Bidet en acajou, le dossier à montants cannelés et rudentés surmonté par un accoudoir découvrant à l’aide d’un bouton pressoir un casier à trois compartiments. L’assise à volet amovible découvrant une cuvette en métal plaqué, pieds cannelés rudentés. Ornementation de bronze doré ciselé. Estampille de Martin-Guillaume BIENNAIS AU SINGE VIOLET. Martin-Guillaume BIENNAIS, reçu maître tabletier en 1788. Epoque de la fin du XVIIIe siècle, début du XIXe siècle (accidents, restaurations). Hauteur: 85,5 cm – Largeur: 33 cm – Profondeur: 52 cm Martin-Guillaume BIENNAIS «orfèvre, tabletier, ébéniste», né à Lacochère, près d’Argentan (Orne), le 29 avril 1764, mort à Paris le 26 mars 1843. D’abord simple ouvrier, il s’établit vers l’âge de vingt-cinq ans rue Saint-Honoré, près de la rue de l’Echelle, sous l’enseigne du Singe Violet, et donna une grande extension à son commerce. Outre des tabletteries en tous genres, des ouvrages d’argent et de vermeil, des porcelaines et des bibelots, on trouvait chez lui un choix de beaux meubles en acajou. D’autre part, Biennais devint l’orfèvre attitré de Napoléon 1er et des deux Impératrices. Après avoir livré les instruments du sacre, il vendit à la Cour une quantité d’oeuvres artistiques en bronze, en argent, en vermeil, exécutés pour la plupart sur les dessins de Percier. Il continuait d’ailleurs à produire des meubles, notamment les tables à jeux des Palais Impériaux. Le Comte de Salverte répertorie d’ailleurs l’usage de cette marque BIENNAIS AU SINGE VIOLET, «sur plusieurs chaises de toilette munies dans leur dossier en accoudoir d’un casier garni pour tenir des flacons.» («Les ébénistes du XVIIIe siècle» par Le Comte François de Salverte. 6e édition F. de Nobeles. Page 24).