Commode en placage d’amarante marqueté en feuilles dans des encadrements. Elle est galbée en façade et sur les côtés et présente deux rangs de tiroirs à défoncement et légèrement en arbalète. Pieds cambrés à angles abattus, ceux postérieurs parallèles au lambris du mur. Plateau de marbre rouge grenat de Belgique à bec de corbin. Très belle ornementation de bronzes ciselés et dorés en chute : entrées de serrures, poignées à feuilles de chêne, cul-de-lampe et pieds griffe. Attribuée à Bernard VAN RISENBURGH. Début de l’époque Louis XV vers 1730-1740. Hauteur : 87 cm – Largeur : 141 cm – Profondeur : 66 cm Provenance : Vraisemblablement livrée pour la résidence de Munich. Notre commode est en tous points comparable aux meubles livrés pour remeubler la résidence de Munich, Palais du prince électeur Charles-Albert de Bavière, futur empereur Charles II. Historique : En 1729, le château brûla partiellement et notamment la « Reiche Zimmer ». C’est à François CUVILLIES que le Prince électeur Charles-Albert de Bavière confie la direction d’aménager le nouvel appartement de 1730 à 1737. Le marchand-mercier parisien Grabier est chargé de livrer une partie du mobilier. Pour faire face à cette commande, il fait travailler trois ateliers dont celui de BVRB qui fournit commodes et un bureau plat, de même que Charles CRESSENT. Par la suite d’autres meubles de BVRB sont livrés à l’Electeur pour la Résidence. Voir l’article paru dans « L’Estampille » Avril 1995 par J.N. ROMFORT et J.D. AUGARDE. Bernard II Vanrisenburgh (vers 1700-1766) est formé dans l’atelier de son père, ébéniste d’origine hollandaise spécialisé dans la fabrication de caisses d’horlogerie en marqueterie Boulle. Reçu maître en 1730, il choisit ses initiales comme estampille, B.V.R.B. Dans les années 1730-1738, il travaille pour le roi Jean V du Portugal à Lisbonne. De retour à Paris BVRB collabore avec les marchands-merciers Hébert, Lazare Duvaux, Darnault, Héceguerre et Poirier. Voir également la commode de l’ancienne collection Von Goldschmidt-Rotschild conservée au Louvre qui présente des analogies avec notre meuble. On retrouve des chutes de bronze ainsi qu’un cul-de-lampe identiques sur la commode livrée pour la résidence de Munich et conservée aujourd’hui au château de Nymphenburg Voir : « Die Möbel des Résidenz München » Erste Teil page 88; Kat 14-17