Exceptionnel canapé en bois sculpté et doré à dossier plat. Il est sculpté d’entrelacs. Le dossier plat à épaulements, au centre deux enroulements d’où s’échappent des guirlandes de fleurs encadrant une large feuille d’acanthe. Les accotoirs reposent sur des montants en coup de fouets feuillagés, se terminant par des crosses à moulures fortes; ils sont retenus à la ceinture par un cube trapézoïdal. La ceinture cintrée à légers ressauts en façade repose sur huit pieds fuselés à cannelures, la partie supérieure des pieds est sculptée de rais-de-coeur comme l’ensemble des bordures simulant un galon. A noter l’originalité des deux pieds latéraux surmontés de crossettes à enroulements en surplomb et en ressaut de la ceinture, pour les deux autres en façade surmontés d’un « carré » rectangulaire sculpté d’une rosace. Estampillé de Mathieu BAUVE. Mathieu BAUVE reçu maître en 1754. Epoque Transition Louis XV-Louis XVI-vers 1765-1770. Hauteur: 104,5 cm – Longueur: 203 cm – Profondeur: 86 cm Sabots de bronze ciselé. Quelques éclats. Garniture de tapisserie des Gobelins (remise à dimension) du XVIIIe siècle. Provenance: Par tradition familiale proviendrait de l’ancien «Salon de Madame Geoffrin». Bibliographie: Pour un fauteuil à décor identique: « Les ébénistes du XVIIIe siècle » F. de Salverte, planche N°II, ancienne collection Alphonse Kann. Ancienne collection Maurice Rheims. Ancienne collection Kugel. Comment ne pas se rappeler le mobilier de Salon livré par Heurtaut pour la Duchesse d’Enville à la Roche Guyon aujourd’hui conservé pour partie au Louvre et à l’hôtel de la Vaupalière à Paris. On retrouve sur notre meuble la sculpture profonde, puissante à fort relief, visible sur l’oeuvre de Nicolas Heurtaut à l’époque où il fût l’un des précurseurs du style Louis XVI. Le dossier devait vraissemblablement suivre le mouvement d’une boiserie, à décor somptueux, tellle qu’elle était exécutée pour les hôtels particuliers édifiés par les puissants financiers du Règne de Louis XV. On peut également rapprocher les sièges exécutés par Jean Boucault (voir la chaise illustrée dans l’ouvrage de Bill Pallot « L’art du siège au XVIIIe siècle » page 192), conservés au Getty Museum, sur lesquels l’épaulement du dossier et le ressaut des pieds sont proches des nôtres. Il est certain, compte tenu de sa production particulière, que Bauve ne souhaitait pas être en reste vis-à-vis de ses voisins, dont Louis Delanois qui reçut d’importantes commandes notamment pour le Palais de Varsovie et l’Europe toute entière. Bauve a-t’il exercé sous forme de sous-traitance ? Rien à ce sujet ne permet de l’affirmer si ce n’est la présence d’un fauteuil estampillé de Georges Jacob ayant appartenu à Daniel Pasgrimaud, similaire à deux autres estampillés de Mathieu Bauve (ventes FRAYSSE à Paris le 5 décembre 2007 et le 2 décembre 2009 et SOTHEBY’S New-York en 1988). Bill Pallot évoque la sous-traitance dans son ouvrage « L’art du siège au XVIIIe siècle » page 196. Les similitudes de sculptures sont patentes dans les détails de décors de projets de sièges livrés par Jean-Louis Prieur aux fins d’exécution par Louis Delanois. (Dés de raccordements et enroulements du dossier qui sont d’une grande nouveauté pour l’époque). Il faut également citer les créations de Delafosse et son implication dans le style nouveau de cette époque. Par tradition familiale, le canapé qui fait l’objet de cette vente, proviendrait du «Salon» que tenait Madame Geoffrin. Celle-ci laisse à sa fille, la Marquise de La Ferté-Imbault l’ensemble de ses biens. Cette dernière n’ayant laissé aucun héritier direct, légua ses biens à Louis d’Estampes, Marquis de Mauny, neveu de son mari et ancêtre du l’actuel propriétaire et ce, par suite du mariage de Mademoiselle d’Estampes, fille de Louis d’Estampes avec l’arrière, arrière-grand-père du propriétaire. Madame Geoffrin (1699-1777), redoutable femme d’affaire et principale actionnaire de la Manufacture des Glaces de Saint Gobin, entretenait des relations dans l’Europe entière et tenait un célèbre Salon sous le règne de Louis XV. Mécène entre autres des peintres: Nattier, Van Loo; elle recevait écrivains, architectes, philosophes, savants, artistes. Elle devint la conseillère artistique du Roi Stanislas II de Pologne. A cette occasion, elle noua des contacts avec le grand marchand de Varsovie Casimir Czempinski, mais aussi avec des politiques tels que le Prince Von Kaunitz de Prusse. Par sa position, Madame Geoffrin était un des ambassadeurs les plus influents du goût français. On ne connaît tous les somptueux présents qu’elle reçut de l’Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche ainsi que ses relations avec l’Impératrice Catherine II de Russie mais on connaît moins celles qu’elle put entretenir avec nombre de Princes et d’ambassadeurs du Saint-Empire alors morcelé en de multiples Royaumes. Estimation sur demande

Paire de torchères en bronze patiné et doré à décor d’enfant et satyre retenant des bras de lumière formés de feuillages. Les binets à décor de cannelures et perles. Ils reposent sur des bases cylindriques. Le contre-socle à décor d’une guirlande de laurier. Socle à angles incurvés. Style Louis XVI, époque du XIXe siècle. Hauteur: 48 cm – Largeur: 26,5 cm Modèles crées en 1780 par Clodion pour le Satyre et Louis Félix Delarue pour les enfants.

Table à jeu de tric-trac en acajou et placage d’acajou de forme rectangulaire à panneaux moulurés, elle présente deux tiroirs opposés, le plateau amovible à encoignure de laiton, gainé de cuir sur une face et soie rouge sur l’autre. A l’intérieur, un jeu de tric-trac plaqué d’ébène, d’ivoire et d’ivoire teinté vert. En ceinture, un plateau se dégage formant damier sur une face et échiquier sur l’autre. Pieds fuselés tronconiques se terminant par des roulettes. Estampillée de Jacques DAUTRICHE. Jacques Dautriche reçu maître en 1765. Epoque Louis XVI. Hauteur: 75 cm – Longueur: 115 cm – Profondeur: 61 cm On joint des jetons et godets de cuir.

Deux chauffeuses formant paire en bois relaqué gris et partiellement doré. Le dossier rectangulaire à larges cannelures surmonté de grenades. L’assise en fer à cheval sculptée comme le dossier de rais-de-coeur et perles. Pieds fuselés, cannelés, rudentés à bagues finement sculptées de torsades. (Très petites différences dans la sculpture). Estampille de Georges JACOB. Georges JACOB reçu maître en 1765. Epoque Louis XVI. Etiquette collée sur l’intérieur de la chaise. Hauteur: 87 cm – Longueur: 48 cm Profondeur: 46 cm et 45,5 cm. Provenance: vente FRAYSSE, 2 décembre 2010.

Paire de girandoles à figures arabesques en bronze ciselé et doré à trois bras de lumière. La base ornée de plaques peintes à l’origine bleu lapis lazuli, au centre un médaillon en porcelaine de Wedgwood. Style Louis XVI, époque du XIXe siècle. Attribuée à la Manufacture Beurdeley. Hauteur: 55 cm environ Le modèle fut livré en 1788 par le bronzier, François Rémond, pour la Comtesse Kinsky en 1788. Le modèle a été repris au XIXe siècle par la célèbre Manufacture d’Alfred Beurdeley.

Large fauteuil à dossier plat et à châssis en bois mouluré, sculpté de roses et feuillages, le dossier arrondi à décor d’agrafes et de bouquets. Les accotoirs sinueux à support en coup de fouet, les ceintures fortement moulurées et sinueuses, pieds cambrés. Estampille de LOUIS DELANOIS. Louis Delanois, reçu à Paris en 1761. Epoque Louis XV. Hauteur: 105 cm – Largeur: 73 cm – Profondeur: 59 cm Louis Delanois fût l’un des plus grands menuisiers du XVIIIe siècle. Il travailla avec les sculpteurs Denis Coulonjon, Joseph Nicolas Guichard. Il avait une clientèle de choix: le Comte d’Artois, le prince de Beauvau, les Ducs de Bourbon, de Chartres et d’Enghien. Il participa à l’ameublement du Palais Bourbon pour le Prince de Condé, à celui de Louveciennes pour Madame du Barry, à celui du Palais Royal de Varsovie. Bibliographie: Wrightsmann Collection, New York et Palais Pavlovsk. On retrouve des chaises comportant des sculptures identiques n°221 de la Vente Lagerfeld ainsi que sur celles reproduites dans l’ouvrage de Bill Pallot « L’art du siège au XVIIIe siècle », p. 200.

Paire de candélabres en bronze ciselé et doré à trois bras de lumière à décor de feuilles d’acanthe, les binets en forme de vase Médicis, décor de fleurs au naturel en porcelaine de Saxe et d’un chien de Phö en céramique de la Chine reposant sur une base rectangulaire ciselée de guirlandes et de feuillages. (très petits accidents aux fleurs). Style Louis XVI, époque du XIXe siècle. Hauteur: 39 cm – Largeur: 25 cm

Deux marquises pouvant former pendant en bois relaqué gris sculpté de rais-de-coeur à dossier plat rectangulaire mouluré. Les supports d’accotoirs balustre à cannelures hélicoïdales et feuilles d’acanthe reposant sur une base cannelée. Pieds fuselés cannelés. Epoque Louis XVI. Trace d’estampille. Hauteur: 94 cm – Longueur: 84 cm – Profondeur: 55 cm

Paire de candélabres en bronze patiné et doré à cinq bras de lumière retenant des chouettes. Le fût tronconique alternés de bagues dorées. La base tripode se terminant par des jarrets de lion. Epoque Napoléon III (montés à l’électricité). Hauteur: 106 cm – Largeur: 50 cm

Jardinière en placage de citronnier marqueté sur toutes ses faces de bouquets de fleurs et guirlandes dans des encadrements en bois de rose et filets de bois teinté vert. Un tiroir en ceinture foncé de zinc. Galerie à motif de vannerie gravée, poignée tombante, sabots à roulettes en bronze ciselé et doré. Pieds tronconiques foncés de cannelures. Attribuée à David Roentgen. David Roentgen reçu maître en 1780. Epoque Louis XVI ( petits accidents, usures à la dorure). Hauteur: 74 cm – Largeur: 44,8 cm Profondeur: 28,8 cm David Roentgen (1743-1807) succède à son père dans son atelier de Neuwid sur Rhin. Il ouvrit un magasin à Paris en 1780 où il ne faisait que des séjours. La révolution lui porta un coup fatal, ses biens en France lui étant alors confisqués. Les meubles de David Roentgen sont riches en tableaux de marqueterie, ses sujets de prédilection étant les compositions florales, les sujets de la mythologie grecque et les bouquets avec guirlandes. Cf.: – la table ovale conservée au Château de Versailles. – le bureau à cylindre offert par Marie-Antoinette au Pape Pie VI (Musée de Berlin) présentant des bouquets de fleurs identiques. – les tables de salon de l’ancienne collection Jacques Doucet.

Tapis au point noué à fond bleu marine et vert à décor de médaillons dans des encadrements mordorés et décor de cuir dans des réserves à rosaces comme le centre. Style Louis XIV. Tissé vraisemblablement au Portugal. 230 x 355 cm

Buffet en noyer naturel ciré et patiné ouvrant par trois portes en façade, au centre un cabochon, elles sont rythmées par quatre pilastres à cannelures, et présente trois tiroirs en ceinture et repose sur des pieds consoles feuillagés. La base, en dorure sculptée de feuilles d’acanthe. Plateau de bois mouluré. Toscane, fin du XVIe siècle. Hauteur: 112 cm environ – Largeur: 190 cm environ Bibliographie: Pour un modèle similaire, voir Wohnung und Kultur Möbel des Italianische Renaissance, 1925, pages 95, 217. Ancienne collection Julius Bâlher Munich.

Bruxelles. Exceptionnelle série de quatre tapisseries en laine et soie à décor polychrome de grands personnages tirés de l’Ancien Testament «Isaac et Rebecca». On reconnait toutes les scènes de l’histoire de Rebecca, les chameaux en arrière plan, les personnages portant des habits soignés, les précieux présents. Les bordures à compartiments alternées de scènes tirées de la mythologie, de fleurs et feuillage, d’animaux fantastiques et de cariatides empreintes des ornemanistes de la Renaissance. (Trés petits accidents et réparations, sujets recentrés, restaurations). Vers 1550-1560. Hauteur: 2,72 m – Largeur: 3,78 m Hauteur: 2,68 m – Largeur: 3,20 m Hauteur: 2,61 m – Largeur: 1,91 m Hauteur: 2,62 m – Largeur: 1,92 m Abraham était devenu très vieux. Il appela son plus grand serviteur, régisseur de ses biens et lui dit: « Va me chercher une femme pour Isaac, mon fils. Cherche la dans mon pays d’origine et non pas dans le pays où je vis (Pays de Canaan). Dieu t’aidera à la trouver. » Alors le serviteur partit avec 10 chameaux et plein de cadeaux pour le pays d’Abraham. Quand il fut arrivé, il se posa près d’un puit et demanda à Dieu Son aide en priant: « Ô Dieu, aide moi à trouver la femme idéale pour le fils de mon maître… Voilà, je demanderai à ses jeunes filles qui viennent puiser de l’eau dans ce puit de me donner à boire, si l’une d’elle me dit en tendant sa cruche: Tiens, bois et je vais faire boire aussi tes chameaux, alors, je saurai que c’est celle que tu as choisie ». Puis, il demanda à boire à une belle jeune fille du nom de Rébecca. Cette dernière offrit de l’eau au serviteur et aux chameaux: la prière du serviteur fut ainsi exaucée. Il se présenta alors à la fille et à sa famille et lui offrit de nombreux cadeaux de la part d’Abraham. La famille de Rébecca reconnut que c’est Dieu qui avait choisi Rébecca, alors ils dirent au serviteur: « Tout cela vient du Seigneur, Nous ne pouvons rien dire. Voilà Rébecca, prends là et pars, qu ?elle soit la femme d’Isaac ». Et Rébecca accepta. Quand Rébecca arriva près de la maison d’Abraham, elle fit connaissance avec Isaac. Ils s’aimèrent et se marièrent. Estimation sur demande

Porte-montre de forme violonée en placage d’amarante marqueté en feuille. Ornementation de bronzes vernis. Epoque Louis XV. Hauteur: 35 cm – Largeur: 15.5 cm – Profondeur: 8 cm Contient une montre signée MYNUEL à Paris d’époque Louis XV.

Paire de portes girandoles représentant des serviteurs nègres en bois partiellement polychromes tenant un plateau, la tête surmontée d’un turban. Ils reposent sur des socles en bois polychrome à pans coupés. Italie, fin du XIXe siècle. Hauteur: 175 cm – Largeur: 49 cm

Coupe en marbre brèche brun veiné. (Restauration) Début XIXe siècle. Hauteur: 26 cm – Diamètre: 34 cm

Cartel en bronze ciselé de forme violoné, à l’amortissement un Amour tenant une torche, les côtés à volutes feuillagées appliquées de masques de lion, reposant sur de larges enroulements, au centre un cul-de-lampe se terminant par un bouton. Sur le cadran, treize pièces émaillées surmontant un cartouche émaillé retenu par un masque d’enfant. Marqué Thuret à Paris. Mouvement (modifié) gravé Thuret à Paris sur la platine. Style Louis XIV, époque fin XIXe siècle, d’après un modèle d’André Charles Boulle. Hauteur: 71 cm – Largeur: 35 cm – Profondeur: 15 cm

Grande commode en noyer, elle présente quatre rangs de tiroirs nervurés en accolade, poignées tombantes, dessus de bois, piétement double, griffes de lion. Travail italien de Lombardie, fin du XVIIe siècle, début du XVIIIe siècle. Hauteur: 106 cm – Longueur: 152 cm Profondeur: 61 cm

Important buste en marbre blanc veiné de gris figurant une femme âgée dont le visage et le cou sont outrageusement ridé et marqué. Il pourrait s’agir d’une allégorie de la misère ou de la vieillesse. On retrouve aussi cette iconographie dans la représentation de certaines des douze sibylles. (Quelques éclats dans le drapé). École italienne de la fin du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe siècle. Hauteur: 74 cm – Largeur: 69 cm

Table console en bois sculpté et redoré. La ceinture ajourée de rinceaux feuillagés au centre un mascaron. Les pieds comme les traverses, scuptés de quartefeuilles et de croisillons. Entretoise à ressauts et feuillages, au centre un rectangle à pans coupés, têtes de pieds à rosaces. Les pieds ornés de têtes de satyre se terminant par des enroulements. Plateau de marbre grenat des Pyrénées à triple gorge. Epoque Régence (modification de la ceinture, accident, modification). Hauteur: 82.5 cm – Longueur: 122.5 cm – Profondeur: 62.5 cm Cette table console possède un décor directement influencé par les ornemanistes du règne de Louis XIV: on retrouve aux angles les têtes de satyres des créations d’André-Charles Boulle. Les masques d’hommes évoquent les bronzes utilisés dans l’ébénisterie et notamment ceux d’André- Charles Boulle.