Plaque de bonnet à poils d’officier de grenadiers. Vers 1770-1780. En laiton doré, estampée des armes de France couronnées, sur fond émaillé bleu et trophée d’armes… Sans appartenir à un règlement précis ce modèle qui apparaît à la fin de la monarchie est connu. On le voit sur les gravures du temps, parfois dans les vitrines des musées ou sur les étagères de collections privées. En revanche ce qui est moins commun, c’est le cartouche des armes de France qui est ici émaillé de bleu, rapporté et agrafé sur la plaque elle-même. Mais cette fantaisie, si toutefois l’on considère ce surplus d’ornementation comme tel, appartient à un genre ou à une mode chez certains officiers aisés et l’iconographie le montre bien. Non seulement cet écusson d’émail bleu apparaît sur une plaque de coiffure mais également sur des hausse-col ou des plaques de ceinturons pouvant appartenir indifféremment à la maison militaire du roi, à l’armée régulière ou aux Suisses. Ce « chic » supplémentaire se répercutera sous le 1er Empire. On connaît (au moins) un hausse-col orné de l’aigle avec un cartouche émaillé de bleu ayant appartenu à un officier du 121ème de ligne.