Petit réchaud en argent, le manche en ivoire. Il pose sur trois pieds ajourés avec une rocaille centrale et une coquille sous le support supérieur. L’élément central ajouré est repercé au fond, d’une rosace centrale avec du feuillage tournant en rappel sous la bordure. Restauration d’usage. Maître orfèvre François Joubert reçu en 1749. Paris, 1754- 1755 Poids brut: 131 g

Saucière et son présentoir en argent. La saucière de forme ovale pose sur un piédouche à contours et moulure d’oves. Les anses à enroulement, feuillage et coquille se prolongent par des feuilles d’où partent des perles qui terminent la bordure. Le plateau de présentation de forme ovale à contours bordés de perles et agrafes feuillagées est gravé sur le marli d’une guirlande. Maître orfèvre François Martin Michelin reçu en 1758 à Provins. Provins, 1784-1785 Poids de l’ensemble: 788,6 g  Bibliographie: Reproduite et décrite dans le Faith Dennis sous le n°377 du catalogue de l’exposition du Metropolitan Museum de New York Three centuries of French domestic silver.

Pot à eau en argent uni de forme balustre posant sur un piédouche godronné, ces derniers en rappel à l’attache basse du manche. Le corps est ceinturé dans sa partie centrale d’un jonc de filets comme la bordure. Anse en argent crosse et filets. Des armoiries d’alliance surmontées d’une couronne ducale sont gravées sous le bec verseur. (Usure d’usage) Attribué au maître orfèvre Jean Debrie reçu en Paris, 1735-1736. Poids: 667 g – Hauteur: 22 cm

Soupière en argent uni de forme ovale posant sur quatre pieds à enroulement prolongé d’un trèfle rayonnant. Les anses à attaches de feuillages. La bordure est agrémentée de filets en rappel sur, le bord du couvercle. Ce dernier, à légère doucine, se termine par une grenade éclatée et son branchage. Maître orfèvre Jean Baptiste Chéret reçu en 1759. Paris, 1776-1777. Poids: 1758 g À comparer avec le même modèle de la collection Linzeler vendu à Drouot le 9 Juin 1921 sous le N°86 du catalogue notre modèle étant plus tôt.

Théière en argent uni. Modèle à côtes torses, ces dernières en rappel sur le couvercle et dans le prolongement de celles du corps. Le bec verseur se termine par une tête d’oiseau et le couvercle à charnière par une prise bouton. Manche en bois à enroulement. Maître orfèvre Jean Baptiste Joseph Leroux reçu en 1746. Lille, 1777. Poids brut: 890 g

Jatte en argent dodécagonale la bordure bordée de godrons est prolongée de canaux. Maître orfèvre illisible. Vannes, vers 1725-1730. Poids: 399 g – Diamètre: 24 cm

Deux jattes carrées en argent pouvant former une paire. La bordure à contours est agrémentée de filets. Maître orfèvre Eloi Guerin reçu en 1727. Paris, 1756 pour un. Sans maître orfèvre. Paris, 1750-1756 pour le second. Poids: 1 282,7 g

Salière double en argent. Elle pose sur quatre pieds à enroulements prolongés de feuillages en rappel sur la partie centrale où ils encadrent un monogramme LP couronné, rapporté postérieurement. Un couvercle coquille à charnière, manque le second. Maître orfèvre Joseph Charvet reçu en 1751. Paris, 1754-1755 Poids: 392 g

Très petite chope en argent partiellement vermeillée. De forme conique posant sur bord plat, elle est décorée de filets. Le couvercle à charnière et doucine se termine par une prise toupie. L’anse à enroulement. Strasbourg, 1736-1750 Poids: 96 g – Hauteur: 8 cm

Paire de salières en argent de forme ovale posant sur quatre pieds volute. Elles sont gravées d’armoiries surmontées d’une couronne comtale. Maître orfèvre Edme Pierre Balzac reçu en 1739. Paris, 1745-1747. Poids: 176,6 g pour les salières. On joint deux petites cuillères minerve 1er titre. Poids: 12,2 g

Petite verseuse en argent dite égoïste. Modèle à fond plat à décor gravé de guirlandes fleuries autour d’un médaillon. Le couvercle à charnière est bordé de chevrons prolongés par une légère doucine terminée par un fruit. L’anse en bois à enroulement. Maître orfèvre Jean François Nicolas Carron reçu en 1775. Paris, 1789-1792. Poids brut: 117 g

Grand buste en ivoire à patine translucide sculpté de l’empereur Tibère lauré et portant la chlamyde, la couronne très finement sculptée et nouée. (fentes) Travail du XVIIIe siècle ou antérieur. Hauteur: 20,5 cm – Largeur: 16 cmOn remarquera la finesse du travail du sculpteur et le réalisme des traits. Peut-être faisait-il partie d’un ensemble composé des douze Césars.

Boîte de forme ronde en ivoire polylobé sculpté d’ondulations et rosaces, le couvercle surmonté d’une toupie. A l’intérieur au fond gravé, l’intérieur du couvercle sculpté d’une rosace avec un effet de trompe l’oeil et en relief. Allemagne du sud, XVIIIe siècle. Hauteur: 9 cm – Diamètre: 8,5 cm La qualité naturelle de l’ivoire traité de façon talentueuse, la boîte met en valeur les qualités du matériau. Les coupes toutes comme les tours furent ornées pour les Kunstkammer Princiers apparus au milieu du XVIe siècle. Le principe des collections reposait sur le concept selon lequel l’univers un macrocosme serait représenté sous la forme de collections, un microcosme: ainsi l’univers serait représenté par les Naturalia créées par Dieu, à savoir tout matériau zoologique, botanique et géographique, et par les Artificiala créées par l’Homme. La boite en ivoire lobée, ici présente en est un exemple parfait.

Tour en ivoire et palissandre en forme de pointe composé de trois parties décorés de disques concentriques et asymétrique simulant un escalier à vis, au centre une sphère à facettes ajourées, la base circulaire à lobes et renflements. Allemagne du sud, XVIIIe siècle (accidents). Hauteur: 26,8 cm Depuis la nuit des temps, la sculpture sur ivoire, est un moyen d’expression artistique fondamental. Le procédé atteint ainsi son apogée au XVIIe siècle, période à laquelle bon nombre de sculpteurs talentueux, travaillant pour les cours européennes, produisent de magnifiques pièces rivalisant d’ingéniosité et mettant en valeur la qualité du matériau.

Baguier en acier, la base en porphyre gris de forme rectangulaire bordée de godrons. Le support en acier représente deux colonnes surmontées de lampe à huile. L’ensemble est agrémenté de dix crochets dont dix dans la partie centrale du portique. Travail de la manufacture de Toula. Russie XIXe siècle. Hauteur: 15,5 cm – longueur de la base: 12,8 cm – Largeur: 7 cm

Grande coupe de forme ovale en sardoine beige veiné, le bord à pans. Le pied balustre à noeud médian et à doucine octogonale. La coupe repose sur une base de bronze ciselé et doré ajouré et décorée de feuilles de chêne surmontant un pieds à bague médiane. Le pieds à ressaut et pans coupés. Époque Louis XVI. Hauteur: 19,5 cm – Largeur: 18 cm

Petit animal en pierre dure couché. Il repose sur une «litière» formée de branchages et feuillages en bronze doré. XIXe siècle. Hauteur: 5 cm – Largeur: 8.1 cm – Profondeur: 5.4 cm

Petit magot assis en porcelaine de Saint Cloud monté en argent, le couvercle à charnière est décoré. en relief d’un branchage fleuri. Pour la monture, Paris, 1750-1756. Hauteur: 3,4 cm – Largeur: 4,3 cm – Poids brut: 31,8 g

Paire de petites burettes en verre, la monture en cuivre doré, flanqué d’une anse en forme de volutes, le corps décoré de bandes ajourées et têtes de putti. Ils reposent sur un pied circulaire. (manque des goupilles) Hauteur: 13 cm L’origine de ce type de vases a été amplement discutée par les académiciens. Traditionnellement la ville de Venise était associée à la production de tels objets. On note dans l’introduction du catalogue de Waddesdon Manor sur le verre et l’émail, que des dessins florentins, espagnols et Napolitains représentaient de tels objets. Il est suggéré qu’ils auraient pu être réalisés à Naples. Bibliographie: R.J.Charleston & M. ARCHER, The James A. De Rothschild Collection At Waddesdon Manor glases and Enmails, 1977, p.21-25. Numéro 30 à 33.

Paire de petites aiguières en calcédoine, les montures en vermeil filigrané. Le corps de forme ovoïde pose sur une base composée de cordelette, perles et enroulements inversés en rappel sur les différents éléments dont les anses à triple enroulements. Les couvercles à charnière de forme ovale sont surmontés d’une fleur toujours en filigrane. Le col indépendant s’emboîte dans l’aiguière (accidents, une panse fracturée). France, époque Louis XIV. Hauteur: 10,5 cm – Poids brut des deux: 148,2 g La sardoine ou Sardonyx est une variante d’agate à veines de différentes couleurs. Très appréciées de l’Antiquité et utilisées pour les camées. La coupe dite de «Ptolémée» en est un exemple des plus célèbres. Parmi les sardoines les plus exceptionnelles, il y a lieu de mentionner la navette de Saint Denis dont la monture en argent doré filigrané date de l’époque Ottonienne (Allemagne Xe siècle). Cette technique très ancienne était connu des Phéniciens, des Grecs et des Romains. Louis XIV et Anne d’Autriche parmi d’autres grand personnages de cette époque,possédaient d’importante collection d’objets filigranés en argent et en or. Dans l’inventaire de la couronne sont répertoriés 693 objets en filigrane d’argent qui figurent dans le «cabinet des filigranes» à Versailles, très bien décrit par Madeleine de Scudéry. Dès 1663, Gole livrait, pour exposer les filigranes, un meuble qui comportait huit ou dix niveaux avec des tiroirs et était surmonté par une pyramide. On trouve dans le registre des comptes royaux de 1664, un paiement fait «à Gole, menuisier en ébène pour un cabinet qu’il a fait pour placer quantité de pièces de filigrane d’argent audit lieu de Versailles». Un deuxième meuble très important fut livré; il était décoré avec dix plaques d’argent réalisées par le célèbre orfèvre Jean Pittan et représentant les travaux d’Hercule, allusion évidente au pouvoir et à la puissance de travail du Roi. En 1668, Caffieri a travaillé avec les menuisiers Prou et Cucci à «une grande machine de 9 pieds de haut sur 11 à 12 pieds de large et 4 pieds de profondeur pour servir à ranger et mettre en place tous les filigranes de Sa Majesté tant d’or que d’argent» certaines de ces pièces conservées au cabinet des Filigranes étaient d’une assez grande taille, tel «ce grand dôme rond à huit pans et trois ordres de colonnes l’un sur l’autre» qui atteignait une hauteur de 70 cm. L’orfèvre du roi, Jean Pitan (reçu maître 1637 décédé en 1676), reçu du trésorier de l’argenterie avant 1668 la somme de 20 000 livres pour les filigranes d’or et d’argent. La plupart des filigranes d’argent du Roi disparurent dans la première campagne de fontes en 1689 – 1690 «rayé d’un bout à l’autre de l’inventaire» selon l’expression de Pierre de Nolhac. Suivant la volonté du Roi, Monsieur sacrifie lui aussi son mobilier d’argent et la majorité de son argenterie lors des fontes de 1689 – 1690. Lors de son décès en 1701, nous voyons qu’il avait pourtant conservé ou acheté par la suite un grand nombre d’objets de filigrane qui se trouvaient dans ses collections à Saint Cloud. Ce type de travail n’était pratiquement jamais poinçonné. Nous remercions Monsieur Paul Micio pour ces indications.