Torse de divinité féminine. Inde de l’Ouest – Râjasthân – XIIe siècle Grès Hauteur 58 cm Représenté debout dans l’attitude du triple déhanchement (tribhanga), cette divinité rappelle avec grâce l’importance du corps féminin dans la statuaire indienne. Le grès, très dense, a été poli avec soin afin d’évoquer la peau lisse d’une jeune femme. Les seins, haut placés et ronds, ainsi que la silhouette souple, renforcent ce sentiment. La sobriété du vêtement est soulignée par le riche collier pectoral, la ceinture et les bracelets, tous traités dans un registre élaboré. Accidents et manques visibles

Yoni-liñga monté sur un piédouche. Inde méridionale – XIVe / XVIe siècle Granite gris. Hauteur 54 cm Très important Yoni-liñga symbolisant l’union étroite du liñga avec la yoni, créant la puissance génératrice et créatrice du dieu Shiva. La pierre dressée (liñga) au centre est la représentation classique de Shiva, sous sa forme phallique. Le liñga est enfiché dans sa contrepartie féminine (Sñânadronî), récipient très peu profond, de forme ronde, qui se termine par un bec d’écoulement (somasûtra). Les ablutions faites sur le liñga remplissent le sñânadronî et s’écoulent vers l’extérieur, par le somasûtra, dans un bassin où les eaux sacrées sont recueillies par les fidèles

Granite gris Hauteur 74 cm Mahishâmardinî, la Destructrice du démon Buffle, l’asura Mahisha, aspect terrible de Devî, a sans doute une origine aborigène. La Grande déesse est la personnification des énergies divines. Auréolée, coiffée d’une tiare, martiale, le buste incliné, pressant d’une jambe pliée sur le Bufle vaincu, elle le pourfend à l’aide d’un trident. Elle est flanquée d’un lion, son vâhana. Ses autres attributs sont ici le cakra et la conque

Tête de Jina (ou Tîrthankara). Inde du Nord – VIIIe / Xe siècle Grès beige Hauteur 30 cm Superbe et importante tête provenant d’une statue monumentale d’un des vingt quatre grands maître du jaïnisme. La tête est sommée d’une protubérance crânienne (ushnîsha) et recouverte comme le crâne de grosses boucles de cheveux enroulées (buddhakesha). Très beau modelé et grande qualité d’exécution qui rappelle encore les canons de l’art Gupta. Accidents et petits manques visibles.

Stèle votive de Nâga à septuple têtes (Nâgakal). Inde – Karnataka (site de Hampi)- Vijayanâgar – XVe / XVIe siècle Granite. Hauteur 50 cm Stèle représentant un Nâga à septuple têtes (Nâgakal) dressé sur sa queue. Ces stèles, de tradition plusieurs fois millénaires, placées souvent par groupes devant les temples de villages ou sous certains arbres, vénérées en tant que symboles de fécondité, étaient érigées principalement par les femmes de l’Inde du Sud dans le but d’obtenir un enfant, de préférence de sexe masculin.

Gardien de porte (Dvârapâla). Inde de l’Ouest – Râjasthân – Dynastie Solanki – XIe / XIIe siècle Grès beige. Hauteur 59 cm Les Dvârapâla sont des demi-dieux, gardiens des portes des sanctuaires hindous, bouddhiques et des cieux appartenant à leurs divinités et portent les emblèmes des dieux qu’ils protègent. Les Dvârapâla effrayent les mauvais esprits et les éloignent. Ils entrent dans les catégories des démons Râkshasa. Les entrées des temples de Déesses sont gardées par des figures féminines similaires, nommées Dvârapâlikâ. Le Dvârapâla muni d’un long bâton (à tête de mort ?) est flanqué de deux personnages féminins. Les fines colonnettes baguées, à étranglement supérieur, sommées d’un chapiteau cubique en forme de lanterneau, timbré d’un losange, sont typique de l’architecture Solanki. Cet élémént est le bas d’un piédroit de porte. Accidents et manques visibles.

Porte indienne à symboles visnouistes et d’Apsaras. Inde méridionale – Andra Pradesh – XIXe siècle Bois et fer. Hauteur 171 cm ; largeur 83 cm Grande porte de temple ou de maison cossue (havelî). Comporte, de haut en bas, cinq rangées de trois niches polylobées contenant chacune une nymphe céleste (Apsara) inscrite dans un cercle. Elles sont alternées par des paires de médaillons à décors visnouistes auspicieux de poissons, d’oiseaux hintha et de fleurs de lotus épanouis. Des clous en ferronnerie, à larges têtes, renforcent l’ensemble de la beauté du décor de cette superbe porte indienne.

Ganesh à huit bras. Inde – Râjasthân ou Madhya Pradesh – XIIe siècle Grès rouge Hauteur 43 cm Ganesh, le dieu à tête d’éléphant (gajanana, gajamukha), assis dans l’attitude d’aisance (sukhâsana) sur un coussin. Il possède huit bras (ashtabhuja). Ses mains tiennent quelques objets encore identifiables : un os (asthi), un cobra (nâga), une hachette (parashu) et une coupe remplie de friandises de forme sphérique (modaka). Son buste est ceint du cordon brâhmanique (yajñopavîta). Deux petits personnages se tiennent de part et d’autre de la base de la stèle. Accidents et manques visibles.

Élément de frise avec 6 personnages. Inde du Nord-Ouest – Gandhara – IIe / IIIe siècle Schiste bleu. Hauteur 18 cm ; largeur 41 cm Fortement inspiré du style hellénistique, cette frise représente la reine Maya-Dévi debout, tenant encore une branche de l’arbre contre lequel elle vient d’accoucher. Elle est entourée de serviteurs qui lui apportent des présents. Le bouddha, auréolé d’une gloire, est représenté à ses pieds

Inde méridionale – XVe / XVIIe siècle Granite gris. Hauteur 72 cm Pierre dressée d’apparence phallique, le liñga est la représentation la plus emblèmatique associée au dieu Shiva et symbolise son pouvoir transcendant de création et de préservation. Il est composé de trois parties, passant de la structure carré (Brahma-bhaga) par l’octogonale (Vishnu-bhaga) avant de finir circulaire (Rudra-bhaga) et arrondi au sommet.

Vishnu entouré de Shrîdevî et de Bhudevî. Inde méridionale – XVIIe / XVIIIe siècle Bronze à patine brune. Hauteur 24 cm Vishnu à quatre bras, entouré de ses deux shakti, Shrîdevî à sa droite et de Bhudevî à sa gauche, debouts sur de petits supports reposants sur un trône rectangulaire à six pieds en forme de palmettes. Vishnu est figuré debout, les deux mains principales en varadamudrâ et en katyavalambitamudrâ, les deux autres mains surnuméraires tiennent le chakra et la shankha à hauteur d’épaule. Shrîdevî, la poitrine barrée d’un kuchabandha, tient un padma dans sa main gauche tandis que Bhudevî tient un utpâla dans sa main droite. Garuda, en anjalimudra, est placé à l’avant cental du trône. Les trois divinités sont entourées d’une mandorle flammée (prabhâmandala) sommée d’un masque de kirthimukha sous lequel figure un nâga à quintuple capuchons. Usure due aux pûjâ répétées.

Shrîdevî acéphale, épouse du dieu Vishnu. Inde méridionale – XIIIe / XIVe siècle Granite gris. Hauteur 100 cm L’épouse du Dieu Vishnu est ici représenté debout, sa silhouette féminine mise en valeurs par de riches bijoux, la poitrine juvénile barrée d’un kuchabandha. Un dhoti, orné de perles, retombant de part et d’autre dans un double pli symétrique, souligne le galbe des ses jambes. La main gauche repose sur la hanche gauche en katyavalambitamudrâ tandis que la main de l’avant bras droit, manquant, tenait un lotus (padma). Accidents et manques visibles.

Bouddha debout. Inde du Nord-Ouest – Gandhara – IIe / IIIe siècle Schiste Hauteur 76 cm L’aire géographique du Gandhâra s’étendait du Nord du Pakistan jusqu’à la vallée de Bamyan, en Afghanistan. Son centre politique était situé à Purushapura (l’actuelle Peshâwar). Le Bouddha présente ici un profil classique inspiré des représentations d’Apollon : tête ceinte d’une large auréole, cheveux ondulés, figure jeune, les yeux en amande, long nez droit, lèvres pleines et corps athlétique. Il porte un ample manteau monastique (uttarâsanga) qui descend jusqu’aux chevilles avec un plissé élaboré. La main droite, aujourd’hui manquante, était relevée dans le geste de l’absence de crainte (abhayamudrâ). La main gauche tient son vêtement. Accidents et manques visibles. Frise sur l’avant du socle illustre l’hommage de quatre dévots au Bouddha.

Torse, parure de la déesse MÂR. Inde – Karnataka du Sud – Région de Puttur – XVIIe / XVIIIe siècle Bronze. Hauteur 50 cm Ce torse montre un début de ptose mammaire et un abdomen rebondi. Un cobra entoure chaque sein et déploi son capuchon. Cet ouvrage de maître réunit en lui la pureté de la conception et la puissance du symbole. Exceptionnel par la taille et par le caractère tant mystique que spirituel. Quelques petits trous visibles. Associé au culte des Bhûta

Tête de la Yoginî Shrî Antakârî. Inde du centrale – Madhya Pradesh – IXe / Xe siècle Grès beige. Hauteur 40 cm Tête courroucée de la Yoginî Shrî Antakârî, remarquable par sa taille et son expressivitée. La couronne de cheveux (jatâmukuta) ceinte d’un bandeau de cinq crânes humains (pañchakapala), le front orné d’un troisième oeil, les yeux globuleux, la bouche ouverte et la langue tirée accentuent son aspect terrifiant. Accidents et manques visibles. Les Yoginî sont généralement au nombre de 64 (Chaushasthi Yoginî), auquelles on adjoint quelquefois les 8 Mâtrikâ (Asthamâtrikâ). Le culte des Yoginî était très actif du IXe au XIIIe siècle. Des sanctuaires spécifiques furent construits où des pratiques tantriques prirent place

Pavillon de procession (vimâna) avec frises érotiques. Inde – Tamil Nadu – XVIIe siècle Teck et os (ou ivoire ?). Hauteur 103 cm Exceptionnel et rare pavillon (vimâna) en bois, utilisé lors des processions religieuses hindoues pour transporter des statues ou images de divinités. Le toit, rappellant la superstructure d’une cella ou d’un sanctuaire indien, est soutenu par quatre piliers fasciculés constitués d’un faisceau de quatre colonnettes se terminant par un chapiteau à bestiaire. Ce pavillon est richement sculpté de scènes légendaires concernant les hauts faits de Krishna et de Narasimha, deux des dix avatars du dieu Vishnu. À noter la présence de quelques frises érotiques. Provenant du district de Pudukkottai. Quelques petits manques visibles.

Granite gris Hauteur 76 cm Très belle sculpture représentant Skanda debout sur un piédestal, lui-même posé sur un socle en forme de Sñânadronî muni d’un bec d’écoulement (somasûtra) des eaux lustrales. Il se tient devant une mandorle dont les deux branches sortent d’un lotus et la partie sommitale représente un masque de Kîrtimukha. Muni d’une haute tiare décorée de rosettes, richement paré de bijoux, Subramania tient un fruit rond (sîtâphal) dans chaque main.

Granite schisteux. Hauteur 110 cm 25 Shiva sous sa forme Lingodhbhavamûrti, en ronde-bosse, représente le mythe du lingam de feu ou l’origine du linga. Shiva majestueux, richement paré, apparaît au sein de l’ouverture béante du lingam, debout en samapâdasthânaka. Il est doté de quatre bras. La main de son bras avant gauche, le seul visible en totalité, repose sur sa hanche gauche en katyavalambitamudrâ. La main de son bras arrière gauche devait tenir une gazelle. La main de son bras avant droit, manquant, faisait le geste de sauvegarde (abhayamudrâ). Il tient une hachette dans la main arrière droite, partiellement endommagée. Dans la partie supérieure droite du lingam, Brahmâ apparaît cherchant son sommet tandis qu’à sa base, Vishnu, représenté sous la forme du sanglier Varâha, le troisième de ses dix avatâra, creuse la terre de ses deux mains dans l’espoir de découvrir la base de l’immense lingam. Enfin, après leur échec respectif, Visnu et Brahma rendent hommage au grand dieu et Shiva leur révela qu’ils étaient tous deux issus de lui-même et qu’il était le seul à l’origine de l’Univers. Accidents et manques visibles.

Bronze avec incrustation de turquoises. Hauteur 62 cm D’origine hindouiste, Yama, le maître du temps et de la mort, est également une divinité bouddhique. Il se tient debout sur un buffle (ugra) dans une attitude triomphante, sa tête de Taureau nimbée de flamme et la ceinture ornée des têtes de démons tranchées renforce son aspect terrifiant. Le socle est orné de pétales de fleurs de lotus stylisés

Divinité féminine assise. Inde centrale – Mathurâ – Dynastie Kushân – IIe / IIIe siècle Grès rouge. Hauteur 82 cm En dépit des affres du temps et de son aspect fragmentaire, cette divinité maternelle a gardé toute sa grâce et sa force évocatrice. Assise accroupie dans une attitude frontale pleine de majesté, elle présente un ventre replet et des hanches généreuses. Elle porte de nombreux et somptueux bijoux, bracelets huméraux, bracelets de poignets et un large collier dont le motif central est relié à la ceinture par un cordon passant entre ses seins plantureux. Son dhoti, retenu par une riche ceinture agrémentée de fleurons, était réalisé dans un précieux et fin tissus dont on distingue encore le motif raffiné au niveau du genou gauche. Sa main gauche enserre un objet difficilement identifiable. Accidents et manques visibles