Horloge planétaire à sonnerie des heures et demies au passage, non signée.
Bois d’Amboine, bronze doré, laiton doré et argenté, acier.
Sur le bord d’une base circulaire s’élèvent trois colonnes disposées autour d’une colonne centrale de taille plus importante ; l’ensemble porte une platine annulaire avec au centre le dispositif du « tellurium ». Un mouvement d’horloge, à huit jours de réserve de marche, attaché à la colonne centrale et à la face inférieure de la platine, est placé entre deux des colonnes ; il est formé de deux platines circulaires avec deux barillets, échappement à ancre à chevilles avec l’ancre en acier poli, balancier compensé à grille avec suspension à lame de couteau, cadran en émail blanc avec chiffres romains pour les heures, arabes pour les minutes, secondes au centre battant la demi-seconde au coup mort.
Le « tellurium », placé au centre évidé de la platine supérieure présente les mouvements du système luni-solaire. La Terre tourne autour du Soleil dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, ainsi que la lune autour de la Terre. Chacun tourne à sa propre vitesse. Une moitié de la lune est argentée, l’autre moitié est noircie, de façon à montrer les phases successives ; un index fixe indique les temps de lever et de coucher. L’âge de la lune est marqué sur un cadran placé à la base de l’axe portant la Terre. Autour de cette dernière un anneau donne les équinoxes et les solstices, pendant qu’un cadran, monté sur deux bras portés par cet anneau, indique l’heure solaire locale. Deux bras courbés indiquent le lever et coucher du Soleil sur la Terre. Le mouvement indépendant pour le système luni-solaire est contenu entre deux plaques rectangulaires avec son propre barillet qu’il faut remonter tous les quatre ans. Autour, sur la platine annulaire se trouvent un calendrier zodiacal avec des signes du zodiaque appliqués.
Quand l’horloge et le planétaire fonctionnent, on observe le mouvement annuel de la Terre autour du Soleil, la date de la semaine et le mois, ainsi que la date d’entrée dans chaque signe zodiacal ; le mouvement quotidien de la Terre, celui de la Lune autour de la Terre et les phénomènes résultants de ces mouvements.
Contrôlé par le mouvement de l’horloge, le mouvement du « tellurium » peut néanmoins être désengrené de ceci et opéré manuellement pour les démonstrations didactiques.
France, vers 1815 – 1820.
Hauteur : 62 cm – Diamètre : 30 cm
Modèle proche aux horloges planétaires imaginées par Zacharie Raingo (1775-1847) pour lesquelles il obtient un brevet d’invention français de cinq ans en 1810.
Pour un modèle similaire voir Sir John Soan’s Museum à Londres.
Les fleurs de lys à la base des colonnes laissent supposer qu’il ait pu s’agir d’un cadeau Royal sous le règne de Louis XVIII. En effet, il était coutumier que les horloges planétaires soient remises en cadeau par les souverains.
Expert :
Monsieur Anthony Turner – Tél. : 01 39 12 11 91