Habit de sous-officier de tirailleurs-grenadiers de la jeune garde (1810-1815). Habit-veste bleu foncé du type 1812 à distinctives et collet rouge, et passepoils blancs. Ornements de retroussis en grenades brodées en fil d’or, boutons à l’aigle, galons de grades et corps des épaulettes à motif en bâtons.(trous aux manches sinon B.E.)

Très belle et rarissime schapska d’officier du 2ème régiment de chevau-légers dits « lanciers rouges » (ayant appartenu au capitaine Soufflot). Les faces du pavillon en carton fort sont cannelées et recouvertes d’un drap fin rouge écarlate dont les arêtes sont bordées d’une soutache en fil d’or. Les coins du pavillon sont garnis de fleurettes en cuivre doré, sur le devant un mufle de lion tenant dans sa gueule un anneau qui devait recevoir le passage d’un cordon raquette. La carcasse ou turban en cuir noir vernis est orné dans sa partie supérieure d’un large galon à « bâtons » en fil d’or. De chaque côté de la carcasse est fixé un mufle de lion ciselé et doré servant à maintenir la jugulaire chaînette en maillons entrelacés. La plaque rayonnante est également en laiton doré, ornée en son centre d’un écusson en métal argenté, plumet blanc avec tulipe en cannetille. (Sous la Première Restauration, la cocarde tricolore et le chiffre impérial ont été retirés) Il manque la coiffe intérieure sinon T.B.E.(on joint un recueil concernant la vie du capitaine Soufflot avec faire-part de son décès). Soufflot (Pierre-Jules) Né à Auxerre le 13 décembre 1793, mort à Paris en 1893. En 1809 le jeune Soufflot a 16 ans et suit un cousin commissaire-ordinateur dans les hôpitaux militaires à Vienne. L’année suivante il est incorporé au 20ème chasseurs à cheval. En 1810 il est en Espagne et combat les guérilleros, participe à la bataille de Fuentes-de-Onoro où il gagne l’épaulette de sous-lieutenant. Il enlève un drapeau portugais en avril 1812. Avec la même bravoure il participe à la campagne d’Allemagne en 1813, chevalier de la légion d’honneur après Lützen, lieutenant après Bautzen. Il se distingue encore pendant la campagne de France à Champaubert et à Vauchamp. A la fin de cette campagne, Soufflot fait partie de l’escorte qui accompagne Napoléon de Troyes à Fontainebleau où le 2 avril 1814 l’Empereur l’élève au grade de capitaine en raison de sa belle conduite et de ses nombreux coups d’éclat. Le capitaine Soufflot rentre alors dans la garde impériale dans le prestigieux corps des lanciers rouges. Références, documentation : – Dayot (A) Napoléon, de la République à Sainte Hélène, encyclopédie par les objets et les tableaux (1895) Reproduction de la shapska page 77. – Carnet de la Sabretache 1901. Reproduction de la shapska page 77. – Plaquette illustrée de 1893. Relatant la vie du capitaine Soufflot. – Tradition magazine N°217 : une shapska d’officier des lanciers rouges.

Bonnet de police de troupe. En drap vert foncé à galons aurore à « bâtons » et cordonnet de la même couleur. Passepoil blanc. Grenade brodée cousue sur le devant. Avec gland et coiffe intérieure. B.E.(probablement le seul exemplaire connu à ce jour en collection )

Les gardes d’honneur Après la campagne de Russie l’armée avait besoin de combler les vides. Aussi un décret du 3 avril 1813 va créer quatre régiments de gardes d’honneur dont le recrutement se fera parmi les jeunes gens de la bourgeoisie ou de la petite noblesse n’ayant pas été atteints par la conscription. Le 1er régiment sera à Versailles, le 2ème à Metz, le 3ème à Tours et le 4ème à Lyon. Les gardes d’honneur ont participé aux campagnes d’Allemagne en 1813 et de France en 1814. Shako de troupe d’un garde du 4ème régiment. Fût en cuir recouvert de drap écarlate (usures). Galon du pourtour en fil blanc à « baguettes », plaque à l’aigle et jugulaires à écailles en cuivre (rouge) argenté. Complet avec cordon raquette blanc et plumet vert à sommet blanc. B.E. (Chaque régiment est fort de 2000 hommes. Les gardes des quatre régiments devaient s’équiper à leurs frais, aussi 8000 shakos devaient être fabriqués pour le mois d’avril 1813 ce qui devait provoquer des variantes selon les fabricants. Le modèle le plus commun est celui qui porte une jugulaire à chaînette réalisé par « Chardon » à Paris rue de la Monnoie… Notre shako à jugulaires à écailles du 4ème régiment provient probablement de la région lyonnaise.

Dolman de troupe de garde d’honneur. En drap vert foncé à distinctives écarlates, tresses blanches, boutons grelots en étain. Quelques reprises sinon B.E.

Ceinture-écharpe de troupe de garde d’honneur. Modèle « à la hussard » en fil grenat à coulants blancs. B.E.

Giberne de troupe de cavalerie légère. Large coffret à pattelette souple marquée du fabricant et datée 1815. Auge en bois pour les cartouches. Banderole en buffle, boucles laiton. B.E.

Sabretache de troupe d’un garde du 2ème régiment. Plateau en cuir noir souple orné d’un aigle en cuivre (rouge) argenté et du chiffre « 2 » découpé, le tout surmonté de la couronne. B.E. (Cette sabretache a appartenu à Léopold Neuville garde d’honneur de S.M l’Empereur Napoléon au 2ème Regt à Metz. D’après une inscription à l’intérieur de la poche.)

Chapeau de ville d’officier des gardes du 1er régiment. En feutre noir, cocarde en ruban de soie tricolore avec ganse en torsades de fils argentés, bouton d’étain. Beau plumet vert et rouge. Coiffe intérieure basane et soie. T.B.E. Avec coffret de voyage en bois.

Giberne d’officier des gardes d’honneur. Coffret en cuir noir à pattelette orné d’un aigle en argent ciselé entouré de feuillages. Garnitures en métal argenté. Banderole en cuir noir recouverte d’un large galon à « bâtons » en fils d’argent, boucles décorées de toiles d’araignées ciselées. T.B.E.

Bonnet de police d’officier des gardes d’honneur. En drap vert foncé passepoilé d’écarlate, galon argent à « bâtons », gland, deux petits noeuds hongrois en soutache argenté sur le devant, bandeau de basane à l’intérieur (quelques trous) Sinon B.E.

Très rare shako de troupe du 1er régiment d’éclaireurs. Fût en feutre noir garni d’un galon rouge à « bâtons », cocarde en cuir. Plaque à l’aigle en laiton au modèle de la jeune garde. Jugulaires à écailles, rosaces à la grenade. Pompon en laine rouge, coiffe intérieure complète. B.E. Toutes pièces d’origine (seul exemplaire connu).Réf : Fallou (L.) La garde impériale, planche couleur entre les pages 300-301.

Très rare sabretache de troupe d’artilleur de la garde impériale. Plateau en cuir souple recouvert d’un drap (bleu à l’origine, passé depuis) brodé d’un aigle couronné surmontant deux tubes de canons en sautoir entouré de feuillages en laine aurore. Galon de pourtour en laine rouge à « bâtons ». Complète avec sa poche. Très belle patine. Connue seulement à 5 exemplaires.

Les troupes de ligne Chapeau d’officier de la 4ème demi-brigade de ligne (Révolution) en feutre fin orné d’une cocarde en soie, ganse et bouton au chiffre « 4 » (manque une grande partie de la coiffe) sinon T.B.E. (expédition de St Domingue en 1791, campagne d’Allemagne, Mannheim 1794- 1796, en Italie 1796-1797 : Bassano, Arcole, Tagliamento, 1800 : Hohenlinden…)

Shako de troupe de fusiliers du 43ème Regt. d’infanterie de ligne (Mle 1806). Une des premières fabrication du shako dans l’armée française en feutre noir sur carton, consolidé par deux chevrons en cuir latéraux. Plaque en laiton en losange estampé de l’aigle avec numéro. Sans jugulaires comme le veut le règlement, cordon en fil blanc soutenu par deux étoiles. Pompon lenticulaire bleu ciel à flamme, centre blanc chiffre « 4 » brodé en fil rouge au N° de la compagnie.(coiffe intérieure refaite) Sinon B.E. (Le 43ème était à Austerlitz en 1805, il reçoit son shako en 1806 et participe à la bataille d’Iéna. En 1808, début de la campagne d’Espagne ; prise de Bilbao, défense d’Osuna)

Habit d’officier de voltigeurs du 1er régiment d’infanterie de ligne (1812). En drap bleu à revers blanc, collet jaune, passepoil rouge, parements rouges à pattes jaunes, retroussis blancs ornés d’un côté d’une grenade et de l’autre d’un cor de chasse brodé en fil d’or. Complet avec boutons et épaulettes. Bon état.(De 1810 à 1813, le 1er de ligne est en Espagne ; Miranda, bataille des Arapiles, défense de Saint Sebastien, puis campagne d’Allemagne ; Lützen, Bautzen, Dresde, Leipzig. Campagne de France : Brienne, Montmirail, Vauchamps, Laon, Paris. Armée du Nord : Quatre Bras, Waterloo.)

Shako d’officier de voltigeurs du 72ème Regt d’infanterie de ligne (1812). Fût en feutre garni d’un galon et d’un bourdalou en velours noir, belle plaque dorée 1812 estampée de l’aigle et d’un cor de chasse avec chiffres rapportés au centre, jugulaires à écailles et rosaces au cor. Bonne cocarde en soie, visière à jonc. Pompon rouge et jaune. Coiffe intérieure soie et basane. T.B.E. Toutes pièces d’origine. (En 1812 le 72ème est à la Grande Armée, présent à la Moskowa.-1813 : Kulm, Leipzig- 1814 : campagne de France : Laon.-1815 : Quatre Bras, Waterloo.)

Très rare shako de troupe de fusiliers du 121ème régiment d’infanterie de ligne (Mle 1806). Intéressante pièce de collection. Il s’agit du premier shako porté par l’infanterie après le chapeau. D’un aspect assez primitif quand on connaît la forme des modèles qui vont suivre. Le fût en feutre noir a des renforts de chevrons en cuir en « V » sur les côtés, étonnante visière estampée de l’aigle. Très belle cocarde et pompon lenticulaire à flamme, le chiffre « 4 » brodé au centre. Plaque à aigle et soubassement de 1808 estampé au numéro. Les jugulaires à écailles n’apparaîtront qu’au modèle suivant. (petits trous au feutre manque la toile de la coiffe) Sinon B.E. (Le 121ème est créé en 1809. A cette date il est en Espagne ; siège de Saragosse, prise de Saint Jean de la Péna… Il reste dans la péninsule jusqu’en 1813 mais aura certainement reçu un shako 1810 ou 1812 entretemps.)

Shako de troupe de chasseurs du 2ème Regt d’infanterie légère (1812). Fût en feutre noir garni d’une plaque en fer à l’aigle avec soubassement estampé du cor et chiffre découpé. Jugulaires, rosaces au cor de chasse. Cocarde. Pompon rouge à flamme verte complète. T.B.E. Toutes pièces d’origine. (En 1812, le 2ème léger est à l’armée d’Espagne, en 1814, campagne de France ; Craonne, Paris. En 1815 à Waterloo.)

Shako de troupe de chasseur des troupes légères (vers 1810). Fût en feutre à chevrons cuir comme au modèle 1806, plaque 1810 en fer uniquement estampée du cor de chasse, jugulaires et rosaces au cor de chasse en fer. Bonne cocarde, cordon raquette en fil blanc, pompon vert à flamme rouge. Coiffe intérieure complète (le nom du fabricant « Gouchon à Strasbourg » estampé sous la visière). Toutes pièces d’origine. B.E.