Pendule à la Geoffrin. Pendule en bronze ciselé et doré à décor de l’Etude symbolisée par une femme lisant un livre; le bras gauche accoudé à un pilastre contenant le mouvement. Le tout reposant sur un socle de bronze doré puis sur une plinthe en ébène ornée d’une frise d’entrelacs encadrée de deux listels en bronze doré; quatre petits pieds. Le socle estampillé trois fois B Lieutaud, Balthazar Lieutaud reçu Maître en 1749. Le cadran signé Ferdinand Berthoud (1727 – 1807). Le mouvement à échappement à ancre signé également Ferdinand Berthoud. Epoque Louis XVI (vers 1770).Hauteur: 53 cm – Largeur: 72 cm – Profondeur: 27,5 cm Le dessin de Laurent Guiard (1723 – 1788). Le bronze d’Edme Roy. Bibliographie: Christian Baulez, «La pendule à la Geoffrin, un modèle à succès», L’Estampille. L’Objet d’art, avril 1989, pages 34-39. Provenance: Sotheby’s Montecarlo, 11 & 12 février 1979, lot 281. Collection privée, New York, Christie’s, Londres 12 octobre 2002. L’élaboration du modèle: La première mention du modèle dit alors à «l’emploi du temps» figure dans les fameux carnets de Madame Geoffrin. Est alors succintement décrite: «ma pendule de Guyard elle m’est revenue à 3.000 livres parce que j’en ai fait faire le modèle; elle est l’original.» La mention Guyard comme l’a démontré Christian Baulez se réfère au sculpteur Laurent Guyard, élève de Bouchardon qui fut fortement recommandé par Madame Geoffrin à Marigny. Il est plus que probable que le sculpteur et la collectionneuse se connaissaient des 1754, date du départ de l’artiste pour Rome. Si Madame Geoffrin utilisa les talents de Christophe Bouquet pour la pendule fournie au marquis de Marigny, il semblerait que le fondeur Edme Roy fut le fondeur attitré pour les exemplaires suivants. En effet dans l’inventaire après décès de ce dernier en 1764, deux exemplaires de ce modèle sont décrits dont un «modèle». Ferdinand Berthoud devait au fondeur la somme importante de 3.286 livres si l’on se réfère au prix de la fonte de l’exemplaire Marigny qui était de 360 livres. Les autres pendules à l’Etude de Ferdinand Berthoud. Une seconde pendule (l’Etude patinée) au socle estampillé de Joseph est conservée à la Wallace collection (No inv. F267). Elle provient des collections de Lady Holderness et de Lord Hertford à Dorchester House. Une troisième pendule (l’Etude dorée) est toujours conservée à Gatchina, demeure de Paul Ier près de Saint-Pétersbourg. Il semblerait que l’horloger Berthoud affectionna particulièrement ce modèle puisque nous en connaissons au moins trois exemplaires. Une quatrième pendule à l’Etude fut saisie pendant la Révolution chez Gougenot, ami du marquis de Breteuil