Michel Jean Maximilien VILLERS (Saint Martin du Parc, 1769-Paris, 1839), attribué à
Portrait miniature ovale, non signé, d’Anne Suzanne TASSIN de VILLEPION (1761-1801).
Dans un cadre en velours cramoisi, inscrit « Suzanne de Barante / née Tassin de Vilpion », incrusté de cheveux tressés sous verre, cerclages en bronze doré.
Hauteur : 4,4 cm – Largeur : 3,5 cm
Cadre : Hauteur : 16,5 cm – Largeur : 12,5 cm
Fille de Prosper Guillaume TASSIN de VILLEPION (1733-1803) et Anne Suzanne Le CLERC de DOUŸ (1743-1825), elle est née le 21 mars 1761 à Orléans (Loiret) et décédée le 29 juillet 1801 à Carcassonne (Aude).
Elle épouse, le 11 mars 1780 à la paroisse Saint-Eustache à Paris, Claude Ignace BRUGIÈRE, premier baron de BARANTE (14 février 1810), né le 10 décembre 1755 à Riom (Puy-de-Dôme) et décédé le 20 mai 1814 au château de Barante, Dorat (Puy-de-Dôme).
Issu d’une famille noble janséniste, le baron de BARANTE se destinait à une carrière judiciaire. La Révolution bouscula ses projets. S’il accueillit favorablement les idées de 1789, il en blâma rapidement les excès. Son ancien rang le rendait suspect. Emprisonné durant cinq mois, il fut libéré au lendemain de la victoire de Fleurus et se retira de la vie publique, attendant selon ses écrits la venue d’un sage législateur. En effet, les troubles révolutionnaires apaisés, il accéda, grâce à l’appui du troisième consul LEBRUN, à une charge publique à laquelle il n’était guère préparé : il devint le premier préfet de l’Aude avec pour recommandation de restaurer l’ordre, tout en respectant les traditions du pays. Dès son arrivée à Carcassonne, il s’attacha, d’une part, à reconstituer l’administration départementale fortement amoindrie par les démissions et révocations successives, d’autre part, à faire l’inventaire des richesses et des potentiels des cantons qui avaient vécu diverses délimitations territoriales. Il s’engagea alors dans un
travail que son successeur mena à son terme. On lui doit deux ouvrages sur le département, les Observations sur le département de l’Aude et un Essai sur le département. Son départ est consécutif à un affrontement avec les élus au sujet de l’installation de l’évêque concordataire. L’opinion publique carcassonnaise qui semble avoir été favorable au clergé constitutionnel, obtint son déplacement. Promu à Genève, BARANTE va tomber peu à peu en disgrâce, le pouvoir lui reprochant ses relations amicales avec
NECKER et Madame de STAËL (Les Audois, dictionnaire biographique sous la direction de Rémy CAZALS et Daniel FABRE & Archives de l’Aude). Ils eurent neuf enfants, dont descendance jusqu’à ce jour dans les familles LEFÈVRE d’ORMESSON (Jean, Olivier…), de NERVO, Lemaignen, de BRUCE, CHODRON de COURCEL, etc.