Trois serrures.

– Serrure de porte, sa gâche et ses poignées en bronze mouluré et doré de la fin du XVIII^e siècle. 

La serrure et la gâche (sensiblement plus courte) sont terminées d’un bonnet phrygien. Tous les côtés des palâtres sont chanfreinés sur toute leur hauteur et enrichis de moulures. Deux poignées en S (celle de la gâche étant factice) viennent s’appliquer sur le dessus des palâtres. Un petit bouton en balustre, fixé sous la serrure permet d’actionner le verrou. Mécanisme en fer à quatre pênes dont le va et vient et le verrou.

Bronze fondu mouluré et ciselé. 

Travail anglais du XVIII^e siècle. 

– Serrure de coffre en cuivre ajouré et gravé du XVII^e siècle. 

La platine aux contours très mouvementés est gravée de curieuses têtes de personnages ailés environnés d’ornements multiples profils, feuillages, rinceaux. Le mécanisme très simple est dissimulé derrière la platine. Il manque le moraillon. Traces de dorure sur la platine. 

Travail espagnol du XVII^e siècle. 

– Serrure de porte en bronze patiné du XVIII^e siècle.

Le sommet du palâtre est entièrement repoussé et ciselé d’un décor en relief d’arabesques flammées, guirlandes, cartouches feuillagés et fleurettes sur fond de grattoirs. Une petite volute feuillagée mobile dissimule l’accueillage de la clef. Une mouluration entoure l’ensemble du décor.

Mécanisme en fer à deux pênes qui comportait autrefois une poignée aujourd’hui manquante.

Travail d’Europe Centrale du XVIII^e siècle.

Rare serrure à combinaison et à secrets en laiton, bronze doré et acier, fabriquée par Ambroise POUX-LAUDRY et dédiée à Charles-Alexandre de CALONNE, contrôleur général des finances. Elle est complétée par sa poignée et une gâche. 

Le palâtre, rectangulaire, est prolongé d’un chapeau de gendarme. Il présente un volet mobile, monté sur charnières, découvrant le mécanisme. La face extérieure du volet est gravée de divinités à l’antique : Minerve et Astrée couronnant le chiffre de Monsieur de Calonne d’une couronne de marquis. Le monogramme de Calonne est entouré des colliers des ordres de Saint Michel et du Saint Esprit. Astrée et Minerve sont représentées, flanquées de leurs attributs surmontant des nuées. Dans les fonds : une Renommée sur des nuées et un temple à l’antique. Mince encadrement gravé d’une frise de feuilles d’acanthe prise entre deux filets. Au revers du volet figure la description détaillée de cette scène finement calligraphiée et terminée par l’inscription approuvé par l’Académie Royale des Sciences, Inv et ex par Ambroise et son frère Poux-Laudry en 1786. 

Sous ce volet se découvre le mécanisme complexe d’acier et de laiton à deux pênes et celui d’un verrou, présentant quatre petits boutons de bronze ou d’acier actionnant les différents secrets indépendamment de la poignée ou de la clef. Une jolie plaque de forme violonée gravée d’un aigle bicéphale, encadrée de frises de canaux et de chutes de feuillage fixe le mécanisme. 

Au revers du palâtre (autrefois dissimulé dans une emboîture de bois précieux) apparaissent les différents autres éléments extérieurs du mécanisme : axe de la poignée, accueillage et canon de la clef, ressort…. (Il y a des accidents, manques et probablement quelques transformations notamment pour la poignée). La tranche de la têtière est gravée de l’inscription approuvé de l’Accadémie (sic) Roiale (sic) des Sciences. Une petite tige plate terminée d’un bouton guilloché prolonge le pêne à l’extérieur du palâtre. 

La poignée, circulaire, entourée d’un rang de perles, est gravée à l’extérieur d’une frise de laurier encadrant une couronne de marquis ; au centre elle présente un médaillon rond, gravé aux armes de Calonne, qui par pression actionnait le demi-tour de la serrure. 

La clef, manquante, était à tige forée et à panneton chiffré d’un C. 

Cette serrure est complétée par une petite gâche également terminée d’un chapeau de gendarme présentant un décor d’attributs maçonniques entrecroisés autour d’un globe terrestre pris dans les nuées. Le tout est encadré d’une frise de postes prises entre deux filets. Curieusement les parties hautes et basses de cette gâche s’emboîtent l’une dans l’autre par un jeu de glissières. Bien que sûrement du même facteur, cette gâche n’est pas celle de la serrure de Calonne dont le positionnement des pênes ne permet pas l’introduction dans la gâche. De même l’encadrement de postes de la gâche ne correspond pas à celui de la serrure (feuille d’acanthe). Elle a sans doute été adjointe à notre ensemble pour le compléter mais provient d’une autre serrure de Poux-Laudry. On connaît quelques autres serrures du même facteur (toutes destinées à de très hauts personnages !) dont notamment celle de la collection Le Seq des Tournelles dédiée, elle, au duc Louis Philippe d’Orléans. 

Très rare ouvrage de Poux-Laudry comptant quelques rarissimes variantes (cf supra). Paris 1786. 

Une autre dédiée à Louis XVI, et une autre à la Reine. Les deux datées de 1787 (inv. 937 / 1 et 2). Une autre dédiée à la princesse de Lamballe passée en vente entre 1980 et 1990.

Serrure de porte et sa poignée en bronze ciselé et doré d’après un modèle de Delafosse. 

De forme rectangulaire, elle présente un décor à deux compartiments. Le plus grand ciselé en relief de guirlandes et de chutes de feuillages et de fruits soutenus par un nœud de rubans, l’ensemble en saillie sur un encadrement à grecques. L’autre compartiment, beaucoup plus étroit, orné d’un ovale dont l’intérieur est ciselé de feuillage. Mécanisme de fer à trois pênes dont le va-et-vient et le verrou de nuit. Petit cache-entrée mobile. Poignée ovale ciselée de feuillages d’acanthe rayonnant autour d’une olive centrale. Par en dessous, très petite languette actionnant le verrou. 

Bronze fondu, mouluré et ciselé. 

Travail français d’époque Louis XVI inspiré des dessins de Charles Delafosse (1734-1789). 

Poignée détachée.

Serrure de porte et sa gâche et sa poignée à décor de guirlandes, modèle similaire pour le Château de Sceaux.

Le palâtre, à peu près ovale, est encadré d’une guirlande ondoyante de feuillages ciselés en léger relief d’où émergent deux rameaux également feuillagés divisant la surface du palâtre en trois compartiments ornés de tables saillantes en forme d’écu et de deux bonnets. En saillie, au centre du palâtre, une poignée en S grassement nervurée. Sur le côté, sous la poignée, un petit bouton balustré. Mécanisme en fer à trois pênes. Il n’y a pas de clef. Deux pênes sont actionnés par la poignée, le troisième par le bouton. 

XVIII^e siècle.

Une serrure et deux gâches en bronze doré et ciselé. XVIII^e et XIX^e siècles.

– Serrure de porte en bronze ciselé et doré de style rocaille et une poignée.

Le boîtier, trapézoïdal, de forme mouvementée, sculpté de fortes moulurations à motifs végétaux, de coquilles et de deux importantes chutes moulurées, de part et d’autre du palâtre sur ses côtés.

La poignée ovale ciselée de nervures.

L’accueillage masqué par un petit cache pivotant en bronze ciselé.

Mécanisme en fer à quatre pênes dont il manque la plaque extérieure.

– On joint le même modèle de serrure avec sa gâche et une poignée en bronze ciselé à décor rocaille, réplique du cabinet de travail de Louis XV à Versailles, salon de l’œil-de-bœuf.

Style du milieu du XVIII^e siècle exécuté au XIX^e siècle. 

Dimensions : Longueur 35,7 cm – Hauteurs : 12,2 cm et 18,4 cm avec les frettes – Epaisseur 4,3 cm 

Deux serrures en fer et bronze doré de style Louis XVI.

– La serrure et sa gâche de forme mouvementée terminée par un chapeau de gendarme. L’une et l’autre sont encadrées par une mouluration en saillie figurant des cannelures maintenues par des nœuds de rubans.

Entre la gâche et la serrure, s’interpose un ornement ciselé d’une frise d’entrelacs. La serrure était maintenue ainsi que sa gâche par six pattes ciselées en forme de fleuron feuillagé (manque cinq pattes sur six).

Le boîtier de la serrure ne comporte pas d’accueillage de clef, et manques.

Une poignée (absente) actionnait le mécanisme.

– Serrure quasi identique à la précédente, mais comportant un mécanisme classique (un pêne) avec parties manquantes.

Elle présente quatre pattes de fixation (sur dix) et une poignée qui n’est pas d’origine.

Serrure de meuble en fer et laiton repoussé.

La forte platine débordante est entièrement repercée et gravée d’arabesques, de rinceaux feuillagés, chimères et fleurons. Le palâtre, trilobé sur une base rectangulaire, est posé en forte saillie au centre de la platine.

Sa surface est recouverte d’une plaque de laiton ajourée et repoussée de larges fleurs et de rameaux de feuillage. Mécanisme à trois pênes.

Décor Art Nouveau. Vers 1900.

Le décor en laiton ajouré et gravé sur fond de cuivre représente un renard dressé dans un environnement de pampres, et un renard dressé que surplombe un corbeau tenant un fromage dans son bec.

Décor de pampres de vigne pour les extrémités. Mécanisme à deux pênes.

Deux modèles de serrure et gâche en bronze ciselé et ornés de plaques émaillées.

Deuxième partie du XIX^e siècle (1860-1870).

Emaux à décor de dauphin, d’amour et attributs de pêche.

Sans mécanisme, accidents.

Trois heurtoirs boucle en bronze.

– Elégant heurtoir en bronze ciselé et patiné du XVIII^e siècle.

Le battant en sphère aplatie est enserré entre deux ornements cintrés ciselés de feuillages sur fonds sablés.

Bronze fondu, ciselé, chanfreiné et sablé.

Travail du début du XVIII^e siècle.

Le lacet d’origine, manquant, a été remplacé postérieurement.

– Petit heurtoir boucle en bronze ciselé et patiné.

Il présente la forme d’une bourse dont les côtés garnis d’écailles se terminent en têtes d’animaux fantastiques adossés au lacet cannelé. Très petit battant quadrangulaire.

Bronze fondu, repris en ciselure et patiné.

Fin du XVII^e siècle.

– Heurtoir en forme de boucle octogonale, à côtés mouvementés, terminée par une coquille surmontée d’une gerbe de fruits et feuillages.

XVIII^e siècle.

Platine et lacet rapportés.

Paire de heurtoirs boucle en bronze patiné du XIX^e siècle.

Ils présentent un buste de jeune homme surmontant un écu monogrammé, enserré entre deux culots de feuillages d’où émergent deux consoles.

Heurtoir pendeloque de bronze patiné du XIX^e siècle.

Il affecte la forme d’un cheval fantastique, le corps se terminant en longue volute feuillagée et les pattes antérieures reposant sur une sphère aplatie.

Bronze fondu, ciselé et patiné.

Système de fixation remplacé.

Heurtoir boucle et une platine en bronze ciselé et patiné.

La platine ciselée en mufle de lion maintient le lacet très simple de fer qui soutient l’ensemble de la boucle. Cette dernière figure en partie basse deux dauphins squameux enserrant un masque de grotesque. En partie haute, les queues des dauphins s’entrecroisent à nouveau en un enchevêtrement d’oves et de coquilles.

XVII^e siècle.

Et nous ajoutons un heurtoir en mufle de lion soutenant un anneau.

XVIII^e siècle.

Deux heurtoirs en bronze.

– Heurtoir en bronze ciselé et patiné de style du XVI^e siècle.

Il figure un amour bouclé, une coupe de fruits dans les bras, debout sur une terrasse prolongée d’un bassin. Il est flanqué de chaque côté par deux lions renversés, les têtes tournées vers lui.

Il est surmonté d’un médaillon entouré de multiples volutes et sommé d’une petite coquille.

– Heurtoir en bronze.

Il figure un jeune personnage à l’antique les bras chargés de bouquets de fleurs, vêtu d’une jupette de feuillages. Il repose sur une terrasse en forme de coquille et est flanqué de chaque côté par deux lions également sculptés en ronde bosse.

Le sommet présente deux ornements spiralés encadrant un stemma chargé d’armoiries.

Trois heurtoirs des XVII^e et XVIII^e siècles.

– Heurtoir boucle en bronze patiné.

Il figure un masque de grotesque barbu enserré entre deux consoles feuillagées et crénelées. Lacet simple, habillé d’une feuille de cuivre sur âme de fer.

– Heurtoir en anneau de bronze ciselé et patiné.

De forme presque circulaire, il figure deux dauphins, le corps recouvert de feuillages maintenant le battant ciselé d’un mufle de lion. Au sommet, les queues des dauphins se terminent en enroulements de part et d’autre d’un petit lacet de fer orné de filets.

– Heurtoir en anneau de bronze ciselé.

En forme d’anneau presque circulaire, il présente en lieu de battant un masque de grotesque flanqué d’une succession de volutes. Le reste de l’anneau, cannelé, se termine par deux fortes bagues enserrant un important lacet, circulaire, fer mouluré.

Bronze fondu ciselé.

Deux heurtoirs en bronze patiné de style Louis XIV.

Ils présentent un écu d’arme surmonté d’une large palmette et soutenu par deux amours nus assis sur des consoles feuillagées. Les extrémités des consoles enserrent en partie basse un masque de grotesque barbu et couronné d’un cimier qui forme battant.

Bronze ciselé et patiné.

Travail du XIX^e siècle s’inspirant des ouvrages du début du XVIII^e siècle français.

Quatre heurtoirs.

– Heurtoir pendeloque de fer forgé et ciselé du XVII^e siècle allemand.

Il présente une tige à section carrée terminée en marteau, aux côtés estampés d’entrelacs. Elle supporte sur sa face frontale un jeu de quatre volutes affrontées.

Le lacet se réduit à une simple tige plate refermée autour de l’axe du heurtoir.

– Beau heurtoir boucle du XVII^e siècle en fer richement ciselé.

L’anneau, circulaire, est orné haut et bas de quatre paires de volutes feuillagées. Une large feuille ciselée fait office de battant.

Le lacet (très simple) a été remplacé ultérieurement. L’ensemble de la surface de l’anneau et des fleurons est richement orné de feuillages d’acanthe finement ciselés en fort relief sur fonds sablés.

XVII^e siècle.

Incomplet d’une des quatre volutes extérieures et de son lacet d’origine.

On joint une plaque de fer ajouré et gravé.

– Heurtoir pendeloque. Allemagne, fin du XVII^e siècle.

Il figure de profil un dragon stylisé, le corps en volute mouvementée se terminant par une queue bifide. Les flancs sont ciselés de rinceaux et de tiges feuillagées et fleuries sur fonds sablés. Le dos du monstre est enrichi de longues feuilles de tôle de fer repoussées et volutées, posées en saillie.

Le heurtoir repose sur une platine découpée et repoussée d’époque postérieure.

– Important ornement d’applique en fer repoussé et estampé.

Il figure une longue tige plate terminée à une extrémité par une suite d’entrelacs ajourés feuillagés, en fer repoussé et à l’autre par un anneau plat, mobile, gravé de feuillages se refermant par deux têtes de squales affrontées, gueules ouvertes sur un petit dauphin gravé fixé en applique.

Travail de pays alémanique du début du XVIII^e siècle.

Deux heurtoirs.

– Beau heurtoir en boucle.

La boucle figure deux dauphins au corps ciselé d’écailles maintenant entre leurs gueules une tête de personnage. Les queues des dauphins se prolongent par deux tiges, entièrement ciselées de feuillages d’acanthe, qui viennent maintenir l’axe de rotation.

Le lacet présente un masque de grotesque prolongé et surmonté de plumes ciselées.

Bel exemplaire de heurtoir français du début du XVII^e siècle.

Usures sur le visage ornant le battant.

– Heurtoir boucle en fer ciselé du XVII^e siècle.

Il figure un masque de grotesque ciselé, pris entre les branches richement feuillagées.

Le sommet du lacet devait figurer une feuille retombante aujourd’hui disparue. L’axe se termine de chaque côté par un bouton ciselé de volutes.

Accidents, manques et usures.

Deux heurtoirs.

– Heurtoir boucle en fer ciselé du XVII^e siècle.

Ce modèle figure en partie basse un visage de gnome formant battant, enserré entre les bases feuillagées de deux C affrontés, aux sommets ciselés d’une fleurette.

Au-dessus s’élèvent les deux tiges sablées qui maintiennent l’axe et encadrent le lacet ciselé d’un masque de grotesque à haut cimier ornementé (accidenté) et terminé d’une longue bande sommairement gravée de feuillages.

Les extrémités de l’axe sont tournées en forme de glands aplatis. 

Cf. Pièces très voisines, Musée Calvet, Avignon, ainsi que Musée Le Secq des Tournelles. 

– Beau heurtoir français de fer ciselé du XVII^e siècle.

Le battant ciselé d’un visage masculin moustachu et coiffé de feuillage, est encadré de deux trompes gainées de longues feuilles ciselées en fort relief sur fonds sablés et terminées en ergots.

A leurs extrémités, les supports de l’axe sont gravés de feuillage. Le lacet présente haut et bas deux fleurons également gravés de feuillages.

Réparation au lacet et restauration ou transformation de l’axe. Le haut du lacet percé postérieurement.

Beau heurtoir boucle d’époque Régence.

La boucle figure deux C affrontés dont les parties inférieures, élargies en goutte, enserrant une sphère aplatie et les parties supérieures, plus minces, sont sculptées de feuillage. Ces dernières sont surmontées de deux bras cintrés, ciselés de petits fleurons en très léger relief, supportant l’axe et le lacet.

Le lacet présente un couronnement en demi-cintre sculpté de chutes de feuillage et se prolonge en partie basse d’un joli fleuron ciselé de feuillages et d’un petit balustre. Il présente à l’avers un petit système de blocage du battant sur le vantail.

Sans plaque, réparation, reprise.