Auguste RODIN (1840-1917)
Eternel Printemps
Premier état, taille originale – variante type B.
Epreuve en bronze patiné, signée Rodin sur le côté droit du rocher, porte le cachet Griffoul et Lorge / fondeurs à Paris / passage Dombasle à gauche de la terrasse.
Le Comité Rodin a indiqué que cette épreuve avait probablement été fondue entre 1887 et 1894.
Hauteur : 64,4 cm – Largeur : 69 cm
Profondeur : 39 cm
Estimation sur demande
Provenance :
M. Dufourny, Paris.
Galerie Bielle, Compiègne (vers 1971).
Collection privée.
Bibliographie :
Répertoriée dans les archives du Comité Rodin en vue de la publication du Catalogue Critique de l’œuvre Sculpté d’Auguste Rodin actuellement en préparation à la galerie Brame et Lorenceau sous la direction de Jérôme Le Blay, sous le numéro 2008-1966B.
Un certificat du Comité Rodin, daté de février 2017, sera remis à l’acquéreur.
Conçu originellement pour surplomber Les Portes de l’Enfer, Auguste Rodin, décida très vite de ne pas y maintenir ce groupe à cause de la dissonance trop grande entre ces amants heureux et le tragique du sujet. Il garda seulement le torse d’Adèle, que l’on retrouve à gauche du tympan. D’après Antoinette Lenormand Romain*, ce groupe,longtemps sans nom, semble avoir connu son existence propre, dès 1886. D’abord appelé Le Printemps, on voit apparaître le titre de L’Eternel Printemps pour la première fois en 1900. Il existe deux états ou versions de L’Eternel Printemps, un premier conçu vers 1884 et un second en 1898.
– Premier état, le nôtre, conçu vers 1884, fondu à une dizaine d’exemplaires par Griffoul et Lorge avant 1900 et pour lequel il y aura ensuite des fontes posthumes éditées par le Musée Rodin et fondues par Alexis puis Georges Rudier.
– Deuxième, d’après un marbre terminé en 1898 et qui servit de base à l’édition de bronzes dont Gustave Leblanc Barbedienne obtint de Rodin l’exclusivité de la réduction et de la reproduction pour vingt ans, le 6 juillet 1898.
Cette édition du deuxième état, en quatre tailles, nuisit au modèle d’origine qui ne reparut qu’après la mort du Maître avec ces fontes posthumes réalisées par le Musée Rodin.
Ces deux états diffèrent par la terrasse beaucoup plus importante dans le deuxième état et par la présence d’un élément de végétation qui soutient le bras gauche du jeune homme.
Du premier état, le comité Rodin, distingue 4 variantes, (A, B, C et D).
Le bronze que nous vendons correspond à la variante type B, caractérisée notamment par sa façade au modelé très nerveux.
Le comité Rodin répertoriait, dans ses archives, au moins cinq épreuves de cette variante, toutes réalisées du vivant de l’artiste.
*Voir Antoinette Lenormand Rodin, Rodin et le bronze, catalogue des œuvres conservées au Musée Rodin, Paris, 2007, Tome I, p.331 à 337.