Buste de jeune garçon portant perruque, la tête légèrement tournée à droite. La chemise ouvre sur un gilet. Terre cuite repatinée (accidents possibles sous la patine). Signé sous l’épaule Pajou 1772. Repose sur un piédouche en marbre Sarancolin. Hauteur : 45 cm – Largeur : 28 cm. Provenance : Ancienne collection de la Comtesse de BEHAGUE et donné par cette dernière au père de notre vendeur.

Jardinière rectangulaire à ressaut ornée de plaques de porcelaine de la Chine dans le goût de la Famille Verte, monture en bronze doré. Signée de l’Escalier de cristal, Paris. Style Louis XVI. Hauteur : 20 cm – Largeur : 50 cm – Profondeur : 24,5 cm. L’escalier de Cristal à Paris spécialisé dans la copie des meubles et objets du XVIIIe siècle et essentiellement connu pour ses objets montés en bronze durant tout le XIXe siècle.

Exceptionnelle table de milieu en bois sculpté et doré. La ceinture à décor de quartefeuilles dans des croisillons, la partie centrale ajourée de rinceaux feuillagés, acanthe. Aux angles des mascarons casqués surmontant un arc de cercle se terminant sur le pied tronconique balustre à sculpture de feuillages, fleurons, lambrequins, godrons et rosaces. Entretoise mouvementée à ressauts et feuillages. Plateau de marbre Sarrancolin à triple gorge. Hauteur : 86,5 cm. Longueur : 73 cm. Largeur : 73,5 cm. Epoque Louis XIV. Ancienne collection Jean BLOCH. Cette table exceptionnelle possède un décor directement influencé par les ornemanistes du règne de Louis XIV : le style de l’agence des Bâtiments du Roi. En fait un style nouveau se dégage sous l’influence d’un administrateur Colbert de Villacerf et d’un architecte Jules Hardouin Mansart. Apparaissent alors les prémices de l’esthétique Rocaille et le déclin du style Bérain. André Charles Boulle en sera l’ébéniste favori. On retrouve la même inspiration dans le piétement sur un lit de repos conservé au Rijksmuseum d’Amsterdam et donné comme venant du mobilier du Roi Louis XIV. Il faut mettre en rapport l’exécution de cette table avec les dessins de la collection Cronstedt du National museum de Stockholm. La richesse ornementale et le dessin puissant des mascarons permettent de supposer qu’un dessinateur des bureaux du Roi est à l’origine du modèle et que la réalisation a dû en être confiée à un menuisier de l’entourage du Garde Meuble de la Couronne. Les masques d’hommes évoquent les bronzes utilisés dans l’ébénisterie et notamment ceux d’André Charles Boulle. Alors, Les marbres Sarrancolin restent onéreux et sont destinés aux ouvrages de grandes qualités. L’ameublement de Chantilly comporte deux tables à plateau de marbre « Cerancolin ». Il y a lieu de citer les tables conservées à la Galerie des glaces à Versailles. Jean BLOCH était un véritable érudit et avait réuni un ensemble exceptionnel d’objets d’art et de meubles de la période du Grand siècle qu’il admirait. Son goût était des plus sûr et rien n’était laissé au hasard. Le meuble que nous présentons est un témoignage « du grand goût ». Ses collections furent dispersées au début des années 60 au Palais Galliera.

Miroir à parecloses en bois sculpté et partiellement redoré à décor de godrons, enroulements, coquilles, agrafes et fleurs. La partie supérieure arrondie. Au centre un enfant jouant de la mandoline (petits accidents, manques et piqures). Travail provincial d’époque Louis XV. Hauteur : 158 cm – Longueur : 97 cm.

Pendule en marqueterie Boulle dite « tête de poupée ». Elle est en placage d’ébène, d’écaille rouge incrusté de cuivre et d’étain finement gravé. Décor de rinceaux feuillagés, oiseaux et têtes d’animaux fantastiques. Elle repose sur des pieds griffe. La partie supérieure surmontée d’un globe encadré de guirlandes. Aux extrémités, des lampes à huile. Cadran 12 pièces émaillé sur fond de bronze ciselé. Le mouvement signé Jean GODDE. Epoque Louis XIV. Jean GODDE reçu Maître en 1691. Notre pendule est ornée dans la partie supérieure d’un médaillon gravé d’un profil de personnage, la doucine inférieure centré d’un cartouche orné de lambrequins. On retrouve dans l’inventaire du Roi Louis XIV une pendule marquée « Jean GODDE à Paris ».

Paire de torchères en bois sculpté et doré. Le plateau circulaire à décor de lambrequins et palmes en bordure sur fond de quadrillage surmontant un important ombilic feuillagé. Le fût à trois pans sculpté d’acanthes, coquilles et fleurs sur fond quadrillé. Larges godrons, la base se terminant par une toupie sculptée encadrée de trois pieds en consoles inversées à ressauts et enroulements feuillagés. Epoque Louis XIV. Hauteur : 165 cm – Diamètre : 67,5 cm. Ancienne collection Raoul ANCEL. Le dictionnaire de l’Académie donne en 1696 la définition suivante : « Espèce de guéridon fort élevé sur lequel on met un flambeau ». Le sculpteur a utilisé ici tout son talent en développant les enroulements des courbes et contre courbes.

Tapisserie et sa bordure à décor de volatiles et de perroquets dans un parc de château et près d’une rivière sur laquelle passe un pont (petits accidents). Signée dans la bordure Manufacture Royale d’Aubusson. DUMONTEIL. Epoque du milieu du XVIIIe siècle. Pierre Dumonteil (1732-1787). 230 x 280 cm.

Fauteuil à dossier plat en bois naturel ciré et sculpté de feuillage et larges coquilles sur fond de quadrillages, ceinture mouvementée, pieds cambrés à enroulements, accotoirs sculptés à manchette de cuir, fond de canne. Châssis du siège remplacé. (usures aux bouts de pieds) Attribué à Louis CRESSON. Louis CRESSON reçu Maître en 1738. Epoque Louis XV. Hauteur : 96 cm – Largeur : 64 cm – Profondeur : 57 cm.

Tapisserie fine en laine et soie et une bordure. A décor de perroquets branchés prés d’un cours d’eau, vers la droite un couple de canard. Au second plan un pont traversant une rivière. La bordure à décor de tulipes et fruits, certains dans des coupes encadrées d’oiseaux. (quelques réparations). Première moitié du XVIIIème siècle. 250 x 180 cm.

Console en chêne mouluré sculpté, la ceinture ajourée, au centre une tête de mascaron. Les pieds sinueux à courbes et contre courbes sculptés d’ailes de chauve – souris, enroulements et coquilles. Le piétement à entretoise mouvementée. Plateau de marbre grenat veiné (restauration à la base des bouts de pieds). Epoque Régence. Hauteur : 84 cm – Longueur : 95 cm – Profondeur : 46 cm.

Bureau de pente toutes faces en placage de bois de rose et de satiné marqueté de motifs en quadrillages. Le dos marqueté en feuilles dans des réserves, il est légèrement galbé. La partie inférieure présente trois tiroirs en ceinture, deux vantaux, l’un découvre un coffre coulissant s’ouvrant par le dessus, à façade glissante découvrant des secrets. La partie supérieure de l’abattant mouvementé découvre des casiers, tablettes et six tiroirs, plaqués de palissandre. Le dernier à droite contenant l’écritoire. A l’extérieur, une baguette permettant l’utilisation en pupitre. Bronzes ciselés et dorés. Estampille de CAREL. Epoque Louis XV. Hauteur : 104 cm – Largeur : 106 cm – Profondeur : 54 cm. CAREL, reçu en 1723. Carel avait fait sa spécialité de ce type de meuble et de cette marqueterie. Il livra par l’intermédiaire de GAUDREAU, fournisseur de la Couronne des secrétaires pour Mesdames Sophie et Louise de France. Le premier fut livré en 1748 pour Mme de POMPADOUR. Carel exécute également des ouvrages marquetés de fleurs et de bois de bout.

Lustre de sanctuaire en métal plaqué d’argent à trois bras de lumière se terminant par des têtes de personnages antiques surmontés des binets formés de vases Médicis. Le corps ovoïde gravé de rosaces stylisées et guirlandes en applique. Epoque Louis XVI. Hauteur : 55 cm pour le corps.

Paire de vases Médicis en bronze ciselé patiné et doré, les anses ovalisées et torsadées retenues par une volute à décor de feuilles d’acanthe. La partie médiane ornée d’un ruban enroulé, la coupe appliquée de palmes et roseaux, base feuillagée à piédouche décoré d’oves. Socle carré perlé (un vase à refixer). Epoque de la fin du XVIII ou début du XIXe siècle. A noter les anses torsadées et la dorure qui sont un signe de qualité. Hauteur : 37 cm – Diamètre : 22,5 cm.

Table vide-poches à trois plateaux en placage de citronnier et filets d’amarante, montant à fines colonnes en balustre, alternées de plaques de bronze azuré, pieds fuselés tronconiques se terminant par des sabots (accidents et manques, manque les roulettes). Estampille de R. LACROIX. Epoque Louis XVI. Hauteur : 72 cm – Largeur : 54 cm – Profondeur : 32 cm. LACROIX dit RVLC le reçu en 1755, il fut un des premiers à fabriquer des meubles de citronnier incrusté. Il travailla pour la couronne, fut fournisseur du Duc d’Orléans et du Marchand Mercier POIRIER. A noter la bordure supérieure du plateau supérieur s’abaissait en façade (celle-ci modifiée et fixe), on aperçoit les emplacements du système de ressorts aujourd’hui manquant. On connait ce modèle de table exécuté également par Weisweiller.

Paire de chauffeuses en bois sculpté et redoré et relaqué turquoise. Le dossier rectangulaire à larges cannelures surmonté de grenades. L’assise en fer à cheval sculptée comme le dossier de raies-de-cOeur et perles. Pieds fuselés, cannelés, rudentés à bagues finement sculptées de torsades (restauration à un pied) très légères différences dans la sculpture. Estampille de Georges JACOB. Epoque Louis XVI. Etiquette de livraison de Jacob difficilement lisible. Hauteur : 86 cm – Longueur : 47,5 cm – profondeur : 45 cm. Georges JACOB, reçu Maître en 1765. Provenance : collection particulière, ancienne collection Baron H. de L. , château de L. dans l’Indre puis par descendance : Baron P. de S. de M., château de V. Nos chauffeuses sont de la même conception que les chauffeuses livrées par Jacob pour la chambre du Treillage de Marie Antoinette au petit Trianon. Ces dernières ayant reçu des sculptures particulières sur une base identique aux nôtres.

Exceptionnel mobilier comprenant un secrétaire à abattant et une commode en acajou et placage d’acajou. Ils présentent des angles à ressauts abattus sommés de têtes de béliers et reposent sur des pieds en jarrets laqués à l’imitation du bronze patiné. La commode ouvre par trois rangs de tiroirs dont un dissimulé en ceinture bordés de filets forts. Le secrétaire ouvre également par un tiroir dissimulé en ceinture surmontant l’abattant. A l’intérieur huit tiroirs découvrant un système ingénieux de caches à secrets et compartiments. La partie inférieure à vantaux découvrant des casiers et secrets. Dessus de granit noir. Attribué à Bernard MOLITOR. Epoque de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle. Commode : Hauteur : 92 cm – Longueur : 133 cm – Profondeur : 59 cm. Secrétaire : Hauteur : 141 cm – Longueur : 111 cm – Profondeur : 42 cm. Bernard MOLITOR reçu Maître en 1787 Bibliographie : Reproduit dans Molitor, Ebéniste de Louis XVI à Louis XVIII, par Ulrich Leben, page 177.

Pendule en marbre griotte et bronze ciselé et doré dite à « l’Autel de l’Amour », le mouvement s’inscrit dans une borne supportée par des griffons et surmontée du feu sacré. De part et d’autre Vénus et l’Amour s’activent. Base ovale ornée de bronzes, les côtés à cannelures torses. Ornementation de bronzes à têtes de béliers. Elle repose sur quatre pieds tournés. (petits manques) Le cadran émaillé polychrome attribué à COTEAU signé DEBELLE. Epoque Louis XVI. Cette pendule peut être attribuée à Pierre Philippe THOMIRE. Hauteur : 46 cm – Longueur : 39 cm – Profondeur : 13 cm. Pierre Philippe THOMIRE reçu Maître en 1772, fournisseur du Garde meuble. DEBELLE reçu Maître en 1781.

Paire de torchères en bronze ciselé, patiné et doré. La base en marbre griotte. Elles présentent trois bras de lumière retenus par des rinceaux feuillagés se terminant par des têtes de coqs et décor de pampres surmontant des cariatides. La base encadrée de griffons. (accidents, une branches détachée). Fin de l’époque Louis XVI. Attribuée à Pierre Philippe THOMIRE. Hauteur : 63 cm – Longueur : 18 cm. Pierre Philippe THOMIRE reçu Maître en 1772, fournisseur du Garde meuble. Les cariatides en gaine sont directement inspirées des sculptures de Louis Simon BOIZOT

Lustre en bronze ciselé et doré, cristaux facettés et trois plaques de verre bleu à six bras de lumière. La partie médiane ornée de masques d’après la Comédie Antique. Travail Suédois ou Russe, en partie de la fin du XVIIIe ou début du XIXe siècle. Hauteur : 107 cm – Diamètre : 81 cm.

Paire de vases en bronze ciselé et doré. Historié de scènes néoclassiques. Une bacchanale avec des satyres et des nymphes drapant un therme de Priape. Base de marbre griotte. Epoque Louis XVI. Attribuées à François REMOND. Hauteur : environ 46 cm. François REMOND reçu Maître en 1774. Il était apprenti chez le célèbre bronzier Gouttière.