Superbe HEI TIKI en néphrite punamou, Maori, (Nouvelle Zélande). Il présente une tête de proportions particulièrement importantes, d’une grande expressivité. Le front est proéminent et surmonte des orbites incluant les plaques de paua d’origine aux bords striés, fixées à l’aide de résine. Les épaules sont larges, de part et d’autre du corps très bombé, figurant un sexe féminin. Les mains reposent sur les cuisses. Le bas des jambes manque (très ancienne cassure), il reste la figuration des pieds ramassés sous le ventre. Le dos est plat. Le trou de suspension est sculpté en relief au sommet de la tête, détail assez rare que nous avons retrouvé entre autres sur un tiki, lui aussi de grande taille, de la collection Armitage (the Armitage collection of Maori jade, K.A. Webster, London 1948, n° 67). Exceptionnelle qualité de pierre de couleur vert sombre, par endroits translucide, en partie veinée de tons vert clair à brun clair. Très fin sillon au dos suivant une veine. Chez les Maori, le punamou, néphrite provenant uniquement de l’île du sud, était considérée comme une substance surnaturelle. Les hei tiki, portés à l’origine uniquement par les hommes et les femmes de haut rang, acquéraient avec l’âge de plus en plus de mana, puissance spirituelle. Cet exemplaire, dont nous avons la chance de pouvoir retracer en partie l’histoire, est à l’évidence d’une grande ancienneté, comme en témoigne son style. Hauteur : 14,8 cm Provenance : De la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle, comme nombre de navigateurs explorateurs, le capitaine Fleury parcourait les mers du sud. C’est lors de l’un de ses voyages vers la Nouvelle Zélande et le Pacafique qu’il rapporta différents objets collectés auprès des populations locales. Revenu à Pondichéry où il était en poste et où résidait sa famille, il rapporta notre objet qui n’a jamais quitté sa descendance jusqu’à ce jour.