Petit nécessaire de voyage en argent contenu dans un écrin en cuir. Il comprend un encrier, un porte-plume porte-mine, un rape-langue, un cure-oreille, une pince à épiler, un flacon à parfum en verre, un deuxième encrier plus petit. Décharge de Paris, 1774-1780. Hauteur: 6,1 cm – Longueur: 6 cm – Largeur: 4,1 cm S’il existe des collectionneurs extra-verti, Edouard COCHET était tout autre. Sa discrétion naturelle ne pouvait laisser transparaitre les collections qu’il constitua pendant 45 ans. Industriel de la filière pétrolière, ses activités intenses le conduisaient à voyager dans le monde entier et c’est lors de ses séjours en France qu’il se mettait en quête. Jamais, il n’avait tourné le dos à ses racines bretonnes et c’est sans doute pour cette raison qu’il préférait s’attacher à des productions d’orfèvrerie provinciale de tout premier ordre. Autodidacte, humaniste, Edouard COCHET était exigeant avec lui- même, il l’était tout autant dans ses acquisitions. Il privilégiait l’originalité des décors, la qualité du travail de l’orfèvre. Il avait très tôt compris le système complexe de l’insculpation des poinçons sous l’Ancien Régime et aimait les objets qui avaient de l’esprit. C’est Roger Déchaut qui l’initia et le conseilla pour un grand nombre d’acquisitions. A sa différence, en parfait philanthrope qu’il était, Edouard COCHET considérait comme un devoir de transmettre une culture, un savoir, nos racines. Ainsi pendant trente ans, il prêta nombre de pièces lors d’expositions qui font désormais référence. Il avait éliminé de sa collection tout ce qui lui paraissait trop ordinaire pour ne se consacrer qu’à l’excellence. Chaque nouvelle acquisition faisait l’objet de recherches, de comparaisons et lui procurait une allégresse contenue. Nous avons ainsi, le grand plaisir à travers l’organisation de ses ventes de participer à la transmission de la culture et d’un savoir d’un « honnête homme » tel qu’on le définissait au siècle des Lumières. Vincent FRAYSSE