Rare et grand saladier à bord contourné, décor polychrome dit « au pont de Nevers » représentant un large train de sept bateaux de Loire passant devant la ville de Nevers représentée en arrière-plan d’où s’élèvent de nombreux clochers et la tour de la cathédrale Saint Cyr et Sainte Juliette. Au premier plan, saint Etienne tenant une palme fleurie et l’inscription « Etienne Maurice 1790 ». Fin du XVIIIe siècle. Diamètre: 35,5 cm Petits défauts de cuisson. Les modèles représentant un train de bateaux de Loire devant la ville de Nevers sont particulièrement rares. Le musée du château de Saumur conserve un bel exemplaire dédié à Marie Jonau daté de 1786. Bibliographie: Un modèle similaire de la collection Benoit dédié à André Rontard et daté 1790st reproduit dans le catalogue de ?exposition « IV siècles de faïences françaises. Trésors du patrimoine privé et public », Nevers, 1987, N°198 p.34. Il semble que le dernier modèle « au pont de Nevers » soit le saladier dédié à « Jacques Robinos – Anne Robinos 1790 » , vendu par l’étude Ader-Picard-Tajan pour la somme de 52000 FF au marteau (Paris 4 avril 1984). La Loire, bien que difficilement navigable, fût l’une des voies privilégiés du commerce. Aux XVIIe et XVIIIème siècles, ce mode de transport très réputé et entièrement contrôlé par la puissante confrérie des mariniers de Loire. La remontée du fleuve s’effectuait en trains de bateaux, trois, six voire huit bateaux reliés entre eux et formant une unité solidaire. Tous les bateaux étaient chargés de marchandises, sel, vin, chanvre, ardoise, pierre, fer, etc., et remontaient toutes voiles dehors, poussés par un vent d’Ouest. Le bateau de tête, le chaland muni de la piautre, gouverne l’ensemble. Suivant le tirot, le sous-tirot, le quatrième, le cinquième, le sixième, qui sont aussi voilés, les allèges ferment la marche. Cf. « La marine de Loire au XVIIIe siècle », Loire et Traditions, Editions, 2006. Les modèles représentant un train de bateaux de Loire devant la ville de Nevers sont particulièrement rares. Le musée du château de Saumur conserve un bel exemplaire dédié à Marie Jonau, daté de 1786. Un modèle similaire de la collection Benoist dédié à André Rontard et daté 1790st reproduit dans le catalogue de l’ exposition « IV siècles de faïences françaises. Trésors du patrimoine privé et public. », Nevers, 1987, N°198 p.34. Un modèle similaire dédié à « Jacques Robinos – Anne Robinos 1790 », vendu à Drouot, le 4 avril 1984 par l’étude Ader-Picard-Tajan (pour la somme de 52000 francs au marteau ).