Ecole moderne

Composition, n°259/300 

Sur socle moderne, bronze à patine verte. 

Hauteur : 23 cm – Largeur : 15 cm – Profondeur : 7 cm

Non venu

SCEAU

Corps de crémier à plateau adhérent en faïence à décor floral polychrome.

XVIII^e siècle.

MENNECY

Corps de moutardier à décor floral. Marque DV. Monture en argent (1756-1762) (accidents et manques). 

PONT-AU-CHOUX, genre de

Beurrier et son couvercle à plateau adhérent.

XVIII^e siècle. (fêle)

VIENNE

Théière (manque le couvercle), sucrier et quatre tasses et sous-tasses en porcelaine à décor or et violine. On joint une verseuse à manche latéral en porcelaine à décor floral en grisaille et rehauts or (manque le couvercle).

Fin du XVIII^e siècle.

VIENNE

Assiette en porcelaine à décor floral manganèse, l’aile à fines côtes torses.

XVIII^e siècle.

TOURNAI

Ensemble d’assiettes à décor floral dit à la fleur d’oignon en camaïeu bleu.

SEVRE, genre de

Trois tasses et une sous-tasse à décor polychrome.

On joint :

SEVRES, genre de

Assiette et plat ovale à décor dit à la feuille de chou.

Deux tasses et leurs sous-tasses en porcelaine à décor floral polychrome. Les anses rocaille. Marquées. 

XVIII^e siècle. 

On joint une sous-tasse.

Sept verres à pied en verre à décor grain de riz. Le pied à fines côtes torses.

XVIII^e siècle.

Hauteur : 14 cm

Sept verres à pied en verre à décor d’un mavelot sommé d’une couronne de marquis sur une face, sur l’autre d’armoiries princières.

Fin du XVIII^e siècle.

Hauteur : 17 cm

LOCRE

Partie de service de table comprenant deux saucières, un beurrier à plateau adhérent, cinq assiettes à dessert, vingt-deux assiettes (différences dans les modèles) (éclats). 

SÈVRES 

Plaque ovale en émail peint sur cuivre, à décor polychrome représentant une jeune femme en buste, de trois quarts, sur fond gris.

Par Marie Pauline LAURENT(1805-1860), d’après Paul FLANDRIN (1811-1902).

Manufacture impériale de Sèvres, 1859.

Signée, localisée et datée en bas à droite Pauline Laurent / d’après Flandrin / Sèvres / 1859.

Conservée dans un cadre ovale de style Louis XVI (redoré).

Hauteur : 14 cm – Longueur : 11,5 cm

Marie-Pauline LAURENT (1805-1860), née JULLIEN ou JULIEN, peintre sur porcelaine, sur émail et peintre en miniature. Si l’artiste présenta pour son propre compte ses « tableaux sur porcelaine » au Salon de Paris de 1831 à 1853, où elle fut plusieurs fois récompensée, exposant à la Royal Academy de Londres de 1839 à 1852, Marie-Pauline LAURENT travailla pour la Manufacture de Sèvres de 1838 à 1860, en tant que peintre associé. Elle y fit notamment des copies sur émail de portraits d‘après Franz-Xaver Winterhalter, tels celui de l’impératrice Eugénie (Lempertz, 18 mai 2001, lot 376, vendu 4 857 €).

Elève du peintre Jean-Paul ALAUX, Marie-Pauline LAURENT fut avec Nicolas-Marie MORIOT, par la qualité exceptionnelle de son travail, un des peintres essentiels dans l’art du portrait sur porcelaine au XIX^e siècle en France et plus particulièrement sous la Monarchie de Juillet. Elle pratiqua l’art du portrait aussi bien sur des plaques de porcelaine de petites et de grandes dimensions.

Si on dénombre plusieurs œuvres de Marie-Pauline LAURENT conservées dans les musées français, dont une plaque sur porcelaine représentant la duchesse de Nemours au musée du Louvre (Dptmt des Arts Graphiques – INV 35654 – Dim. 46 x 32 cm), des portraits au musée Condé de Chantilly et au musée des Beaux Arts de Bordeaux, les œuvres de l’artiste sont plus rares sur le marché de l’art.

S’agissant de portraits de la famille d’Orléans réalisés par Marie-Pauline LAURENT, outre le portrait du duc de Nemours faisant partie de la même série que la présente miniature et vendu chez Christie’s en 2000, on note une plaque sur porcelaine, de grandes dimensions, représentant la reine Marie-Amélie d’après le portrait en pied de la souveraine par son peintre protégé, Franz-Xaver Winterhalter, vendue à Paris en 2009 (34 000 €, Drouot-Richelieu, Fraysse et Associés, 3 juin 2009, lot. 66).

Le portrait original correspondant à notre œuvre est probablement une réalisation de Paul Flandrin (1811-1902), plutôt que de son frère Hippolyte (1809-1864). 

DAGOTY

Paire d’assiettes en porcelaine de Paris provenant d’un service à dessert, à décor central polychrome d’une scène animée avec des enfants jouant dans la forêt et devant la maison d’une femme avec un chien, probablement d’après Martin DROLLING (1752-1817), marli à fond bleu orné de motifs néo-classiques avec cygnes, palmettes et trophées en or bruni, bordé de larges filets or. 

Manufacture de DAGOTY époque Restauration, entre 1815 et 1820.

Marque au tampon rouge Manufacture de Madame la Duchesse d’Angoulême P.L. Dagoty, E. Honoré à Paris, rare étiquette de vente de la Manufacture Dagoty avec le n°35 , et marque peinte F sous couverte. 

Diamètre : 23 cm

Bon état.

Références : 

Une assiette à rapprocher, illustrée dans l’ouvrage de Régine de Plinval de Guillebon, Dagoty à Paris, Somogy, 2006, cat. 52 p. 73.

D’autres assiettes de ce service sont apparues récemment sur le marché.

SÈVRES 

Série de six assiettes en porcelaine, marli à fond beau bleu décoré d’un motif de pois en mosaïque en or, le centre orné d’une couronne de fleurs polychrome entourant une rosace à palmettes en or. 

Manufacture royale de Sèvres, époque Louis XVIII, circa 1816. 

Marque au tampon bleu au chiffre du roi, marque inscrite 7 août 16. 

Diamètre : 23,8 cm

Bon état, légères usures.

Provenance :

Service à dessert décrit fond beau bleu 2^e choix décor mosaïque en or, couronne de fleurs etc., entré au magasin de vente le 26 octobre 1817 (S.C.C., Arch., Vv 1, 99-14) puis délivré le 4 avril 1818 M. de Beaumont (S.C.C., Arch., Vz 3, 114). Il comprenait notamment soixante-douze assiettes d’un prix unitaire de 29/40 francs.

Historique :

Il peut s’agir d’Anne Charles Claude BONNIN de La BONNINIERE de BEAUMONT (1738-1832), 2^e marquis de Beaumont, comte de Beaumont et de l’Empire (lettres patentes du 25 novembre 1813), ancien officier au régiment du roi Louis XVI, commissaire de la noblesse au bailliage de Touraine en 1789, conseiller général d’Indre et Loire, président du canton de Neury ; ou plus vraisemblablement de son fils Marc-Antoine BONNIN de La BONNINIÈRE de BEAUMONT (1763-1830), premier page du roi Louis XVI en 1783, général de division, pair de France, sénateur, grand-croix de la Légion d’honneur et chevalier de Saint-Louis. Marié le 10 juillet 1801 avec Julie d’Avout, sœur du maréchal Davout, duc d’Auerstaedt, cet officier général adhère en 1814 aux actes du Sénat qui prononcent la déchéance de Napoléon I^er et le rappel des Bourbons.

SÈVRES

COUPE À BOUILLON LIVRÉE AUX TUILERIES EN 1809 PUIS OFFERTE PAR NAPOLÉON I^er POUR LES ÉTRENNES.

Coupe à bouillon munie de deux anses relevées en porcelaine ornée d’un rang de perles en relief, à fond pourpre décoré de six têtes à l’antique en camées dans des guirlandes de feuillages et de fruits, la bordure supérieure décorée de motifs néo-classiques coloriés sur fond doré mat, le piédouche et l’intérieur en or bruni à l’effet. 

Manufacture impériale de Sèvres, 1809. 

Marque au tampon rouge M. Imp.Ie de Sèvres 1809, marques en creux III B, L et DC pour le tourneur Charles DESCOINS (1780-1821). 

Bon état, infimes manques de peinture. 

Hauteur : 12,3 cm – Longueur : 20,2 cm

Provenance :

Le 21 décembre 1809 entraient en magasin de vente une écuelle et plateau fond pourpre décor en or camée doublée d’or accompagnée d’une coupe à bouillon à perles même fond en décor d’un montant identique (S.C.C., Arch., registre Vu.). Elles furent livrées au Palais des Tuileries le 30 décembre 1809, pour Présents, décrites dans les registres de vente comme 1 Ecuelle fond pourpre et 1 coupe à bouillon ditto, pour la somme considérable de 240 livres chacune (S.C.C., Arch., registre Vy 19). (ill. A). Cette écuelle, à anses en forme de cygne, et son plateau, datés également de 1809, est conservée au musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg (inv. ZF-14972 ; ill. B). Ils furent offerts pour les Étrennes de 1809 par l’empereur Napoléon I^er, sans toutefois que soit précisé son destinataire.

Collection Armin Wittek, Cologne. 

Collection du Dr. Gisela Zick, depuis 2008. 

Collection privée française. 

Historique :

La forme, assez rare, a été dessinée par Alexandre-Théodore BRONGNIART (1739-1813), directeur de la manufacture de Sèvres de 1800 et 1847 (ill. C). Les motifs décoratifs ont été dessinés par le peintre Claude-Charles GERARD (actif entre 1771 et 1824) (ill. D). Les camées figurent notamment un portrait de Zeus de Otricoli, dont la copie romaine en marbre d’après l’original grec du IV^e siècle est exposée au musée Pio-Clémentin au Vatican. Une gravure d’Ennio VISCONTI (1751-1818), publiée dans le sixième tome de son recueil Il Museo Pio-Clementino en 1807, a probablement servi de modèle.

RUSSIE

Grande timbale dite Stopa en argent (875‰), intérieur en vermeil, de forme évasée, le bord supérieur mouluré, à décor gravé de frises feuillagées, le centre orné d’un monogramme AE en cyrillique dans un cartouche composé de grappes de raisin et de blé. Le fond appliqué d’une médaille en vermeil commémorant le couronnement de l’impératrice Catherine II de Russie à Moscou en 1762 (désolidarisée). 

Russie, fin du XVIII^e siècle (sans poinçon apparent). 

Poids : 280,80 g

Hauteur : 15 cm – Diamètre : 10,5 cm

Ouvrage PROVENANT DE LA BIBLIOTHÈQUE DE L’IMPÉRATRICE MARIA FÉODOROVNA À PAVLOSK.

Promenades ou itinéraire des jardins de Chantilly, orné d’un plan et de vingt estampes qui en représentent les principales vues, dessinées et gravées par Mérigot. 

Paris, chez Desenne, Gattey, Guyot, et à Chantilly, chez Hédouin, 1791. 

Format in-8, complet, 60 p., reliure d’origine cartonnée avec dos et coins en cuir rouge, titre en lettres d’or sur cuir vert surmonté du chiffre de l’impératrice (usures et taches). 

Porte l’ex-libris de la Bibliothèque du Palais de Pavlosk, inscrit en russe Armoire 7, Étagère 4, Livre 4 – 2593.

Provenance :

Maria Féodorovna, impératrice de Russie, née Sophie-Dorothée de Wurtemberg (1759-1828), épouse de Paul I^er. 

Le palais de Pavlosk fut construit entre 1782 et 1786 par Charles Cameron pour l’impératrice Catherine II qui en fit cadeau à son fils, Pavel Pétrovitch (1754-1801), futur Paul I^er. Son épouse Maria Féodorovna, au tempérament artiste, conçut la décoration intérieure. 

SÈVRES

EXCEPTIONNEL GROUPE REPRÉSENTANT TÉLÉMAQUE CHEZ CALYPSO.

Biscuit de porcelaine dure.

D’après un modèle de Louis-Simon BOIZOT (1743-1809)

XVIII^e siècle, circa 1779.

Marque en creux 3 sur le socle.

Quelques restaurations et coups de feu.

Hauteur : 32 cm – Longueur : 36 cm

Provenance :

Le modèle de Télémaque chez Calypso a été créé à Sèvres pour un service de très grande importance : celui de l’impératrice Catherine II de Russie, dit service aux Camées. Au mois de juillet 1776, une commande particulière de l’impératrice parvient à la Manufacture par l’intermédiaire de son ambassadeur le prince Bariatinsky : un service de table pour soixante convives, qui sera le plus important et le plus onéreux que la Manufacture ait jamais réalisé. Ce très grand service devait être composé de huit cents pièces et comporter des formes inédites, reflétant l’intérêt de son illustre commanditaire pour l’art antique et les camées. 

Trois ans furent nécessaires à la réalisation du service aux Camées, qui comprend sept cent quatre-vingt-dix-sept pièces, dont un grand nombre furent ainsi spécialement créées à cette occasion, pour un coût total de 331.317 livres. Il est vraisemblable que Louis-Simon BOIZOT dessina tout le service.

À côté du service à dîner, du service à dessert et du service à thé qui composent l’ensemble, quatre-vingt-onze sculptures en biscuit devaient former le surtout du service, ayant pour fonction d’animer la table. Au centre devait figurer le monumental Parnasse de Russie sommé du buste de Catherine II personnifiée en Minerve, déesse grecque de la Guerre et de la Sagesse. À ses côtés, on trouvait d’autres groupes à thèmes diversifiés, comme Télémaque chez Calypso ou encore L’amour piqué par une abeille ou L’Offrande à l’Hymen, ainsi que des vases ornementaux en biscuit.

Environ six cent quatre-vingt pièces, soit presque la totalité du service de Catherine II, sont aujourd’hui conservées au musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, qui conserve le surtout principal central du Parnasse (ill. 1) ainsi que deux groupes en biscuit figurant dans la liste des sculptures qui accompagnaient le service à la commande : Achille chez Deidamie (inv. ГЧ-7197 ; ill. 2) et Télémaque chez Calypso (inv. ГЧ-7203 ; ill. 3). Ce dernier est recensé, dans les registres de vente en juin 1779, parmi les sculptures accompagnant le service, sous la mention 1 Télémaque au prix de 600 livres (S.C.C., Arch., Vy 7, f° 202 v°). De mêmes dimensions que le nôtre, il comporte quelques variantes telles la seconde corbeille de fruits et de fleurs au sol, et l’ajout d’une aiguière sur l’autre.

Le présent modèle est contemporain de la sculpture du service de Russie. Il fut vendu le 23 décembre 1779, lors des ventes au comptant faites à Versailles, mentionné dans les registres de vente comme 1 groupe de Thélémaque et coûtant également 600 livres (S.C.C., Arch., Vy 7, f° 188) (ill. 4). Il est très vraisemblable que l’achat de la pièce soit d’origine royale, sans toutefois que cela soit précisé.

La Cité de la Céramique de Sèvres conserve une réplique ancienne du Parnasse de Russie (inv. MNC23240) (ill. 5) ainsi que la terre cuite de notre modèle (ill. 6).

Historique :

L’épisode Télémaque chez Calypso d’après L’Odyssée est relaté par Fénélon dans Les Aventures de Télémaque (tome 1), au cours duquel Télémaque, fils d’Ulysse, et son précepteur Mentor (qui est en fait Minerve), partis à la recherche d’Ulysse, ont échoué sur l’île où demeure la nymphe Calypso. Cette dernière, inconsolable du départ d’Ulysse, fait à Télémaque l’accueil le plus favorable, et, concevant aussitôt pour lui une violente passion, elle lui offre l’immortalité, s’il veut demeurer avec elle. La nymphe tente de divertir Télémaque en l’engageant à lui faire le récit de ses aventures afin de le retenir près d’elle. 

La composition de ce groupe est inspirée d’un tableau de Jean Raoux, Télémaque raconte ses aventures à Calypso (1722) (ill. 7). Des sept personnages qui animent le tableau de Raoux, seuls six ont été représentés dans la sculpture en porcelaine. On retrouve Calypso assise au centre, deux nymphes à ses côtés, tournées vers Télémaque qui narre ses aventures, tandis que Mentor se tient derrière en position debout, avec une troisième nymphe. Les personnages sont vêtus de drapés à l’antique, traités avec grâce et d’une grande finesse de facture. La sensuelle Calypso, la tête appuyée dans une main reposant sur un précieux coussin à pompon, est fort élégante, faisant écho à la gestuelle délicate de Télémaque.