RUSSIE

Grande timbale dite Stopa en argent (875‰), intérieur en vermeil, de forme évasée, le bord supérieur mouluré, à décor gravé de frises feuillagées, le centre orné d’un monogramme AE en cyrillique dans un cartouche composé de grappes de raisin et de blé. Le fond appliqué d’une médaille en vermeil commémorant le couronnement de l’impératrice Catherine II de Russie à Moscou en 1762 (désolidarisée). 

Russie, fin du XVIII^e siècle (sans poinçon apparent). 

Poids : 280,80 g

Hauteur : 15 cm – Diamètre : 10,5 cm

Ouvrage PROVENANT DE LA BIBLIOTHÈQUE DE L’IMPÉRATRICE MARIA FÉODOROVNA À PAVLOSK.

Promenades ou itinéraire des jardins de Chantilly, orné d’un plan et de vingt estampes qui en représentent les principales vues, dessinées et gravées par Mérigot. 

Paris, chez Desenne, Gattey, Guyot, et à Chantilly, chez Hédouin, 1791. 

Format in-8, complet, 60 p., reliure d’origine cartonnée avec dos et coins en cuir rouge, titre en lettres d’or sur cuir vert surmonté du chiffre de l’impératrice (usures et taches). 

Porte l’ex-libris de la Bibliothèque du Palais de Pavlosk, inscrit en russe Armoire 7, Étagère 4, Livre 4 – 2593.

Provenance :

Maria Féodorovna, impératrice de Russie, née Sophie-Dorothée de Wurtemberg (1759-1828), épouse de Paul I^er. 

Le palais de Pavlosk fut construit entre 1782 et 1786 par Charles Cameron pour l’impératrice Catherine II qui en fit cadeau à son fils, Pavel Pétrovitch (1754-1801), futur Paul I^er. Son épouse Maria Féodorovna, au tempérament artiste, conçut la décoration intérieure. 

SÈVRES

EXCEPTIONNEL GROUPE REPRÉSENTANT TÉLÉMAQUE CHEZ CALYPSO.

Biscuit de porcelaine dure.

D’après un modèle de Louis-Simon BOIZOT (1743-1809)

XVIII^e siècle, circa 1779.

Marque en creux 3 sur le socle.

Quelques restaurations et coups de feu.

Hauteur : 32 cm – Longueur : 36 cm

Provenance :

Le modèle de Télémaque chez Calypso a été créé à Sèvres pour un service de très grande importance : celui de l’impératrice Catherine II de Russie, dit service aux Camées. Au mois de juillet 1776, une commande particulière de l’impératrice parvient à la Manufacture par l’intermédiaire de son ambassadeur le prince Bariatinsky : un service de table pour soixante convives, qui sera le plus important et le plus onéreux que la Manufacture ait jamais réalisé. Ce très grand service devait être composé de huit cents pièces et comporter des formes inédites, reflétant l’intérêt de son illustre commanditaire pour l’art antique et les camées. 

Trois ans furent nécessaires à la réalisation du service aux Camées, qui comprend sept cent quatre-vingt-dix-sept pièces, dont un grand nombre furent ainsi spécialement créées à cette occasion, pour un coût total de 331.317 livres. Il est vraisemblable que Louis-Simon BOIZOT dessina tout le service.

À côté du service à dîner, du service à dessert et du service à thé qui composent l’ensemble, quatre-vingt-onze sculptures en biscuit devaient former le surtout du service, ayant pour fonction d’animer la table. Au centre devait figurer le monumental Parnasse de Russie sommé du buste de Catherine II personnifiée en Minerve, déesse grecque de la Guerre et de la Sagesse. À ses côtés, on trouvait d’autres groupes à thèmes diversifiés, comme Télémaque chez Calypso ou encore L’amour piqué par une abeille ou L’Offrande à l’Hymen, ainsi que des vases ornementaux en biscuit.

Environ six cent quatre-vingt pièces, soit presque la totalité du service de Catherine II, sont aujourd’hui conservées au musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, qui conserve le surtout principal central du Parnasse (ill. 1) ainsi que deux groupes en biscuit figurant dans la liste des sculptures qui accompagnaient le service à la commande : Achille chez Deidamie (inv. ГЧ-7197 ; ill. 2) et Télémaque chez Calypso (inv. ГЧ-7203 ; ill. 3). Ce dernier est recensé, dans les registres de vente en juin 1779, parmi les sculptures accompagnant le service, sous la mention 1 Télémaque au prix de 600 livres (S.C.C., Arch., Vy 7, f° 202 v°). De mêmes dimensions que le nôtre, il comporte quelques variantes telles la seconde corbeille de fruits et de fleurs au sol, et l’ajout d’une aiguière sur l’autre.

Le présent modèle est contemporain de la sculpture du service de Russie. Il fut vendu le 23 décembre 1779, lors des ventes au comptant faites à Versailles, mentionné dans les registres de vente comme 1 groupe de Thélémaque et coûtant également 600 livres (S.C.C., Arch., Vy 7, f° 188) (ill. 4). Il est très vraisemblable que l’achat de la pièce soit d’origine royale, sans toutefois que cela soit précisé.

La Cité de la Céramique de Sèvres conserve une réplique ancienne du Parnasse de Russie (inv. MNC23240) (ill. 5) ainsi que la terre cuite de notre modèle (ill. 6).

Historique :

L’épisode Télémaque chez Calypso d’après L’Odyssée est relaté par Fénélon dans Les Aventures de Télémaque (tome 1), au cours duquel Télémaque, fils d’Ulysse, et son précepteur Mentor (qui est en fait Minerve), partis à la recherche d’Ulysse, ont échoué sur l’île où demeure la nymphe Calypso. Cette dernière, inconsolable du départ d’Ulysse, fait à Télémaque l’accueil le plus favorable, et, concevant aussitôt pour lui une violente passion, elle lui offre l’immortalité, s’il veut demeurer avec elle. La nymphe tente de divertir Télémaque en l’engageant à lui faire le récit de ses aventures afin de le retenir près d’elle. 

La composition de ce groupe est inspirée d’un tableau de Jean Raoux, Télémaque raconte ses aventures à Calypso (1722) (ill. 7). Des sept personnages qui animent le tableau de Raoux, seuls six ont été représentés dans la sculpture en porcelaine. On retrouve Calypso assise au centre, deux nymphes à ses côtés, tournées vers Télémaque qui narre ses aventures, tandis que Mentor se tient derrière en position debout, avec une troisième nymphe. Les personnages sont vêtus de drapés à l’antique, traités avec grâce et d’une grande finesse de facture. La sensuelle Calypso, la tête appuyée dans une main reposant sur un précieux coussin à pompon, est fort élégante, faisant écho à la gestuelle délicate de Télémaque. 

Ouvrage en trois volumes Das Meissener Musterbuch für Höroldt-Chinoiserien (Le cahier de modèles de Meissen pour Höroldt – Chinoiseries), édition Leipzig, 1978.

Couverture rigide en toile comprenant de nombreuses illustrations, 132 planches de plus de 1000 dessins. Fol 50,0 x 36,0 cm. Edition Leipzig, 1978.

HAARLEM

Deux carreaux de faïence décorés en bleu, ocre et vert de fruits et feuilles stylisés et de fleurs de lys.

Monture en métal plus tardive

XVI^e siècle.

Dimensions des carreaux : 13 x 13 cm

KPM – BERLIN

Grande statuette de perroquet posé sur un tronc d’arbre, décor polychrome au naturel.

Marquée.

XVIII^e siècle.

Hauteur : 22,5 cm

Base restaurée. 

ALLEMAGNE – MEISSEN

Ensemble de six statuettes d’oiseaux (rouge-gorge, mésange, chardonneret et autres) à décor polychrome au naturel.

XVIII^e siècle, circa 1750.

Hauteur maximale : 14 cm

Quelques restaurations aux queues et aux becs.

Pourront être divisés.

ALLEMAGNE – MEISSEN

Ensemble de deux tasses et leurs sous-tasses et une verseuse couverte, décor polychrome et or de paysages champêtres et fluviaux animés dans des médaillons cernés de coquilles, guirlandes de fleurs et volutes en camaïeu violine se détachant sur un fond jaune citrin. Les anses et le déversoir de la verseuse, de forme mouvementée, sont ornés de fond or.

Marqués.

XVIII^e siècle, circa 1745.

Hauteur de la verseuse : 14,5 – Diamètre des sous-tasses : 13,3 cm

NEVERS

Tonnelet en faïence polychrome à bec verseur. Repose sur un piédouche (éclats, restauration).

Hauteur : 13 cm – Largeur : 11 cm

NEVERS

Gourde à quatre passants en faïence polychrome à décor floral d’un côté, le revers portant la mention W BACCUS. (éclats)

Hauteur : 16 cm – Diamètre : 13 cm

NEVERS – Saint Eloi

Groupe en faïence polychrome représentant saint Eloi bénissant (manque une main).

XVIII^e siècle.

Hauteur : 60 cm – Largeur : 20 cm – Profondeur : 15 cm

MOUSTIERS – Fabrique de Clérissy

Bassin en faïence de grand feu de forme ovale muni d’anses reposant sur quatre pieds griffe, décoré en camaïeu bleu au centre d’une scène représentant une chasse à l’ours d’après le peintre et graveur florentin Antonio Tempesta. Les anses sont formées de têtes de lion en relief.

Le décor emprunte plusieurs éléments d’une gravure de Tempesta représentant une Chasse au sanglier : chien au sol, cavaliers, chasseurs à pied.

Circa 1700.

Fabrique de Clérissy.

Longueur : 56 cm – Largeur : 41 cm – Hauteur : 23 cm

Un des pieds griffe recollé.

Références : 

Pour un décor similaire, voir un plat conservé à la Cité de la Céramique à Sèvres (marqué dans le décor G. Viry F. à Moustiers chez Clérissy).

Un bassin similaire à décor mythologique a été exposé au Grand Palais en 1980.

CALTAGIRONE

Paire d’albarelles cintrés à décor polychrome de grotesques ailés jouant de la trompette dans des médaillons. 

XVI^e siècle.

Hauteur : 25 cm

L’un fêlé.

Provenance : 

Jean Bernard.

DERUTA

Grand plat d’apparat circulaire en majolique, décor polychrome en plein représentant sur le bassin la Résurrection du Christ, ce dernier nimbé et portant le drapeau vainqueur, deux soldats s’enfuyant à gauche et à droite du tombeau et deux autres endormis au premier plan. Le sol à fond vert est semé de pointillés bruns et le ciel à fond bleu foncé. L’aile est décorée de motifs de palmettes et larges feuilles stylisées se détachant sur des fonds bleus et orange alternés.

Revers vernissé brun sur terre rouge.

Début du XVI^e siècle (circa 1510).

Diamètre : 40,5 cm 

Ce plat appartient à la catégorie des grands plats d’apparat (piatti da pompa) qui constituent la part la plus importante de la production de Deruta et dont les plus belles pièces ont été fabriquées dans le premier tiers du XVI^e siècle. La fabrique de Deruta a joué un rôle clé dans le développement de la majolique historiée en Italie.

Le thème du Christ ressuscitant est rare dans l’iconographie de la majolique italienne. Le peintre a pu s’inspirer d’une gravure de Martin Schongauer ou d’Israhel van Meckenem, ou encore de l’italien Marcantonio Raimondi d’après Dürer. Le motif rappelle également la composition peinte du triptyque de la Résurrection de Hans Memling (musée du Louvre). Les sujets gravés servaient de modèles récurrents aux faïenciers pour le décor des majoliques.

Un modèle très proche présentant un décor similaire sur le bassin est conservé au musée du Louvre, inv. OA 1626.

ALLEMAGNE – MEISSEN

Gobelet à décor polychrome de fleurs et de filets or. Marqué.

Surdécoré.

PARIS

Tasse litron à décor polychrome et or de fleurs et filets.

XIX^e siècle.

Hauteur : 5,9 cm

PARIS

Pot à crème couvert muni d’une anse, décor polychrome et or de fleurs et filets.

Marqué.

XIX^e siècle.

Hauteur : 5,5 cm

PARIS

Pot à pommade couvert, décor polychrome et or de bouquets de fleurs, fleurettes et filets. La prise du couvercle est en forme de fruit.

Marqué.

XIX^e siècle.

Signature de Delvaux, 18 rue Royale à Paris.

Hauteur : 6,7 cm

PARIS

Tasse à toilette munie d’une anse, décor polychrome de barbeaux et filets or.

XVIII^e siècle.

Hauteur : 5 cm

PARIS, Nast

Soucoupe décorée en or sur fond vert au centre d’une étoile dans une réserve et de vignettes et volutes or sur l’aile et la chute. Large filet or sur le bord.

Marquée.

Manufacture de Nast.

XVIII^e siècle.

Diamètre : 12,8 cm

Provenance :

Nicolier.