Plaque ormoriée Tôle de fer incisée. Deux écus ovales dans un cartouche à volutes, timbrés d’une couronne de marquis, assortis au-dessus et en dessous de masques de sauvages. Armes : A dextre, un houx arraché, au franc-quartier d’azur à une croix d’argent alésée ; à senestre, d’or au chevron d’azur accompagné de trois molettes. Les armes de l’époux sont attribuables à un membre des familles Gaultier de Rontaunay (Bretagne) ou Poulain du Mas et de La Forestrie. Plusieurs hypothèses d’attribution sont possibles pour les armoiries de l’épouse. France XVIIe siècle H : 15,7 – L : 11,4 cm Escutcheon plate incised iron sheet metal. Coat of arms possibly attributed to the Gaultier de Rontaunay family (Brittany) or the Poulain du Mas and de La Forestrie family. France, XVIIth century.

Plaque armoriée en tôle de fer repercée en ajour. Ecu en cartouche assorti de volutes et de rinceaux, surmonté d’une croix tréflée à double tra­verse (croix archiépiscopale), timbré d’un chapeau d’archevêque. Armes : 4 cotices ou coticé Nombreuses sont les familles portant des cotices. Citons un prélat français à qui appartiennent très probablement ces armes, compte tenu du timbre et des ornements extérieurs ainsi que de l’époque : Jean-Louis de Berthon des Balbes de Crillon, archevê­que de Toulouse (1727) puis de Narbonne (1739) qui porte Cotticé d’azur et d’or de 10 pièces. Devise : Fais ton devoir. France XVIIIe siècle H : 39 – L : 34 cm Reproduite p. 132 – tome I in LES ANCIENS MAÎTRES SERRURIERS par Henry-René d’Allemagne. Escutcheon plate pierced and openwork iron sheet metal. Coat of arms of Jean-Louis de Berthon des Balbes de Crillon, archbishop of Toulouse. France, XVIIIth century.

Verrou de sûreté en fer forgé entièrement gravé au burin. Platine oblongue dotée d’une couverture à ombilic sculpté d’un écu. Les deux vertevelles sont gravées d’un personnage accroupi et d’un vase. Le verrou est orné d’un faune chevauchant un monstre marin et le bouton agrémenté d’un homme armé d’une lance. La platine est incisée de deux masques, l’un figurant une tête de chérubin, l’autre une tête de vieillard. Le mécanisme est actionné de l’intérieur au moyen d’un bouton monté sur ressort et, de l’extérieur, à l’aide d’une clef. Au revers, la fente du canon permettant le passage du panneton de la clef est pla­cée à 90° par rapport à l’accueillage découpé dans le palâtre. Ce dispositif permettait de dissimuler la forme réelle de l’accueillage ce qui limitait le risque de crochetage de la serrure. Accueillage de la clef en forme de C. XVIIIe siècle H : 19 – L : 9,6 cm Reproduit p. 194 in SERRURE ANCIENNE par Raymond Lecoq. Bolt lock wrought and chiselled iron. XVIIIth century.

Targette en fer forgé et repoussé. Platine ornée en partie haute d’un écu en accolade, timbré d’une couronne comtale, assorti de palmes. En partie basse, deux lettres L et B superposées et oppo­sées assorties de palmes. Armes : Parti : au 1, coupé, en a, de deux balances posées en pal et en b, de trois ban­des ; au 2, un lion rampant lampassé surmonté d’une couronne dans le canton senestre du chef. * Armes de l’époux (coupé issu d’un écartelé à dextre du parti) : famille Laborde de Montpezat. D’après MELLER, la famille de Montpezat (Bordelais), an­cienne famille féodale (noblesse d’Agen en 1789), porte des armoiries très comparables notamment à la partie dextre : De gueules à une levrette rampante et contour­née d’argent accolée d’or ; parti d’azur à deux balances d’or, posées en fasce ; au chef de gueules chargé de trois bandes d’or (1696). Alias : de gueules à deux balan­ces d’or posées l’une sur l’autre. Alias : Ecartelé : aux 1 et 4, 2 balances, l’une sur l’autre ; aux 2 et 3, à 3 bandes. * Armes de l’épouse (à senestre du parti) : un lion ram­pant lampassé surmonté d’une couronne dans le canton senestre du chef. Le monogramme LB, sous les armes, corrobore une attribution de ces armes aux La­borde seigneurs de Montpezat. La famille de Laborde, d’origine béarnaise, porte depuis le XVIIe siècle le nom Laborde de Montpezat, suite au mariage le 16 août 1648 de Jean de Laborde avec Catherine d’Arricau, dame de Montpezat. Bouton de tirage rehaussé d’une rosace. (Petits manques.) France Fin du XVIIe siècle H : 18,2 cm – L : 6,8 cm Bolt wrought and embossed iron. Coat of arms of Laborde de Montpezat family with monogram « LB » (minor loss). France, end of XVIIth century.

Râpe à tabac en fer gravé et doré, avec couvercle articulé et déversoir en forme de coquille pouvant s’ouvrir par un bouton poussoir. À l’intérieur du couvercle doré, le nom du fabricant estampé « PIERRE DUMARAIS ». Elle est complète avec sa râpe. Sur une face, écu ovale dans un cartouche à volutes, timbré d’un heaume à 8 grilles taré de front, surmonté d’un fleuron, assorti de lambrequins. Armes : Deux bourdons en sautoir cantonnés de trois coquilles. Sur l’autre face, écu ovale entouré d’une inscription : « Il faut des charmes pour me prendre ». Dans l’écu : un charme terrassé à senestre de l’écu, un bélier suspendu par le flanc. Au-dessus : les lettres F, C et J en majuscules, entrelacées en mavelot sont celles du commanditaire de l’objet. Le casque peut, d’après le nombre de grilles, être attribué à un haut personnage : un prince ou un duc. Il est surmonté d’un fleuron ou d’une fleur de lys. (Légères usures dans le décor.) France XVIIe-XVIIIe siècle L : 18,4 – l : 5,8 cm Les armoiries ne sont apparemment pas des armes de famille mais plus vraisemblablement une référence à la thématique du pèlerinage. Les hôtelleries de pèlerins avaient souvent pour enseigne deux bourdons en sautoir accompagnés de coquilles. Le bélier suspendu par le flanc est peut-être une référence à l’insigne de l’ordre de chevalerie de la Toison d’Or. Il est constitué d’une dépouille de bélier en or, rappelant la légende de la Toison d’or, suspendue à un collier. Dans la mythologie grecque, la toison d’or est la toison de Chrysomallos, bélier ailé. Le bélier est suspendu par le flanc à un arbre (un charme), allusion à l’inscription autour de l’écu. Cette inscription est sans doute la devise du commanditaire de l’objet : « Il faut des charmes pour me prendre ». Il s’agit d’un vers issu d’un poème de Claude Malleville, poète français (1597-1647), l’un des premiers membres de l’Académie française en 1634. Les poésies de Malleville se composent de sonnets, de stances, d’élégies, d’épi­grammes, de rondeaux, de chansons, de madrigaux… Elles ne furent imprimées qu’après sa mort en 1649. Citons le poème dont est probablement tiré ce vers : Indifférence (Stances). Lorsque je vois qu’une beauté/D’une éternelle cruauté/Afflige ma persévérance, Je la quitte sans déplaisir ; Et comme j’en perds l’espérance,/ J’en perds de même le désir. J’aime alors que je suis aimé ;/ Mais je ne puis être enflammé/Quand je trouve une âme inhumaine ; Et je puis dire, sans mentir,/ Que je n’ai jamais eu de peine,/ Qu’autant que j’en fais ressentir. Il faut que le même vainqueur/Qui règne au milieu de mon coeur,/ Soit vaincu dès que je soupire ; Et que d’un choc non attendu/Je brise avecque mon navire/Le roc où je me suis perdu. Aussi, toutes sortes d’objets/Ne peuvent être des sujets/Pour forcer mon coeur à se rendre ; Et si l’on veut me posséder,/ Il faut des charmes pour me prendre/Et des faveurs pour me garder. La thématique offerte par l’écu serait celle du pèlerinage amoureux, ce que corrobore l’extrait du poème de Malleville également sur ce thème. Or les pèlerins de l’Amour sont les voyageurs de la Carte de Tendre… Tobacco grater engraved and gilded iron. With the name of the manufacturer « PIERRE DUMARAIS » and caption « Il faut des charmes pour me prendre ». (Slight wears at the motif.) France, XVIIth – XVIIIth century.

Targette en fer forgé, repoussé et sculpté. Platine à encadrement mouluré, terminée en arc de cercle à ses extrémités. Le bouton de tirage figure un buste d’homme casqué. Ecu scutiforme timbré de la couronne royale de France. Collier de l’ordre de Saint-Michel autour de l’écu. Armes : Trois fleurs de lys. Médaillon bordé d’un entrelacs et composé de trois croissants de lune entrelacés surmontés du monogramme aux initiales C, C et H entrecroisés formant aussi deux D entrecroisés. De part et d’autre, un arc et deux flèches. France – Château d’Anet Milieu du XVIe siècle H : 15,5 – L : 7 cm Modèles similaires dans toutes les grandes collections et musées : Ecouen, Le Secq des Tournelles, D’Allemagne, Edgar Franck, etc. Emblème personnel d’Henri II (1518-1559) : la sphère aux trois croissants encore appelé le chiffre de Diane (Diane de Poitiers (1499-1566), favorite du roi Henri II). Le chiffre de Diane se compose de trois croissants de lune entrelacés. Le croissant de lune pointant vers le bas est traditionnellement associé à Diane chasseresse, déesse de l’antiquité. Les deux autres croissants seraient une stylisation de la lettre H, H comme Henri. Les arcs et flèches sont encore une allusion à Diane Chasseresse. Chiffre royal : un H enlacé de deux croissants formant un double C (évocation de Catherine de Médicis, épouse du roi) ou un double D (évocation de Diane, favorite du roi). Bolt wrought, embossed and carved iron. France – Anet’s Castle, mid XVIth century.

Targette encloisonnée en fer forgé, repoussé et sculpté. Platine à encadrement mouluré, terminée en arc de cercle à ses extrémités. Le bouton de tirage est en forme de bouton godronné. Ecu scutiforme timbré de la couronne royale de France. Collier de l’ordre de Saint-Michel autour de l’écu. Armes : Trois fleurs de lys. Le médaillon, bordé de la devise DONEC TOTVM IMPLEAT ORBEM, est composé de trois croissants de lune entrelacés sur­montés du monogramme aux initiales C, C et H entrecroisés formant aussi deux D entrecroisés. De part et d’autre, un arc et deux flèches. France – Château d’Anet Milieu du XVIe siècle H : 14,9 – L : 6,5 cm Reproduit au n° 112 in L’ART DU FER EN EUROPE du musée de Niort. Emblème personnel d’Henri II (1518-1559) : la sphère aux trois croissants encore appelé le chiffre de Diane (Diane de Poitiers (1499-1566), favorite du roi Henri II). Le chiffre de Diane se compose de trois croissants de lune entrelacés. Le croissant de lune pointant vers le bas est traditionnellement associé à Diane chasseresse, déesse de l’antiquité. Les deux autres croissants seraient une stylisation de la lettre H, H comme Henri. Les arcs et flèches sont encore une allusion à Diane Chasseresse. Chiffre royal : un H enlacé de deux croissants formant un double C (évocation de Catherine de Médicis, épouse du roi) ou un double D (évocation de Diane, favorite du roi). Devise d’Henri II : Donec totum impleat orbem « jusqu’à ce qu’il remplisse l’orbe tout entier » Bolt wrought, embossed and carved iron. Medallion with inscription « DONEC TOTVM IMPLEAT ORBEM » and monogram. France – Château d’Anet, mid-XVIth century.

Platine de heurtoir en fer forgé et repoussé. Médaillon trilobé, composé de trois croissants de lune entrelacés avec le monogramme aux ini­tiales C, C et H entrecroisés formant aussi deux D entrecroisés, répété 3 fois. Le tout reposant sur un fond de cuir, sommé d’une tête d’homme coiffé d’une coquille. France – Château d’Anet Milieu du XVIe siècle H : 21 – L : 16,5 cm Emblème personnel d’Henri II (1518-1559) : la sphère aux trois croissants encore appelé le chiffre de Diane (Diane de Poitiers (1499-1566), favorite du roi Henri II). Le chiffre de Diane se compose de trois croissants de lune entrelacés. Le croissant de lune pointant vers le bas est traditionnellement associé à Diane chasseresse, déesse de l’antiquité. Les deux autres croissants seraient une stylisation de la lettre H, H comme Henri. Chiffre royal : un H enlacé de deux croissants formant un double C (évocation de Catherine de Médicis, épouse du roi) ou un double D (évocation de Diane, favorite du roi). Strike plate wrought and embossed iron. France – Château d’Anet, mid-XVIth century.

Targette en fer forgé et repoussé. Ecu en accolade assorti de palmes liées en pointe, timbré de la couronne des Princes du sang (issus de France). Armes : Trois fleurs de lys posées 2, 1, un lambel à trois pendants en chef, un bâton péri en bande posé en abîme. Armoiries des ducs d’Enghien, fils aînés des princes de Bourbon-Condé. Leurs armes sont d’azur aux trois fleurs de lys d’or, au bâton de gueules péri en bande et au lambel d’argent. D’après la datation ce verrou pourrait provenir d’une résidence des ducs d’Enghien à la fin du XVIIe siècle, soit d’Henri-Jules de Bour­bon-Condé, 5e duc d’Enghien (1646-1686) ou de son fils Louis III de Bourbon-Condé, 6e duc d’Enghien (1689-1709). France Fin du XVIIe siècle H : 18,6 cm – L : 6,6 cm Modèle proche conservé au musée Le Secq des Tournelles à Rouen. Bolt wrought and embossed iron. Coat of arms of the Duke of Enghien, elder son of princes of Bourbon-Condé. France, end of XVIIth century.

Targette en fer forgé, sculpté et repoussé. Platine échancrée ter­minée par deux arcs de cercle à rang perlé. De part et d’autre du verrou, se détache une fleur de lys. Le bouton de tirage est godronné. (Légers acc.) France XVIIe siècle L : 13,2 – L : 6,9 cm Reproduit p. 19 L’ART DU SERRURIER aux éditions du Patrimoine ; in LES CLEFS D’UN ART RÉVOLU, Le Figaro. Modèle similaire au musée Le Secq des Tournelles à Rouen. Bolt wrought, carved and embossed iron. (Slight wears.) France, XVIIth century.

Clef en fer forgé et sculpté. Anneau oblong ajouré, sur bos­sette sculptée de feuilles d’acanthes. Ecu ovale timbré d’une couronne de prince du sang assorti à dextre de palmes et à senestre d’une branche de laurier, les deux branches liées sous l’écu. Armes : de pourpre à trois fleurs de lys d’argent, un bâton péri de sinople en bande posé en abîme. (Tige forée adaptée.) Fin du XVIIIe siècle ? L : 12,6 cm Key wrought, carved and openwork iron. (Hollow shank reported.) End of XVIIIth century?

Petite pelle à braise en fer forgé sculpté et ajouré. Palette repercée d’une fleur de lys circonscrite entourée de cés affrontés réunis par des oves. La tige agrémentée de trois bagues ajourées à décor d’oves est dotée d’une prise en cuisses de gre­nouille supportée par deux cés. France XVIIIe siècle H : 20 – L : 5,4 cm Small shovel wrought, carved and openwork iron. France, XVIIIth century.

Clef de serrure à dôme en fer forgé et sculpté. Anneau ajouré de deux écureuils adossés à des cés et sommés d’une couronne. Tige fo­rée avec panneton à pertuis fermés étoilés et museau bombé. Pays alémaniques XVIIe – XVIIIe siècle H : 12,6 cm Dome key wrought, carved and openwork iron. Alemannic countries, XVIIth – XVIIIth century.

Clef en fer forgé. Anneau sculpté sur une face d’un écu fantai­siste inspiré des armes de France timbré d’une couronne fermée et soutenu par des cariatides ailées. Tige bénarde de forme balustre. Panneton en fer de hache avec deux rouets et une planche en pleine croix. France XIXe siècle L : 10,6 cm Provient de la collection Spitzer. Décrite sous le n° 932 comme datant du XVIe siècle, dans le catalogue de la vente. Key wrought and carved iron. France, XIXth century.

Clef de coffret en fer forgé et sculpté. Anneau en forme d’écu en acco­lade timbré d’une fausse couronne royale et soutenu par deux consoles. Tige forée avec petit panneton à museau bombé. Armes : D’or (?) à trois fleurs de lys d’or. Armes vraisemblablement décoratives inspirées des armes de la couronne de France. France Circa 1820-1830 L : 4,7 cm Casket key wrought and carved iron. France, XIXth century.

Clef en fer forgé. Anneau ajouré, orné d’une fleur de lys entou­rée de deux dauphins dont la queue se termine par une tête de chimère. Tige bénarde avec panneton en fer de hache à une bouterolle, un rouet et museau en râteau. France XVIIIe siècle L : 9,8 cm Key wrought and openwork iron. France, XVIIIth century.

Clef en fer forgé. L’anneau, repercé d’un motif tréflé sommé d’une couronne, est pourvu d’une bossette rectangulaire incisée. Tige bénarde avec panneton à une bouterolle, un rouet et museau à cinq dents. France XVe-XVIe siècle L : 7,3 cm Key wrought iron. France, XVth – XVIth century.

Clef en fer forgé. L’anneau, sommé d’une couronne stylisée, est prolongé par une bossette rectangulaire quadrillée. Tige bénarde avec panneton à un rouet, une bouterolle et museau à cinq dents. France XVe-XVIe siècle L : 6,6 cm Key wrought iron. France, XVth – XVIth century.

Clef en fer forgé. L’anneau cordiforme, sommé d’une couron­ne fleuronnée, est prolongé par une bossette rectangu­laire moulurée. Tige forée et panneton à une bouterolle, deux pertuis fermés, deux planches et museau à six dents. (Une dent acc.) France XVe-XVIe siècle L : 6,8 cm Key wrought iron. (Bit with tooth damaged.) France, XVth – XVIth century.

Cadenas à anse en fer forgé. Boîte en forme d’écusson avec cache-entrée décou­pé en balustre. Sa clef, à anneau en cé renversé, est dotée d’une tige forée avec panneton à accueillage en forme de fleur de lys. Pour permettre la rotation de la clef, une pression doit être exercée sur le faux fond monté sur ressort. France XVIIIe siècle H : 12,4 – L : 7,8 cm Modèle similaire au musée Le Secq des Tournelles à Rouen. Padlock wrought iron. France, XVIIIth century.