Grand cabinet à deux vantaux en placage d'ébène, gravé d'oeillets, de tulipes, de lys, de papillons, rinceaux feuillagés à décor de compartiments géométriques et baguettes d'ébène ondées. La partie supérieure ouvre par deux tiroirs surmontant deux vantaux. Ces derniers découvrent deux séries de trois tiroirs doubles en ébène gravé de fleurs. La partie centrale surmontée de deux tiroirs surmontant un tabernacle marqueté en placage de noyer, ivoire et ébène. Le sol d'un carrelage dans le fond Apollon. Les côtés à miroir, le dos de la porte marquetée d'une rose des vents, la partie inférieure à deux tiroirs reposant sur un piétement ancien vraisemblablement rapporté. Epoque du milieu du XVIIe siècle. Hauteur : 165 cm - Largeur : 139 cm - Profondeur : 51 cm.

Paire de sculptures représentant des lansquenets, anciennement polychromé (accidents et manques et manque un bras et une main). Epoque de la fin du XVIIe siècle. Hauteurs : 95 et 97 cm.

Paire de grands albarelli à décor polychrome de médaillons représentant des bustes de femme et homme se détachant sur un fond bleu orné de palmes fleuries. (éclats au talon). Venise, XVIe siècle. Hauteur : 32 cm.

Service de verres à décor de rosaces comprenant : vingt-six verres à vin, quatorze verres à eau, douze coupes à champagne, deux carafes à eau, deux carafes à vin, cinq bouchons de carafes. Style du XVIIIe siècle.

Service à dessert en porcelaine à décor de grisaille toutes différentes. Le marli céladon à décor de thyrses, de losanges inscrits d'une coupe antique sur fond saumon. Il se compose de : vingt-quatre assiettes à dessert - quatre jattes coquille - quatre assiettes creuses - deux sucriers à plateau adhérent. (éclats) Fin du XVIIIe, début du XIXe siècle.

Paire de grandes statuettes en porcelaine tendre émaillé blanc représentant un couple de turcs debout sur un rocher appuyés à un tronc d'arbre orné de fleurettes et habillés d'une cape à bordure en fourrure (petits accidents, plumet recollé). XVIIIe siècle. Hauteur : 29,5 cm. Marquée DV pour Duc de Villeroy sur les rochers.

Paire de salières de forme bateau (peut être salières en gondole). Décor polychrome de fleurs dans des réserves cernées de guirlandes de feuillages en camaïeu or se détachant sur un fond vert. Dents de loup et filets or sur les bords. Légères usures d'or (infime éclat à l'une d'elle). Année 1757. Longueur : 10cm. Marque de décorateur de fleurs indéterminé ayant travaillé de 1753 à1757. Bibliographie : Pour une paire de forme similaire : « Sèvres, des origines à nos jours », Marcelle Brunet, Tamara Préaud, Office du livre, Fribourg, 1978, p.53, n°89. Ces salières font partie du service en porcelaine offert par Louis XV à Frédérick V du Danemark en 1758. « Ne sera point couleur lapis puisqu'on vient d'inventer un nouveau verd (sic) qui est beaucoup plus beau et que sa Majesté en veut donner les prémices à sa Majesté Danoise ». Ce service est acheté en direct par Lazare DUVAUX, il est livré au service des Affaires Etrangères (l'Abbé Comte de BERNIS) pour sa Majesté Danoise. Il est considéré comme le premier grand service de Sèvres. Une partie du service est conservé au Palais Gattchina à Saint Petersbourg. Bibliographie : « Sèvres for the imperial court », pages 452 à 457. Exposition Versailles et les tables Royales en Europe.

Paire de caisses à fleurs carrées, en porcelaine du Japon. Décor polychrome Kakiemon sur deux faces, d'une geisha assise sur un traineau tiré par un animal et d'animaux, volatiles et d'écritoire et sur deux autres faces de deux geishas devant des plantes aquatiques ornées de volatiles. Monture en bronze ciselé et doré entourant et surmontant les bords des caisses qui reposent sur quatre pieds formés de volutes, rocailles et feuillages (quelques manques d ?émail). Fin du XVIIe siècle pour la porcelaine du Japon. XVIIIe siècle pour la monture en bronze doré. Hauteur : 14,5 cm.

Paire de personnage Chinois en bronze ciselé. XVIIIe siècle. Repose sur des bases d'époque postérieure. Ces deux personnages étaient laqués à l'origine. Hauteurs : 16,1 et 15,7 cm. Des personnages de même inspiration ont été livrés à Lazare DUVAUX pour la Marquise de Pompadour vers 1750. Notamment des saupoudroirs figurant des porteurs de fagots laqués et argentés et marqués du C couronné.

Paire de bougeoirs à double bobèches formée de groupes en biscuit de Chine représentant trois personnages debouts devant un rocher ajouré sur lequel des branchages en bronze doré ornés de fleurs en porcelaine tendre de Chantilly présentent des bobèches perlées. Les bases en bronze doré sont formées de godrons échancrés sur lesquels reposent des lézards et des feuillages (petits éclats). Pour le biscuit émaillé époque Kang Hi, XVIIe siècle. Pour les bronzes et fleurs XVIIIe siècle. Hauteur : 18 cm.

Cabinet en laque du Japon. Il présente deux vantaux à décor de paysages en léger relief dans un double encadrement, les côtés décorés à l'identique. A l'intérieur des portes sur fond aventurine à deux réserves dans lesquelles on aperçoit des volatiles sur fond noir. L'intérieur présente dix tiroirs à décor de paysages. Serrures, charnières et écoinçons de bronze ciselé et doré. Deux poignées latérales. Japon fin XVIIIe siècle. Hauteur : 135 cm - Largeur : 84 cm - Profondeur : 54 cm. Bibliographie pour des cabinets similaires : - Loarc - Gerbaud « l'Art du laque », « le mobilier Européen en laque ». - Thomas Wolveserges « Le meuble Français en laque au XVIIIe siècle ». Les laques ont toujours été appréciées dans les échanges diplomatiques principalement au XVIIIe siècle avec l'Asie. Les artisans Japonais durant tout le XVIIIe siècle se sont adaptés au goût du marché occidental en reprenant des formes familières tel que les coffres, les cabinets afin de les destiner exclusivement à l'exportation. Durant le XVIIIe les motifs de laque évoluent vers un art plus épuré avec les laques Hiramaki. Ainsi en occident ces cabinets étaient livrés tel quels ou mis en valeur par les Marchands Mercier. Ces derniers les livrant sur des consoles de bois doré ou démontés afin d'insérer les panneaux sur des meubles tels que ceux exécutés par Martin Carlin ou A. Weisweller. On retrouve sur des meubles, des panneaux en tous points comparables aux portes de nos cabinets.

Pendule à la géographie en bronze ciselé et doré. La Géographie lisant, un amour près du globe terrestre portant un cadran solaire. Le mouvement sur un entablement orné d'un masque d'animal fantastique retenu par des guirlandes de fleurs. La base à décor de frises de cercles imbriqués, encadré de motifs à décor de palmes. A l'amortissement une cassolette. (manques une aiguille, échappement transformé). Le cadran de Ferdinand BERTHOUD, reçu Maître en 1773. Epoque Louis XVI. Hauteur : 48 cm - largeur : 38 cm - profondeur : 18 cm.

Lustre en bois sculpté et doré à six bras de lumière, le fût central tronconique à cannelures et oves se terminant par des feuilles d'acanthe et une toupie. Les branches reposant sur des volutes feuillagées se terminant par un carré sculpté d'une grecque et appliqué d'une rosace supportant des bobèches à l'imitation des vases Médicis cannelés. Aux extrémités des pompons polychromes (accidents et manques). XVIIIe siècle. Hauteur : environ 100 cm - Diamètre : environ 80 cm.

Paire de chenets et des fers en bronze ciselé et doré à décor de cannelures, grenades éclatées, en façade, rosaces feuillagées. Deux amours sortant de rinceaux feuillagés portent un médaillon orné d'attributs guerriers. Pieds fuselés à cannelures torses. Epoque Louis XVI. Hauteur : 28 cm - Longueur : 41 cm - Profondeur : 59 cm.

Buste de jeune garçon portant perruque, la tête légèrement tournée à droite. La chemise ouvre sur un gilet. Terre cuite repatinée (accidents possibles sous la patine). Signé sous l'épaule Pajou 1772. Repose sur un piédouche en marbre Sarancolin. Hauteur : 45 cm - Largeur : 28 cm. Provenance : Ancienne collection de la Comtesse de BEHAGUE et donné par cette dernière au père de notre vendeur.

Jardinière rectangulaire à ressaut ornée de plaques de porcelaine de la Chine dans le goût de la Famille Verte, monture en bronze doré. Signée de l'Escalier de cristal, Paris. Style Louis XVI. Hauteur : 20 cm - Largeur : 50 cm - Profondeur : 24,5 cm. L'escalier de Cristal à Paris spécialisé dans la copie des meubles et objets du XVIIIe siècle et essentiellement connu pour ses objets montés en bronze durant tout le XIXe siècle.

Exceptionnelle table de milieu en bois sculpté et doré. La ceinture à décor de quartefeuilles dans des croisillons, la partie centrale ajourée de rinceaux feuillagés, acanthe. Aux angles des mascarons casqués surmontant un arc de cercle se terminant sur le pied tronconique balustre à sculpture de feuillages, fleurons, lambrequins, godrons et rosaces. Entretoise mouvementée à ressauts et feuillages. Plateau de marbre Sarrancolin à triple gorge. Hauteur : 86,5 cm. Longueur : 73 cm. Largeur : 73,5 cm. Epoque Louis XIV. Ancienne collection Jean BLOCH. Cette table exceptionnelle possède un décor directement influencé par les ornemanistes du règne de Louis XIV : le style de l'agence des Bâtiments du Roi. En fait un style nouveau se dégage sous l'influence d'un administrateur Colbert de Villacerf et d'un architecte Jules Hardouin Mansart. Apparaissent alors les prémices de l'esthétique Rocaille et le déclin du style Bérain. André Charles Boulle en sera l'ébéniste favori. On retrouve la même inspiration dans le piétement sur un lit de repos conservé au Rijksmuseum d'Amsterdam et donné comme venant du mobilier du Roi Louis XIV. Il faut mettre en rapport l'exécution de cette table avec les dessins de la collection Cronstedt du National museum de Stockholm. La richesse ornementale et le dessin puissant des mascarons permettent de supposer qu'un dessinateur des bureaux du Roi est à l'origine du modèle et que la réalisation a dû en être confiée à un menuisier de l'entourage du Garde Meuble de la Couronne. Les masques d'hommes évoquent les bronzes utilisés dans l'ébénisterie et notamment ceux d'André Charles Boulle. Alors, Les marbres Sarrancolin restent onéreux et sont destinés aux ouvrages de grandes qualités. L'ameublement de Chantilly comporte deux tables à plateau de marbre « Cerancolin ». Il y a lieu de citer les tables conservées à la Galerie des glaces à Versailles. Jean BLOCH était un véritable érudit et avait réuni un ensemble exceptionnel d'objets d'art et de meubles de la période du Grand siècle qu'il admirait. Son goût était des plus sûr et rien n'était laissé au hasard. Le meuble que nous présentons est un témoignage « du grand goût ». Ses collections furent dispersées au début des années 60 au Palais Galliera.

Miroir à parecloses en bois sculpté et partiellement redoré à décor de godrons, enroulements, coquilles, agrafes et fleurs. La partie supérieure arrondie. Au centre un enfant jouant de la mandoline (petits accidents, manques et piqures). Travail provincial d'époque Louis XV. Hauteur : 158 cm - Longueur : 97 cm.

Pendule en marqueterie Boulle dite « tête de poupée ». Elle est en placage d'ébène, d'écaille rouge incrusté de cuivre et d'étain finement gravé. Décor de rinceaux feuillagés, oiseaux et têtes d'animaux fantastiques. Elle repose sur des pieds griffe. La partie supérieure surmontée d'un globe encadré de guirlandes. Aux extrémités, des lampes à huile. Cadran 12 pièces émaillé sur fond de bronze ciselé. Le mouvement signé Jean GODDE. Epoque Louis XIV. Jean GODDE reçu Maître en 1691. Notre pendule est ornée dans la partie supérieure d'un médaillon gravé d'un profil de personnage, la doucine inférieure centré d'un cartouche orné de lambrequins. On retrouve dans l'inventaire du Roi Louis XIV une pendule marquée « Jean GODDE à Paris ».

Paire de torchères en bois sculpté et doré. Le plateau circulaire à décor de lambrequins et palmes en bordure sur fond de quadrillage surmontant un important ombilic feuillagé. Le fût à trois pans sculpté d'acanthes, coquilles et fleurs sur fond quadrillé. Larges godrons, la base se terminant par une toupie sculptée encadrée de trois pieds en consoles inversées à ressauts et enroulements feuillagés. Epoque Louis XIV. Hauteur : 165 cm - Diamètre : 67,5 cm. Ancienne collection Raoul ANCEL. Le dictionnaire de l'Académie donne en 1696 la définition suivante : « Espèce de guéridon fort élevé sur lequel on met un flambeau ». Le sculpteur a utilisé ici tout son talent en développant les enroulements des courbes et contre courbes.