Assiette à bord contourné, décor patronymique en camaïeu bleu sur le bassin de saint Charles prêchant derrière un autel sur un fond de paysage composé de deux ânes devant un moulin à eau, et portant l’inscription « Charles de Mareset 1769 ». XVIIIe siècle. Diamètre: 22,8 cm Petite égrenure. Pour un modèle similaire voir lot 304, collection Chavaillon, hôtel des ventes de Châtellerault-Sabourin, 10-11 novembre 2002. Selon André Supiot, Charles de Mareset devait être meunier et pourrait-être l’époux de Marie Martin. L’assiette dédiée à Marie Martin représente sainte Marie et une femme coiffée d’un bonnet, portant l’inscription « Marie Martine – femme de Mareset / 1769 ». Cf. cat. 91, p. 120, « Les faïences patronymiques », Collection Jeanne Lermerle – Donation Michel Dillange, Les Sables d’Olonnes, 2006. FaïencesParlantes FaïencesPatronymiquesetaux Métiers Pour les notices descriptives la transcription des inscriptions respecte l’orthographe et la typographie adoptées par les peintres de Nevers. Les faïences patronymiques apparaissent dès le dernier tiers du XVIIe siècle. Elles sont destinées à une bourgeoisie naissante, souvent provinciale ; les commanditaires de ces objets sont des ecclésiastiques, bourgeois et commerçants, notables exerçant une profession libérale ou encore les métiers liés à la marine marchande de Loire. Au XVIIIe siècle ce décor se diffuse largement sur assiettes, plats et pichets. Souvent offertes à l’occasion de mariage ou d’un baptême, ces pièces portent le nom du Saint Patron du destinataire, son propre nom et une date. Les saints sont représentés avec des attributs distinctifs ou spécifiques qui rappellent soit leur fonction, soit les épisodes les plus marquants de leur vie ou de leur martyre. On retrouve également des décors illustrant des thèmes corporatifs ou galants. Les objets, surtout les assiettes et saladiers, étaient disposés sur le vaisselier de la pièce principale du foyer, et avaient une fonction commémorative et décorative. Les libertés prises par les hommes du XVIIIe siècle avec l’écriture et l’orthographe à une époque où l’éducation était réservée à une élite expliquent les variantes dans les noms des commanditaires. Pour le catalogue la transcription des inscriptions respecte l’orthographe des peintres nivernais.