DELFT
Pichet en forme de singe assis sur un rocher, à décor en camaïeu bleu, portant à ses lèvres une coupe à fond jaune, il est coiffé d’un tricorne à fond manganèse ; sur sa panse l’inscription en néerlandais Kees den aap, dit gekkie geeft melk uit zijn bekkie (Kees le singe, ce drôle d’animal, donne du lait par la bouche).
XVIIIe siècle.
Hauteur : 20 cm
Restauration au chapeau.

Bibliographie :
Pour un modèle similaire conservé au musée des Arts décoratifs de Paris, voir Christine
LAHAUSSOIS, Faïences de Delft, Paris, 1994, n° 189.

DELFT
Plaque ovale à bord contourné en faïence à décor polychrome de deux femmes chinoises dans l’intérieur d’un palais, l’une assise tenant un éventail, l’autre debout tenant un lapin, à
leur gauche un enfant près d’un grand vase fleuri, à leur droite, un oiseau s’abreuvant, un
dragon et un perroquet perché, galon feuillagé à fond vert sur le bord.
XVIIIe siècle, vers 1720-1750.
38 x 31 cm
Éclats sur le bord.

Deux plaques en faïence de DELFT décorées de la même scène sont répertoriées, l’une
au Rijksmuseum d’Amsterdam, la vue inversée (inv. BK-NM-12400-122), l’autre au
Kunstmuseum de La Haye peinte en camaïeu bleu (inv. 1059515).

NEVERS
Buste en faïence représentant Minerve vêtue à l’antique, la base carrée, à décor polychrome à la palette.
Fin du XVIIe siècle, vers 1680.
Hauteur : 28 cm
Petite restauration à une épaule.

Provenance :
Maison NICOLIER.
Le pendant de ce buste, représentant très certainement Mars, a été vendu par l’Étude PESCHETEAU-BADIN, Hôtel Drouot, 23 mars 2018, lot 325

BAYREUTH
Ensemble de douze assiettes à bord contourné en faïence à décor polychrome de bouquets de fleurs et tiges fleuries, filet rouge sur le bord.
XVIIIe siècle, période de PFEIFFER et ERBEN (1761-1788).
Diamètre : 24,5 cm
Quelques égrenures, on y joint une assiette de la même série avec une fêlure.

Plusieurs assiettes de formes identiques et de décors comparables marquées B. P. pour BAYREUTH PFEIFFER sont reproduites dans le catalogue par Alfred ZIFFER et Albrecht MILLER, Bayreuther Fayencen, 1994, pp. 144-149, n° 193-202.

URBINO
Grand plat d’apparat rond en majolique à décor polychrome a istoriato représentant César recevant la couronne civique à Mytilène, l’aile à décor de motifs a raffaelesche formés de figures grotesques, masques drapés, putti allongés soutenant des médaillons à fond noir ornés de profils antiques, la chute à décor en noir et jaune d’une frise de piastres, au revers, filets concentriques jaunes et inscription Di quercia Coronato e Metellino
entourée de motifs fleuris stylisés.
Atelier de Flaminio FONTANA ou atelier d’Antonio PATANAZZI.
XVIe siècle, vers 1570-1580.
Diamètre : 47 cm
Provenance : Collection privée italienne.

La scène sur le bassin est inspirée de l’histoire romaine : Jules César (101 avant J. -C. -44 avant J.-C.), général romain devenu Consul en 59 avant J.-C., reçoit la couronne civique à Mytilène sur l’île grecque de Lesbos. En 81 avant J.-C., Lucius Licinius Lucullus emporta la ville d’assaut ; alors jeune officier, César y sauva la vie de ses soldats, ce qui lui valut en récompense une couronne civique, l’une des plus glorieuses distinctions militaires. Faite de feuilles de chêne, la couronne civique est la deuxième plus grande marque honorifique que pouvait recevoir un soldat dans l’armée de Rome. Couronné par un officier, on voit ici César debout sur un autel sculpté en bas relief d’un trophée militaire et entouré d’une armée dans un camp militaire traversé par un cours d’eau.
Le décor de ce plat est identique à celui d’un grand rafraîchissoir réalisé dans l’atelier d’Orazio FONTANA illustrant le couronnement de César (Florence, musée du Bargello, circa 1565-1575, inv. 34-022), dont la source graphique n’a pas été identifiée. On y retrouve César couronné par un officier, les deux personnages animés de la même gestuelle et montés sur un piédestal semblable. Selon John GERE, le rafraîchissoir du Bargello faisait partie du service offert par Guidobaldo II della Rovere, duc d’Urbino, au roi Philippe II d’Espagne (1527-1598). Ce service, dit service d’Espagne, est orné d’un programme iconographique à la gloire de Jules César inspiré d’une série de dessins commandés à Taddeo et Federigo ZUCCARO vers 1560. Il est donc très probable que le décor des deux œuvres ait été inspiré d’un dessin des frères ZUCCARO.
Par ailleurs, on suppose que toutes les pièces du service d’Espagne présentaient un marli orné de grottesche d’inspiration all’antica sur fond blanc, car de nombreuses pièces peintes de scènes d’après ZUCCARO sont ainsi décorées. Ce style de décor à fond blanc n’apparaît pas sur les majoliques avant 1558.
Un plat provenant vraisemblablement du service de Philippe II d’Espagne, dont la gravure par Taddeo ZUCCARO est connue, a été vendu en 2024 chez Sotheby’s, New York, (2 février 2024, lot 632).
Enfin, il est possible de rattacher l’œuvre à deux plats historiés de l’ancienne collection SPROVIERI qui sont ornés de scènes dérivant des modèles de Taddeo ZUCCARO pour le service d’Espagne. Timothy WILSON date le plat illustrant César et les Ménapes des années 1560-1580 et l’attribue à l’atelier des FONTANA ; on y retrouve, sur l’aile, des grotesques similaires. Il date le plat Le Triomphe de César après sa victoire au Pont-Euxin des années 1575-1590 et l’attribue à l’atelier des PATANAZZI sous la direction d’Antonio. Sur cette pièce, aujourd’hui conservée au musée de Sèvres (inv. MNC 27922), les éléments les plus intéressants sont la frise d’oves et de dards ainsi que la frise de patenôtres qui cernent les grotesques et que l’on observe également sur notre plat.

Bibliographie :
Timothy WILSON, Italian Maiolica of the Renaissance, 1996, pp. 378-383.
Camille LEPRINCE, Feu et Talent II : Majoliques italiennes de la Renaissance, Paris, 2012, pp. 126-132.

LYON
Chevrette en faïence à décor en camaïeu bleu, ocre et vert de rinceaux feuillagés.
Fin du XVIe siècle, début du XVIIe siècle.
Hauteur : 23 cm
Restauration à l’anse et au déversoir.

Pour une chevrette comparable conservée dans l’apothicairerie de l’Hôtel-Dieu de Louhans, voir Dr CHOMPRET, Les faïences primitives françaises, 1943, pl. 53, n° 208

DERUTA
Plat rond en majolique à décor polychrome au centre de l’inscription LaoFelina dans un bandeau cerné d’œillets dans un médaillon à fond ocre, frise de feuillage dans des compartiments à fond bleu sur la chute, l’aile décorée d’une frise de motifs géométriques en bleu et ocre, le revers à glaçure ocre.
Début du XVIe siècle.
Diamètre : 37,5 cm
Quelques restaurations.

MONTELUPO
Grande chevrette à décor de type gotico floreale formé de larges feuillages gothiques et petits rinceaux encadrant l’inscription pharmaceutique en bleu AD. ACETOSA dans un bandeau, l’anse décorée de hachures bleues, vertes et orangées.
Début du XVIe siècle, vers 1500-1520.
Hauteur : 36,5 cm
Quelques restaurations.

La production de pots de pharmacie de MONTELUPO était principalement dévolue à la clientèle florentine et fut longtemps confondue avec celle de FAENZA, PESARO ou DERUTA, en particulier les pièces à décor gotico floreale. Les études récentes de Fausto
BERTI portant sur une quantité importante de vestiges archéologiques
ont contribué à une meilleure connaissance des céramiques de
MONTELUPO et ont permis de remettre en cause de nombreuses
attributions.
Cette chevrette peut être rapprochée d’un modèle similaire mais légèrement plus petit vendu lors de la dispersion de la collection ADDA (vente Collection d’un grand amateur [collection ADDA], Paris, Palais Galliera, 29 novembre-3 décembre 1965, lot n° 542, alors attribuée à FAENZA).
Il faut également souligner la similitude de décor avec celui d’un ensemble d’albarelli, aujourd’hui attribués à MONTELUPO, ornés d’une fleur dans un médaillon entouré de rinceaux feuillagés dans le style gothique, voir par exemple l’albarello conservé au Metropolitan museum de New York, étudié par Timothy WILSON¸ Maiolica, Italian
Renaissance Ceramics in the Metropolitan Museum of Art, 2016, p. 45, où l’auteur liste les exemplaires connus, voir également, Linda ROTH, J. PIERPONT MORGAN, Collector : European Decorative Arts from the Wadsworth Atheneum, 1987, n° 5 et l’exemplaire de l’ancienne collection du Docteur CHOMPRET récemment passé en vente publique(PESCHETEAU-BADIN, Hôtel DROUOT, 13 mai 2022, lot 10).

Lot comprenant six tapis contemporains (usures, taches).

Chaise en noyer, le dossier à fond de canne, reposant sur quatre pieds à cannelures rudentées.
Estampille d’Henri JACOB,
Époque Louis XVI (petits accidents, restaurations).
Hauteur : 95 cm – Longueur : 50 cm – Profondeur : 45 cm
Henri JACOB, reçu Maître le 29 septembre 1779.

Canapé en bois mouluré et peint, à dossier plat arrondi et décor de feuilles d’acanthe, reposant sur sept pieds fuselés à cannelures et dés de raccordement à rosaces.
Attribué à Jean – Baptiste SENE.
Époque Louis XVI.
Hauteur : 100 cm – Longueur : 162 cm

Bureau plat en placage d’acajou, ouvrant à quatre tiroirs et deux tablettes coulissantes, le tiroir de droite simulant deux tiroirs contenant des compartiments et un coffre-fort, reposant sur des pieds en gaine.
Début du XIXe siècle (petits accidents, restaurations, ancien cylindre transformé).
Hauteur : 75 cm – Longueur : 161 cm – Profondeur : 79 cm

Toilette barbière, le meuble en placage d’acajou de forme circulaire, à trois niveaux comprenant un bassin, une aiguière, une petite jatte et un pot à fard en porcelaine, et deux flacons en verre (composites), reposant sur des montants en colonne reposant sur une plinthe surmontée d’un socle.
Époque Empire (possibles modifications).
Hauteur : 90 cm – Diamètre : 37 cm

Guéridon en acajou flammé, reposant sur un fût.
Époque Empire (petits accidents).
Hauteur : 74,5 cm – Diamètre : 113 cm

Paire de chaises en bois teinté façon acajou, à dossier rectangulaire, reposant sur des pieds avant en double balustre et pieds arrière en sabre.
Attribuées à Pierre SEFERT, fournisseur de la couronne.
Époque Empire (restaurations, notamment à l’une des ceintures).
Hauteur : 91 cm – Longueur : 46 cm

Trumeau en acajou, contenant un miroir, les montants en demicolonne, à chapiteau et base en bronze à décor guilloché.
Début du XIXe siècle.
Hauteur : 177 cm – Longueur : 130 cm

Deux fauteuils et deux chaises en hêtre mouluré et peint, à plat, les supports d’accotoir à colonne baguée reposant sur des pieds en doublebalustre.
Marque du Palais des Tuileries (petites différences ; ensemble composite,
petits accidents).
Attribués à Jacob DESMALTER. Époque Empire, début du XIXe siècle.
Fauteuil – Hauteurs : 91 et 92 cm – Longueurs : 58 et 59 cm
Chaises – Hauteur : 89 cm – Longueur : 47 cm

Table à thé circulaire en acajou, à quatre pieds en gaine reposant sur une plinthe d’entretoise ; dessus de marbre gris Sainte-Anne.
Époque Empire (petites restaurations).
Hauteur : 75,5 cm – Diamètre : 92,5 cm

Petit buffet en placage de noyer ouvrant par deux tiroirs en ceinture surmontant deux vantaux.
Style Empire (accidents et manques).
Hauteur : 93 cm – Largeur : 113 cm – Profondeur : 48 cm

Lot de six coffrets en bois de placage, l’un le couvercle bombé et un autre à cornières de laiton.
XIXe et XXe siècles (petits accidents et manques).