Souvenir de la journée du 10 Août 1792 Pantoufle de soie de la Reine Marie-Antoinette et reliques du Roi Louis XVI. Un fragment de gant dans un étui de soie verte et un étui cylindrique en bois de rose massif cerclé d’un anneau d’argent gravé de l’inscription «11 Août 1792, Louis 16 Captif congédiant d’Aubier, la Reine lui donna ce souvenir». Reposent sur un socle de velours bleu, portant la date du 11 Août 1792, protégés par un globe en verre (déchirures, usures). Longueur de la pantoufle: 24 cm Dimensions avec le globe: Hauteur: 27 cm – Longueur: 33,5 cm – Largeur: 14 cm. Dimensions du fragment de gant: 6 x 5,5 cm Dimensions de l’étui: Hauteur: 73 cm – Diamètre: 3,2 cm.Une page d’Histoire de France, 10 Août 1792. Cette pantoufle et ces reliques de leurs Majestés la Reine Marie-Antoinette et Louis XVI traduisent à elles seules le symbole touchant du dévouement, de la fidélité et de la vaillance. En effet, celles-ci furent données au Baron Emmanuel d’Aubier, fidèle parmi les fidèles du couple royal, à l’issu de la fameuse nuit du 10 Août 1792. Cette nuit-là, poussés par les émeutiers et escortés entre autres du Baron d’Aubier à la triste lueur de quelques chandelles enfoncées dans les canons de fusils, Louis XVI, et la Reine Marie-Antoinette furent conduits des Tuileries aux Feuillants. Dans la précipitation, la Reine rompit son soulier. Le lendemain, le Baron d’Aubier exposa à la Reine son désir de posséder le soulier brisé, ce qu’elle accepta aussitôt. Louis XVI, de son côté, tint à laisser un souvenir aux gentilshommes qui l’avaient accompagné. Etant dans le dénuement le plus complet, il déchira ses gants et en distribua les fragments. Le Baron d’Aubier en eut un. Quelques jours plus tard, le Roi fit rendre au baron les pièces d’or qu’il avait prêtées à la Reine le lendemain de cette célèbre nuit. Elles lui furent remises discrètement, dans un étui. Ces trois reliques furent donc conservées par le Baron et ses descendants et furent offertes en cadeau de mariage aux parents de nos vendeurs. Elles constituent aujourd’hui un témoignage exceptionnel d’une journée historique, charnière dans l’histoire de France, qui scellat le sort des souverains. Bibliographie: Récit de l’Abbé Régis Crègut, «Le soulier de Marie-Antoinette», Clermont- Ferrand, Imprimerie Louis Bellet, 1912