, Recueil de divers plaidoyers et harangues, prononcez au Parlement, 2e éd. (Paris, H. Le Gras et M. Bobin, 1654, 2 parties en un vol.). * Jean-Louis de Lolme, Constitution de l'Angleterre, ou État du gouvernement anglais, comparé avec la forme républicaine & avec les autres monarchies de l'Europe, nouv. éd. (Genève, Barde, Manget et Cie, et Paris, Buisson, 1787, 2 t. en un vol. in-8). * Maurice-André Philipp, Examen de l'état du gouvernement et de la législation en France à l'avènement de saint Louis au trône (Paris, Pélicier, 1821, in-8). * [Polluche aîné], Essais historiques sur Orléans, ou Description topographique et critique de cette capitale, et de ses environs (Orléans, Couret de Villeneuve, 1778, in-8 avec plan dépliant). * Jean-Étienne-Marie Portalis, Discours, rapports et travaux inédits sur le Concordat de 1801 (Paris, Joubert, 1845, in-8). * Léopold-August Warnkoenig, Institutiones juris romani privati, editio altera (Liège, chez l'auteur et J. Desoer, 1825, in-8). B. Littérature * Chateaubriand, Les Martyrs, ou le Triomphe de la religion chrétienne (Paris, Le Normant, 1809, 2 vol. in-8), éd. orig. avec catalogue de l'éditeur. * Dictionnaire anglais-français, et français-anglais, abrégé de Boyer, par N. Salmon, 27e éd. (Paris, Tardieu-Denesle, 1825, 2 vol. in-8). * Charles-Pierre Girault Duvivier, Grammaire des grammaires, ou Analyse raisonnée des meilleurs traités sur la langue françoise, tome I (Paris, chez l'auteur et Janet et Cotelle, 1819, 2 t. rel. en un vol. in-8, qqs notes autogr. de Michel de Bourges). * Antoine Hamilton, Oeuvres (A. Belin, 1818, 2 vol. in-8). * Histoires choisies des auteurs profanes, traduites en françois avec le latin à côté... (Basle, E. Tourneisse, s.d., 2 vol. in-12). * Juvénal, Satires, trad. en vers français par E.U. Bouzique (Paris, H.L. Delloye, 1843, in-8), envoi à Michel de Bourges du traducteur. * Kant, Principes métaphysiques de la morale, trad. par Cl.-Jos. Tissot (Paris, Levrault, 1830, in-8). * Jean-François de La Harpe, Cours de littérature ancienne et moderne (Paris, P. Dupont et Ledentu, 1826, 18 vol. in-8). * Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, Magasin des adolescentes, ou Dialogues d'une sage gouvernante avec ses élèves de la première distinction, t. I et II (Lyon, P. Bruyset Ponthus, 1778, 2 t. rel. en un vol. in-12). * Jean-François Marmontel, Contes moraux suivis de Bélisaire (s.l.n.d., 4 t. en 2 vol. in-8). * Jean-Baptiste Massillon, Sermons de M. Massillon, évêque de Clermont [...]. Avent (Paris, Veuve Estienne et fils et Jean Herissant, 1769, in-12). * Jean-Marie Moussaud, L'Alphabet raisonné, ou Explication de la figure des lettres (Paris, Maradan, an XI-1803, 2 vol. in-8). * Nouveau Testament de Notre Seigneur Jésus-Christ (Le), trad. selon la Vulgate (Paris, G.F. Quillau, 1740, in-12). * Paul Scarron, Le Virgile Travesty en vers burlesques, t. I (Paris, G. de Luyne, 1675, in-12). * Sainte Bible (La), contenant l'Ancien et le Nouveau Testament, trad. sur la Vulgate par Le Maistre de Sacy (Paris, J. Smith, 1829, in-4). * Térence, Publii Terentii Comoedia expurgate. Interpretatione ac Notis illustravit Josephus Juvencius S.J. (Paris, H. Barbou, 1805, in-8). * Edward Young, Les Nuits, trad. de l'anglois par M. Le Tourneur, 4e éd. (Paris, Lejay, 1775, 2 t. en un vol. in-12). C. Sciences * Antoine Baumé, Éléments de pharmacie théorique et pratique, 7e éd. (Paris, C.N. Guillon-d'Assas, an III-1795, in-8). * Charles Bossut, Traité élémentaire d'algèbre (Paris, C.A. Jombert, 1781, in-8). * William Buchan, Médecine domestique, ou Traité complet des moyens de se conserver en santé, et de guérir les maladies, par le régime et les remedes simples, trad. de l'anglois par J.D. Duplanil, 4e éd., t. II (Paris, Froullé, 1789, in-8). * Charles-Étienne-Louis Camus, Cours de mathématiques. Seconde partie. Éléments de géométrie, théorique et pratique (Paris, P.E.G. Durand, 1769, in-4). * Georges Cuvier, Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des animaux (Paris, Baudouin, an VI, in-8 dos abîmé). * Nicolas-Louis de La Caille, Leçons élémentaires de mathématiques, nouv. éd. par l'abbé Marie (Paris, Desaint, 1772, in-8). * John Sinclair, L'Agriculture pratique et raisonnée, trad. de l'anglais par C.J.A. Mathieu de Dombasle, t. I (Paris, Deterville, 1824, in-8)
1 000 € - 1 500 €
Lot 181
7 L.A.S., 1835-1889; 10 pages et demie in-4 ou in-8, une adresse (portrait joint). Paris 6 juillet [1835], à Charles de Gaujal, à Limoges. «Tu me parles de désert. Tu te plains à moi de ta solitude parce que tu vis en province. Eh ! Grand dieu ! Crois-tu que ma Thébaïde soit plus peuplée que la tienne ?»... Et quant à regretter Paris, ce serait frivole, «à moins que tu n'y aies laissé une femme chérie»... 14 mars et 27 mars 1841, à un ami de Melun. Le procès où il devait plaider contre Me Philippe Dupin dans une affaire de contrefaçon sera sans doute remise à quinzaine; «par conséquent, je te verrai le 30 mars, espérant que tu voudras bien me présenter à MMrs Despatys et Goux-Franklin que je n'ai pas l'honneur de connaître»... 26 février [1845], envoi d'un billet pour «la séance Hugo-Ste Beuve», à l'Académie... 26 juillet [vers 1850], à Charles Blanc: «Je vous avais parlé du désir de Mme d'Agoult d'avoir quelques notes biographiques exactes sur votre frère Louis. Mme d'Agoult, qui écrit une histoire de la révolution de février, s'est adressée à vous [...] Soyez donc assez complaisant, je vous prie, pour aller la voir un de ces jours; et vous ferez, à tous égards, une chose bonne et utile»... Berne 16 août et 2 novembre 1889, comme ambassadeur en Suisse, à Pierre Tirard, en faveur de son gendre Jules Hignette pour la croix d'officier de la Légion d'honneur
120 € - 150 €
Lot 182
L.A.S. «George», [Paris 13 décembre 1836, à son ami Alexis Duteil]; 4 pages in-8. [1308] Elle va envoyer à son «cher vieux» un billet de 1.000 fr. pour payer diverses sommes, dont «le port des effets que j'ai dirigés de ma mansarde sur Nohant». Elle le charge aussi de bien accueillir Scipion du Roure qui va venir à Nohant pour la voir: «préviens MES GENS et Brazier [...] Tu lui diras qu'une raison majeure (mon fils malade) me fait manquer au rendez-vous que je lui ai donné. Mais qu'il faut qu'il m'attende philosophiquement à Nohant ou qu'il vienne à Paris, rue Laffitte 23». Elle ne sait quand elle pourra partir: «Maurice a une sorte de maladie de langueur qui m'attriste beaucoup et m'inquiète même. Cela joint à l'ennui et au dégoût que Paris m'inspire ne me rend pas gaie». Elle a été «enrhumée à ne pas bouger pendant plusieurs jours» et n'a pu s'occuper de M. Mollié: «Je ferai auprès de ces vilains matous, tout ce qu'il sera possible de faire sans me déshonorer complètement. [...] Adieu mon cher vieux ami, donne-moi des nouvelles de cheux nous, de ta femme, de ta couée &c - Je vous chéris et vous bige de toute mon âme»
600 € - 800 €
Lot 183
L.A.S. à la suite d'une L.A.S. de Félicien Mallefille, Nohant 5 novembre 1837, à Édouard Charton; 2 pages in-8 (dont une demi-page autographe), adresse. Félicien Mallefille recommande A. Demay «qui désire entrer avec vous en rapport d'affaires et de littérature. Il doit vous adresser en même temps que cette lettre ou du moins très prochainement un manuel de musique à mettre dans l'ouvrage quasi-encyclopédique que vous allez, dit-on, publier sur les sciences et les arts, et quelques articles biographiques pour le Magasin Pittoresque»... George Sand ajoute sa propre recommandation: «Je n'ai d'autre titre à vos yeux qu'une vive sympathie d'opinion et une haute estime personnelle. Agréez-en l'assurance sincère et si vous pouvez obliger mon compatriote Mr Demay, ex-précepteur de mon fils, faites-le avec bonté».... [Mallefille avait succédé à Amand Demay comme précepteur des enfants de George Sand, dont il devint alors l'amant.]
250 € - 300 €
Lot 184
Lot 184
L.A.S. «George», [Paris août (?) 1838], à son «cher Boutarin» (Alexis Duteil); 4 pages in-8. [1773] Intéressante lettre au sujet de ses enfants et de son ancien mari après leur séparation. Elle apprend que Casimir Dudevant est très malade. «Dis-moi ce qu'il devient et s'il est dans l'intention de venir chercher ses enfants pour passer le mois de vacances avec eux. J'irais peut-être avec eux dans le Midi afin de ne pas faire d'histoire avec Mr Dudevant la première année. Je me tiendrais aux environs de Nérac 15 jours ou trois semaines, et de là, je les emmènerais dans un climat plus chaud pour passer l'hiver. Je suis retenue ici par mes affaires théâtrales qui se sont renouées avec la Porte St Martin. C'est encore un secret pour le public aussi n'en parle à personne. Je me hâte de terminer mon travail et quand il sera livré je partirai, je crois sans assister à la représentation, car je crains que la mise en scène ne tarde et ne me pousse jusqu'au temps froid où Maurice est menacé de rhumatismes. Jusqu'ici il va bien, ainsi que Solange, et moi aussi». Elle a prié son ami David Richard, ami intime de Charles Didier, «et la plus excellente créature qui soit au monde, d'aller faire connaissance avec la famille Molliet, et de lui offrir ses services; car il est secrétaire du préfet [...] C'est une belle intelligence, un grand coeur et un charmant caractère». Elle évoque ses amis bordelais, dont son ancien amant Aurélien de Sèze
800 € - 1 000 €
Lot 185
L.A.S. «George», [Paris 26 ? avril1840], à Mme Julie Baune; 1 page in-12 à son chiffre, adresse (petite fente réparée). Avant la création de sa pièce Cosima à la Comédie- Française (29 avril 1840). «Chère amie, J'ai pensé à toi dès le principe pour une loge et tu en auras une si c'est humainement possible. Mais je n'en puis promettre d'autre, cela ne dépend pas de moi. Je crois que tout est loué, et je garde pour mes intimes amis le peu qu'on me donnera»
200 € - 250 €
Lot 186
Lot 186
L.A., [Nohant, fin juin ou juillet 1841], à son «cher Pélican» [Eugène Pelletan]; 4 pages in-8 à son chiffre. Longue et belle lettre inédite. Elle se plaint du coût du port des lettres que lui envoie le Pélican: «ne les bourrez pas des produits indigestes des inconnus qui m'écrivent, parce que n'y eut-il que 2 sous d'augmentation de port, ce serait payer trop cher les complimens bêtes, ou les injures sales qu'on m'adresse. Pour l'amour de Dieu ne m'envoyez de Paris aucune lettre par la poste. La dernière quoique en vers, était aussi bête qu'insultante. Vous voyez qu'en vous la donnant pour pressée, on s'est joué de votre candeur». Il faut aussi interdire à son portier de lui renvoyer des lettres: «faites un paquet de toutes ces platitudes que vous m'enverrez par la 1ère occasion avec l'encyclopédie», avec la «grande carte chronologique de l'histoire universelle» qu'elle a oubliée à Paris: «Vous me rendrez bien service de me rendre ma mémoire». Il peut aussi les porter chez Louis Viardot, qui va venir la voir avec sa femme. «Si vous pouvez venir à Nohant, et que cela vous amuse sans vous déranger le moins du monde, (bien entendu que les frais de déplacement me concernent) il est possible que je vous demande de m'amener Solange du 28 au 30 août. N'en parlez encore à personne et dites-moi franchement si ce ne serait pas une corvée pour vous».... Puis elle explique pourquoi elle ne veut pas collaborer au journal La Presse: «Il n'y aurait pas pour moi affaire de conscience, à écrire de la littérature dans tel ou tel journal, puisque j'en mets dans la revue qui n'est pas ce qu'il y a de plus propre au monde. Mais j'aurais une répugnance invincible à avoir le moindre rapport, même indirect avec les G. [Girardin] - Inutile de proclamer cela, mais dispensez-moi de toute explication en disant à la personne qui vous en a parlé que je ne suis pas libre d'accepter, que mes conventions avec la revue s'y opposent, etc. Le fait est que j'ai plus d'éditeurs que je ne puis en contenter, car malgré ma persévérance, je ne travaille pas aussi vite qu'il faudrait. J'aurais besoin de repos pendant un ou deux ans. J'ai la tête bien fatiguée d'écrire, et je voudrais lire; mais je ne le peux pas».... Elle ajoute, à propos de Pierre Leroux: «Je vous assure qu'une heure de l'entretien de cet hommelà, vaut mieux que toutes les semaines passées à Nohant près de moi et dont je vous sais gré de garder le souvenir. Mais moi je ne suis qu'une cervelle d'enfant, et sans mon coeur qui est encore assez bon, je ne signifierais rien du tout. Au lieu que Leroux est grand, et fort, et intelligent, et savant, tout cela avec une nature humble et douce comme celle d'un chrétien primitif»
1 000 € - 1 500 €
Lot 187
4 L.A.S., Paris 1841-1842 et Londres 1852, à George Sand; 6 pages et demie in-8, adresses. [17-18 avril 1841]. Il a été malade d'une laryngite et on lui a mis les sangsues, mais va mieux. Il regrette que Mme Marliani soit malade: «Je suis sûr qu'elle se fait des idées chimériques sur moi, et qu'elle me regarde comme un ingrat, un abominable ingrat, parce que je ne vais pas la voir. [...] je suis un homme accablé parfois et stupide. J'ai souvent pensé à ce que Tacite rapporte de Tibère comme une preuve de férocité, que dans les grands accès de tristesse il reconnaissait à peine ceux qu'il aimait et ne leur adressait pas même la parole. [...] Voilà un mois que je passe renfermé, malade et ne voulant voir personne, voyant à peine mes enfants. [...] Mes amitiés à Chopin»... 2 lettres à en-tête de La Revue indépendante. [4 novembre 1841]. «Nous sommes enfin délivrés du n°. [...] J'irai certainement vous voir demain soir, pour vous voir d'abord, et entendre Me Durmont»... [Fin mars 1842]. «Je voudrais bien aller dîner avec vous ce soir; j'en serais bien content; il y a si longtemps que je ne vous ai vue [...] Ne vous dérangez pas pour venir à la Revue. Quant à l'article du Salon, si vous pouvez chercher encore et mettre la main dessus, ce sera bien»... Londres 20 mars 1852. Il la remercie de coeur pour ce qu'elle a fait pour Luc Desages, «lui qui fut un peu votre enfant», et la prie de faire un dernier effort: il apprend par Pauline Roland «(elle-même en prison et condamnée !) que Desages a été extrait le 7 de ce mois du fort d'Ivry et conduit à Brest, où l'on me dit qu'il est encore sur les vaisseaux, attendant son fort. Je sais que je n'ai rien à ajouter pour vous engager à empêcher, si cela vous est possible, cette triste iniquité. [...] Il est doux, quand on est dans la situation où nous sommes, de dire à ses amis qu'on les aime»
800 € - 1 000 €
Lot 188
Lot 188
L.S., Paris 28 janvier 1842, au Cercle du Commerce à Nancy; 1 page in-8 impr. à en-tête de La Revue indépendante, adresse. [2393] Rare lettre-circulaire pour le lancement de La Revue indépendante, avec la signature autographe des trois directeurs: Pierre Leroux, George Sand et Louis Viardot
300 € - 350 €
Lot 189
Manuscrit autographe, À Charles Duvernet; 1 page in-8. Début de la dédicace de son roman Horace (1842), à son ami Charles Duvernet: «Certainement nous l'avons connu; mais disséminé en dix ou douze exemplaires dont aucun en particulier ne m'a servi de modèle. Dieu me préserve de faire la satire d'un individu dans un personnage de roman ! Mais celle d'un travers répandu dans le monde de nos jours, je l'ai essayé cette fois-ci encore [...] J'ai tenté de faire un peu sérieusement la critique du beau jeune homme de ce tems-ci, et ce beau n'est pas ce qu'à Paris on appelle le lion. Ce dernier est le plus inoffensif des êtres. Horace est son type plus»... (la suite manque)
400 € - 500 €
Lot 190
9 L.A.S., 1842-1864 et s.d., la plupart à son ami Auguste Scheurer-Kestner; 28 pages in-8, une adresse (on joint une l.a.s. de sa veuve). Intéressante correspondance politique. 26 janvier 1841, à Félix Bonnaire, directeur de la Revue de Paris. «Je n'avais cru vous attaquer que sous le rapport littéraire et dans les limites de la critique littéraire»... Dimanche 1842, à un ami et «grand écrivain», expliquant ses difficultés pour placer un article sur «l'homme que j'admire et que je vénère le plus au monde», Lamartine, et les obstacles ou réticences rencontrés à La Presse et à la Revue indépendante; ses espoirs pour un nouveau journal, auquel il l'invite à collaborer... 1862-1864 ?, à Scheurer-Kestner. 16 juillet 1862, sur la poste, petite soeur de la police; il prophétise qu'un Scheurer «deuxième du nom présidera la République en messidor 1897»... [Octobre ?], sur la campagne d'Italie: «Napoléon n'avait aucun intérêt à créer une nation libre à sa frontière comme une moquerie de son césarisme», et «tout intérêt au contraire, à empêcher l'éclosion d'un état constitutionnel de ce calibre. Il a laissé l'Autriche dans son repaire du Quadrilatère, pour forcer l'Italie à ramper dans la dépendance de la France impériale»... Admiration pour l'écrit de Victor Chauffour- Kestner contre la guillotine, «fille aînée du despotisme»... [Fin décembre], félicitations sur la naissance de sa fille Suzanne, regrets de la mort de Michel Goudchaux... [1863]. Sa brochure vengeant la révolution de Février des «ordures» de Baroche a été saisie, mais Proudhon a écrit une brochure pour «exciter le suffrage universel à l'abstention»: analyse... [1863 ?]. Le ministère de l'Intérieur a défendu à Pagnerre de publier les brochures de Pelletan, mais le 15 août pourrait retourner la situation: «On annonce pour ce jour-là un Deux-Décembre libéral»... 19 mai 1864. Allusion à la sortie de prison de Scheurer, et réjouissance d'être débarrassés d'Ollivier: «notre petit groupe marche maintenant d'un seul coeur et du même pas; vous verrez que nous finirons par donner tort à la politique d'abstention»... Plus une lettre d'introduction de son ami Journault, neveu par alliance du général Cavaignac
400 € - 500 €
Lot 191
L.A.S. «G S», [Paris avril ?1842, à l'éditeur Charles-Aristide Perrotin]; 1 page in-8 à son chiffre (traces de collage au dos). Au sujet de la préparation du tome II (Jacques) de ses Oeuvres chez Perrotin. «Je crois qu'il est inutile que je corrige les épreuves de Jacques. Cet ouvrage est un de ceux que j'ai écrits avec le plus de soin. Les épreuves ont été corrigées dans le tems par le grand grammairien Gustave Planche. Depuis, je l'ai encore revu avec attention pour la 2de édition, et dans l'exemplaire que je vous ai rendu il y a eu peu de mots à changer. Ainsi je crois que vous marcherez plus vite en ne m'envoyant pas les épreuves. Voyez celles-ci et faites-les bien revoir par votre prote pour la typographie et les erreurs qui se glissent toujours dans la composition. J'aime mieux garder tous mes soins pour ceux de mes ouvrages qui en ont réellement besoin»
500 € - 600 €
Lot 192
L.A.S. «George», [Paris] Dimanche soir [9 avril 1843], au Docteur Paul Gaubert; 1 page in-8 à son chiffre, adresse. [2615]. Amusante lettre après une soirée où Maurice Sand s'était déguisé en sauvage. «Eh bien, cher Docteur, avez-vous fini par digérer ce beau, ce gros, ce superbe poisson d'avril que vous avez avalé, vous onzième ou douzième sans vous appercevoir de la date ? ou bien avez-vous fait semblant de prendre Maurice pour un sauvage afin de nous rendre le lundi le poisson auquel on vous avait invité le dimanche ? Nous vous attendons pour savoir où nous en sommes, et lequel de nous tous est le plus attrapé. Maurice compte vous envoyer son portrait tatoué prenant à la ligne un docteur. Dans tous les cas nous devons manger tous ensemble un poisson véritable pour nous dédommager»... À la suite, le Dr Gaubert a fait une longue et spirituelle réponse (qui occupe le bas de la page et les pages 2 et 3), acceptant «votre bonne invitation pour jeudi, le jeudi saint, jour de poisson; celui que je désire manger est impossible à déterminer, je fais peu usage de poisson. Les quatre meilleurs sont, je crois, le turbot et le saumon bons en tout temps à Paris, l'alose qui est de la saison, et l'elbut ou fletan trop peu apprécié à Paris, vous choisirez. Je vous disais donc que je mange très rarement du poisson et cela parce qu'il s'assimile mal à ma nature, le poisson d'avril lui-même quoique plus léger que les autres n'est pas digéré»... Etc
600 € - 800 €
Lot 193
L.A.S., [Nohant 17 juillet 1843], à l'éditeur Charles-Aristide Perrotin; 1 page in-8, adresse au dos. [2683] Au sujet de l'édition de ses Oeuvres chez Perrotin. Elle espère qu'il a bien reçu les épreuves, et le prie d'envoyer à Charles Poncy «les 5 derniers volumes de ma collection que vous lui avez promis et qu'il n'a pas reçus encore, bien qu'il les ait réclamés maintes fois chez le libraire auquel vous les faisiez tenir pour lui ordinairement»... Elle ajoute: «On vient de publier la correspondance de Goethe et Bettina qui doit certainement avoir du succès. Il y a une correspondance entre Jean-Jacques Rousseau et Mme de La Tour Franqueville qui ferait juste le pendant et qui, bien qu'imprimée une ou deux fois, est fort peu connue ou fort oubliée. Si vous étiez tenté d'en faire une réimpression format Charpentier, ce serait le moment. Je vous ferais une préface peut-être si j'avais le temps. [...] Cette correspondance est ravissante, et Mme de Latour vaut bien Bettina»
700 € - 800 €
Lot 194
Lettre-circulaire lithographiée, Paris janvier 1844; 2 pages in-4. [2810 bis] Lettre-prospectus sur «le projet de fondation d'un journal pour le centre de la France», L'Éclaireur de l'Indre et du Cher
150 € - 200 €
Lot 195
3 L.A.S.; 3 pages et demie in-8, 2 adresses. [Décembre 1844], à un ami, envoyant un petit mémoire: «J'ai voulu déjouer un coup de Jarnac. J'écris aussi à M. Marie, en le lui envoyant. Je lui ai aussi adressé un certificat qui prouve que le petit Maurice n'a pas la teigne. A Dieu, ami. C'est demain que M. Dupin nous foudroie»... - Boussac 15 décembre, à Paul-François Dubois, lui adressant son fils Jules, qui a suivi les leçons de Dubois à Polytechnique: «Il t'entretiendra d'une affaire où tu pourras peut-être nous rendre service. En ce cas, je compte sur notre vieille amitié»... - À Eugène Lerminier, le priant de lui prêter 50 francs pour 8 jours. «La livraison de l'Encycl. que je termine est dure à arracher, et nous sommes ruinés jusqu'à ce qu'elle paraisse»... - On joint une feuille de propagande électorale pour Leroux, [1849], et 2 portraits
400 € - 500 €
Lot 196
L.A.S., [Nohant] Lundi matin [septembre 1845], à l'abbé Jean Marty, curé de Saint-Chartier; 1 page in-8 à son chiffre, adresse. [3242] Elle le prie de «venir déjeuner ou dîner aujourd'hui avec nous, je vous aiderais à faire votre petite enquête. La famille Biaud ne pouvant quitter la maison dans la semaine, cette semaine tout entière s'écoulerait encore avant le commencement des démarches pour la dispense, et puisque vous avez été assez bon pour m'offrir de venir ici au besoin, j'en profiterais pour tâcher de vous garder un peu plus longtemps. Vous m'avez dit que M. Laisnel [Laisnel de la Salle] s'en allait quelquefois avec vous en enfant de choeur. Si vous pouviez lui persuader cette fois, que ses fonctions vous sont nécessaires et l'engager à venir renouveler une ancienne connaissance, je serais doublement heureuse de vous voir»
400 € - 500 €
Lot 197
2 L.A.S., Nohant septembre-octobre 1846, à Eugène de Genoude; 3 pages et 1 page et demie petit in-4 à son chiffre. [3504, 3512] Belles lettres pour venir au secours de l'abbé Marty, curé de Saint-Chartier, qui s'était endetté pour sauver des malheureux. 25 septembre. «Au risque d'être importune, je viens vous rappeler mon pauvre curé, et les promesses pleines de bonté que vous m'avez faites pour lui. Le terme fatal d'un de ces paiements arrive, et si nous ne venons à son aide, la catastrophe d'un éclat devient imminente». Elle remercie Genoude de l'envoi de 500 fr.: «Cela joint à une cotisation égale de ma part et à quelques petits dons particuliers que j'ai recueillis à grand peine, le sauvera au moins pour quelque temps, des poursuites, et nous donnera celui d'aviser au reste»... Elle assure Genoude de sa sympathie... [12 (?) octobre]. Elle le remercie de l'envoi des 500 fr. pour son «bon curé. [...] C'est un homme grave et résigné, mais d'une nature exquise, digne, vraiment respectable. Vous avez donc très bien placé votre bienfait»... Elle verra Genoude à Paris et lui dira ce que contenait sa lettre perdue, «et je suis sûre que vous serez aussi tolérant pour mes hérésies que l'ont été toutes les personnes éclairées et sincères que j'ai connues. Vous le serez plus encore, parce que vous comprenez plus et mieux que tout le monde, non seulement avec l'esprit mais encore avec le coeur»
1 000 € - 1 200 €
Lot 198
L.A.S. «George», [Nohant 26 janvier 1847], à son ami l'avocat Frédéric Girerd à Nevers; 2 pages in-8 à son chiffre, adresse. [3573] Elle lui envoie une réponse d'Auguste Martineau: «Fais vite. Je suis dans mes apprêts de départ pour Paris, et je t'écris en courant que je t'aime. Dis aussi au bon père Meure, mille tendresses pour moi. [...] J'espère que tu es rentré sain et sauf dans tes foyers, que tu as trouvé ta chère couvée en bon état. J'embrasse soeur Anne et les enfants. Tu es aimable d'être venu me voir. J'en garderai un doux souvenir»
400 € - 500 €
Lot 199
L.A.S., Nohant 23 novembre 1847, [à Pierre-Jacques Meunier]; 2 pages et demie in-8 à son chiffre. Sur le prochain mariage de sa fille adoptive Augustine Brault avec Charles de Bertholdi (12 avril 1848). Elle remercie de la bonne recommandation en faveur de Bertholdi, qui lui donne une garantie «essentielle au bonheur et à la dignité de ma famille [...] La parole d'un magistrat a un grand poids, mais celle de l'homme privé en a encore davantage dans votre bouche. Je vois donc avec satisfaction que je ne m'étais pas trompée sur le compte de Mr Bertholdi et que je pourrai lui confier avec sécurité le sort de l'aimable et noble enfant que mon coeur a adoptée. [...] Agréez ma gratitude pour les choses bienveillantes que vous m'adressez personnellement. J'espère que, dans la sympathie que vous accordez à quelques-uns de mes romans, il y a beaucoup de sentiment de compatriotisme berrichon, et que vos souvenirs ont embelli mes pages»
800 € - 1 000 €