Gobelet couvert à décor Imari en porcelaine avec soucoupe et monture « Trembleuse » en argent – JAPON, vers 1710
Monture en argent, PARIS 1722-1727
Gobelet fine en porcelaine, avec un couvercle bombé et une soucoupe. Le décor est floral avec des couleurs polychromes. La forme du gobelet est légèrement conique et ne possède pas d’anse. Le gobelet est placé dans une monture en argent composée de deux cercles soutenus par quatre pilastres. Le cerceau inférieur est fixé par deux vis à travers la soucoupe. Le couvercle est pourvu d’une monture à gradins et le centre est souligné par un bouton en argent en forme de bourgeon. La soucoupe est légèrement en forme de coupe. L’ensemble du langage visuel est dessiné avec précision et tend vers une stylisation ornementale du décor floral continu. Le décor se compose de fleurs isolées, de feuilles et de fleurs de chrysanthème, ainsi que de brancges de karakusa. Une branche supplémentaire se trouve au fond du gobelet ainsi que sur la face inférieure du couvercle. La palette de couleurs se compose de bleu cobalt, de rouge fer et d’une gamme de jaunes allant du jaune safran à l’orange clair. Les couleurs sont soulignées par quelques touches d’or.
Hauteur : 9 cm – Diamètre de la soucoupe : 13 cm – Diamètre du gobelet : 7 cm
Monture en argent avec poinçon parisien. Très belle monture en argent typiquement parisienne.
La porcelaine Imari provient de la région d’Arita, sur l’île japonaise de Kyushu, dans le sud du pays. Le terme de porcelaine Imari désigne aujourd’hui les produits qui contiennent les couleurs bleu sous-glacé et les couleurs de glaçure rouge fer et or.
Les objets richement dorés étaient particulièrement appréciés des Européens, car ils s’harmonisaient parfaitement avec l’ameublement baroque. Les motifs de la peinture sont le plus souvent empruntés au monde végétal, mais fortement laïcisés et stylisés. Le motif du chrysanthème est un fil rouge qui traverse les siècles et les différents domaines de cette forme d’art.
Le présent gobelet à couvercle a été fabriqué pour le marché européen. Le montage de la tasse en trembleuse est né de la nécessité de lui conférer une certaine stabilité et d’éviter qu’elle ne glisse lorsque la main tremble.
Objets de comparaison :
Castelleco, Stephane : Le goût pour les porcelaines de Chine et du Japon. Paris aux XVII-XVIII siècles. Saint-Rémy-en-l’Eau 2013. p 31. Fig.12
Handke, Edelgard : Japanisches Porzellan. Katalog 3. Bestandskatalog der Verwaltung der Staatlichen Schlösser und Gärten. Hambourg 1992. p.72
CHRISTIE’S AUCTION, The Collector, 27 janv. – 10 fév. Lot 43
Gobelet sans soucoupe
Prix obtenu : GBP 3’750.-