CHINE
Lin Fengmian (1900-1991)
Paysage d’hiver à la barque
Encre et couleur sur papier.
Signé en bas à droite, suivi du cachet de l’artiste.
65 x 65,5 cm à vue
Encadrée sous verre.
Provenance :
Acquis de Madame Lin directement par nos vendeurs.
LIN Fengmian (1900-1991) fait partie des plus illustres artistes chinois du XXe siècle.
Issu d’une famille de tailleurs de pierre, il commence à peindre alors qu’il n’a que cinq ans. Il perd sa mère à sept ans. A quinze ans, il réussit son examen d’entrée à l’école provinciale de Meizhou. Il est l’un des premiers artistes chinois à étudier en France de 1918 à 1925, à Dijon d’abord, ensuite à Paris. A son retour en Chine, il occupe plusieurs postes officiels importants : président de l’Académie nationale des Arts de Pékin, directeur de l’Académie des Arts de Hangzhou.
Pendant environ 80 ans de création artistique, LIN Fengmian a acquis une notoriété nationale dès sa jeunesse. Il a aussi vécu les périodes les plus cruelles : d’août 1968 à décembre 1972 notamment, il a été mis en prison et maltraité. Il a connu une gloire internationale pendant ses dernières années. Malgré les aléas de la vie, LIN Fengmian est reste fidèle à ses principes, énoncés à 36 ans : aimer la nature, s’éloigner de l’argent et de la célébrité, être observateur, travailler diligemment pour être un vrai artiste.
En voulant être différent des autres peintres chinois célèbres du XXe siècle, comme QI Baishi, XU Beihong ou HUANG Binhong, LIN Fengmian a cherché à créer un style qui se distinguerait à la fois de la peinture traditionnelle chinoise et de la peinture occidentale moderne. En quête d’une fusion parfaite entre ces deux genres d’art, il a choisi le chemin le plus difficile et il a réussi. C’est peut-être pour cela que les rares grands peintres chinois modernes connus internationalement, tels que Zao Wou-Ki, Wu Guanzhong et Chu Teh-Chun sont tous des élèves de LIN Fengmian.
La plupart de ses peintures sont de forme carrée, format qui n’existe quasiment pas dans la peinture chinoise. Il utilise souvent la perspective et la ligne de fuite comme dans la peinture occidentale. Il abandonne le principe : « l’harmonie de calligraphie, peinture, poèmes et cachet » qui est le principe le plus important de la peinture chinoise depuis le XIIIe siècle et laisse une signature simple sur un coin de sa peinture.