Deux chauffeuses formant paire et leurs coussins au point en bois relaqué
gris sculpté de coquilles, feuillages et agraphes à dossier plat légèrement
ceintré.
Epoque Louis XV. (renfort dans les ceintures, accidents et restaurations,
chandelles refaites)
Hauteur : 93 cm – Largeur : 58 cm – Profondeur : 49 cm

Grand et beau paravent en laque de Coromandel à douze feuilles.
Fin XVIIIe ou début XIXe siècle (accidents et manques).
Hauteur : 270,5 cm – Largeur d’une feuille : 54 cm

Mobilier de salon comprenant six chaises, quatre fauteuils et un canapé à dossier cintré en bois
naturel mouluré et sculpté de fleurettes, les ceintures sinueuses, pieds cambrés.
Tous les sièges estampillés PILLOT.
Époque Louis XV ( renforts et restaurations).
Étiquette Garde-Meubles, Walon Frères S.A 102 rue Lafayette, Paris.
Garni de canne.
Chaises :
Hauteur : 93 cm – Largeur : 51 cm – Profondeur : 43 cm
Fauteuils :
Hauteur : 92 cm – Largeur : 56 cm – Profondeur : 48 cm
Canapé :
Hauteur : 102 cm – Longueur : 182 cm – Profondeur : 64 cm
PILLOT, menuisier actif à Nîmes dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

Coffret de carrosse rectangulaire en bois de rose massif marqueté de carrelages, à compartiments
et tiroirs secrets.
XVIIIe siècle. (petits accidents)
Hauteur : 21 cm – Largeur : 40 cm – Profondeur : 27 cm
Provenance :
Collection PEÑARD Y FERNANDEZ – Vente Palais Galliera le 7 décembre 1960

Bronze à patine claire translucide.
Amphitrite
France – Début XIXe siècle.
Hauteur : 36.8 cm environ
L’Amphitrite tranquille appartient à la série des
Dieux et Déesses, réalisée par Michel Anguier en
1652. Formant pendant à Neptune agité, Anguier
créa trois paires de divinités mythologiques
qui furent identifiées avec des tempéraments et
associées à l’un des Quatre Eléments : Amphitrite
et Neptune (Eau), Ceres et Pluton (Terre), et Junon
et Jupiter (Air).

Paire de flambeaux en bronze ciselé et doré (usures), le binet à pans
comme le fût ciselé de feuillages, quartefeuilles. Ils reposent sur un ombilic
à décor d’arabesques. La base ciselée à pans coupés.
Ancien travail, style Louis XIV.

Deux panneaux en chêne sculpté mouluré sculpté de rosaces légèrement
cintrés anciennement laqués.
XVIIIe siècle (accidents et manques).

Paire de chenets en bronze ciselé et doré.
Junon et Bacchus ? chevauchant des aigles sur des socles mouvementés à
décors appliqués de cuirs, agrafes, le piètement à enroulement formé par
des têtes de loups.
Epoque Régence. (Accidents, manques, un sans feu)
Hauteurs : 40 cm et 39 cm – Largeur : 24 cm – Profondeur : 21 cm
Bibliographie :
Voir H. OTTOMEYER, Vergoldete Bronzen, ill. 1.10.9 p.71
Une paire très proche garnissait avant 1944 la Galerie Verte de la Résidence
à Munich
Elle était attribuée à André Charles BOULLE.

Groupe en terre cuite Apollon écorchant Marsyas (accidents
et restaurations).
Hauteur : 34 cm – Largeur : 37 cm – Profondeur : 25 cm

Rare et large fauteuil en boid naturel mouluré, le dossier comme les ceintures sculptés de cartouches
asymétriques, agraphes, canneaux, acanthes et fleurs. Le dossier à ressauts. Pieds cambrés.
Epoque Louis XV. (Décapé, usures et restaurations)
Hauteur : 102 cm – Largeur : 70 cm – Profondeur : 55 cm

Grande console en fer forgé et battu, rehaussée de dorure.
Dessus de marbre et socle en marbre blanc.
Travail probablement aixois. Epoque Louis XV.
Hauteur : 87 cm – Largeur : 133 cm – Profondeur : 68 cm

Trumeau, encadrement de bois doré sur fond relaqué crème
orné d’une huile représentant un moulin.
Epoque Louis XV.
Hauteur : 175 cm – Largeur : 114 cm

Lanterne de forme pentagonale agrémentée d’un bouquet de
trois lumières et de cristaux.
En partie du XVIIIe siècle. (bouquet central rapporté)
Hauteur : 80 cm – Largeur : 45 cm

Gaine de forme tronconique en placage d’écaille rouge
orné d’un décor géométrique de filets, moulures en laiton
et de bronzes dorés en appliques tels que mascaron,
feuilles d’acanthe, motifs retenus par un noeud de ruban,
certains postérieurs. Socle rectangulaire.
Époque Louis XIV (restaurations).
Hauteur : 122 cm – Largeur : 49 cm – Profondeur : 23 cm

BRUXELLES
Suite de quatre tapisseries fines à décor de scènes campagnardes, à l’exemple des tapisseries de David TÉNIERS, faites
par divers tisserands. Le premier par Urbain et David LEYNIERS représente Le taupier, le deuxième par Pieter Van den
HECKE représente La kermesse, le troisième également de Pieter Van den HECKE La vendange et la quatrième par
François Van der BORCHT
Paysans quittant l’auberge.
Epoque Louis XVI. (manque de galon sur l’une)
Chaque panneau : 87 x 65,5 cm environ

Superbe paravent de velours d’Utrecht frappé de grands feuillages et
rinceaux à cinq feuilles, la partie supérieure arrondie
Epoque Louis XV. (usures)
Hauteur : 155 cm – Largeur d’une feuille : 59 cm

273 

Jean Armand, attribué à 

Bureau à brisure.

Bois résineux, noyer, ébène, écaille teintée en rouge, ivoire, laiton doré

Paris, avant 1670.

Hauteur : 74 cm – Largeur : 99 cm – Profondeur : 58 cm

25 000 / 35 000 € 

Ce bureau brisé à deux corps de tiroirs latéraux et un caisson médian, allie l’élégance des formes avec le raffinement du revêtement en écaille teintée en rouge, disposé pour former des compartiments soulignés de filets d’ivoire, aussi bien sur le plateau que sur les côtés, ainsi que sur le grand tiroir rabattable, qui occupe toute la largeur de la façade en ceinture. Le plateau est décoré en son centre d’un grand médaillon octogonal entouré d’une frise de fleurons et palmettes en ivoire sur fond d’ébène, inscrit dans une ample réserve rectangulaire aux angles évidés, laquelle, avec une seconde frise forment le large encadrement du plateau, les deux ornées de petits fleurons d’ivoire aussi sur fond d’ébène. Ce second encadrement comporte aux angles des compartiments suggérant une forme de cœur et au milieu de chaque côté, des médaillons rectangulaires aux extrémités cintrées. Les tiroirs et le vantail médian ainsi que les montants sont à leur tour soulignés de petits fleurons sur fond d’ébène. Aux extrémités du grand tiroir en ceinture sont disposés deux doubles fleurons entourés de volutes en ivoire sur fond d’écaille rouge, formant la partie supérieure des montants latéraux du bureau. Il repose sur huit pieds en gaine, à embases et à chapiteaux en bronze doré, réunis par une double entretoise en H terminée par deux parties en demi-cercle réunissant les pieds sous chaque corps de tiroirs.

On peut relier notre bureau à une série de meubles entièrement recouverts en écaille rouge, dont le décor assez épuré et disposé en compartiments est réalisé en ivoire, parfois en bois de rapport, et qui ont été attribués à l’ébéniste Jean Armand (1), dont la signature fut retrouvée depuis sur une petite cassette (2) et sur un coffret exécuté pour L’Institution de l’Oratoire, ce dernier conservé par le Musée du Grand Siècle à Saint-Cloud.

On retrouve une disposition quasi-identique du décor notamment sur le plateau d’une table (3) (fig. 1) et sur une autre aux écoinçons en forme de cœur (fig. 2), les deux à dominante d’écaille teintée en rouge vif. 

Une troisième table (4) et une quatrième (5) (fig. 3-4), à des motifs plus élaborés, restent cependant assez proches de ces deux autres et de l’esprit de notre bureau. Le décor de ce groupe de tables évoque également celui de deux cabinets recouverts d’écaille rouge, l’un passé en vente en 1966, l’autre faisant partie de la collection de Voguë, au château de Vaux-le-Vicomte.

On ignore la date et le lieu de naissance de Jean Armand. D’origine germanique, son vrai patronyme était Harmens, et son prénom Jan, francisés en Jean Armand. Il arriva à Paris avant 1640, car cette année, il habitait déjà rue des Blancs-Manteaux et était qualifié de menuysier du Roy en ébeine. Armand habita par la suite, en 1649, en la basse-cour du palais d’Orléans (qui était alors le palais du Luxembourg et appartenait à Gaston d’Orléans, oncle de Louis XIV), puis rue du Faubourg-Saint-Honoré, lorsqu’il épousa en 1659, Charlotte Picart, fille de Jean-Michel Picart, peintre de l’Académie royale dès 1651 et plus tard peintre du Roi, à partir de 1671.

Jean Armand décéda en mai 1670, dans sa dernière demeure située rue et devant le Temple, paroisse Saint-Nicolas-des-Champs dont le contenu révélant une certaine aisance bourgeoise fut inventorié, ainsi que la boutique et une chambre se trouvant dans l’enclos du Temple. Armand devint Maître entre 1640 et 1649. En 1658, il était dit Maître esbénier de Son Altesse Royalle Mgr le duc d’Orléans, en 1659, Maître sculpteur en ébeyne et de la Reyne, et cette même année, ébéniste de la Reine et du duc d’Orléans, puis, en 1670, seulement ébéniste de la Reine (7). Depuis le 1^er mars 1664 et jusqu’à la fin de sa vie, il fut engagé également dans les travaux des Bâtiments du Roi qui lui versèrent, à partir de 1668, trente livres de gages annuels (8). Son fonds de commerce inventorié par les ébénistes Jean Thiery et Michel Campe dévoilait un atelier bien achalandé en différentes espèces de bois, en écaille, ivoire et étain, comme par exemple les dix-sept morceaux d’yvoire, avec dix-sept pièces de marqueterie d’yvoir, esbeine et escaille et quelques rainceaux, ou bien, un dessus de guéridon et dix-sept pièces de marqueterie d’estain, aussi deux corps d cabinets imparfaicts, avec leurs châssis d’en bas, le tout de marqueterie d’yvoir et d’esbeine, etc. 

A l’instar de son beau-père, Jean-Michel Picart, Armand s’adonnait au commerce de peintures qui furent inventoriées en nombre dans sa demeure et dans sa boutique.

Hormis la famille royale (plusieurs pièces ornées de fleurs de lys sont répertoriées, dont notamment deux coffrets armoriés d’un écusson fleurdelisé timbré d’une couronne de prince du sang), Armand livra divers particuliers parmi lesquels on rencontre Thomas de DREUX (†1680), conseiller au Grand Conseil, et Catherine Rose de Cartabalan, femme de chambre d’Anne d’Autriche et qui avait épousé Claude de Langlée, maréchal des logis, des camps et armées du roi.

Provenance : 

Selon la tradition familiale, notre bureau aurait appartenu à Gaspard de Fieubet. Resté dans la même famille par descendance. Gaspard de Fieubet possédait l’hôtel de Fieubet à l’angle actuel du quai des Célestins et de la rue Saint Paul à Paris. Il fut nommé Chambellan de la reine Marie-Thérèse en 1671. Il mourut en 1694. Son hôtel faisait partie des plus fastueux du Marais. Réaménagé par J.H Mansart, l’hôtel était orné notamment de l’histoire de Tobie par Lesueur.

Superbe fauteuil à haut dossier en bois doré mouluré
sculpté, les accotoirs à volutes et à crosse ornés de feuilles
d’acanthe et fleurs de tournesols. Entretoise en X sculptée
d’agrafes et feuilles d’acanthe
Epoque Louis XIV.
(Sans garantie de l’état des bois sous la dorure)
Hauteur : 112 cm – Largeur : 65 cm – Profondeur : 51 cm

Paire de fauteuils à haut dossier rectangulaire, les accotoirs sinueux à
ressaut et enroulements sculptés de fleurettes, croisillons et coquilles.
Le support d’accotoir en aplomb du piétement. Ceinture mouvementée
sculptée de petites coquilles. Pieds cambrés se terminant par des sabots
d’animaux, entretoise en X.
Epoque Louis XIV (redoré, restaurations).
Hauteur : 122 cm – Largeur : 68 cm – Profondeur : 54 cm

Cartonnier en placage d’amarante marqueté de rectangles. Il présente
deux portes en façade et repose sur une plinthe à ressaut. Plateau marqueté
ceint d’une lingotière de bronze. Il s’agit de la base qui longeait le bureau
et supportait les cartons.
Fin de l’époque Régence.
Hauteur : 83 cm – Largeur : 107,5 cm – Profondeur : 105 cm