Philibert-Louis DEBUCOURT (1755-1832)
Promenade de la galerie du Palais Royal
41,5 x 65,5 cm
Dans un cadre d’époque Louis XVI, La Promenade Publique, monogrammée DB et datée 92 en bas à droite.
45,5 cm x 69 cm

[VERNET] – JAZET (Jean-Pierre-Marie). Bataille de Friedland (14 juin
1807). Paris, Goupil et Vibert ; Bulla et Delarue, s.d., (1840), 57 x 67 cm
à la cuvette, une feuille. Très discrètes piqûres dans les marges.
“Napoléon, sur le champ de bataille, donne des ordres au général de division
Oudinot pour la poursuite de l’ennemi”.
Aquatinte par Jazet (1788-1871) d’après une peinture de Horace Vernet.

[VERNET] – JAZET (Jean-Pierre-Marie). Bataille de Wagram (6 juillet 1809).
Paris, Goupil et Vibert ; Bulla et Delarue, s.d., (1840), 57 x 67 cm à la cuvette,
une feuille. Qqs menues piqûres dans les marges.
“Napoléon observe l’effet que produit la batterie de cent pièces d’artillerie
commandée par le général comte de Lauriston. Au moment où le duc
d’Istrie se disposait à l’attaque de la cavalerie, un boulet tombe sur sa selle,
lui fait une légère contusion à la cuisse, et emporte son cheval (Bulletin de
la Grande Armée)”.
Aquatinte en bistre d’après une peinture de Horace Vernet, dont Jazet
(1788-1871) fut le graveur par excellence.

[WAGRAM] – Plan de la bataille de Wagram, livrée par l’Armée française
à l’Armée Autrichienne dans le mois de juillet 1809. Présenté à M. Baron
Ledru Des Essarts, général de division, l’un des commandants de la Légion
d’honneur, Chevalier de l’Ordre de la Couronne de Fer. [Rouen], (1809), 42 x
33 cm. Encadrée sous verre, baguette de bois doré (encadrement moderne).
Légères mouillures et rousseurs sans gravité.
Exceptionnelle carte entièrement brodée à la main sur soie blanche.
Elle est signée Fanny Le Gay (de Rouen), brodé en bas à gauche.
Elle montre la position des différents corps avec une légende explicative de
part et d’autre. La topographie est soulignée par des couleurs verte et ocre.
En paratexte de la carte on trouve les armoiries du Baron Ledru Des Essarts
également brodées.
L’ensemble est encadré d’un double filet de broderie tout autour.
Engagé en 1792, François-Roch Ledru Des Essarts prend part àà l’enlèvement
du plateau de Pratzen lors de la bataille d’Austerlitz sous les ordres de Soult.
On le remarque à Iéna, Lubeck, Eylau ou il est griévement blessé. En 1809,
il passe au corps de Masséna. Durant cette campagne, il a le cou traversé par
une balle au pasage du Danube (30 juin) mais survécut. Il poursuivit ensuite
une carrière exemplaire, notamment en 1812.
Cette carte a sans doute été réalisée spécialement pour lui comme un
hommage, puisque blessé il ne put participer à la bataille de Wagram.
Très beau et rare document.

VASSIAS (Jules). Historique du 69e régiment d’infanterie (1672-1912).
D’après les archives historiques du ministère de la guerre, les documents
des affaires étrangères, les archives nationales et les papiers de famille. Paris,
Chapelot, 1913, in-8, ill. in-t., 12 croquis dépl., bibliographie, demiveau
noir, dos à nerfs orné de fleurons et de filets dorés (reliure moderne).
Hanoteau, 89.

[VERNET] – JAZET (Jean-Pierre-Marie). [Bonaparte sur le champ de
bataille de Bassano] (8 septembre 1796). Paris et New York, Goupil et Cie,
1852, 76 x 60 cm à la cuvette, une feuille. Impression bien contrastée. Qqs
rousseurs dans les marges. Une déchirure angulaire.
Bonaparte, à cheval, observe la manifestation de la fidélité d’un chien resté
auprès de son maître tué au cours du combat contre les forces autrichiennes.
Aquatinte par Jazet (1788-1871) d’après une peinture de Horace Vernet.
Gravure diffusée par la succursale de la maison Goupil à New York qui fut
ouverte en 1848 et dont William Schaus (†1892) fut le premier directeur.

[URTUBIE DE ROGICOURT (Théodore-Bernard-Simon Durtubisse, dit
d’)]. Petit manuel de l’artilleur, ou Instruction par demandes & par réponses
sur plusieurs objets de l’artillerie, à l’usage des canoniers, bombardiers
& sappeurs. Rédigé par Mr. le ch***, chef de brigade au corps royal de
l’artillerie. Nouvelle édition augmentée. Bastia, Sébastien-François Batini,
1785, in-12, avec 5 planches dépliantes hors-texte (trois tableaux,
une planche de manoeuvres, une plance de noeuds), cartonnage Bradel de
papier crème, dos lisse, pièce de titre bouteille (Lavaux). Bon exemplaire.

Rare édition bastiaise parue l’année de l’originale.
Ce “petit Manuel” est à l’origine de la version développée du “Manuel de
l’artilleur”, qui connut de nombreuses éditions, dont celles à la suite de
1793, 1794 et 1795. Il faut dire que ce petit ouvrage était le premier guide
pratique de ce format à être vulgarisé.
L’auteur puisa aux meilleurs mémoires manuscrits et autres ouvrages
imprimés auxquels il joignit sa connaissance de la théorie et de la pratique de
l’artillerie. Né à La Fère en 1741, chef de brigade au moment de la parution
de la première édition en 1785, il devint colonel en 1791, général en 1795
puis inspecteur général d’artillerie. Il mourut en 1807.

VAN HOGENDORP (Dirk). Mémoires. La Haye, Martinus Nijhoff, 1887,
in-8, index, demi-chagrin vert, dos à nerfs, premier plat de
couv. (doublé pour combler un manque et monté sur onglet) conservé (rel.
moderne).
Édition originale peu commune.
Tulard, 1455 : “Source capitale pour l’histoire de la Hollande sous la
domination française : le gouvernement de Louis, Hogendorp ministre
de la guerre, l’abdication du roi, le voyage de Napoléon à Amsterdam, la
Campagne de Russie”.

VANIER (Léon) et H. de STA. Armée française. Nouvel alphabet militaire.
Paris, Léon Vanier, 1883, petit in-4, 24 pl. en couleurs, toile grise
illustrée en couleurs (rel. de l’éditeur). Couv. passée, les feuillets sont
légèrement salis et quelques-uns présentent de petites déchirures. Ex-dono
au faux-titre.
Rare et amusant ouvrage pour enfants en forme de dictionnaire, illustré en
couleurs par H. de Sta.
Absent de Gumuchian.

UNIFORMES de l’armée Belge. Bruxelles, Kiessling & Cie, 1893, in-4,
percaline rouge, titre sur le premier plat (reliure de l’éditeur).
Bel et rare album lithographié de 12 planches en couleurs avec texte
explicatif trilingue (français, flamand, anglais).
Chaque planche est signée F. K. et porte cinq types d’uniformes.
Colas, 2931.

[UNIFORMES] – Armée russe. S.l.n.d., (vers 1880), in-8 en accordéon, 7
figures en couleurs. Broché, première couverture illustrée.

[UNIFORMES] – Military uniforms in America. A series for collectors.
Washington (D.C.), Company of military collectors & historians, s.d., (1953-
58), petit in-folio, 80 planches en couleurs, en feuilles, sous chemises de
carton souple, dans portefeuille demi-percaline noire à coins et à lacets.

Tirage limité à 300 exemplaires numérotés à la main (85 / 300).
Intéressant ensemble se composant de livraisons de 4 planches chacune,
mélangeant les différentes époques de l’histoire militaire américaine,
entendue d’ailleurs au sens large (incluant aussi troupes loyalistes, Canada
et Mexique).
Nous avons :
1. Glovers Marblehead or Marine infantry (n° 65). – 2. Colonel Richard M.
Johnson’s regiment, Kentucky mounted volunteers, 1813 (66). – 3. 2nd
Regiment, New Hampshire volunteer militia, 1861 (67). – 4. “Duncan light
battery”, a company, 2nd U.S. artillery (68). – 5. 2nd U.S. light Dragoons
(69). – 6. U.S. Navy, service dress, 1862-63 (70). – 7. U.S. Marine Corps, field
service dress, 1859-68 (71). – 8. 7th Regiment, National guard State of New
York, 1880-1900 (72). – 9. Onate expedition, 1597-98 (73). – 10. British
60th Foot, 1756-60 (74). – 11. United States naval officers and seamen,
1812-1815 (75). – 12. Standards of the 10th U.S. cavalry, 1888-1890 (76).
– 13. The New Jersey Regiment, 1755-1764 (77). – 14. Webb’s continental
regient, 1777-1781 (78). – 15. 8th Regiment, New York State militia, 1850-70
(79). – 16. 5th Company, Washington artillery of New Orleans, 1862-64 (80).
– 17. New York rifle corps, 1809-15 (81). – 18. 3rd U.S. infantry regment,
1846-51 (82). – 19. Terry’s Texas rangers, 1864 (83). – 20. 7th Regiment,
National Guard State of New York, 1900-05 (84). – 21. The French Regiment
of Carignan, 1665-68 (85). – 22. Independant Boston fusiliers, 1787 (86). –
23. 2nd U.S. cavalry, 1855-61 (87). – 24. The first city troop of Cleveland,
Ohio, 1877-81 (88). – 25. Hesse-Cassel artillery company, 1776-77 (89). –
26. 4th U.S. infantry Regiment, 1835-42 (90). – 27. The citadel Academy,
South carolina, 1843 (91). – 28. 71st Regiment, New York State militia, 1857-
61 (92). – 29. 18th Continental infantry, 1776 (93). – 30. Staff officers, 1813
(94). – 31. Regiment of riflemen, 1812-15 (95). – 32. 6th Pennsylvania cavalry,
1862 (96). – 33. Roger’s rangers, 1756-60 (97). – 34. British 85th Regiment,
1814 (98). – 35. Sussex light Dragoons, Virginia State cavalry (99). – 36. 18th
U.S. infantry, 1949-53 (100). – 37. Hesse-Cassel field Jäger Corps, 1776-83
(101). – 38. 18th U.S. infantry, 1814-15 (102). – 39. 1st Regiment of Rhode
Island, 1861 (103). – 40. Battery K, 1st U.S. artillery, 1895-98 (104). – 41. U.S.
Marine corps, 1834-40 (105). – 42. Mexican army (1835) (106). – 43.The City
Guard, Petersburg, Virginia, 1860 (107). – 44. 8th U.S. tank destroyer group,
1945 (108). – 45. Virginia colonial militia, 1611-15 (109). – 46. Alexandria
Dragoons, 1810 (110). – 47. U.S. corps of cadets, 1853-61 (111). – 48. Feigl
battery, 7th U.S. field artillery regiment, 1925-26 (112). – 49. U.S. marine
corps, 1798-1804 (113). – 50. U.S. army officers in social full dress, 1808-
12 (114). – 51. New York city guards, 1857-61 (115). – 52. 79th Regiment,
New York State militia, 1860-61 (116). – 53. British 42rd Regiment of foot,
1759-60 (117). – 54. Dover light infantry company, Delaware militia, 1776-
77 (118). – 55. 3rd Regiment, New York State artillery, 1807-12 (119). – 56.
Medical department, 1861-65 (120). – 57. Commander-in-chief’s guard,
1777-83 (121). – 58. 9th New York volunteer infantry regiment, 1861-63
(122). – 59. 69th Regiment, National Guard, State of New York, 1869-84
(123). – 60. U.S. marine corps, 1955 (124). – 61. Delaware troops of horse,
1808-10 (125). – 62. Midshipmen, 1852-69 (126). – 63. Gulford Grays, North
Carolina militia, 1860 (127). – 64. Lafayette escadrille, 1916-17 (128). – 65.
Pioneers, 25th U.S. infantry, 1814 (129). – 66. U.S. marine corps, 1826 (130).
– 67. Captain Carwford’s battalion of Apache scouts, 1885-86 (131). – 68.
1st U.S. Dragoons, 1858-61 (132). – 69. 36the Illinois infantry regiment,
1863 (133). – 70. Colonel Brisbane’s regiment, South Carolina militia, 1836
(134). – 71. Cleveland Grays, 1890-1900 (135). – 72. 3rd New Jersey cavalry
regiment, 1864-65 (136). – 73. The Lake superior regiment, Canadian army,
1945 (137). – 74. Citadel cadet battery, 1861 (138). – 75. DeMeuron’s Swiss
regiment, 1814-16 (139). – 76. Boston troop of light Dragoons, 1802-10
(140). – 77. Anhalt-Zerbst infantry regiment, 1778-83 (141). – 78. U.S. corps
of artificers, 1812-15 (142). – 79. U.S. Navy officers in full dress, 1852-62
(143). – 80. Porto Rico provisionel regiment of infantry, 1901-07 (144).

TURPIN DE CRISSE (Lancelot). Commentaires de César, avec des notes
historiques, critiques et militaires. À Montargis, de l’imprimerie de Cl.
Lequatre, Et se vend à Paris, chez Leclerc, de Bure et Jombert, 1785, 3 vol.
gr. in-4, ill. h.-t., demi-basane fauve
marbrée, dos à nerfs orné de fleurons dorés (reliure de l’époque). Coiffes
absentes aux tomes I et II, manques au tome III, mors fendus, coupes et coins
usés. Exemplaire dénué de rousseurs.
Magnifique ouvrage imprimé sur papier fort et illustré d’un portrait de
l’auteur, dessiné par Pujos et gravé par Picquenot, d’un portrait gravé de
César, d’une vignette allégorique gravée sur les titres et de 40 planches
gravées repliées.
Depuis le XVIe siècle, la redécouverte des réflexions militaires des anciens
n’a cessé d’alimenter les commentaires des tacticiens sur l’art de la guerre.
Les Commentaires de César par Turpin de Crissé s’inscrivent dans cette
perspective.
Déjà auteur de nombreux ouvrages, dont un remarquable Essai sur l’art de la
Guerre, ce dernier s’est depuis longtemps inspiré des textes anciens. Il publia
en 1770 un important Commentaire sur les Institutions de Vegèce.
Pour César, il nous donne le texte latin avec en regard la traduction française
de Wailly et ses propres corrections à chaque fois qu’il le juge nécessaire. Il y
a ajouté des notes érudites pour expliquer à ses contemporains “le plus beau
traité sur l’Art de la Guerre” (p. XIX).
Ex-libris Daniel Pichon.

TURPIN DE CRISSE (Lancelot). Commentaires sur les Mémoires de
Montécuculi, généralissime des armées, et grand maître de l’artillerie de
l’Empereur. À Paris, Chez Lacombe, Lejay, 1769, 3 vol. in-4,
frontispice, 17 pl. dépl. 18 pl. ; 8 pl.,
les planches sur papier bleuté, veau fauve, dos à nerfs, caissons fleuronnés et
dorés, double filet doré sur les coupes, tranches rouges (reliure de l’époque).
Petits manques et trous de ver sur le mors sup. du T. I, un dos fendillé en pied.
Qqs épidermures sur les plats. Deux coins usés. Bon exemplaire.
Quérard, La France littéraire, IX, p. 584 : “Montécuculi part des éléments les
plus simples, pour s’élever par degrés aux principes les plus sublimes de l’art
de la guerre (…). Les Mémoires de Montécuculi, si utilement commentés,
éclaircis et même étendus dans plusieurs endroits par Turpin de Crissé,
forment un corps de doctrine aussi complet que méthodique, en ce sens que
la première partie de cet ouvrage contient les éléments purement abstraits de
la science militaire, dont il donne, dans la seconde, une théorie fondée sur
une hypothèse, et qu’il applique dans la troisième à des faits”.
Commentaire par un admirateur de Montecuculi, un des grands capitaines
du grand Siècle, qui d’après le compliment de Voltaire, fut “le seul digne
d’être opposé à Turenne”.
Exemplaire complet des 43 planches, dont 21 plans de batailles.

TURPIN DE CRISSE (Lancelot). Essai sur l’art de la guerre. Paris, Prault,
Jombert, 1754, 2 vol. in-4, [6] ff. n. ch. (faux-titre & titre, privilège, f. blanc,
dédicace à Louis XV), avec 25 pl. dépl. gravées sur
cuivre par Dheulland, légendées chacune d’un f. en regard (sauf la XXV –
légendée de 2 ff. -, et les pl. XX-XXII, sans légende), veau moucheté, dos à
nerfs ornés, pièces de titre et de tomaison cerise refaites au XIXe s., tranches
mouchetées de rouge (reliure de l’époque). Dos un peu frottés, coins usés, quelques rousseurs mais bon
exemplaire.
Edition originale de ce grand classique de l’art militaire, qui prétend
examiner de manière pratique toutes les opérations de la guerre terrestre.
Lancelot Turpin de Crissé (1716-1795) fit une brillante carrière militaire,
spécialement sur les champs de bataille allemands pendant la Guerre de
Sept ans. Il se consacra en même temps très vite à la théorie militaire, et ses
ouvrages furent estimés jusqu’au début du XIXe siècle.
Exemplaire du lieutenant-colonel George Lane Parker (1724-1791), avec
ex-libris manuscrit au premier contreplat ; comme tous les ouvrages d’art
militaire de ce général, il fut ensuite versé dans la grande bibliothèque des
comtes de Macclesfield (vignettes ex-libris contrecollées sur les premières
gardes).

TITEUX (Eugène). Saint-Cyr et l’Ecole Spéciale Militaire en France.
Fontainebleau – Saint-Germain, depuis leur fondation jusqu’en 1897. Préf.
du Gal Du Barail. Paris, Firmin-Didot, 1898, fort gr. in-4, 107
reproductions en couleurs, 264 gravures en noir et 26 plans, toile beige, dos
lisse, pièce de titre basane bordeaux, premier plat de couv. cons. (reliure
moderne).
Édition originale.
Tiré à 600 exemplaires numérotés, ce grand classique est magnifiquement
illustré d’après les aquarelles et dessins de l’auteur.

TOUCHARD (Th.) et Ch. LACOSTE. Histoire de la Gendarmerie d’Afrique
et de la Colonie, d’après les documents de l’arme de 1830 à 1860. Alger,
Dubos, 1860, in-8, demi-basane violine, dos à nerfs orné
(reliure de l’époque). Petits frottements au dos.
Faits de guerre. Traits de bravoure et d’intelligence. Actes de dévouement,
d’humanité et de désintéressement. Chroniques et anecdotes. Colonnes
expéditionnaires.

[TROUPES PROVINCIALES] – P.S.. Paris, 30 mars, 1791, in-4 oblong, 1 pp.
pré-imprimée (28,5 x 22 cm), gravures d’encadrement.
Certificat de service dans les troupes provinciales (Généralité de Paris,
subdélégation de Beauvais) délivré et signé par Nicolas Hébert de
Hauteclair, président Trésorier de France, commissaire du Conseil pour la
Direction des Ponts et Chaussées, délégué général en l’Intendance de la
généralité de Paris ; et par Duteil, commissaire des Guerres.
Les milices provinciales avaient été créée par Louvois en 1688, afin de
renforcer l’armée, notamment aux frontières et dans les places fortes.
Sous Louis XV, ces milices seront composées d’hommes tirés au sort, et
organisées en une centaine de bataillons. Ses milices seront réorganisées
en 1771 et prendront le nom de troupes provinciales. Ayant pour but
principal de compléter le recrutement ordinaire des armées royales, à charge
des intendants de provinces, les troupes provinciales sont une forme de
consciption qui subsistera jusqu’en 1791, année officielle de son abolition
par l’Assemblée nationale. Ces troupes sont à l’origine des Gardes Nationales.
Belle pièce.

THOUVENIN (Théophile-Edmond). Historique général du train des
équipages militaires. Paris-Nancy, Berger-Levrault, 1900, fort gr. in-8, frontispice, 21 gravures en noir et 8 en couleurs, demi-chagrin cyan, dos
à nerfs orné de filets à froid et de fleurons dorés, couv. cons. (rel. moderne).
Hommage de l’auteur. Bon exemplaire.
Ouvrage rare.

TITEUX (Eugène). Histoire de la maison militaire du roi, de 1814 à 1830.
Avec un résumé de son organisation et de ses campagnes sous l’ancienne
monarchie. Paris, Baudry et Cie, 1890, 3 tomes in-folio, demi-maroquin rouge à coins, dos ornés à nerfs, tête dorée (le dernier vol.) (reliure de l’époque). (traces d’humidité, plats frottés)Ex-libris Yves Refoulé.
Le dernier volume comporte un texte calligraphié (sur papier fort réglé) et
toutes les illustrations (84 pl.) habituellement réparties dans les deux volumes
d’un exemplaire classique.
Outre une chromolithograhie rajoutée (Impr. Aubert), à l’enseigne des armes
A. Goyet, les planches se répartissent en deux groupes : 73 dessins (encre et
aquarelle) et 13 lithographies de Titeux (Impr. Lemercier).
Tous les dessins ont été réalisés entre 1895 et 1896 — comme le mentionne
une note sur une première garde — et sont des copies des gravures de
Titeux. L’artiste est DEGHILAGE qui a travaillé à partir des gravures de Titeux
pour leur donner une touche plus personnelle tout en respectant les détails
vestimentaires. Les informations le concernant sont maigres (a-t-il été un
proche, un ami ou un collaborateur de Eugène Titeux ?) mais la qualité de
ses dessins est indéniable.
Parmi les 61 dessins, 13 sont sur papier pelure contrecollé, ce qui permet de
faire ressortir les différents détails.
Parmi les 13 gravures de Titeux, l’une est en double (pl. 7bis et 76) — mais
le personnage représenté est montré sous deux légendes différentes — et
l’autre présente une posture de Maréchal-des-logis du roi (pl. 80) qui n’existe
pas dans un exemplaire classique (cette lithographie est néanmoins signée
Eug. Titeux).
Enfin, Deghilage offre un dernier dessin (pl. 87) : Garde nationale à cheval de
Paris (1814-1816) dont la gravure de Titeux n’existe pas.
Exemplaire singulier et attachant. Les deux premiers volumes portent en pied
le nom Deghilage.